• * 37 - Le Temps du Carême

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    Le Carême s’étendra du mercredi 2 mars au dimanche 17 avril 2022

    Rubrique « Regards sur la liturgie » – 37

     Le Temps du Carême 

     

     * 37 - Le Temps du Carême

    Introduction

    Le Carême tire ses origines d'un épisode biblique : la tentation du Christ. D'après les Évangiles, peu après son baptême (vers l'âge de 30 ans), Jésus a passé quarante jours de jeûne dans le désert de Judée, à l'est de Jérusalem. Là, le Diable lui serait apparu pour le tenter. Ce sont les textes de Matthieu et Luc qui donnent le plus de détails sur cet événement supposé. Après avoir passé cinq semaines de jeûne parmi les bêtes sauvages, Jésus-Christ est visité par Satan, qui lui fait trois propositions. D'abord, changer les pierres en pain pour soulager sa faim. Ensuite, le malin aurait proposé à Jésus de prouver sa nature divine en sautant du haut du Temple de Jérusalem et en se faisant rattraper par des anges. Enfin, au sommet d'une montagne, le Diable propose à Jésus de lui offrir tous les royaumes du monde en échange de sa soumission... Dans les trois cas, Jésus refuse de se laisser tenter.

     * 37 - Le Temps du Carême

    L'Église catholique résume cet épisode et la tradition du Carême ainsi : « L'Église s'unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus dans le désert ». Toutefois, historiens et théologiens demeurent divisés sur la nature de l'événement : retraite réelle dans le désert ou parabole des tourments moraux du Christ ? Quelle que soit la « réponse », la période du Carême invite les chrétiens à se souvenir de cet épisode dans un esprit de retraite collective pendant un mois. Et ladite réflexion se poursuit jusqu'à la Semaine Sainte, période du souvenir de la mort puis de la résurrection du Christ pour les chrétiens (catholiques, orthodoxes, protestants...). Le Carême représente donc aussi pour les pratiquants l'occasion de se préparer sereinement à célébrer les solennités pascales, via une purification de leur cœur, ce qu'ils considèrent comme une bonne pratique de la vie chrétienne et une attitude de pénitence.

    Pour les chrétiens pratiquants, la période du Carême est marquée par une consommation réduite d'aliments qui contraste justement avec les carnavals, beignets et autres réjouissances qui précèdent traditionnellement le Mercredi des Cendres. Mais le Carême correspond aussi et surtout à une recherche spirituelle. Car il va, pour les chrétiens, au-delà du simple jeûne alimentaire. Il s'agit d'une période de présence à soi, à Dieu et aux autres s'ajoutant à une nourriture frugale. Période de pénitence, le Carême commémore en effet des épisodes bien précis de l'existence de Jésus-Christ tels que décrits par les Évangiles.

     * 37 - Le Temps du Carême

    Quelle est l'étymologie du mot « Carême » ?

    On appelle « Carême » la période de quarante jours réservée à la préparation de Pâques, et marquée par l’ultime préparation des catéchumènes qui doivent recevoir le baptême le jour de Pâques.

    Le mot Carême tire ses racines de « Quadragesima ». En latin, ce mot signifie « quarantième » : il rappelle la durée de cette période qui démarre au lendemain de Mardi Gras pour se terminer le Samedi Saint, veille de Pâques... Il dure ainsi, pour rappel, quarante jours, sans compter les dimanches. Nombre revenant souvent dans la religion catholique, le 40 y symbolise le recommencement.

    Extrait du site « Linternaute » – Les secrets du jeûne chrétien

     * 37 - Le Temps du Carême

    Qu’est-ce que le Carême?

    Il s’agit d’une période liturgique de 40 jours où l’on observe le jeûne et la prière avant la résurrection de Jésus-Christ le dimanche de Pâques. Ce qu’on appelle « Carême » est donc la période des quarante jours passée par Jésus dans le désert. Selon la Bible, Jésus y a été confronté à la tentation de Satan.

    Extrait du site « Calendar »

    Le Carême, c’est une période pour se préparer à la fête de Pâques, 40 jours pour se retourner vers Dieu.

    Jésus nous donne plusieurs moyens pour avancer : la prière, le partage, le jeûne et le pardon donné et reçu.

    - La prière : pour consacrer du temps à Dieu, rien que pour lui, comme à un ami qu’on aime.

    - Le partage : pour montrer que l’amour que nous devons avoir les uns pour les autres est vrai, qu’il n’est pas seulement dans les mots mais dans les actes. C’est une des formes de la charité.

    - Le jeûne : pour faire de la place dans son cœur, sortir de ses habitudes de confort, et ainsi être plus disponible à Dieu et aux autres.

    - le sacrement de Réconciliation, le pardon de Dieu : pour préparer son cœur et se rapprocher de Jésus.

    Depuis quand vit on le Carême ?

    Depuis le 4ème siècle, on commence à le constituer comme temps de pénitence et de renouvellement pour toute l’Église, avec la pratique du jeûne et de l’abstinence. Conservée avec vigueur dans les églises d’Orient, la pratique pénitentielle du Carême s’est assouplie en Occident, mais on continue à y observer un esprit de pénitence et de conversion.

    Pourquoi le Carême dans l’Église catholique ?

    « L’Église s’unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus dans le désert » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 540).

    Quel est donc l’esprit du Carême ?

    C’est comme une retraite collective de quarante jours pendant lesquels l’Église propose à ses fidèles l’exemple du Christ pendant son séjour dans le désert, se prépare à la célébration des solennités pascales, dans la purification du cœur, la pratique parfaite de la vie chrétienne et une attitude de pénitence.

    Qu’est-ce que la pénitence ?

    La pénitence, traduction latine du mot grec « metanoia » qui signifie « conversion » (littéralement « changement d’esprit ») du pécheur, désigne tout un ensemble d’actes intérieurs et extérieurs en vue de la réparation du péché commis, et l’état de fait qui en résulte pour le pécheur.

    Littéralement « changement de vie » se dit de l’acte du pécheur qui revient vers Dieu après s’être éloigné de lui, ou de l’incroyant qui reçoit la foi...

    Quelles sont les manifestations de la pénitence ?

    La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. « L’Écriture et les Pères insistent surtout sur trois formes : le jeûne, la prière et l’aumône, qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. A côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyr, ils citent comme moyen d’obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain, l’intercession des saints et la pratique de la charité qui couvre une multitude de péchés » (P 4,8) (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1434).

    Sommes-nous obligés de faire pénitence ?

    « Tous les fidèles, chacun à sa manière, sont obligés par la loi divine à faire pénitence ; cependant, afin que tous s’unissent à une pratique commune de pénitence, on a fixé certains jours pénitentiels pendant lesquels les fidèles se dédient de manière particulière à la prière, réalisent des œuvres de piété et de charité, et s’oublient soi-même en accomplissant ses propres obligation avec la plus grande fidélité et, surtout, en observant le jeûne et l’abstinence. » (Code de droit canonique, 1249).

    Quels sont les jours et les temps pénitentiels ?

    « Dans l’Église universelle, tous les vendredis de l’année et le Temps de Carême sont des jours et des temps de pénitence » (Code de droit canonique, 1250).

    Que doit-on faire pendant les vendredis de l’année ?

    En souvenir du jour de la mort de Jésus-Christ sur la Sainte-Croix, « pendant tous les vendredis, à moins qu’ils ne coïncident avec une solennité, on doit observer l’abstinence de viande, ou de tout autre aliment déterminé par la Conférence épiscopale ; on gardera jeûne et abstinence le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint » (Code de droit canonique, 1251).

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    Se préparer à vivre le Mystère pascal de Jésus, source de notre Salut.

    Écoutons saint Augustin :

    « Ce n’est pas grand-chose de croire que le Christ est mort, cela les païens et les juifs et tous les iniques le croient. Tout le monde croit qu’il est mort ; la foi des chrétiens, c’est la Résurrection du Christ ».

    La mort et la Résurrection de Jésus sont comme les deux faces d’une même réalité, qui est le mystère du passage de Jésus de ce monde à son Père (Jn 13, 1).

    Nous savons dans la foi que ce Mystère pascal de Jésus est la cause de notre Salut : « En mourant, il a détruit la mort. En ressuscitant, il nous a donné la vie » (1ère préface du Temps pascal de la liturgie catholique). Ce Salut est que nous ayons la vie éternelle.

