• * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    221227 – Liturgie du mardi 27 décembre 2022

    Fête de saint Jean, apôtre et évangéliste

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Introduction 1 :

    Ce 27 décembre, nous fêtons saint Jean, apôtre et évangéliste, qui reposa sur la poitrine du Seigneur au cours de la dernière Cène. Heureux l’Apôtre à qui furent révélés les secrets du Royaume et qui transmit la Parole de Vie à toute la terre. Méditons, en ce jour, son témoignage !

    Église catholique en Martinique

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Introduction 2 :

    C’est à ce disciple qu’il aimait et qu’il avait surnommé « fils du tonnerre » pour son caractère impétueux que Jésus, sur la croix, confia sa mère. Exilé par la suite à Patmos, Jean y écrivit, selon la Tradition, le quatrième Évangile et l’Apocalypse.

    Prions en Église - Jeudi 27 décembre 2012

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Introduction 3 :

    En célébrant la fête de saint Jean l'Évangéliste le lendemain de Noël, l'Église associe étroitement « le disciple que Jésus aimait » au mystère de l'Incarnation, au mystère du Christ Sauveur. L'enfant nu de la crèche n'est autre que Verbe de Dieu venu chez les siens (Jean 1, 14). Son élévation sur la croix est en même temps entrée dans la gloire et promesse de vie pour les hommes (Jean 3, 15).

    L'Évangile de ce jour présente, sous l'appellation de « l'autre disciple », l'homme de foi. Le matin de Pâques, en effet, après avoir trouvé le tombeau vide, Marie Madeleine s'empresse de prévenir Pierre et Jean. Les deux Apôtres courent à leur tour au tombeau. Entré le premier, Pierre le trouve vide, avec tous les linges qui ont servi à l'ensevelissement rangés à leur place, preuve en creux de la résurrection. Jean entre ensuite. « Il vit et il crut ». Sans avoir encore vu le ressuscité, il saisit la portée de l'événement qui s'est produit : Christ est vivant !

    Le disciple devient témoin : « Nous portons témoignage, nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s'est manifestée à nous » (Cf. Première lecture). La fête de Noël rappelle que celui qui est venu apporter la vie au monde a d'abord rejoint l'homme dans sa fragilité et dans sa pauvreté. En nous laissant interpeller par le pauvre de la crèche, nous nous rendons davantage disponibles pour servir tous nos frères.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    1ère lecture : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons ».

    Lecture de la première lettre de saint Jean (1 Jn 1, 1-4)

    Bien-aimés, ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons.

    Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.

    Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous.

    Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ. Et nous écrivons cela, afin que notre joie soit parfaite.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 1 :

    L’Évangile de Jean présente la gloire de la personne de Jésus, le Fils de Dieu. Le Père est dans le Fils, et la vie divine et éternelle est manifestée en Lui. Mais cette vie divine qui était dans le Père et le Fils nous est communiquée : c’est le sujet de la première lecture de ce jour qui présente notre participation à la vie éternelle, sa nature, ses caractères, qui sont ceux de Dieu lui-même : amour et lumière.

    Dans ses écrits, Jean place Dieu devant nous, personne divine sur la terre. Paul, par sa doctrine nous place dans le ciel devant Dieu, agréables en Christ. L’ensemble de leurs écrits constitue le dépôt le plus précieux que nous ayons à garder pendant les temps de la fin, jusqu’à ce que le Seigneur vienne.

    Notes d’études bibliques à Paris rédigées par Jean Muller

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Évangile : « L’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau ».

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 20, 2-8)

    Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé ».

    Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.

    Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre

    et arriva le premier au tombeau.

    En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.

    C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau.

    Il vit, et il crut.

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 2 a :

    L’Église qui célèbre saint Jean exprime son génie : c’est un enseignement pour notre vie. L’apôtre Jean nous donne l’ultime révélation du mystère de Dieu : « Dieu est amour ». Le mystère de l’amour de Dieu donné en Jésus dans la chair humaine se prolonge dans son Corps qui est l’Église. Un chemin de Résurrection nous est proposé dans cet Évangile ! C’est la lumière du nouvel Amour qui opère désormais le discernement entre le bien et le mal. « Dieu est amour» ! Nous sommes ses enfants bien-aimés, créés à son image et à sa ressemblance et rachetés par le sang de l’Agneau. Nous entrons dans le monde de la victoire de l’amour de Dieu par la Résurrection de Jésus. Dieu, personne ne l’a jamais vu, mais si nous vivons dans l’Amour, Dieu devient « visible » aux yeux des hommes. En voyant les hommes s’aimer de l’Amour de Dieu, nous « voyons » Dieu. Nous voulons demeurer dans cet Amour nouveau révélé par Jésus à Marie Madeleine qui alerte les Apôtres. Elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis ». A partir de cette information, Pierre et Jean s’élancent au tombeau. Jésus est venu chez les siens malgré l’hostilité du monde.

    Jean saisit en un instant la signification de cet évènement. Il a vu en profondeur le sens du tombeau vide. Il a compris l’intention du Seigneur Jésus, mais, en relation avec Pierre, il respecte la préséance. Toutes les nations sont invitées à reconnaitre l’amour de Dieu donné dans le mystère de Noël ! Jésus a pris notre chair humaine pour que nous naissions à une vie nouvelle. Par la naissance de Jésus, sa souffrance et sa mort sur la Croix, un amour nouveau apparait, vainqueur, dans un monde de guerre et de violence. Cet Évangile manifeste la victoire de Jésus sur la mort ! Désormais nous pouvons vivre de ce nouvel Amour car l’Esprit Saint a été répandu dans nos cœurs. Jean se fait le héros de la victoire de l’Amour. La vie de Dieu est un Don d’Amour qui nous est manifesté.

    Pierre prend la mesure des morceaux de tissus funéraires sans pouvoir en comprendre la signification. Devant le tombeau vide, « Jean vit et il crut ». Quand la vérité de l’Amour est là, la lumière brille dans les ténèbres. Dans le Christ, nous contemplons cette œuvre d’amour et nous chantons avec Marie le Magnificat : « Il élève les petits et les humbles, il abaisse les puissants de leur trône ». Hérode et toutes les puissances du mal tremblent devant ce tout petit enfant qui manifeste la fragilité du mystère d’iniquité d’un monde de mensonge. L’adversité s’acharne en nous contre Dieu, mais si nous remettons à Dieu notre vie, nous recevons de lui toute sa tendresse. Simon-Pierre et Jean se reconnaissent comme membres d’un même corps. Ils acceptent leurs différences, ils font œuvre commune. Jean, avec Marie a profondément aimé l’Église, il a œuvré pour son unité, sa sainteté, sa catholicité et son apostolicité. Il nous aide à la faire grandir aujourd’hui une, sainte, catholique et apostolique. C’est en cela qu’elle est l’Épouse du Christ, porteuse de la Bonne Nouvelle pour les gens de ce temps, touchés par l’amour régnant entre nous.

    Commentaire du Père Gilbert Adam

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Commentaire 2 b :

    Alors qu'il fait encore sombre, Marie de Magdala voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, (On suppose qu'il s'agit de Jean lui-même) et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau et nous ne savons pas où on l'a mis ». Evidemment, les deux disciples se précipitent. Vous avez remarqué la déférence de Jean à l'égard de Pierre. Jean court plus vite. Il est plus jeune, probablement, mais il laisse Pierre entrer le premier dans le tombeau.

    « Pierre entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place ». Leur découverte se résume à cela : le tombeau vide et les linges restés sur place. Mais quand Jean entre à son tour, le texte dit : « C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut ». Pour saint Jean, ces linges sont des pièces à conviction : ils prouvent la Résurrection. Au moment même de l'exécution du Christ, et encore bien longtemps après, les adversaires des chrétiens ont répandu le bruit que les disciples de Jésus avaient tout simplement subtilisé son corps. Saint Jean répond : « Si on avait pris le corps, on aurait pris les linges aussi ! Et s'il était encore mort, s'il s'agissait d'un cadavre, on n'aurait évidemment pas enlevé les linges qui le recouvraient ».

    Ces linges sont la preuve que Jésus est désormais libéré de la mort : ces deux linges qui l'enserraient symbolisaient la passivité de la mort. Devant ces deux linges abandonnés, désormais inutiles, Jean vit et il crut. Il a tout de suite compris. Quand Lazare avait été ramené à la vie par Jésus, quelques jours auparavant, il était sorti lié. Son corps était encore prisonnier des chaînes du monde : il n'était pas un corps ressuscité. Jésus, lui, sort délié : pleinement libéré. Son corps ressuscité ne connaît plus d'entrave.

    La dernière phrase est un peu étonnante : « Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts ».

    Jean a déjà noté à plusieurs reprises dans son Évangile qu'il a fallu attendre la Résurrection pour que les disciples comprennent le mystère du Christ, ses paroles et son comportement. Au moment de la Purification du Temple, lorsque Jésus avait fait un véritable scandale en chassant les vendeurs d'animaux et les changeurs, l'Évangile de Jean dit : « Lorsque Jésus se leva d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait parlé ainsi, et ils crurent à l'Écriture ainsi qu'à la parole qu'il avait dite » (Jn 2, 22). Même chose lors de son entrée triomphale à Jérusalem, Jean note : « Au premier moment, ses disciples ne comprirent pas ce qui arrivait, mais lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent que cela avait été écrit à son sujet » (Jn 12, 16).

    Mais soyons francs : vous ne trouverez nulle part dans toute l'Écriture une phrase pour dire que le Messie ressuscitera. Au bord du tombeau vide, Pierre et Jean ne viennent donc pas d'avoir une illumination comme si une phrase précise, mais oubliée, de l'Écriture revenait tout d'un coup à leur mémoire. Mais, tout d'un coup, c'est l'ensemble du plan de Dieu qui leur est apparu. Comme dit saint Luc à propos des disciples d'Emmaüs : leurs esprits se sont ouverts à « l'intelligence des Écritures ». «Il vit et il crut. Jusque-là, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts...».

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    C'est parce que Jean a cru que l'Écriture s'est éclairée pour lui : jusqu'ici combien de choses de l'Écriture lui étaient demeurées obscures ! Mais parce que tout d'un coup il donne sa foi, sans hésiter, alors tout devient clair : il relit l'Écriture autrement et elle lui devient lumineuse. L'expression « il fallait » dit cette évidence. Comme disait saint Anselme, il ne faut pas comprendre pour croire, il faut croire pour comprendre.

    A notre tour, nous n'aurons jamais d'autre preuve de la Résurrection du Christ que ce tombeau vide... Dans les jours qui suivent, il y a eu les apparitions du Ressuscité. Mais aucune de ces preuves n'est vraiment contraignante... Notre foi devra toujours se donner sans autre preuve que le témoignage des communautés chrétiennes qui l'ont maintenue jusqu'à nous. Mais si nous n'avons pas de preuves, nous pouvons vérifier les effets de la Résurrection : la transformation profonde des êtres et des communautés qui se laissent habiter par l'Esprit, comme dit Paul, est la plus belle preuve que Jésus est bien vivant !

    Compléments très importants :

    • Jusqu'à cette expérience du tombeau vide, les disciples ne s'attendaient pas à la Résurrection de Jésus. Ils l'avaient vu mort, tout était donc fini... et, pourtant, ils ont quand même trouvé la force de courir jusqu'au tombeau... A nous désormais de trouver la force de lire dans nos vies et dans la vie du monde tous les signes de la Résurrection. L'Esprit nous a été donné pour cela. Désormais, chaque « premier jour de la semaine », nous courons, avec nos frères, à la rencontre mystérieuse du Ressuscité.
    • C'est Marie-Madeleine qui a assisté la première à l'aube de l'humanité nouvelle ! Marie de Magdala, celle qui avait été délivrée de sept démons... elle est l'image de l'humanité tout entière qui découvre son Sauveur. Mais, visiblement, elle n'a pas compris tout de suite ce qui se passait : là aussi, elle est bien l'image de l'humanité !
    • Et, bien qu'elle n'ait pas tout compris, elle est quand même partie annoncer la nouvelle aux apôtres et c'est parce qu'elle a osé le faire, que Pierre et Jean ont couru vers le tombeau et que leurs yeux se sont ouverts. A notre tour, n'attendons pas d'avoir tout compris pour oser inviter le monde à la rencontre du Christ ressuscité.

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Homélie : « Il vit, et il crut ».

    Aujourd'hui, la liturgie célèbre la fête de saint Jean, apôtre et Évangéliste. Le jour qui suit la Noël, l'Église célèbre la fête du premier martyr de la foi chrétienne, saint Étienne. Et le jour suivant, saint Jean, celui qui pénètre le mieux et le plus profondément le mystère du Verbe incarné, premier théologien et modèle de tout véritable théologien. Le passage de son Évangile qu'on nous propose aujourd'hui nous aide à contempler Noël dans la perspective de la Résurrection du Seigneur. Jean, en effet, arrivé au sépulcre vide, « vit et crut » (Jn 20,8). Confiants dans le témoignage des Apôtres, à chaque Noël, nous nous voyons poussés à « voir » et à « croire ».

    L'on peut revivre ces mêmes « voir » et « croire » à propos de la naissance de Jésus, le Verbe incarné. Jean, poussé par les intuitions de son cœur – et, devrions-nous ajouter, par la « grâce » – « voit » au-delà de ce que ses yeux peuvent contempler en ce moment. En réalité, s'il croit, il le fait sans « avoir vu » encore le Christ, ce qui inclut déjà la louange implicite de ceux qui « croiront sans avoir vu » (Jn 20,29), qui culmine dans le vingtième chapitre de son Évangile.

    Pierre et Jean « courent » ensemble au sépulcre, mais le texte nous dit que Jean «courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau» (Jn 20,4). Comme si Jean était mu davantage par le désir d'être de nouveau aux côtés de Celui qu'il aimait – le Christ – que par le fait de rester aux côtés de Pierre, dont, cependant – par le geste de l'attendre et de le laisser entrer le premier – il reconnaît la primauté dans le Collège des Apôtres. Malgré tout, le cœur ardent de Jean, plein de zèle, regorgeant d'amour, le porte à « courir » et à « s'avancer », nous invitant clairement à vivre aussi notre foi avec ce désir ardent de rencontrer le Ressuscité.

    Abbé Manel Valls  i Serra (Barcelona, Espagne)

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Prières :

    1. Demandons à Jésus la grâce de vivre du mystère de l’Amour.

    Père Gilbert Adam

    2.

    Dieu qui a dévoilé pour nous les mystères de ton Verbe

    grâce à ton Apôtre saint Jean,

    rends-nous capables de comprendre et d'aimer

    les merveilles qu'il nous a fait connaître.

    Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

    Cardinal Dionigi – Site catholique-fr

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Conclusion : L’enseignement de l’apôtre saint Jean

    S'il est une caractéristique qui ressort des écrits de saint Jean, c'est l'amour… Certes, Jean n’est pas l'unique auteur des origines chrétiennes à parler de l'amour. Étant donné que cela est constitutif et essentiel au christianisme, tous les auteurs du Nouveau Testament en parlent, bien qu'avec des accentuations diverses. Si nous prenons maintenant le temps de réfléchir sur ce thème dans saint Jean, c'est parce qu'il nous en a tracé avec insistance et d'une manière incisive les lignes principales. Nous nous en remettons donc à ses paroles.

    Une chose est certaine : il n'a pas fait un traité abstrait, philosophique ou même théologique, sur ce qu'est l'amour. Non, Jean n'est pas un théoricien. En effet, le véritable amour, par sa nature, n'est jamais purement spéculatif, mais il est en référence directe, concrète et vérifiable, à des personnes réelles. Eh bien, Jean, en tant qu'apôtre et ami de Jésus, nous fait voir quelles sont les composantes ou mieux les phases de l'amour chrétien.

    La première composante concerne la source même de l'amour, que l'apôtre Jean situe en Dieu, en arrivant à affirmer que «Dieu est amour» (1Jn 4,16). Jean est l'unique auteur du Nouveau Testament à nous donner comme une sorte de définition de Dieu. Il dit par exemple que « Dieu est Esprit » (Jn 4,24) ou que « Dieu est lumière » (1Jn 1,15). Ici, par une intuition fulgurante, il proclame que « Dieu est amour ». Remarquons-le bien : il n'est pas affirmé simplement que « Dieu aime » et encore moins que « l'amour est Dieu ». En d'autres mots, Jean ne se limite pas à décrire l'agir divin, mais il remonte jusqu'à ses racines. De plus, il ne veut pas attribuer une qualité divine à un amour générique et peut-être impersonnel. Il ne remonte pas de l'amour à Dieu, mais il se tourne directement vers Dieu pour définir sa nature par la dimension infinie de l'amour. Par-là, Jean veut dire que le constitutif essentiel de Dieu est l'amour et donc toute l'activité de Dieu naît de l'amour et est marquée par l'amour. Tout ce que Dieu fait, il le fait par amour et avec amour, même si nous ne pouvons pas comprendre tout de suite que c'est de l'amour, le véritable amour.

    Pape Benoît XVI - Audience générale du 9/8/06

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    * 221227 Saint Jean l'Evangéliste

    Méditations proposées par notre Frère Chapelain Jean-Paul VS :

    1. Une parole a suffi, Jean a trouvé le Messie, le Fils de L’homme, le Maître. Il le cherchait pour le connaître, Jésus l’invite en sa demeure vers la dixième heure. Jésus, lumière du monde, heureux celui qui le rencontre !

    2. Dieu qui a dévoilé pour nous les mystères de ton Verbe grâce à ton Apôtre saint Jean, rend-nous capables de comprendre et d’aimer les merveilles, qu’il nous a fait connaître. Par Jésus-Christ, ton Fils notre Seigneur.

    Références :

    https://martinique.catholique.fr/fete-de-saint-jean-apotre-et

    https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour/saint/2012-12-27

    https://www.la-croix.com/Archives/2006-12-26/27-decembre-Saint-Jean-Apotre-et-evangeliste-fete-Jean-20-2-8-_NP_-2006-12-26-279975

    https://www.aelf.org/2019-12-27/romain/messe

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Saint-Jean.html

    http://thierry.jallas.over-blog.com/article-commentaires-de-marie-noelle-thabut-annee-liturgique-c-dimanche-de-la-resurrection-31-mars-2013-116554737.html

    http://choralecsfa.canalblog.com/archives/2016/12/27/34734018.html

    http://www.pere-gilbert-adam.org/Saint-Jean.html

    http://site-catholique.fr/index.php?post/PRIERE-a-Saint-Jean

    http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=evangile_noela_jeudi

    Magnificat du 27 décembre 2018 page 371 et 374


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter