• * Kaph

    11ème lettre : Kaph, le Corps de Résurrection

     * Kaph

    • Valeur numérique : 20
    • Planète : le Soleil
    • Signification : la paume de la main
    • Rayonnement : Jaune, orange et rouge (noyau rouge au centre)

    Notions - Clefs :

    • Le corps, la coupe, le « contenant » ...
    • L'action de recevoir, d'accueillir.
    • Vaincre l'inertie. une puissante énergie spirituelle lovée dans la base de la colonne vertébrale
    • Accomplissement ; la force stabilisée.
    • Triompher de la colère, de la frustration, de la révolte
    Symbolisme

    Kaph représente la paume de la main. C'est un symbole d'accomplissement. La courbure de Kaph est à la fois un signe d'humilité, montrant l'acceptation des épreuves et des lois garantissant le couronnement de l'oeuvre (Kéter, couronne).
    L'aboutissement de Kaph est la conséquence d'efforts mentaux et physiques et révèle aussi la capacité de faire sortir un potentiel.

    Origine

    Le Kaph protosinaitique rappelle nettement une main pliée, le pouce écarté, avec une partie de l'avant bras. Plus précisément, le bras est dressé, les trois doigts (auriculaire, annulaire, majeur) sont tendus dans l'axe du bras, et le pouce et l'index forment un V.
    Après le doigt du Youd qui désigne une direction ou un quelconque élément, le Kaph offre une main tendue, prête à recevoir, dans tous les sens du terme. La main tendue à la façon du Kaph est un signe ancien montrant à l'autre qu'il est le bienvenu. Le simple fait de présenter sa main était la preuve qu'elle ne tenait pas d'arme et que les intentions étaient pacifiques.

    Signification

    En relation avec les mots "Kaphaf" et "Kaph", signifiant "courbé" ou 'incliné", le nom Kaph évoque une courbure que l'on retrouve dans sa forme. La racine fondamentale du Kaph est kapah, qui signifie courber, incliner, apprivoiser, dompter.
    Il ne faut pas oublier que c'est aussi le mot "kéfi", le « rocher », représentant la force et la stabilité.

    Forme de la lettre

    La forme de la lettre Kaph évoque une personne inclinée. Kaph est formé par trois barres reliées par des coins arrondis. Ces trois barres représentent, d'après le Talmud (Aboth4:17), les trois couronnes :
    - Kéter Torah (Couronne de la Torah),
    - Kéter Kehounah (Couronne de la Prêtrise),
    - Kéter Malkouth (Couronne de la Royauté).
    Le mot Kéter commence par la lettre Kaph, et la Torah est la ligne horizontale supérieure, la Prêtrise la ligne intermédiaire verticale et la Royauté, la ligne horizontale inférieure. Ces trois lignes forment la clé de la vie, car il s'agit de trois fois la lettre Vav, de valeur 6, ce qui totalise 18, valeur de H'aï, la vie.

    Guématria

    La lettre Kaph a une valeur numérique de 20, ce nombre est parfois considéré comme néfaste, dans le sens où il entretient la lutte des oppositions.
    Ce nombre symbolise également un réceptacle suffisamment solide pour s'éprouver, voire se mettre en danger, afin de recevoir. C'est aussi le nombre manifestant la puissance du Yod, dont la valeur développée (10+6+4) est égale à 20.
    Le nom Kaph, composé de Kaph et de Pé, a une valeur de 100, symbole de la nature du microcosme. Cette valeur révèle également l'épanouissement du Youd, car il est le résultat de 10 x 10. Le nombre 100 révèle bien l'aspect récipiendaire de Kaph, car il est la guématria de "kelim" : réceptacles.

    * * * * *

    La force est au service de celui qui a su la condenser pour le bon usage et qui a refusé de la gaspiller.

    Au cœur du labyrinthe du psychisme humain et des pulsions du corps est un temple secret, qui abrite une incroyable puissance de résurrection.

    En Kaph résident les mystères de la matière.

    Elle régit les forces atomiques, magnétiques, électriques, et bien plus subtiles encore.

    Son pouvoir guérisseur est immense. Il peut pénétrer tous les plans physiques jusqu'aux plus denses.

    Son action demande la volonté de secouer l'inertie sous toutes ses formes, et son énergie illustre bien que « Dieu vomit les tièdes ».

    Le piège le plus terrifiant pour une âme est l'inertie, le « à quoi bon ? » qui recouvre comme une chape de plomb tout élan créateur et étouffe la vie. Or Kaph est puissance de Vie, et nous avons parfois besoin de son aide précieuse pour continuer à avancer.

    L'énergie de Kaph vient activer dans l'intimité des cellules le code secret de notre hérédité divine, du corps de lumière. Ainsi réveillé, il devient « pain de vie », corps christique de l'Homme Nouveau.

    Kaph nous indique qu'une action est nécessaire sur le plan matériel.

    Il faut peut-être canaliser une énergie de colère dans une direction constructive à l'écoute de l'âme, ou bien il faut triompher d'une certaine paresse, qu'elle soit physique, psychique ou spirituelle; et pour tout cela Elle est une aide précieuse.

    Elle nous mène enfin à la conscience vécue que le corps est un temple sacré, et nous ouvre le chemin pour nous permettre de le comprendre et de l'aimer.

    Elle nous aide à nous ouvrir réellement, pour devenir une coupe offerte, lisse et sans faille, où pourra se déverser la puissance dynamique de la vie.

