• * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Rubrique « Saints et personnages »

    210913 – Liturgie du lundi 13 septembre 2021

     Saint Jean Chrysostome 

     Évêque et docteur de l’Église 

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Introduction :

    À la fois saint, père de l'Église orthodoxe, docteur de l'Église catholique romaine et de l'Église copte, Jean Chrysostome est fêté le 13 novembre, le 27 janvier (translation de ses reliques), le 30 janvier (fête des Trois Hiérarques) dans l'Église orthodoxe, et le 13 septembre dans l'Eglise catholique.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Né à Antioche (aujourd'hui Antakya en Turquie) entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, Jean Chrysostome a été archevêque de Constantinople et l'un des Pères de l'Église. Son éloquence est à l'origine de son épithète grecque de « chrysóstomos », qui signifie littéralement « à la bouche d'or ». L'anaphore qui constitue le cœur de la plus célébrée des Divines Liturgies dans les Églises orthodoxes lui est attribuée. Sa rigueur et son zèle réformateur l'ont conduit à l'exil et à la mort.

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    Ne manquez pas de revisiter notre parchemin

    consacré à la présentation générale de saint Jean Chrysostome :

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/saint-jean-chrysostome-a127291718

     

    Analyse de la liturgie de ce jour :

    Le Livre de l'Exode est le deuxième livre de la Bible et de l'Ancien Testament.

    Il raconte l'exode hors d'Égypte des Hébreux sous la conduite de Moïse,

    le don des Dix Commandements et les pérégrinations du peuple hébreu

    dans le désert du Sinaï en direction de la Terre promise.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    1ère lecture : « Renonce au mal que tu veux faire à ton peuple ».

    Lecture du Livre de l’Exode (Ex 32, 7-14)

    Moïse était encore sur la montagne du Sinaï.

    Le Seigneur lui dit : « Va, descends, ton peuple s'est perverti, lui que tu as fait monter du pays d'Égypte. Ils n'auront pas mis longtemps à quitter le chemin que je leur avais prescrit ! Ils se sont fabriqué un veau en métal fondu. Ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices en proclamant : Israël, voici tes dieux, qui t'ont fait monter du pays d'Égypte ».

    Le Seigneur dit encore à Moïse : « Je vois que ce peuple est un peuple à la tête dure. Maintenant, laisse-moi faire ; ma colère va s'enflammer contre eux et je vais les engloutir ! Mais, de toi, je ferai une grande nation ».

    Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu en disant : « Pourquoi, Seigneur, ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte par la vigueur de ton bras et la puissance de ta main ? Souviens-toi de tes serviteurs, Abraham, Isaac et Jacob, à qui tu as juré par toi-même : Je rendrai votre descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays que j'avais promis, et il sera pour toujours leur héritage ».

    Le Seigneur renonça au mal qu'il avait voulu faire à son peuple.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * 210913 Saint Jean Chrysostome    * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Commentaire 1 :

    Je vous rappelle très rapidement le contexte : trois mois après la sortie d'Égypte, Dieu a proposé l'Alliance à Moïse et à son peuple. Et le peuple, unanime, a accepté l'Alliance. Et puis, il y a eu l'extraordinaire manifestation de Dieu, dans les éclairs, le tonnerre, le feu, la nuée. Et, de nouveau, le peuple s'est engagé : « Toutes les paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique ». Puis Moïse est remonté sur la montagne pour recevoir les tables de la Loi.

    (N.B. : Pour une présentation plus large de ce contexte, voir le complément n° 1 ci-dessous)

    L'épisode du veau d'or se situe à ce moment-là : on trouve que Moïse est bien long à redescendre. On vient de vivre une expérience religieuse extraordinaire, et nous voilà retombés dans le quotidien. On n'entend plus rien, on ne voit plus rien... Où donc est Dieu ? Où donc est Moïse ? Alors la tentation est trop forte. On exige d'Aaron qu'il fabrique une statue. Quand Moïse, enfin, redescend de la montagne, les tables de la Loi à la main, il est accueilli par les cantiques adressés à la statue !

