• * 200503 Philippe et Jacques le Mineur

    Deux des heureux témoins de la Résurrection de notre bien-aimé Sauveur se présentent à nous aujourd'hui.

    Les apôtres Philippe et Jacques le Mineur

     * Philippe et Jacques le Mineur

    Tu nous réjouis chaque année, Seigneur par la fête de tes Apôtres Philippe et Jacques. Accorde-nous, à leur prière, d’être associés à la Passion et à la Résurrection de ton Fils afin de parvenir à la contemplation de ta gloire. Par Jésus-Christ ton Fils notre Seigneur.

    Transmis par notre Frère Chapelain, JP VS

    Introduction

    Saint Philippe désigne plusieurs saints.

    Les Pères de l'Église considèrent que « le Diacre » Philippe mentionné dans les Actes des Apôtres et l'Apôtre Philippe mentionné dans les Évangiles sont le même personnage. C'est notamment le cas au 2ème siècle, de Papias d'Hiérapolis, de Polycrate d'Éphèse tous deux cités par Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique (4ème siècle) ainsi que de Clément d'Alexandrie (2ème – 3ème siècle).

    Philippe et Jacques viennent nous attester que leur Maître est véritablement ressuscité d'entre les morts, qu'ils l'ont vu, qu'ils l'ont touché, qu'ils se sont entretenus avec lui durant ces quarante jours. Et afin que nous ne doutions pas de la sincérité de leur témoignage, ils tiennent en main les instruments du martyre qu'ils ont subi pour attester que Jésus, après avoir souffert la mort, est sorti vivant du tombeau. Philippe s'appuie sur la croix où il a été attaché comme son Maître. Jacques nous montre la massue sous les coups de laquelle il expira.

    La prédication de Philippe s'exerça dans les deux Phrygies, et son martyre eut lieu à Hiérapolis. Il était dans les liens du mariage lorsqu'il fut appelé par le Christ, et nous apprenons des auteurs du second siècle qu'il avait eu trois filles qui s'élevèrent à une haute sainteté, et dont l'une jeta un grand éclat sur l'Eglise d'Ephèse à cette époque primitive.

    Plus connu que Philippe, Jacques a été appelé le Frère du Seigneur, parce qu'un lien étroit de parenté unissait sa mère à celle de Jésus. Mais dans ces jours de la Pâque, il se recommande d'une manière spéciale à notre admiration. Nous savons, par l'Apôtre saint Paul, que le Sauveur ressuscité daigna favoriser saint Jacques d'une apparition particulière. Une telle distinction répondait, sans aucun doute, à un dévouement particulier de ce disciple envers son Maître. Nous apprenons de saint Jérôme et de saint Épiphane que le Sauveur, en montant aux cieux, recommanda à Jacques l'Église de Jérusalem, et que ce fut pour répondre à la pensée du Maître que cet Apôtre fut établi premier Évêque de cette ville. Au 4ème siècle, les chrétiens de Jérusalem conservaient encore avec respect la chaire sur laquelle Jacques siégeait, quand il présidait l'assemblée des fidèles. Nous savons également par saint Épiphane qu'il portait au front une lame d'or, symbole de sa dignité. Son vêtement était une tunique de lin.

    La renommée de sa vertu fut si grande que, dans Jérusalem, tout le monde l'appelait le Juste. Et les Juifs assez aveugles pour ne pas comprendre que l'affreux désastre de leur ville était le châtiment du déicide, en cherchèrent la cause dans le meurtre de Jacques qui avait succombé sous leurs coups en priant pour eux. Nous sommes à même de pénétrer l'âme si sereine et si pure du saint Apôtre, en lisant l'admirable Épître où il nous parle encore. C'est là que, dans un langage tout céleste, il nous enseigne que les œuvres doivent accompagner la foi, si nous voulons être justes de cette justice qui nous rendra semblables à notre Chef ressuscité.

    Le corps de saint Jacques et celui de saint Philippe reposent à Rome dans la Basilique des Saints-Apôtres. Ils forment un des trésors les plus sacrés de la ville sainte, et l'on a lieu de croire que ce jour est l'anniversaire même de leur Translation. Sauf les fêtes de saint Jean l'Évangéliste et de saint André, frère de saint Pierre, l'Eglise de Rome fut longtemps sans célébrer les fêtes particulières des autres Apôtres. Elle les réunissait dans la solennité de saint Pierre et de saint Paul, et nous retrouverons encore un reste de cet antique usage dans l'Office du 29 juin. La réception des corps de saint Philippe et de saint Jacques, apportés d'Orient vers le 6ème siècle, donna lieu à l'institution de la fête d'aujourd'hui en leur honneur. Et cette dérogation amena insensiblement sur le Cycle l'insertion des autres Apôtres et des Évangélistes.