    Marie Elia - Rencontres avec la Splendeur – Le pouvoir guérisseur des Lettres hébraïques – Éditions de l’Émeraude

    Kaph veut dire la paume de la main, mais aussi grosso modo, un petit contenant que nous retrouverons dans différentes parties du corps, par exemple dans la hanche blessée de Jacob, qui n’est autre que la cupule du fémur, Kaph Yorek. C’est là où se trouve un centre d’énergie très important qui, s’il n’est pas employé pour construire l’homme, est employé à le détruire et c’est ce qui fait la rupture à ce niveau du col du fémur chez beaucoup de vieillards. Kaph, c’est aussi la plante des pieds.

    Le graphisme de la lettre était autrefois une main qui fut stylisée. Son retournement nous donne la lettre K.

    Quand la lettre est venue se présenter devant le Saint-Béni-Soit-il, elle fit valoir qu’elle commençait le mot qui signifiait la « gloire », Kabod. Etant l’initiale de la Gloire de Dieu, elle se crut désignée pour commencer la création du monde.

    Homologue de Beith qui a reçu cet honneur, elle se l’est vu refuser. Kabod est un mot d’une beauté immense: gloire divine, richesse, densité. Quand la Gloire Divine descend dans la Tente d’Assignation, dans le Tabernacle, il y a une telle densité que pas un homme ne peut y entrer. Si nous voulons faire un peu de numérologie, nous voyons que 20 +2 + 4 = 26, le nombre sacré du Tétragramme. Kabod, c’est le Yod – Hé – Vov – Hé en potentiel dans l’homme qui est alors totalement réalisé.

    Le même mot prononcé Kaved veut dire le foie. Notre foie est aussi un réceptacle de richesses physiques, psychiques et spirituelles. C’est pour cela qu’il est important de libérer le foie des nourritures physiques et psychiques, si nous voulons y faire entrer des nourritures spirituelles. Mais cette libération doit se faire uniquement dans un but de purification spirituelle et non pour des fins de pouvoirs à acquérir. Car à ce moment-là, y pénètrent des forces négatives, causes de maladies et de drames.

    Donc, quand le Kaph est allé se présenter devant le Saint-Béni-Soit-Il, il quitte le Trône (Kisse Hakabod, le trône de la Gloire Divine), et il est dit dans le Zohar : « deux cent mille mondes ainsi que le Trône lui-même furent ébranlés, la secousse était si violente qu’elle menaçait tous les mondes d’écroulement ».

    Le Saint-Béni-Soit-Il dit alors : « Kaph, Kaph, pourquoi persistes-tu à rester ici, retournes à ta place, je ne me servirai pas de toi pour commencer la Création, car tu es l’initiale du mot exprimant l’extermination ». Nous nous trouvons là devant le mot Kalah, d’où vient peut-être celui de calamité. Pourquoi s’agit-il d’extermination.

    Quand la lettre Kaph et la lettre Lamed sont ensemble, elles forment un mot qui veut dire la totalité, donc un achèvement. Et comme pour toute perfection acquise la rupture doit avoir lieu pour pouvoir parvenir à un plus que parfait. Donc il y aura destruction, extermination, des morts nécessaires pour passer à un autre plan.

    Derrière le discours du Divin, il y a la notion de ce Kaph qui va présider à une totalité, à un achèvement. La première lettre qui était venue se présenter (elles se présentent en sens inverse), était le Mem qui aussi reçut l’ordre de retourner à sa place, car elle formait le mot Melech, le Roi.

    Mem, Lamed, Kaph final sont les trois lettres qui ne doivent jamais quitter leur place, parce qu’elles forment précisément le mot, Roi, cette royauté que nous avons à devenir. Melech est aussi la racine de Malkout, dans la dernière des Séphiroth, qui signifie le Royaume.

    Il y a un mot très intéressant qui est formé avec le mot Kabod, c’est Coha, force. Ce n’est que quand nous avons les deux mains réunies que nous avons la force, aussi bien sur un plan vulgaire que par les Hé du Yod – Hé – Vov – Hé, lesquels, totalement réunis, forment le Yod en-haut et c’est finalement ce Yod qui est la force.

    Koav ou Kaov, plus exactement Kaph – Aleph – Beith, veut dire ruiner. Pourquoi cette notion de ruiner ? Quand nous voulons ramener le mystère à un concept qui nous est propre, nous tuons le concept. L’expérience mystique ne peut être exprimée, elle reste dans le domaine du silence.

    Un autre mot, Cocav, c’est l’étoile ou cocavim, les étoiles. Ce mot apparaît au quatrième jour de la Genèse et dans l’étude de la quatrième lettre, Daleth, où nous voyons arriver les structures, les luminaires qui éclairent pendant la nuit et pendant le jour. Mais cela est encore bien autre chose et notamment nos structures intérieures, car tout notre corps est un système solaire.

    Dans l’Apocalypse les étoiles sont comparées aux Anges du monde angélique. Ce sont des énergies divines, ce sont elles qui montent et descendent le long de l’échelle de Jacob. Ce sont les énergies qui président à nos structures et à notre évolution intérieure. Le monde des étoiles est un monde très étrange.

    Le Kaph est un réservoir d’énergie, le Beith, c’est la maison. Ils sont appelés à s’ouvrir les uns après les autres, en temps voulu, pour réaliser le Divin que nous sommes.

    Annik De Souzenelle – Les lettres hébraïques : des énergies vivantes – Revue Panharmonie – n° 176 – Mars 1979

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     Lien vers la prière à Kaph     Lien vers la Lettre Lamed


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter