• * 27. Synthèse et conclusions

    Travaux de la Commanderie de Saint-Léger

    La vie monastique

    Travaux initialement prévus pour le Chapitre du 20 mars 2020

    Il est à présent temps à présent pour moi de tenter de conclure ce séminaire !

    27. Synthèse et conclusions

    Bien-aimés Frères et Sœurs,

    Voici venu le moment de dégager une synthèse de nos travaux et d’en tirer une conclusion provisoire.

    Ce séminaire avait pour but de vous faire prendre conscience d’où nous venons, sachant que nos lointains prédécesseurs étaient des moines guerriers, des moines soldats, des moines chevaliers, des moines-soldats financiers et habiles gestionnaires.

    Les différents exposés que vous nous avez présentés, mes Frères et Sœurs, nous ont permis de mieux percevoir le statut et de la vie du moine des premiers monastères chrétiens, les activités des moines et des frères convers, l’évolution des ordres monastiques du 12ème au 20ème siècle.

    Nous nous sommes surtout intéressés au clergé régulier, c’est-à-dire celui qui suit une règle. Sur ce point précis, nous avons évoqué la Règle de saint Benoît et la Règle de saint Bernard dont nous essayons de mettre en pratique une version fort réduite, en dix points, que nous nous efforçons aussi de relire à chaque chapitre.

    27.1. Qu’est-ce qu’un ordre monastique ?

    Un ordre monastique est un ordre religieux dans lequel sont regroupées des personnes qui ont pour mode de vie le monachisme. Il en existe dans plusieurs religions, mais dans le christianisme, c'est un ordre régulier dont les clercs, retirés du siècle, ont prononcé des vœux religieux et respectent une règle monastique de vie commune.

     * 27. Sythèse et conclusions

    Un monastère est un ensemble de bâtiments où vit une communauté religieuse de moines ou de moniales. Il en existe dans la religion chrétienne et dans le bouddhisme.

     * 27. Sythèse et conclusions

    On parle également d' « abbaye » si ce monastère est dirigé par un abbé. On parle de « prieuré » s'il est de moindre importance. Souvent, le prieuré est dépendant d'une abbaye ou d'un monastère. Les monastères des ordres militaires du Moyen Âge étaient appelés « commanderies ». On parle aussi de « couvents » pour les résidences de Franciscains et de Dominicains par exemple, tandis que les Bénédictins ou Prémontrés habitent des abbayes ou prieurés.

    Après ce bref survol partiel de l’histoire de notre Ordre, revenons à la situation contemporaine.

    27.2. Qu’est-ce qu’un moine au 21ème siècle ?

     * 27. Sythèse et conclusions

    Le moine du 21ème siècle est un homme qui a goûté à la joie de vivre avec Dieu. Tout à cette joie, il se libère de ses attaches matérielles et familiales pour partir à la suite du Christ. Ainsi il peut consacrer son attention et ses forces à vivre en compagnie du Christ, avec d’autres hommes ayant le même idéal que lui.

    Pour conformer sa vie à l’image de celle du Christ, il cherche à se tourner vers Dieu avec un cœur pur, et à aimer les autres dans l’humilité et la douceur. Dans la prière, la vie fraternelle et le travail, il apprend à se libérer de ce qui le renferme sur lui-même et il accueille l’action de l’Esprit-Saint en lui.

    En répondant à la Parole de Dieu proclamée dans l’Évangile, le moine fait le choix de l’amour. En compagnie de frères qu’il n’a pas choisis, il construit l’Église par la prière, la vie commune et le travail. La première œuvre à construire est l’union entre tous. C’est un équilibre fragile, toujours à rechercher, dont chacun est bénéficiaire.

    La vie en communauté est partie intégrante de l’idéal bénédictin. Elle apprend au moine à ne plus vivre centré sur ses propres intérêts, mais sur les valeurs essentielles que sont l’amour de Dieu et des autres. Chacun est invité à mettre au service des autres ses qualités et ses dons. Ainsi, toutes les tâches nécessaires à la vie en commun sont remplies paisiblement.

    Pour accomplir l’appel que Dieu lui a adressé, le moine se met à l’écoute et à l’école de la Règle de saint Benoît. Composée au 6ème siècle, elle reste source d’inspiration et modèle pour les moines du 21ème siècle.

    Cette règle est un enseignement sur une manière de vivre, une règle de vie beaucoup plus qu’un règlement. Si elle organise la journée du moine, elle indique surtout l’attitude de cœur avec laquelle il convient de faire les choses.

    Par des mesures très concrètes, la Règle de saint Benoît montre comment l’Évangile doit pénétrer la vie des moines.

    27.3. Quelles sont les principales qualités préconisées par saint Benoît ?

    1. L’écoute : écoute de Dieu dans la prière, pour faire sa volonté ; écoute de ce qui se passe en soi, car Dieu agit dans les cœurs ; écoute des autres, pour les aimer mieux.
    2. L’obéissance : elle n’est pas seulement, pas d’abord obéissance à une loi ou à un supérieur pour que tout tourne correctement ; elle est obéissance au Christ qui gouverne la communauté, et obéissance mutuelle qui montre le respect des frères et fait l’unité des cœurs.
    3. Le silence : il est la nécessaire porte de l’écoute de Dieu et de l’attention aux autres.
    4. L’humilité : elle est le chemin pour apaiser en soi la violence et s’ouvrir à l’amour ; elle permet de s’aimer soi-même sans s’opposer à Dieu ou aux autres.

    C’est un abbé qui gouverne la communauté en discernant l’action du Christ au cœur de la communauté. Le mot « abbé » vient de l’hébreu « abba » qui veut dire « père ».

    L’abbé est élu par ses frères. Est choisi, celui à qui Dieu a donné une sagesse nécessaire pour guider un groupe d’hommes, et pour le garder dans l’unité. C’est un homme digne de confiance avec qui chaque moine va pouvoir travailler à construire la communauté.

    L’abbé a en charge le service de l’autorité, au nom du Christ. Il transmet la Parole de Dieu à ses frères par son exemple et son enseignement. Il guide la communauté par ses décisions, et il encourage chacun sur le chemin de la sainteté en veillant sur l’équilibre de tous.

     * 27. Sythèse et conclusions

    Nous n’avons évidemment pas le même statut que les moines bénédictins du 21ème siècle, mais il y a des similitudes. Notamment en ce qui concerne les qualités que nous possédons au moment de notre admission ou que nous nous efforçons de conquérir tout au long de notre parcours.

    Certes, nous ne sommes pas des religieux et nous avons quasi tous une vie familiale. Mais puissions-nous nous inspirer quand même largement de l’exemple que nous offrent les moines qui ont prononcé des vœux qui sont autant d’engagements à vivre quotidiennement en observant le saint Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ.

    En poursuivant la tâche commencée il y a un peu plus de 900 ans par l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon, l’Ordre des Chevaliers du Temple de Jérusalem en est l'expression initiatique contemporaine.

    Ne perdons jamais de vue que, par un éveil spirituel, l’Ordre Souverain et Militaire des Chevaliers du Temple de Jérusalem cherche à rassembler toutes celles et ceux qui aspirent à l’accomplissement de valeurs permettant un réel épanouissement de leur être intérieur.

    Frère André, Moine-Chevalier de Notre-Dame

    Référence :

    http://www.abbayedemaylis.org/

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