    Clairement, cette fabrication d'une statue a été considérée par Dieu et par Moïse comme une faute. On peut se demander en quoi est-ce mal ? Pour comprendre ce que représentait l'interdiction des idoles, et en quoi la fabrication du veau d'or est une faute, il faut relire les commandements, ce qu'on appelle le Décalogue. La première phrase, on l'oublie souvent, ce n'est pas un commandement, c'est une affirmation : « C'est moi, le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte, la maison de servitude ». Affirmation qui précède les commandements et les justifie, elle en donne le sens. C'est parce que Dieu a libéré son peuple que, maintenant, il lui donne les commandements qui n'ont d'autre but que de lui indiquer la façon de rester un peuple libre et heureux.

    Le premier de ces commandements tient en deux points :

    1°) tu n'auras pas d'autres dieux que moi    2°) tu ne te feras pas d'idoles...

    C'est très clair : « Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel, là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car c'est moi, le Seigneur... ».

    Cette interdiction de fabriquer des idoles est très neuve pour ce peuple sorti d'Égypte, où pullulaient des statues de toutes sortes de dieux représentés sous des formes d'animaux. Et d'ailleurs, si les Hébreux à peine sortis d'Égypte ont eu l'idée de fabriquer un veau en or, c'est parce qu'ils en avaient déjà vu ! Par exemple, on a retrouvé sur une fresque de la nécropole de Thèbes un jeune veau d'or représentant le soleil à son lever. Cette interdiction toute nouvelle est donc très exigeante : la preuve, c'est que, irrésistiblement, le peuple désobéit. Ce serait tellement rassurant de pouvoir mettre la main sur Dieu : le toucher, le voir... mais aussi pouvoir s'en éloigner, s'en cacher...

    Mais le culte des idoles n'est qu'une fausse piste et Dieu le sait mieux que nous. D'abord, parce que toute tentative pour représenter Dieu, le Tout-Autre, est inexorablement vouée à l'échec. On ne peut pas réduire Dieu à une statue, tout simplement parce que Dieu n'est pas à la mesure de l'homme. Ensuite, plus grave encore, toute tentative pour figer Dieu, le fixer, prétendre avoir un quelconque pouvoir sur lui, est une tromperie. Cela conduit immanquablement à la magie, au fétichisme, et aussi au pouvoir exorbitant du clergé puisque ce sont les prêtres qui sont en quelque sorte les servants de l'idole... (C'est exactement ce qui se passait en Égypte avec le culte d'Amon !).

    Le culte des idoles est donc à jamais interdit au peuple qui, le premier, a rencontré le Dieu libérateur. Mieux encore, l'interdiction de fabriquer des idoles fait partie de l'entreprise de libération du peuple de Dieu : pour le dire autrement, cette interdiction signifiait un sens interdit, elle rappelait que l'idolâtrie est une fausse piste, une impasse. La liberté était à ce prix. Car notre liberté authentique exige que nous acceptions cette vérité fondamentale. Alors et alors seulement, nous pouvons entrer avec Dieu dans l'Alliance qu'il nous propose.

    Le récit nous présente Dieu en colère et Moïse plaidant pour l'apaiser : Dieu dit à Moïse « ton peuple m'a désobéi » et Moïse supplie « Ne te mets pas en colère contre ton peuple ». Evidemment, c'est une façon de parler ! On sait aujourd'hui que Dieu n'est pas sujet à la colère comme n'importe lequel d'entre nous et qu'il n'a pas besoin de paroles d'apaisement pour se calmer. Mais, à l'époque de la sortie d'Égypte, on imaginait encore un Dieu qui ressemble fortement aux hommes avec les mêmes sentiments et les mêmes emportements. Il a fallu des siècles de révélation pour qu'on découvre le vrai visage de Dieu. Au bout du compte, quand la Bible parle de la colère de Dieu, c'est toujours pour exprimer son refus inlassable de nous laisser nous fourvoyer.

    Même chose pour le pardon de Dieu : il a fallu des milliers d'années pour que les croyants découvrent que le pardon de Dieu n'est pas conditionné par nos plaidoiries ! La découverte de Dieu est très progressive et ce n'est que très lentement que nos façons de parler de lui évoluent : ce qui est extraordinaire dans ce texte, c'est que déjà le peuple fait l'expérience du pardon de Dieu : un Dieu qui persiste à proposer inlassablement son Alliance après chacune de nos infidélités.

    Enfin le peuple gardera toujours en mémoire l'exemple de Moïse : lui, le bénéficiaire des faveurs de Dieu, puisqu'il est le seul à l'avoir rencontré face à face, il ne se désolidarise jamais de son peuple, même au moment de la colère de Dieu !