    Ce texte très bref indique très clairement que ce n’est pas seulement par sa mort, ni seulement pas sa Résurrection, mais par sa mort ET sa Résurrection que Jésus nous a sauvés, nous a racheté du péché.

    Nous célébrons dans le Mystère pascal le passage d’un état à un autre, celui de la mort à la vie, de l’esclavage à la liberté, de l’ancien monde au monde nouveau. C’est le sens du mot Pessah (= Pâque en hébreu), qui signifie passage.

    La liturgie de l’Église célèbre la rencontre de Dieu et de son Peuple, et de leur Alliance.

    Dans cette relation d’Amour, Dieu agit en premier, car c’est lui qui a l’initiative de l’Alliance et qui suscite la réponse du peuple des baptisés. Dieu se donne et réalise de manière centrale, par le sacrifice du Christ mort sur la Croix et ressuscité le jour de Pâques, le Salut de tout homme.

    L’Église, pendant ce Temps liturgique du Carême, nous conduit à vivre avec le Christ ce passage de la mort à la vie, qui demande une conversion, pour vivre pleinement de la Vie de Dieu qui est amour et miséricorde.

    Ce temps se termine par la Semaine Sainte avec la célébration du dimanche des Rameaux, le Jeudi Saint, le Vendredi Saint et le Samedi Saint.

    Lien vers le parchemin 38 – La Semaine Sainte

    La Vigile pascale, célébrée dans la nuit du Samedi Saint, et le dimanche de Pâques célèbrent la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort, et nous font entrer dans la joie pascale de la Résurrection.

    Attardons-nous sur chacun de ces moments vécus par le Christ, et voyons comment l’Église en fait mémoire, pour mieux en percevoir le sens et nous préparer à vivre le Mystère pascal.

    Le Carême commence le Mercredi des Cendres. Il se déroule pendant 5 semaines et se termine avec la Semaine Sainte qui va des Rameaux à Pâques. Il dure 40 jours et termine immédiatement avant la Messe de la Cène du Seigneur (Jeudi Saint). Toute cette période forme une unité dans laquelle se détachent certains éléments importants : le Mercredi des Cendres, les dimanches, la Messe chrismale et les fériés.

    Quelles sont les moments importants dans le cadre du Carême ?

    • Le Mercredi des Cendres,
    • La fête de la « Mi-Carême »,
    • Le dimanche des Rameaux ouvrant la Semaine Sainte,
    • Le Jeudi Saint, le Vendredi Saint et le Samedi Saint,
    • Le dimanche de Pâques, mais aussi les autres dimanches,
    • Le lundi de Pâques férié.

    Les dates de début des Carêmes catholique et orthodoxe (deux courants de la religion chrétienne) sont différentes. Il débute ainsi à la date du « Lundi pur » chez les orthodoxes et les catholiques de rite byzantin, soit dans les Églises d'Orient.

    A quoi correspond le Mercredi des Cendres ?

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    Le Carême est marqué par plusieurs dates importantes pour les chrétiens. A commencer par le Mercredi des Cendres, lendemain sévère de Mardi gras.

    Le Mercredi des Cendres, c’est le début du Carême. Un jour particulièrement pénitentiel, dans lequel on manifeste notre désir personnel de conversion à Dieu.

    En recevant l’imposition des Cendres dans les églises, on exprime avec humilité et sincérité de cœur que nous voulons nous convertir et croire vraiment à l’Évangile.

    Le Mercredi des Cendres est ce jour mystérieux lors duquel le prêtre dessine une croix sur le front des fidèles et déclare : « Homme, souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ». Cette évocation symbolique de la mort existe depuis le 6ème siècle. Mais l’origine de l’imposition des cendres appartient à la structure de la pénitence canonique. Elle commence à être obligatoire pour toute la communauté chrétienne à partir du 10ème siècle. La liturgie actuelle conserve les éléments traditionnels : imposition des cendres et jeûne rigoureux.

    Quand se font la bénédiction et l’imposition des cendres ?

    La bénédiction et l’imposition des cendres se fait pendant la Messe, après l’homélie. En des circonstances particulières, on peut les faire pendant une célébration de la Parole. Les formules de l’imposition des cendres sont inspirées des Écritures (Gen 3, 19 et Mc 1,15).