     * Philippe et Jacques le Mineur

    La basilique des Saints-Apôtres est une basilique de Rome datant du 6ème siècle, dédiée initialement aux apôtres Jacques le Mineur et Philippe et plus tard à tous les Apôtres.

     * Philippe et Jacques le Mineur

     * Philippe et Jacques le Mineur

    Tentons à présent de présenter chacun de ces deux personnages.

     * Philippe et Jacques le Mineur

    Saint Philippe

     * Philippe et Jacques le Mineur

    Originaire de Galilée, né à Bethsaïde sur les bords du lac de Tibériade, comme Pierre et André, Philippe fut l'un des douze Apôtres qui furent appelés les premiers par le Christ notre Seigneur. Ce fut par lui que Nathanaël apprit que le Messie promis dans la Loi était venu, et qu'il fut présenté au Seigneur.

    Si Bethsaïde est très près de la Galilée, elle se trouve de l'autre côté du Jourdain en Batanée. Il fut, comme André, un disciple de Jean-Baptiste avant de suivre Jésus. L'Évangile selon Jean rapporte comment il a été appelé par Jésus et comment il a présenté à celui-ci son ami Nathanaël (dont le nom apparaît seulement chez cet Évangéliste et que l'on identifie généralement avec Barthélemy (Nathanaël fils de Telmey).

    C'est à lui que Jésus s'adresse avant la première multiplication des pains (Jean, VI 5-7), c'est à lui que se présentent les païens avant d'approcher Jésus (Jean, XII 21-22), et lors de la Cène c'est lui qui demande à Jésus de leur montrer le Père (Jean, XIV 7-12).

    Après avoir reçu le Saint-Esprit à la Pentecôte, Philippe serait parti évangéliser des régions d'Asie Mineure et prêcha aux Scythes, région qui lui était échue en partage pour y prêcher l'Évangile. Il convertit cette nation presque tout entière à la foi chrétienne. Philippe (décédé au 1er siècle) fut aussi l’évangélisateur de la Lydie et de le Mysie, d'après les Évangiles et le livre des Actes des Apôtres. Enfin, étant venu à Hiérapolis en Phrygie, il fut attaché à la croix pour le nom du Christ, et accablé à coups de pierre, le jour des calendes de mai. Les Chrétiens ensevelirent son corps dans le lieu même où il avait souffert. D'où il a été ensuite transporté à Rome, et déposé avec celui de l'Apôtre saint Jacques dans la basilique des Douze-Apôtres.

    Il est fêté le 3 mai, (anciennement le 1er mai) en Occident, et le 14 novembre en Orient.

    Comment le reconnaître ?

    Son attribut est une croix à double ou triple traverse. Crucifié, comme Simon-Pierre, la tête en bas, Philippe a été achevé à coups de pierres. C’est néanmoins avec le principal instrument de son martyre, la croix à double ou triple traverse, qu’il est représenté.

    Il aurait été lapidé puis crucifié à Hiérapolis (actuellement Pamukkale) en Phrygie, sous Domitien ou sous Trajan. Cependant, il semblerait que parce qu'il portait un nom grec et était natif de Bethsaïde, il fut confondu avec André. D'autres historiens comme Eusèbe de Césarée, qui cite Polycrate, ou Clément d'Alexandrie disent qu'il serait mort très vieux, de mort naturelle, et aurait été enterré à Hiérapolis.

    Sa tombe aurait été retrouvée, fin juillet 2011, à Hiérapolis (actuelle Pamukkale, Turquie) sous les vestiges d'une ancienne église, près de son martyrium.

    Saint Philippe est fêté le 3 mai en Occident et le 14 novembre en Orient.

    L’Évangile selon Philippe

    Un Évangéliste Philippe (l’un des sept, et non pas l'un des douze apôtres) est mentionné dans les Actes des apôtres (21,8), ce qui pourrait être l'origine de l'attribution à ce personnage d'un évangile écrit. Pourtant cela ne signifie pas forcément qu'il ait écrit un récit des événements de la vie de Jésus, cette façon de l'appeler pouvant très bien renvoyer au chapitre 8 des Actes des apôtres, où le même Philippe « annonce le Christ » en Samarie ou à un eunuque éthiopien.

    L'Évangile selon Philippe est un évangile gnostique qui a été écrit probablement à la fin du 4ème siècle. Il a été trouvé dans la bibliothèque de Nag Hammadi en 1945.

     * Philippe et Jacques le Mineur

    L’Évangile selon Philippe est considéré par les chrétiens comme apocryphe. Comme pour la plupart des autres Évangiles, il est peu probable que Philippe soit l'auteur de cet Évangile.