    Compléments :

    1 - Le contexte

    Cela se passe pendant l'Exode, c'est-à-dire la marche du peuple hébreu dans le désert après la sortie d'Égypte : une période tellement importante qui a marqué profondément la mémoire du peuple. Il y a d'abord eu la sortie d'Égypte, la libération de l'esclavage égyptien sous la conduite de Moïse et grâce à la protection miraculeuse de Dieu. Et ce fameux chant de victoire qui a suivi : c'était au chapitre 15 du Livre de l'Exode. Et puis, tout de suite après, les premières étapes dans le désert ont été autant d'épreuves non seulement pour l'endurance du peuple, mais surtout pour sa foi : on n'était plus habitué à cette vie nomade et à l'insécurité du désert... le manque d'eau potable, la soif, la faim... à chaque nouvelle épreuve, le peuple se révolte contre Moïse qui les a entraînés dans cette folle aventure, et finalement contre ce Dieu qui a promis sa protection mais qui semble parfois les oublier... Ce Dieu de Moïse est à la fois si proche parfois et si insaisissable.

    Et puis, trois mois après la sortie d'Égypte, Dieu a proposé l'Alliance à Moïse et à son peuple : « Vous avez vu vous-mêmes ce que j'ai fait à l'Égypte, comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et vous ai fait arriver jusqu'à moi. Et maintenant, si vous entendez ma voix et gardez mon alliance, vous serez ma part personnelle parmi tous les peuples... et vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte ». Et déjà, une première fois, le peuple, unanime, a accepté l'Alliance. Il a répondu : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique ».

    Puis Moïse, sur l'ordre de Dieu, est monté sur la montagne du Sinaï : et le peuple, ébloui et tremblant à la fois, a assisté à une extraordinaire manifestation de Dieu, dans les éclairs, le tonnerre, le feu, la nuée. Quand Moïse est redescendu de la montagne, le peuple a entendu la proclamation des commandements et a solennellement fait Alliance avec Dieu : au pied de la montagne, Moïse a bâti un autel et offert des sacrifices. Et, de nouveau, le peuple s'est engagé : « Toutes les paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique ». Puis Moïse est remonté sur la montagne pour recevoir les tables de la Loi.

    L'épisode du veau d'or se situe à ce moment-là…

    2 - L'expression « tête dure » :

    « Tête dure » ce sont les termes de notre traduction liturgique. Mais, en hébreu, l'expression originale est « peuple à la nuque raide ». Au passage d'une langue à l'autre, malheureusement, nous avons perdu la richesse de l'image sous-jacente.

    Dans une civilisation essentiellement agricole, ce qui était le cas en Israël aux temps bibliques, le spectacle de deux animaux attelés par un joug était habituel. Nous savons ce qu'est le joug : c'est une pièce de bois, très lourde, très solide, qui attache deux animaux pour labourer. Le joug pèse sur leurs nuques et les deux animaux en viennent inévitablement à marcher du même pas.

    Les auteurs bibliques ont le sens des images : ils ont appliqué cette image du joug à l'Alliance entre Dieu et Israël. Prendre le joug était donc synonyme de s'attacher à Dieu pour marcher à son pas. Mais le peuple d'Israël se raidit sans cesse sous ce joug de l'Alliance conclue avec Dieu au Sinaï. Au lieu de le considérer comme une faveur, il y voit un fardeau. Il se plaint des difficultés de la vie au désert, et finit même par trouver bien fade la manne quotidienne. Au point que Moïse a connu des jours de découragement. Au lieu de se laisser entraîner par la force de Dieu, l'attelage de l'Alliance, en effet, est perpétuellement freiné par les réticences de ce peuple à la nuque raide.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     

    Le Psaume 105 fait ressortir la bonté et la fidélité de Dieu

    telles qu’elles se sont manifestées dans l’histoire du peuple d’Israël

    jusqu’à son arrivée dans le pays de Canaan.

    Mais ce Psaume a un caractère prophétique et préfigure la condition d’Israël

    dans sa dispersion actuelle ainsi que la délivrance qui l’attend.

    La vie de chaque fidèle, sa captivité dans ce monde de souffrance et de péché,

    et sa marche vers la Canaan céleste, s’y trouvent également représentées.

    Les quinze premiers versets de ce Psaume furent chantés

    lors de l’installation de l’Arche sur la montagne de Sion.

    Il est vraisemblable qu’il fut composé à cette occasion.

     

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Psaume : Souviens-toi de nous, Seigneur…

    Psaume 105, 19-20. 21-22. 23

    R/ Souviens-toi de nous, Seigneur, dans ta bienveillance pour ton peuple.

    Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ta bienveillance pour ton peuple.

    Avec nos pères, nous avons péché, nous avons failli et renié.

    À l’Horeb ils fabriquent un veau, ils adorent un objet en métal : ils échangeaient ce qui était leur gloire pour l’image d’un taureau, d’un ruminant.

    Ils oublient le Dieu qui les sauve, qui a fait des prodiges en Égypte, des miracles au pays de Cham, des actions terrifiantes sur la mer Rouge. Dieu a décidé de les détruire. C’est alors que Moïse, son élu, surgit sur la brèche, devant lui, pour empêcher que sa fureur les extermine.

    Texte trouvé sur le site de la Paroisse de Carpentras

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Commentaire 2 :

    Le Psaume 105 constitue une invitation à la louange et à se souvenir de ce que Dieu a fait. Ce psaume met en évidence l’extrême bonté avec laquelle Dieu a toujours traité son peuple Israël.

    Les croyants sont appelés à « célébrer l’Éternel, à invoquer son Nom, et à faire connaître ses actes parmi les peuples. Ils doivent Lui chanter des cantiques et méditer sur ses œuvres merveilleuses ! ».

    Dieu envoya un « homme » (V. 17). Il allait accomplir son propos. En figure, Joseph est un beau type du Seigneur. D’abord vendu pour être esclave, il est ensuite prisonnier : « son âme entra dans les fers » (V. 18). La Parole de l’Éternel «l’éprouva». Dieu l'a fait passer par le creuset de la souffrance. Mais Joseph a été délivré de sa prison par « le dominateur des peuples » (V. 20). Il est devenu seigneur et gouverneur de toutes ses possessions (V. 21).

    Après les souffrances viennent les gloires ! Christ, mort et ressuscité par la puissance de Dieu, a été établi Seigneur de toute la terre. En Lui, toutes les promesses de Dieu se réaliseront (Cf. Act. 2 : 36 ; 5 : 31). « Alors Israël entra en Égypte… Et l’Éternel fit beaucoup multiplier son peuple, et le rendit ainsi plus puissant que ses oppresseurs » (V. 23-24) !

    Extrait de « BibleEnLigne.com »

    Joseph : versets 16-22

    Joseph fait le lien entre le temps des patriarches et la période de constitution du peuple d’Israël. Dieu dirige tous les événements pour accomplir son propos. Il suscite une famine. A cette occasion, les frères de Joseph descendent en Égypte. Leur frère, vendu comme esclave, y est devenu le gouverneur.

    Ce récit montre bien que les actes des hommes ne font que servir à accomplir les pensées de Dieu. Joseph est emmené en Égypte par les Ismaélites : en apparence, ce n’est qu’une transaction odieuse entre les marchands et les frères de Joseph. Mais la pensée de Dieu nous est révélée dans ce psaume : l’Éternel « envoya un homme devant eux » (verset 17).

    Que les voies de Dieu sont merveilleuses ! Joseph, le fils bien-aimé de Jacob, haï par ses frères, passe en figure à travers la mort, puis est exalté auprès du Pharaon. Il reçoit le nom de Tsaphnath-Pahnéakh (sauveur du monde), et le Pharaon lui donne une épouse (Genèse 41. 41-46). Dieu nous donne ainsi une image remarquable de Christ, venant de la part du Père Jean 1. 11, haï, rejeté par les siens, mais élevé dans la gloire et exalté « prince et sauveur » (Actes 5. 31).

    En plaçant ce paragraphe au centre du psaume, le Saint-Esprit a sans doute voulu nous montrer, par un écrit prophétique, que Christ est toujours le centre des pensées et du propos éternel de Dieu.

    Extrait de « Bibles et publications chrétiennes »

    L’Évangile selon Matthieu est le premier livre du Nouveau Testament.

    Cette place de choix se justifie du fait qu’il présente Jésus,

    le personnage central de ce Testament,

    comme celui qui réalise les promesses

    de l’Ancien Testament et l’espérance d’Israël.

    Matthieu présente Jésus-Christ comme le Messie, Fils du roi David,

    donc celui qui, selon les promesses de l’Ancien Testament,

    vient sauver Israël. Jésus-Christ accomplit l’histoire d’Israël.