    D’où proviennent les cendres ?

    Les cendres viennent des rameaux bénis pendant le Dimanche des Rameaux de l’année précédente, suivant une tradition qui remonte au 12ème siècle. La formule de bénédiction rappelle la condition de pécheur de qui la reçoit...

    Le symbolisme des cendres est le suivant :

    1. condition de faiblesse et de vanité de l’homme, qui avance vers la mort ;
    2. condition pécheresse de l’homme ;
    3. prière et supplication ardente pour que Dieu lui vienne en aide ;
    4. résurrection, étant donné que tout hommes est appelé à participer au triomphe du Christ.

    Par conséquent, dans leur représentation, les Cendres se rattachent à plusieurs phases de la relation du croyant au Christ :

    • la condition vulnérable de l'homme, en d'autres termes sa faiblesse, sa vanité et sa propension à commettre des pêchés ;
    • la prière intense de l'homme à Dieu pour que ce dernier lui vienne en aide ;
    • la résurrection à laquelle participe tout homme dans le cadre du « triomphe du Christ ».

    Le 4ème dimanche du Carême – dit  « dimanche des Lætare » (du latin « se réjouir ») – est un autre de ces temps forts. Il s'agit d'un temps de pause dans l'austérité du Carême, où les célébrations retrouvent un aspect plus festif (fleurs, cloches, vêtements...). L’objectif est de laisser entrevoir aux fidèles les joies de Pâques.

    Faire mémoire de ce que le Christ a vécu.

    Après son baptême par Jean-Baptiste, dans l’Esprit, Jésus fut conduit au désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.

     * 37 - Le Temps du Carême

    « Temptation of Christ in the wilderness »

    Juan de Flandes (1496 - 1519),

    National Gallery of Art, Washington

    Superstock Superstock / Sipa

    Dans la Bible, le nombre 40 désigne de manière conventionnelle les années d’une génération (ex : 40 ans de séjour au désert ; Nb 14, 34). De là, ce nombre 40 indique une période assez longue dont on ne connait pas la durée exacte comme les 40 jours et 40 nuits pour le déluge (Gn 7, 4). La démarche est la même pour le Christ qui resta 40 jours dans le désert. Cela évoque un temps long, nécessaire pour se convertir et renaître.

    Au désert, Jésus est tenté par le diable. Le diable est aussi appelé Satan ou le Tentateur dans la Bible. Il est celui qui divise, qui sépare. Il désigne un être personnel invisible, qui fait obstacle et qui empêche l’homme de rejoindre Dieu. Il pousse l’homme au mal en manipulant la Parole de Dieu, et lui fait douter de Dieu et de son amour pour chacun de nous. (Genèse 3, 1-5).

    Jésus est celui qui a vaincu les différentes formes de tentations (Mt 4, 1-11), y compris au moment de la Passion.

    A la tentation, Jésus répond par la Parole de Dieu. Comme dans le récit des tentations, ou par la prière on le voit au Jardin des Oliviers priant son Père :

    • Père, tout est possible pour toi. Eloigne-moi de cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! (Mc 14,36)

    Sens du Carême pour les chrétiens et comment le vivre.

    Le long Temps du Carême nous est donné pour renaître, pour passer de la mort à la vie, c’est-à-dire : vivre davantage du Christ qui est la Vie même de Dieu.

    L’entrée en Carême est marquée par l’imposition des Cendres.

    Les cendres nous rappellent notre condition mortelle : Dieu a créé l’homme à partir de la poussière du sol et il retournera à la poussière. De cette poussière, il crée un homme nouveau : pardonné, libre, sanctifié, rempli d’amour.

    Cela nous invite à ne pas nous attacher aux biens qui passent mais à ce qui vaut la peine d’être vécu qui ne passe pas : l’amour.

    Dans l’Évangile de Matthieu (Mt 6, 1-6.16-18) lu à la messe le mercredi des Cendres, le Christ nous donne 3 moyens pour nous tourner davantage vers Dieu : l’aumône (le partage), la prière, le jeûne.

    Le partage nous ouvre à l’autre et à ses besoins.

    La prière est un moyen d’entrer en communion avec Dieu qu’on ne voit pas et qui nous parle à travers sa Parole. La prière est indispensable à tout chrétien qui puise l’amour avec Dieu pour le redonner aux autres.

    La prière permet, comme le jeûne et l’écoute de la Parole de Dieu, de ne pas entrer en tentation, en faisant appel au Christ. Ecouter la Parole de Dieu nous éclaire ; elle est un chemin pour ne pas nous perdre.

    Le jeûne nous rappelle le sens de la mesure pour ne pas oublier d’où vient la vie.

    Le Carême est une démarche de pardon, de conversion.

    Dieu pardonne le premier. Il nous demande de faire de même car le pardon libère. Il fait vivre.

    Se convertir, c’est changer son cœur pour aimer comme Jésus. Le Temps du Carême y est particulièrement propice.

    Aussi l’Église nous encourage à (re)vivre le sacrement de réconciliation, le pardon de Dieu qui nous libère de notre péché et nous rapproche de Dieu.

    Le Carême est un temps pour renaître.

    Pour préparer la fête de Pâques, durant 40 jours, les chrétiens cherchent à se recentrer sur l'essentiel par le jeûne, la prière et la solidarité. C'est le Carême, un chemin spirituel que beaucoup reprennent chaque année.

    « L'essentiel, c'est d'écouter Dieu au quotidien ».

    Extrait du site « Réussir ma vie.net »

    A quoi nous invite l’Église pendant le Carême ?

    L’Église nous invite à faire du Carême un temps de retraite spirituelle dans lequel l’effort de méditation et de prière doit être soutenu d’un effort de mortification personnelle, laissée à la libre générosité de chacun.

    Quelles sont les conséquences d’un bon Carême ?

    Si on vit bien le Carême, on doit obtenir une authentique et profonde conversion personnelle, et nous préparer de cette manière à la plus grande fête de l’année : le dimanche de la Résurrection du Seigneur.

    Qu’est-ce que la conversion ?

    Se convertir veut dire se réconcilier avec Dieu, s’éloigner du mal, pour établir une relation d’amitié avec le Créateur. Cela suppose de se laisser aller au repentir et à la confession de tous et chacun de nos péchés.

    Une fois rétablis dans la grâce (sans conscience de péché mortel), nous devons prendre la résolution de changer de l’intérieur (dans les attitudes) tout ce qui ne plaît pas à Dieu.

    Comment concrétiser mon désir de conversion ?

    De diverses manières, mais toujours en réalisant des œuvres de conversion, comme par exemple :

    1. S’approcher du Sacrement de Réconciliation (Sacrement de la Pénitence ou Confession) et faire une bonne confession : claire, concise, concrète et complète.
    2. Dépasser les divisions par le pardon, et grandir dans l’esprit fraternel.
    3. Pratiquer les Œuvres de miséricorde.

    Les œuvres de miséricorde spirituelles sont :

    • Enseigner l’ignorant.
    • Conseiller celui qui en a besoin.
    • Corriger l’égaré.
    • Pardonner les injures.
    • Consoler le triste.
    • Souffrir avec patience les adversités et les faiblesses du prochain.
    • Prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

    Les œuvres de miséricorde corporelles sont :

    • Visiter le malade.
    • Donner à manger à celui qui a faim.
    • Donner à boire à celui qui a soif.
    • Secourir le captif.
    • Vêtir celui qui est sans vêtement.
    • Accueillir le pélerin.
    • Enterrer les morts.

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    L'origine du jeûne du Carême : l'homme ne vit pas seulement de pain.

    Traditionnellement, pendant le Carême, les chrétiens sont invités à pratiquer un jeûne de nourriture le premier jour de ce temps (le Mercredi des Cendres) et chaque vendredi jusqu'à Pâques.

    Différent du jeûne pratiqué par les musulmans durant le ramadan, ce jeûne consiste à prendre seulement du pain et de l'eau, mais dans une démarche intérieure très personnelle et même « dans le secret ». Certains choisissent par exemple de se priver de vin ou de chocolat durant 40 jours.

    Ce jeûne du Carême fait écho à un passage important des Évangiles : il est raconté qu'au début de sa mission publique, Jésus-Christ jeûne durant 40 jours et 40 nuits. Puis il est tenté par le diable qui lui propose de transformer des pierres en pain, mais Jésus réplique : « L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».

    En jeûnant, le chrétien revit cette expérience de renoncer à la nourriture terrestre pour mieux goûter les nourritures spirituelles. Il doit donc prier davantage et méditer les paroles bibliques.

    Joseph Vallançon et Paul Piccarreta – Site « Réussir ma vie.net »

    Les efforts de Carême : jeûne, abstinence et pénitence

    Le Carême est un temps de conversion. Il est caractérisé par la pénitence, le partage et la prière. Il n’est pas seulement un temps de pénitence comme on l’envisage parfois, la pénitence avec le jeûne était autrefois au premier plan. Depuis le Concile Vatican II, l’Église insiste plus sur le partage et la prière dans le Carême catholique.

    Temps de pénitence

    Faire pénitence pendant le Carême par le jeûne et l’abstinence. Pendant ce temps de pénitence, les fidèles sont invités à se confesser et faire le chemin de croix.

    1. Le jeûne du Carême catholique

    En quoi consiste le jeune du Carême ? Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On ne doit rien manger entre les repas. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu’une légère collation le soir.

    L’obligation du jeûne : un seul repas le soir sans viande, ni œuf, ni laitage, ni vin. Il s’est progressivement adouci. Actuellement, depuis 1949, le jeûne est limité à deux jours, le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. L’Église ne nous ordonne de jeûner que 2 fois l’an, ce qui est fort peu. Sont dispensés de jeûner les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.

    La signification du jeûne de Carême : jeûner a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. De plus, jeûner pendant le Carême n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône.

    Pourquoi et comment jeûner pendant le Carême ?

    Les règles du jeûne du Carême ont perdu de leur vigueur au fil des années, y compris chez les chrétiens. Il s'agit encore pour les plus pratiquants de moins se nourrir et de se limiter à des aliments maigres (un repas par jour, frugal, à base de pain et de riz par exemple). A défaut, ils peuvent aussi se priver d'aliments représentant leurs péchés mignons et faisant appel à leur gourmandise. Avant de démarrer cette parenthèse de frugalité sur plus d'un mois, la tradition religieuse veut que les réserves de nourriture soient vidées pour éviter le gaspillage : crêpes, beignets et autres douceurs sont ainsi dévorées au moment du Mardi Gras, la veille du début du Carême.

    Le jeûne du Carême se rattache aussi à une abstinence autre que strictement alimentaire : cigarette, alcool, café, smartphones ou autre écrans... Bref, les « efforts » doivent aussi concerner les addictions du quotidien. Objectif pour les pratiquants ? Consacrer davantage de temps aux autres. Des efforts qui prennent fin avec la Semaine Sainte, qui commémore pour les croyants la Passion du Christ.

    2. L’abstinence du Carême catholique

    L’abstinence (s’abstenir de viande) s’impose pour le mercredi des cendres, le Vendredi Saint et tous les vendredis de ce temps. D’ailleurs elle est demandée par l’Église, chaque vendredi de l’année en souvenir de la mort du Seigneur. Mais il est possible en France de commuer l’abstinence du vendredi par une autre pénitence laissée à la discrétion de chacun (sauf en Carême où elle demeure obligatoire). En fait, il y a peu de chrétiens qui attachent de l’importance au poisson le vendredi.

     * 37 - Le Temps du Carême

    Pourquoi mange-t-on du poisson le vendredi ?

    La question de la viande est particulièrement importante pour les catholiques pratiquants pendant le Carême, la pratique d'une consommation limitée voire nulle de viande s'étant installée dans certains foyers au fil du temps. Le poisson est donc apparu comme une alternative pendant cette période de privation, bien que cette pratique ne soit liée à aucune règle formelle.

    Le Vendredi Saint étant une date particulièrement importante dans cette privation, l'interdiction de la viande en souvenir du jour de la crucifixion et la consommation de poisson s'y sont souvent imposées. La pratique dépasse d’ailleurs le Vendredi Saint et certains foyers ont pris pour habitude de remplacer la viande par le poisson chaque vendredi. Un usage qui demeure courant dans de nombreuses familles – y compris peu ou pas pratiquantes – en France comme ailleurs.

    Le poisson a d'ailleurs une place symbolique importante chez les catholiques depuis le début de la chrétienté. Issu du grec Ichthus, il rappelle la vie et l'abondance promise par le Christ, qui a d'ailleurs joint le geste à la parole en multipliant les poissons lors de l'épisode de la Bible dit de la « Multiplication des pains ». Le poisson est aussi convoqué dans un autre épisode du Nouveau Testament, celui de la « Pêche miraculeuse ».

    3. Faire pénitence pendant le Carême

    Le Carême est un temps de pénitence. L’abstinence n’est pas une réelle pénitence. Cette prescription a un caractère symbolique d’un temps de pénitence. Elle rappelle qu’il faut se priver de quelque chose, qu’il faut faire pénitence pendant le Carême. On peut réduire sa consommation d’alcool, de tabac ou de chocolat (!). Le pape Jean Paul II a proposé aussi un usage plus modéré de la télévision pour faire pénitence pendant le carême. Certes, l’Église a assoupli en notre temps les règles et pratiques pénitentielles du Carême catholique, mais elle demande toujours aux fidèles de vivre ces quarante jours comme un temps de pénitence et de conversion.

    4. Se confesser pendant le Carême

    Il est souhaitable de se confesser pendant le Carême qui est un temps de pénitence. Il est obligatoire de confesser ses péchés graves au moins une fois par an (Quatrième concile du Latran (1215), canon 21, Code de droit canonique, canon 989).

    Pendant le Carême, il fallait se confesser et accomplir sa pénitence pour « faire ses Pâques ».

    5. Chemin de croix des vendredis

    Il est particulièrement souhaitable de faire le chemin de croix le Vendredi Saint et les vendredis de Carême. Beaucoup de paroisses organisent des chemins de croix tous les vendredis de ce temps liturgique. Pendant ce temps de pénitence et de prière, il faut penser à la passion du Christ pour se préparer à fêter sa résurrection.

    Quel est le sens du Chemin de Croix ?

    Faire le chemin de croix est une cérémonie qui nous fait revivre les évènements de la passion de Jésus et nous fait réfléchir à la signification de ces évènements. On pense aux souffrances du Christ et on fait l’expérience de l’amour que révèle son attitude. Cette méditation éveille en nous un sentiment de compassion et de gratitude envers le Seigneur qui nous a aimé jusqu’au bout.

    Cette cérémonie nous fait vivre avec amour notre propre croix. « Celui qui veut marcher derrière moi, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive », nous a dit Jésus. Nous trouvons dans l’exemple du Christ l’attitude que nous sommes invités à vivre à notre tour. C’est ainsi que nous participons à la Croix du Christ.

     * 37 - Le Temps du Carême

    Temps de partage

    Partager pendant le Carême catholique qui est à la fois un temps de pénitence et un temps de partage.

    Plus que sur les observances alimentaires (jeûne et abstinence), l’Église insiste sur le partage pendant le Carême.

    Temps de prière

    Pendant le Carême catholique, on peut prier personnellement et participer à des rencontres de prière.

    Il est important de prier pendant le Temps du Carême. Le Carême est en effet un temps de prière plus intense et de renouveau spirituel par un engagement plus profond, c’est un temps de méditation et de conversion du cœur. On peut prendre un temps quotidien de prière personnelle. Cela demande, de notre part, de consentir à prendre les 10 minutes, le 1/4 ou la 1/2 heure pour prier en tête-à-tête avec le Seigneur. Le temps est revenu de nous recentrer sur l’essentiel, de remettre Dieu au centre de nos vies, d’accorder du temps à la prière. Arrêtons-nous un moment pour le rencontrer. Arrêtons-nous pour l’entendre et lui parler.

    Pour prier en Carême, on peut faire un chemin de croix tous les Vendredis de Carême.

    Beaucoup de paroisses organisent des prières de Carême, des rencontres de prière chaque semaine, un chemin de croix les vendredis de Carême et des célébrations pénitentielles. Il est souhaitable de participer à une célébration pénitentielle pendant ce temps liturgique.

    Temps de réflexion dans la foi

    Le Carême est un temps d’approfondissement de la foi, un temps d’écoute de la Parole de Dieu.

    Extraits du site « Cybercuré »

    Quelle est l'histoire du Carême chez les protestants, les orthodoxes, les musulmans ?

    Si dans la Bible les apôtres ne commémorèrent pas la mort de Jésus en se privant de nourriture, la pratique s'installa rapidement chez les premiers chrétiens. C'est au 4ème siècle que les célébrations de Pâques et du Carême seront formalisées par l'Église (pas encore découpée entre catholiques, orthodoxes et protestants) : dates et rituels se fixent progressivement dans l'Antiquité tardive et au Moyen Âge. Beaucoup de croyants pratiquaient alors la xérophagie (consommation de pain et de fruits secs uniquement) et se privaient du repas du soir. Mais le jeûne est une pratique religieuse très ancienne qui ne concerne pas que les chrétiens.

    Elle est déjà signalée dans de nombreux passages de l'Ancien testament ou dans certains enseignements bouddhistes, et concerne aujourd'hui bien évidemment les musulmans lors du Ramadan, mais aussi les juifs, au moment de Yom Kippour. Dès la Renaissance, le schisme protestant, suivi par la relative sécularisation de la société occidentale et la relaxation des consignes données aux chrétiens ont rendu les pratiques plus diverses. Chez les catholiques, le jeûne peut être remplacé ou complété par des bonnes actions ou des prières. Les protestants, eux, considèrent cette période comme un moment de réflexion où l'on doit se tourner vers le Christ, sans pour autant recommander de pénitence alimentaire. Chez les orthodoxes enfin, le jeûne reste en revanche un élément important dans ce qui est appelé le Grand Carême. Sa pratique doit être encadrée et définie avec son Père spirituel, généralement un confesseur.

    Extraits du site « Linternaute » - Les secrets du jeûne chrétien

    Suggestion de prière

    Seigneur, mon Dieu,

    depuis le jour de mon baptême,

    je chemine avec Toi.

    Tu es l’ami de mes jours de soleil

    et de mes nuits de brouillard,

    c’est Toi que j’ai choisi,

    aide-moi à T’aimer et à te rester fidèle !

    Toi, jamais Tu ne m’abandonnes,

    Tu es la lumière qui m’éclaire,

    même au cœur des ténèbres.

    Tu es la source qui rafraîchit

    qui coule en moi et me redonne vie.

    Ton amour pour moi est si grand

    que même la mort ne T’arrête pas.

    Tu es le chemin, Tu es la vie nouvelle !

    Donne-moi, Seigneur,

    sur ma route de Carême,

    d’oser vivre Ta parole,

    celle qui donne vie,

    celle qui ouvre l’horizon,

    celle qui repousse les ténèbres,

    celle qui met l’homme debout.

    Donne-moi, Seigneur.

    Conclusion

    Le Temps du Carême est un temps liturgique fort, dans lequel toute l’Église se prépare à la célébration des fêtes pascales. La Pâque du Seigneur, le Baptême et l’invitation à la réconciliation, moyennant le sacrement de la Pénitence, sont ses grandes coordonnées.

     * 37 - Le Temps du Carême

     En route vers Pâques ! 

    Synthèse de recherches proposée par les Frères André et Jean-Paul, Chevaliers de la Sainte-Croix de Jérusalem

    Lien vers le sommaire de cette rubrique

    Lien vers le parchemin 38 - « La Semaine Sainte »

    Lien vers le parchemin 39 - « Le Temps pascal »

    Références :

    https://qe.catholique.org/894-tout-sur-le-careme

    https://www.linternaute.fr/actualite/guide-vie-quotidienne/1214330-careme-2021-mercredi-des-cendres-jeune-chretien-ses-secrets/#etymologie-du-careme

    https://www.calendarz.com/fr/when-is/christian-holidays/lent/2022

    https://www.reussirmavie.net/Le-careme-est-un-temps-pour-renaitre_a1956.html

    https://www.reussirmavie.net/Le-careme-est-un-temps-pour-renaitre_a1956.html

    https://cybercure.fr/les-fetes-de-l-eglise/careme/jeune-abstinence/article/les-efforts-de-careme-jeune-abstinence-et-penitence

    https://www.linternaute.fr/actualite/guide-vie-quotidienne/1214330-careme-2021-mercredi-des-cendres-jeune-chretien-ses-secrets/#etymologie-du-careme

    https://www.paris.catholique.fr/-dossier-careme-et-paques-.html


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