    Il est écrit dans l'Évangile selon Philippe que Jésus aimait Marie Madeleine (ce qui étonnait ses disciples). L'histoire de Marie la Magdaléenne (Marie-Madeleine) y est racontée d'un point de vue gnostique.

    Avant la découverte du manuscrit complet dans la bibliothèque copte de Nag Hammadi, on ne connaissait de l'Évangile de Philippe qu'une courte citation, introduite sous ce nom, dans le Panarion (en grec Πανάριον, « boite à remèdes ») d'Épiphane de Salamine, qui est une réfutation des gnostiques.

    Or le fragment cité par l'hérésiologue n'apparaît pas dans le texte retrouvé à Nag Hammadi. Même si certains ont identifié les deux apocryphes l'un à l'autre, il semble plus raisonnable de maintenir l'existence de deux évangiles distincts, les cas d'homonymie n'étant pas rares pour des titres semblables. On retrouve ce premier texte dans les écrits apocryphes chrétiens sous le nom Évangile grec de Philippe.

    Saint Jacques le Mineur

     * Philippe et Jacques le Mineur

    Jacques d'Alphée ou Jacques, fils d'Alphée, est un Juif de Galilée qui fait partie des douze apôtres de Jésus. Dans la tradition du christianisme occidental, il est aussi appelé Jacques le Mineur, pour le distinguer de Jacques de Zébédée, dit Jacques le Majeur, frère de l'apôtre Jean.

    Il est présenté comme fils d'Alphée, nom traduit du grec Alphaios, de l'araméen Alpay, lui-même parfois assimilé à Clopas. Selon l'Évangile de Marc (Mc 2:14), l'apôtre Lévi-Matthieu est aussi fils d'un Alphée.

    Saint Jacques était de Cana en Galilée. Appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint Jean, était de la tribu de Juda et cousin de Notre-Seigneur selon la chair. La tradition affirme qu'il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Cousin de Notre-Seigneur, Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude. Ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus. Jacques le Mineur fut nommé par saint Pierre Évêque de Jérusalem. C’est de lui que parle saint Paul quand il dit : « Je ne vis aucun Apôtre, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur ».

    Si l'on admet que « frère » signifie « cousin », Jacques d'Alphée peut être un cousin de Jésus : ainsi s'est développée à la suite de Clément d'Alexandrie la tradition de l'Église romaine, pour laquelle il n'existe que deux Jacques, le Majeur (le fils de Zébédée) et le Mineur (le fils d'Alphée, le Juste, le « frère du Seigneur »).

    L'un des « frères du Seigneur » (Matthieu, XXVII, 56), Jacques le Mineur est probablement l'un des douze apôtres. On l'appelle ainsi pour le distinguer de Jacques le Majeur, choisi avant lui. La plupart des exégètes protestants le distinguent cependant de l'apôtre Jacques, fils d'Alphée (Matthieu, X, 3), tandis que, généralement, les exégètes catholiques identifient les deux personnages.

    Selon les Actes des Apôtres, Jacques le Mineur fut le chef de file de l'Église judéo-chrétienne de Jérusalem (Galates, I, 19), lorsqu'en 44 Pierre fut contraint de quitter cette ville. On sait aussi qu'il joua un rôle de premier plan au fameux concile de Jérusalem (Actes, XV). On lui attribue habituellement la rédaction de l'Épître canonique de Jacques. Les Actes le nomment pour la dernière fois en XXI, 18.

    Flavius Josèphe nous a conservé le récit de sa mort (Antiquités judaïques, XX). Le grand prêtre Hanan II aurait profité de l'intervalle entre la mort du procurateur Festus et la nomination de son successeur pour le faire lapider, en 62. Selon Hégésippe, écho d'une tradition peu digne de foi, il aurait été précipité du haut du Temple.

    Jacques le Mineur est fêté le 3 mai dans l'Église catholique et le 9 octobre dans l'Église orthodoxe.

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Références :

    Magnificat  du 03 mai 2018 page 64

    http://www.jardinierdedieu.com/article-saints-philippe-et-jacques-49687296.html

    http://oblaturesm.ca/fetes/mai/3.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_(diacre)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_(ap%C3%B4tre)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Philippe

    https://www.universalis.fr/encyclopedie/jacques-le-mineur-saint/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_d%27Alph%C3%A9e

    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/paques/paques02/saints/046.htm

    http://www.cassicia.com/FR/Saint-Philippe-Apotre-du-Christ-fete-avec-saint-Jacques-le-Mineur-le-11-mai-No_574.htm

    http://www.introibo.fr/11-05-Sts-Philippe-et-Jacques

    http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_philippe_et_saint_jacques_le_mineur.html


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