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    Évangile : La moisson

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 9, 35-38)

    Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages pour enseigner dans leurs synagogues. Il proclamait la Bonne Nouvelle du royaume de Dieu et guérissait toute maladie et toute infirmité. En voyant les foules, il fut pris de pitié pour elles, car ces gens étaient inquiets et abattus, comme des brebis qui n’ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le Seigneur à qui appartient la moisson d’envoyer des ouvriers pour moissonner.

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Commentaire 3 a :

    Jésus n'attend pas que les gens viennent à lui, mais il va vers eux dans leurs villes et même dans les petits villages car il veut que tout homme entende la parole de Dieu. Nous devrions nous inspirer de ce que Jésus a fait lorsque nous voulons aller vers ceux qui nous entourent :

    • Il a enseigné.
    • Il a prêché l'Évangile du Royaume.
    • Il a guéri toute maladie.

    S'il manque une de ces parties à notre prédication, nous ne serons pas équilibrés. Nous devons enseigner pour que la foi soit pure et sans tâche. Nous devons prêcher la justice et dire à tout homme que le jugement vient mais qu'il est possible d'échapper à ce jugement par la repentance. Nous devons guérir ceux qui souffrent, nous devons apporter des solutions concrètes aux besoins des hommes.

    Bien souvent nous nous lamentons devant l'état de la société, mais Jésus ne voit pas les choses de la même manière que nous. Il voit devant lui une moisson abondante et le besoin qu'a le monde de Dieu. Par ces paroles Jésus prépare ses apôtres à partir en mission au travers du pays ainsi que nous le montre la suite de cet évangile.

    Seigneur, nous te prions que tu envoies des ouvriers dans ta moisson, des ouvriers que tu auras toi-même formés et qui auront vraiment compassion de ce peuple qui est comme un troupeau sans berger.

    Commentaires empruntés au site « bible.perigueux.commentaires »

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Commentaire 3 b : « Priez le Maître de la moisson ».

    Lassitude, découragement, isolement grandissant : voilà bien ce que vivent beaucoup de chrétiens à notre époque. Les repères familiers ont disparu, les activités communes qui rassemblaient le peuple de Dieu ont cessé pour la plupart, les possibilités de ressourcement spirituel se font de plus en plus rares, une certaine aisance des rapports fraternels s'éloigne, chassée par les soucis du coude à coude quotidien. Et chacun va devant soi, gardant au cœur sa foi au Christ et son espérance, mais prenant son bien où il peut, réagissant selon ses possibilités aux tentations de l'égoïsme et de la jouissance, s'orientant de son mieux sans pouvoir trouver de guide.

    Le troupeau du Seigneur est inquiet. Chaque chrétien souffre de faire face à son destin dans une relative solitude, et de ne plus retrouver les fortes solidarités d'autrefois. Et c'est au milieu de ces inquiétudes ou de ce désarroi que le Christ nous rejoint aujourd'hui, nous qui sommes sa communauté, selon les promesses qu'il nous a faites par la voix d'Isaïe : « Le Seigneur se penchera vers toi ... dès qu'il t'aura entendu, il te répondra... Celui qui t'instruit ne se dérobera plus, et tes yeux le verront ! ».

    Que vient-il nous dire ? Tout d'abord qu'il nous comprend et qu'il a pitié de nous, de cette pitié forte qui recrée et qui sauve : « Voyant les foules, Jésus eut pitié d'elles ». Mais le Christ ne se contente pas de nous assurer de sa présence, il nous force à relever la tête, à regarder au-delà de nos misères, personnelles, familiales ou communautaires, il nous demande d'ouvrir les yeux : la moisson est immense. De la Sibérie à la Terre de Feu des centaines de millions d'hommes et de femmes attendent un message d'espérance pour le présent et pour l'au-delà de la mort, et ce message, c'est nous qui l'avons reçu, c'est nous qui en sommes porteurs et responsables.

    La moisson est disproportionnée à nos forces, c'est clair. Et évidemment le Seigneur ne nous demande pas d'être présents partout à la fois. Mais il nous demande d'être vraiment présents là où nous sommes, là où il nous a placés pour que nous portions du fruit. Là où nous sommes, il s'agit de vivre la solidarité du peuple de Dieu et la mission. Là où nous sommes, il s'agit de moissonner, sans attendre que les orages fassent pourrir la moisson sur pied.

    Notez bien que Dieu demande seulement des moissonneurs. C'est lui-même qui a fait les semailles dans le cœur des hommes. C'est lui qui peut faire grandir chez un homme l'espérance du salut et de la vraie liberté. C'est lui seul qui sauve le monde. Ce qui nous est demandé, c'est de rentrer de bonne grâce dans le travail de Dieu, et de le prendre tellement à cœur que nous soyons toujours à réclamer de l'aide, de nouveaux bras, de nouveaux cœurs de missionnaires.

    Dans cette immense entreprise, qui couvre tous les pays et tous les siècles, Dieu est à la fois le maître d'œuvre et le chef du personnel, et c'est par lui qu'il faut passer nécessairement : « Priez le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson ! ».

    Quand nous prions ainsi le Maître de la moisson, nous lui demandons surtout des ouvriers/ères à plein temps, des hommes et des femmes dont la tâche principale sera de rassembler le peuple de Dieu, mais aussi de réveiller en nous tous les vrais réflexes de la foi et le souci de la moisson, de nous rendre ce cœur ouvert et généreux qui a été le nôtre aux plus belles années, de susciter en nous la joie et l'espérance des moissonneurs.

    Car Dieu veut faire de nous non pas un troupeau anonyme, mais un peuple vivant, à la fois libre et organisé pour l'action, à la fois spontané, structuré et efficace. Jésus, de son vivant sur terre, y a pourvu pour l'essentiel en appelant auprès de lui douze responsables, dont la tâche est poursuivie maintenant par l'ensemble des évêques des cinq parties du monde, et par des dizaines de milliers de prêtres, confrontés à une tâche de plus en plus difficile et de plus en plus passionnante.

    Les premiers apôtres étaient des hommes bien différents les uns des autres, mais Jésus n'avait pas peur de la diversité. Il y avait Simon, chef d'une petite pêcherie sur le lac. Matthieu, collecteur d'impôts, compromis malgré lui avec le pouvoir des occupants ; Judas, bon économe, mais près de ses sous. Simon le Zélote, c'est-à-dire le résistant, l'homme des commandos anti romains. Une seule chose les réunissait, une chose essentielle, ils avaient tout quitté pour suivre Jésus. Et c'est à ces hommes-là, ni pires ni meilleurs que nous, que Jésus a confié sa mission. Dans un premier temps, il leur a demandé de ne pas dépasser les frontières d'Israël, pour faire leurs premières expériences dans un monde qu'ils connaissaient bien. Mais quand ils eurent reçu l'Esprit-Saint à la Pentecôte, leur mission ne connaîtra plus de frontières, et leur mission, c'est la nôtre :

    • comme eux, nous sommes entrés dans le secret du plan de Dieu,
    • comme eux nous savons que le Règne de Dieu est là, force de salut pour le monde,
    • comme eux nous avons reçu gratuitement.

    Sans compter ce que nous donnons, sans mesurer ce qui nous en revient, heureux, tout simplement, de répondre à l'appel et joyeux de servir un tel Maître, sommes-nous prêts à donner maintenant, aussi gratuitement que nous avons reçu ?

    Commentaire emprunté au blog « jubilatedeo » publié le 3 décembre 2010

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Homélie : « Le semeur sème la Parole ».

    Aujourd'hui, nous célébrons la mémoire de l'un des plus grands semeurs de la Parole divine tout au long de l'histoire de l'Église : saint Jean Chrysostome (a. 347 - 407), c'est-à-dire « Jean Bouche d'Or », qui est précisément ce que signifie ce surnom, du fait de sa grande éloquence sublime en exposant la doctrine chrétienne. « Un jour un semeur est parti semer » (Mc 4,3) : tout le ministère du Chrysostome, d'abord comme diacre et prêtre à Antioche et ensuite en tant qu'évêque de Constantinople, a été de semer infatigablement la Parole de Dieu par le biais de laquelle il enseignait les contenus des vérités de la foi.

    La prédication de Jean a suscité parmi ses auditeurs, comme s'il s'agissait de différentes sortes de terre, des réactions très variées : de l'accueil et de la conversion de certains à l'opposition et au rejet des autres. En particulier la grande aversion de l'impératrice Eudoxie face à l'évêque Jean à cause de ses dénonciations continues du luxe régnant à la cour impériale de Constantinople alors que la majorité du peuple vivait, si ce n'était dans la misère, au moins dans une grande pauvreté.

    Saint Jean Chrysostome sera un des chefs de la justice évangélique et il a posé les bases de la doctrine sociale de l'Église, un berger des périphéries, qui sentait l'agneau, selon les paroles du Pape François, qui a su transformer cette odeur en arôme du Christ. Saint Jean enseignait aux croyants qu'ils trouveraient le Christ dans la liturgie et en servant les pauvres : « Le même qui a dit : "Ceci est mon corps" et qui a par ses paroles fait devenir réalité ce qu'il disait, a aussi affirmé : "Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger". Et il l'a mis en pratique ».

    « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende » (Mc 4,9) : dans l'action d'écouter et de donner du fruit nous serons grandement aidés par le témoignage de ceux qui nous ont précédés sur le chemin, comme Jean Chrysostome.

    Abbé Joaquim Meseguer García (Rubí, Barcelona, Espagne)

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Prières :

    1. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

    En faisant le signe de croix, je me souviens, mon Dieu que je suis ton enfant.

    Notre-Dame, faites que je ne passe pas à côté de ce temps favorable pour la conversion de mon âme.

    Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions Sainte Mère de Dieu.

    Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers, délivre-nous toujours, Vierge glorieuse et bénie.

    2. Nous t’adressons, Seigneur, cette humble prière : que tes serviteurs se purifient dans la pénitence et s’appliquent à faire ce qui est bon. Donne-leur de rester dociles à ta volonté et d’arriver sans encombre aux fêtes de Pâques. Par Jésus le Christ, notre Seigneur…

    3. Prière du matin

    Notre Père qui es aux cieux, je veux commencer ce jour nouveau en invoquant ton Nom. Aujourd’hui, inspire-moi les mêmes sentiments qu’a éprouvés ton Fils. Donne-moi l’énergie qui vient du Saint-Esprit.

    Accorde-moi le don de compassion pour tous ceux qui ne te connaissent pas et qui ont besoin d’un berger. Envoie-moi comme ouvrier pour ta moisson (Matthieu 9.38) et donne-moi le courage de travailler sans relâche ni abattement.

    4. Prière du soir

    Seigneur Jésus, au terme de cette journée, je t’offre humblement tout le travail qu’avec ta grâce j’ai pu accomplir. La moisson est encore abondante et ton troupeau n’est pas encore entièrement rassemblé.

    Affermis ma foi : que je sois sûr de ta victoire, que j’aspire à l’accomplissement des temps et que je fasse preuve d’une infatigable charité pour témoigner de ton Amour qui est à l’œuvre dans le monde.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Conclusion :

    Le docteur de l'Église a su adapter les Écritures à la vie quotidienne. Ce 13 septembre, nous fêtons la Saint-Jean Chrysostome, évêque de Constantinople et docteur de l’Église. Ce père de l’Église est bien connu pour ses prédications et ses discours publics. Son surnom, Chrysostomos, vient du grec et signifie « bouche d’or ».

    Né à Antioche en 349, il a reçu l’enseignement d’un professeur de rhétorique, qui l’a formé à l’art oratoire et lui a instillé l’amour de la langue et de la littérature. Après avoir été ordonné prêtre et évêque, saint Jean a brillamment utilisé ces aptitudes pour rédiger ses homélies et catéchèses.

    Il a su se distinguer des autres grandes figures de son temps en adaptant les Écritures à la vie quotidienne, et en enseignant aux gens comment incorporer l’Évangile dans chacune de leurs actions. Sa sensibilité pratique a permis à ses paroles de durer, inspirant des hommes et des femmes du monde entier.

    Pour vous donner une idée de sa « bouche d’or » et de sa capacité à adapter l’Évangile à la vie de tous les jours, voici quelques citations de saint Jean Chrysostome :

    1. « Si vous ne parvenez pas à trouver le Christ dans ce mendiant qui est à la porte de l’église, alors vous ne Le trouverez pas non plus dans le calice ».
    2. « Ennemie du désespoir, la conversion nous offre l’espérance du salut. C’est elle qui nous livre les clefs du ciel, c’est elle qui nous permet d’accéder au paradis ».
    3. « Peu importe la justesse de vos paroles : vous ruinez tout quand vous parlez avec colère ».
    4. « Le péché est une blessure. La repentance est un remède ».
    5. « Prier pour soi-même est un instinct de nature ; prier pour les autres est un instinct de grâce ».
    6. « L’amour du mari et la femme est la force qui soude la société ensemble ».
    7. « C’est une chose terrible que l’amour de l’argent ! Elle rend les yeux et les oreilles inopérants, et l’homme pire qu’une bête sauvage ».
    8. « La repentance est une arme devant laquelle le démon s’incline toujours ».
    9. « Si vous entendez quelqu’un vous dire : “Tu adores le crucifix ?”, n’en rougissez pas, ne baissez pas les yeux, mais soyez-en glorieux et fiers, et recevez le reproche, l’œil serein et le front haut. (…) Car la croix est l’œuvre d’un ineffable amour pour nous, la preuve d’une immense tendresse ».

    Extrait du site d’Aleteia

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     * 210913 Saint Jean Chrysostome

    Deux méditations proposées par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    1. Une phrase extraite du Magnificat du lundi 13 septembre 2021 page 169 :

    Seigneur, force de ceux qui espèrent en toi, tu as donné à l’évêque saint Jean Chrysostome une merveilleuse éloquence et un grand courage dans les épreuves. Accorde-nous la grâce de suivre ses enseignements pour avoir la force d’imiter sa patience.

    2. Un petit texte de saint Jean Chrysostome lui-même :

     La Charité est éternelle 

    La Foi et l’Espérance sont appelées à cesser quand nous posséderons ce à quoi nous croyons, ce que nous espérons. C’est ce que saint Paul signifie par ces mots :

    « Un objet d’espérance que l’on voit n’est plus objet d’espérance ; comment espérer encore ce que l’on voit ? » et ailleurs : «La Foi est la substance de ce que l’on espère, la preuve de ce qu’on ne voit pas».

    Ces vertus doivent donc disparaître quand leurs objets nous apparaîtront.

    La Charité, au contraire, s’exalte alors au plus haut degré et devient plus ardente.

    C’est un nouvel éloge de la Charité ; saint Paul ne se contente pas de ce qui précédait, il tient à trouver quelque autre louange.

    Il avait dit que la Charité est un très grand don, une voie éminente vers le Ciel ; il avait dit que, sans elle, les autres dons ont peu d’utilité ; il avait dessiné son image avec beaucoup de détails maintenant il veut la magnifier d’une autre façon, et montrer sa grandeur résultant de sa pérennité.

    C’est pourquoi il a dit : « Présentement, ces trois vertus demeurent : la Foi, l’Espérance et la Charité ; mais la plus grande est la Charité. Pourquoi la Charité est-elle plus grande que les autres ? Parce que les autres passeront »

    Saint Jean Chrysostome, Docteur de l’Église universelle

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Chrysostome#:~:text=%C3%80%20la%20fois%20saint%2C%20p%C3%A8re,septembre%20dans%20l'Eglise%20catholique.

    https://www.vercalendario.info/fr/evenement/liturgie-catholique-13-septembre-2021.html

    https://www.carpentras.paroisse84.fr/Psaume-Ps-105-106-4ab-6-19-20-21-22-23-26-mars-2020.html

    http://bible.perigueux.commentaires.over-blog.com/article-5585162.html

    https://www.bible-notes.org/article-2293-les-psaumes-105-et-106.html

    https://editeurbpc.com/sondez-les-ecritures/PSA4/1611/psaume-105-1-22

    http://thierry.jallas.over-blog.com/commentaires-de-marie-no%C3%ABlle-thabut-ann%C3%A9e-liturgique-c-24e-dimanche-du-temps-ordinaire-15-septembre-2013

    http://jubilatedeo.centerblog.net/6574932-Evangile-et-homelie-du-samedi-04-Decembre

    http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/messor.htm

    http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/orate.htm

    http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/duodecim.htm

    https://evangeli.net/evangile/jour/VI_0913a

    https://saintseurin.info/actualite/pour-prier-en-ce-temps-depreuve-et-rester-en-communion-spirituelle-les-uns-avec-les-autres-9/

    http://jubilatedeo.centerblog.net/6573053-Evangile-et-homelie-du-jeudi-26-Mars

    https://fr.aleteia.org/2016/09/13/10-citations-de-saint-jean-chrysostome-en-lhonneur-de-sa-fete/

    Magnificat du lundi 13 septembre 2021 page 169 


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