• * Connais-toi toi-même !

    240301 En Chapitre de Commanderie

      Connais-toi toi-même  

    Lors du Chapitre du 28 février dernier, Son Excellence le Grand Prieur Magistral de Belgique a proposé à la Commanderie Majeure Notre-Dame du Temple quelques éléments de réflexion à partir de la maxime « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux ».

    Voici la synthèse de quelques petites recherches pour compléter cet exposé particulièrement dense.

    1. SOCRATE et sa devise « Connais-toi, toi-même ».

    La philosophie de Socrate rayonne encore aujourd’hui. Même les philosophes les plus lointains de ses principes l’ont discuté et débattus, tels Nietzsche ou Kierkegaard.

    La phrase de Socrate « Connais-toi toi-même » n’est pas exactement de lui, c’est une devise inscrite au frontispice du Temple de Delphes que Socrate reprend à son compte. Elle figure au panthéon des grandes phrases philosophiques.

    Cette assertion, sous sa forme impérative, indique que l’exigence de l’homme doit se porter sur sa nature. C’est en se connaissant, en cherchant en lui-même, que l’homme peut trouver la sagesse. Mais deux questions essentielles sont posées par Socrate :

    – Pour y trouver quoi ?

    – Par quel moyen ?

    * Connais-toi toi-même !

    Qui a dit « Connais-toi Toi-même et tu connaîtras l'Univers ? »

    « Connais-toi toi-même » est l'un des préceptes gravés sur le fronton du temple de Delphes, et souvent rapporté dans les écrits de Platon et dans les mots de Socrate.

    Cette phrase de Socrate « Connais-toi toi-même » constitue l'un des piliers de la philosophie car elle invite à comprendre comment nous fonctionnons en faisant de notre pensée, de notre être et de notre réflexion un sujet d'interrogation. La démarche de compréhension de soi mène à la compréhension du monde.

    C'était une invitation à connaître sa condition, sa place dans le monde, entre les bêtes et les dieux, donc à déterminer ce à quoi le destin nous porte sans chercher à en dépasser les limites.

    Pour Socrate, se connaître soi-même, c’est savoir donner le meilleur de nous-même. Ça veut dire faire gagner la raison et l’intelligence en toute situation !

    Comment Socrate a-t-il défini la connaissance ?

    Connaître, c'est être capable de définir ce qu'est dans sa nature spécifique la chose dont on parle, ce qui distingue vraiment cette chose de toutes les autres choses. La méthode utilisée par Platon pour arriver à la définition est la méthode socratique du dialogue.

    Quelle est l'idée de Socrate ?

    Pour Socrate, on ne peut avoir une vertu sans les avoir toutes à la fois. En effet, toutes les vertus ont une même origine : la connaissance du bien et du mal. Un homme ne peut pas être à la fois bon sous l'angle d'une certaine vertu et mauvais sous l'angle d'une autre.

    La conclusion de Socrate, c’est qu'effectivement, il n'y a personne de plus intelligent que lui, et, en cherchant à réfuter l'oracle, il n'a fait que confirmer sa parole.

    Pourquoi Socrate dit-il « tout ce que je sais c'est que je ne sais rien » ?

    « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien » : cette célèbre déclaration de Socrate serait le signe d'une forme suprême de sa sagesse. L'ignorant croit savoir, alors que le vrai sage connaît l'étendue de son ignorance.

    Qu'est-ce qu'il y a de pire que l'ignorance pour Socrate ?

    Pour Socrate, la pire ignorance est celle qui s'ignore elle-même. Il est moins grave de se savoir ignorant que de se croire savant.

    Qu'est-ce qui d'après Socrate peut rendre l'âme meilleure ?

    La méthode de Socrate s'appuie sur la croyance d'une âme immortelle à l'instar des rites mystériques (c'est-à-dire liés aux cultes à mystères). Pour le philosophe, l'idéal moral consiste à avoir un mode de vie centré sur la connaissance de soi-même et le soin de l'âme, au lieu de se concentrer sur les biens matériels.

    Socrate était connu pour être un philosophe de rue. Il passait son temps à haranguer les passants pour leur demander ce qu’est le bonheur et comment ils prennent leurs décisions dans la vie !

    Il posait des questions ! Pour Socrate, le simple fait de s’interroger sur ce qui est bon pour nous commence à nous rendre meilleur !

    Est-ce vrai ? Est-ce bien ? Est-ce utile ?

    On ne se connaît pas ! Nous sommes limités par nos cinq sens !

    Notre être intrinsèque : matériel / spirituel / parcelle divine

    Et pour nous, Frères et Sœurs, qu’est-ce qui nous guide et donne du sens à notre vie ?

    2. PLATON et le mythe de la caverne

    Platon, élève de Socrate, a tout défini.

    * Connais-toi toi-même !

    L’allégorie de la caverne est une allégorie exposée par Platon dans La République. Elle expose en termes imagés les conditions d'accession de l'humain à la connaissance du Bien, au sens métaphysique du terme, ainsi que la transmission de cette connaissance.

    L'allégorie met en scène des humains enchaînés et immobilisés dans une caverne. Ils tournent le dos à l'entrée et voient non pas les objets, mais les ombres des objets qui passent devant cette entrée et sont projetées contre le mur. Ils croient voir la réalité, alors qu'ils n'en voient qu'une projection.

    * Connais-toi toi-même !

    L’allégorie de la caverne est une image, une métaphore, une idée abstraite !

    Platon n'a fait que démontrer que l'âme est immortelle, donc qu'elle existe, mais pas du tout qu'elle continue à exister, lorsque le corps n'est plus, rien ne l'empêche d'être détruite par la mort ; elle n'est immortelle qu'en tant qu'elle apporte la vie.

    La première thèse de l'allégorie de la caverne est d'ordre métaphysique, car elle concerne la valeur de vérité que l'homme peut accorder à ce qu'il perçoit par ses sens. Platon dévalorise l'accès sensible à la connaissance, car le sensible ne permet de toucher que l'apparence phénoménale et non la chose en soi. Le message le plus fort de Platon est donc de ne pas prendre pour vrai les données de nos sens.

    Platon met en évidence la difficulté des hommes à changer leurs conceptions des choses, leurs résistances au changement. Il s'attaque donc à l'emprise des idées reçues, à la force des préjugés formés par l'habitude, qui obscurcissent la vision. C'est le seul moyen pour passer de l'opinion (fournie par les sens et les préjugés), c'est-à-dire la doxa, au savoir (épistémè).

    À l’image des prisonniers de la caverne, nous sommes prisonniers de notre perception sensorielle (notre monde sensible).

    Seul l’initié peut se libérer de la matière, du monde de l’illusion.

    Nous jouons un rôle et notre égo fait déraper ce rôle.

    Nous pouvons sortir du monde de l’illusion par la connaissance.

    Le monde de l’unité est « en devenir ».

    L’infiniment complexe, le chaos total, est une ordonnance qui ne peut pas s’expliquer par le hasard mais par Dieu.

    3. Les moyens de se connaître

    Apprendre à mieux se connaître : comment s'y prendre ?

    La connaissance de soi est une quête perpétuelle. Tout au long de notre existence, au rythme de nos joies, de nos déconvenues, de nos réussites et de nos échecs, nous nous posons les mêmes questions.

    Qui suis-je vraiment ? De quoi ai-je besoin pour me sentir moi-même, pour me sentir bien ? Quelles sont mes aptitudes et mes capacités ?

    Se connaître soi-même, c’est en réalité se donner la priorité : c’est prendre le pouvoir sur sa vie et évoluer avec plus de sérénité.

    Aussi, comment apprendre à mieux se connaître pour réussir sa vie professionnelle et s’accomplir sur le plan personnel ?

    Être à l'écoute de soi.

    Il faut être capable de prendre du recul sur soi et être à l'écoute de ses instincts et de ses intuitions. ...

    Se remettre en question. ...

    Accepter sa différence. ...

    Méditer. ...

    Besoin d'accompagner, d'apprendre à mieux vous connaître ?

    Apprendre à mieux se connaître : oui, mais pourquoi ?

    • Apprendre à mieux se connaître, c’est avant tout prendre conscience de soi. C’est savoir quelles sont nos valeurs, nos besoins, nos qualités, nos défauts, ainsi que notre structure émotionnelle.
    • C’est aussi comprendre ce qui est bon ou mauvais pour nous et ce qui nous permet d’avancer et de progresser sur nos objectifs malgré les obstacles.
    • Apprendre à mieux se connaître soi-même présente de nombreux avantages au niveau de vos compétences relationnelles :
    • Plus de confiance en soi et d’assertivité ;
    • Une tendance moindre à se faire influencer par autrui ;
    • Plus de sérénité face aux déconvenues ;
    • Plus de facilité à régler les conflits internes mais aussi avec autrui;
    • Plus de liberté et d’épanouissement dans ses actions et ses décisions.
    • En outre, se connaître soi-même permet de mieux appréhender sa place dans le monde et de donner du sens à ses pensées, ses actions.

    Apprendre à mieux se connaître : comment s’y prendre ?

    Savoir qui l’on est vraiment, c’est un travail quotidien, un travail de longue haleine au cours duquel il s’agit d’accepter le changement.

    Mais comment faire pour apprendre à mieux se connaître ? Voici quelques pistes.

    • Être à l’écoute de soi

    Il faut être capable de prendre du recul sur soi et être à l’écoute de ses instincts et de ses intuitions. Aussi, il s’agit de faire preuve d’observation quant à vos réactions, vos pensées ou vos comportements.

    Cet exercice permet d’identifier vos défauts et vos qualités mais aussi les sources premières de bonheur, de colère ou de peine.

    • Se remettre en question

    Il s’agit ici de remettre en question des mécanismes qui vous paraissent naturels, voire automatiques, mais qui ne font pas forcément sens.

    À la clé : une meilleure gestion de ses émotions, des actions réfléchies et une meilleure connaissance de vos comportements.

    • Accepter sa différence

    Chacun et chacune est unique en son genre. Vos défauts, vos carences font partie de vous et il se peut qu’ils ne plaisent pas. Tant pis !

    Accepter de ne pas être apprécié ou adulé de tous est une des clés pour progresser et devenir la version de vous-mêmes qui vous plaît à vous et seulement à vous.

    • Méditer

    La méditation est une pratique apaisante et idéale pour prendre conscience de soi.

    Faire le vide dans son esprit est nécessaire pour se débarrasser de toutes les pensées parasites et de tous les préjugés que l’on a envers soi-même.

    Cette méthode vous aide aussi à mieux gérer votre stress et à comprendre vos comportements instinctifs. Lâchez enfin prise !

    En conclusion, ces exercices de développement personnel sont à pratiquer chaque jour pour vous détacher et vous reconnecter à vous-mêmes, pour améliorer vos relations avec vos sœurs et frères...

    4. La pyramide d’Abraham Maslow

    Créée par Abraham Maslow, la pyramide de Maslow (pyramide des besoins) a pour rôle de hiérarchiser les besoins des individus.

    Cinq besoins y sont recensés : les besoins physiologiques, le besoin de sécurité, le besoin d'appartenance, le besoin d'estime et le besoin d'accomplissement, de spiritualité, d’éternité.

    * Connais-toi toi-même !

    Abraham Maslow explique que l'individu doit satisfaire le besoin de niveau 1 avant d'acquérir la motivation nécessaire à l'accomplissement du besoin de second niveau. Ceci est valable pour l'ensemble des étages de la pyramide de Maslow.

    Les besoins physiologiques

    Les besoins physiologiques constituant le socle de la pyramide. Ils ont pour particularité d'être liés à la survie de l'être humain en tant qu'individu ou à la survie de l'espèce.

    Les besoins physiologiques sont assouvis pour la plupart des individus. Cependant, selon la personne, l'effet ressenti par l'accomplissement ou non d'un de ces besoins diffère. C'est ainsi qu'une personne appréciant les vêtements, ne pourra se satisfaire du simple fait d'être juste habillé.

    Exemples de besoins physiologiques : manger, boire, dormir, éliminer, se vêtir…

    Le besoin de sécurité

    L'individu ressent le besoin de se protéger lui et ses proches. Le besoin de sécurité est complexe, car le sentiment d'insécurité se manifeste différemment selon les individus.

    Il dépendra aussi de facteurs tels que la santé mentale, la stabilité du cercle familial ou encore le niveau des revenus.

    Exemples de besoins de sécurité : avoir un logement, gagner suffisamment d'argent pour vivre, avoir un cercle affectif stable.

    Le besoin d'appartenance

    Le besoin d'appartenance représente le troisième niveau de la pyramide de Maslow. Il s'articule autour du besoin d'affection, d'amour et de socialisation. L'individu ressent alors le besoin d'aimer et d'être aimé.

    Il ressent aussi le besoin d'intégrer un groupe, une communauté ou encore de développer son cercle d'amis et de relations.

    Exemples de besoins d'appartenance : avoir des amis, être dans une relation romantique, construire une famille.

    Le besoin d'estime

    Le besoin d'estime se définit par un besoin d'accomplissement personnel et de confiance en soi.

    L'individu souhaite accomplir des choses suscitant le respect de ses proches, de ses connaissances, mais aussi d'inconnus. Ces actions peuvent être d'ordre professionnel, sportif ou encore financier.

    Exemples de besoin d'estime : estime de soi, confiance de ses amis, respect de ses collègues, de ses frères et sœurs…

    Le besoin d'accomplissement de soi, de spiritualité, d’éternité (notre quête !)

    Le niveau cinq (et dernier) de la pyramide de Maslow est le besoin d'accomplissement. Ce besoin consiste à se réaliser en tant qu'individu en exploitant son potentiel au maximum. Il ne peut être envisagé que si les quatre besoins précédents sont satisfaits.

    Quelques exemples d'actions qui conseillent au besoin d'auto-accomplissement : savoir s'écouter, apprendre de nouvelles choses, créer.

    5. La communication non verbale

    C'est une manière de communiquer avec autrui autrement que par l'expression des mots. La communication non verbale désigne ainsi l'ensemble du langage corporel. Il peut s'agir de la gestuelle, des expressions du corps ou du visage ou encore des manifestations physiologiques. Elle peut être consciente ou inconsciente en étant le reflet d'une émotion face à une situation précise.

    La communication non verbale a parfois plus d’importance que la communication verbale !

    Quels sont les 4 types de communication non verbale ?

    La communication non verbale englobe 4 types différents de communication :

    La kinésique :

    Elle s’articule autour des signes liés aux comportements. Les branches principales de la kinésique sont les gestes, la posture, l’expression du visage et le regard.

    La proxémique :

    Une science qui étudie le rôle de l’espace entre les interlocuteurs lors d’un échange communicatif. Il convient de pouvoir déterminer l’espace le plus approprié à tout genre de relation et de communication.

    L’iconologie :

    Iconologie comme icône, soit image. Cette science étudie les signes émis par une personne pour déterminer l’image que la personne renvoie.

    La non-communication :

    Cette dernière partie étudie tous les signes où la communication aurait pu être mais n’a pas eu lieu. Certains actes peuvent aussi signifier quelque chose, comme par exemple, le fait d’arriver en retard. Ici, c’est un signe que la personne ne souhaitait pas se trouver en ce lieu.

    Quel est le rôle de la communication non verbale ?

    La communication non verbale est utile pour comprendre le message de l'interlocuteur dans sa globalité. Elle peut appuyer ou altérer le message verbal, mais également transmettre une information émotionnelle sur la personne qui communique. Ce langage corporel influence la relation entre les individus en la précisant et en la renforçant. Il permet d'identifier les réactions de son interlocuteur, de commencer et de terminer une conversation.

    Les fonctions de la communication non verbale sont informatives, voire parfois quasi-linguistiques il s'agit d'un rôle d'étayage. En effet, les gestes sont souvent l'équivalent de mots qui ne sont pas prononcés, mais que l'interlocuteur perçoit dans l'attitude de l'autre. Il existe deux types de linguistique non verbale : les gestes naturels et les langages construits, comme la langue des signes.

    La communication non verbale joue donc différents rôles. Elle peut venir étayer le message par la répétition ou l'accentuation des mots prononcés. De plus, les gestes peuvent compléter la communication verbale en fournissant une information supplémentaire. Le rôle du non verbal peut également être de substitution, voire de contradiction. Il vient, alors, apporter une information sans communication verbale ou contredire celle-ci.

    6. La fenêtre de la connaissance de soi (de Johari)

    Créée par Joseph Luft et Harry Ingham, psychologues américains, en 1955 - d'où son nom (Jo pour Joseph Luft, hari pour Harry Ingham) - et inspirée de la Programmation neurolinguistique (P.N.L.), la fenêtre de Johari est une matrice qui permet d'analyser la façon dont nous donnons et recevons l'information ou comment nous communiquons dans le cadre de nos relations interpersonnelles.

    La fenêtre de Johari est un outil intéressant pour nous renseigner sur notre façon de communiquer avec autrui et l'image que nous renvoyons ce faisant. Un feedback constructif et simple à recueillir. C'est un outil d'introspection simple à utiliser et efficace ! Apprenez à mieux vous connaître au travers de votre perception des choses, mais également de celle des personnes que vous côtoyez.

    En matière de connaissance de soi, il est un élément souvent négligé : la vision des autres quant à nous-mêmes. Or cette perception extérieure peut s'avérer être un élément important pour une analyse éclairée de soi dans l'optique d'une amélioration continue de nos compétences, savoir-faire, etc.

    Cette analyse constructive constitue une alliée de taille lorsqu'il s'agit de communication interpersonnelle. Plus les informations entre un individu et son entourage sont échangées de manière fluide et transparente, plus la relation est solide. Confiance, efficacité, motivation, cohésion seront alors au rendez-vous.

    * Connais-toi toi-même !

    Comment est constitué cet outil ?

    Les émotions, expériences, visions, compétences, envies, motivation, etc. chez ou quant à un individu par rapport à un autre ou par rapport à un groupe sont analysées selon 2 angles majeurs :

    • ce dont la personne a connaissance quant à elle-même (zones publique et cachée),
    • ce qu'elle ignore (zones aveugle et inconnue).

    Ces 2 angles sont croisés avec une dimension externe incarnée par autrui : ce que les autres savent de la personne (zones publique et aveugle) et ce qu'ils ignorent (zones cachée et inconnue). Le tout est ainsi représenté au travers des 4 cadrans/zones de la fenêtre et s'articule ainsi :

    • Zone publique : elle représente ce dont la personne a connaissance sur elle-même et partage avec autrui (identité, poste occupé, apparence, parcours professionnel, etc.).
    • Zone cachée : elle désigne l'ensemble des informations connues de l'individu, mais cachées à autrui (ambitions, secrets quelconques, situation familiale, salaire, maladie, etc.). On l'appelle également communément « façade ».
    • Zone aveugle : elle matérialise ce que la personne ignore, mais que les autres connaissent quant à elle (rancœurs, admiration, perception qu'ont les autres de la personne, vos manies, tics de langage, etc.).
    • Zone inconnue : elle regroupe ce dont l'individu n'a pas connaissance quant à lui-même et que les autres ignorent également (talents cachés, limites inconscientes, projections futures, etc.).

    Quels sont les objectifs de cet outil ?

    Cette matrice peut très aisément s'appliquer en développement personnel ou en management avec les objectifs suivants :

    • Acquérir une meilleure connaissance de soi : interroger les autres quant à leur perception de nos forces et faiblesses peut nous aider à avancer et/ou faire les bons choix. Le but est de réduire au maximum la zone aveugle de la fenêtre comme on cherche à éviter les angles morts.
    • Gagner en authenticité : décaler sa vision de soi en prenant un certain recul quant à ses émotions permet d'y voir plus clair et de rectifier sa trajectoire personnelle. Adapter son mode de management : corriger un comportement, une attitude, améliorer sa communication, etc.
    • Recueillir le feedback de ses collaborateurs : quant à son mode de management, notamment, mais également pour responsabiliser son équipe, avancer de manière constructive vers les objectifs fixés.
    • Encourager les échanges constructifs en équipe qui favorisent la cohésion et la dynamique de groupe, boostent l' intelligence collective, etc.

    L'objectif ultime étant de réduire les trois fenêtres cachée-aveugle-inconnue au profit de la zone publique. Tout en sachant que tout changement dans l'une des zones entraîne des répercussions dans les trois autres.

    Connais-toi toi-même !

    Que contient la fenêtre de Johari ?

    Une telle remise en question ouvre la fenêtre des possibles et réserve parfois des surprises... Un risque à prendre lorsque l'on ne se sent plus à sa place dans son métier et que l'on désire changer de voie, ou bien lorsque l'on veut se lancer, mais que l'on a besoin d'un œil extérieur pour se rassurer quant à certaines compétences, qualités ou encore lorsque, manager courageux et humble, on souhaite le meilleur pour soi et ses collaborateurs.

    Rappelons que l'objectif est de développer sa zone publique tout en diminuant les 3 autres au maximum.

    Zone publique

    Elle incarne toutes les informations - tangibles ou non - que vous partagez pleinement avec autrui.

    Il s'agit de votre identité, votre parcours professionnel, votre apparence physique telle que vous la présentez officiellement, vos compétences (via un CV, un profil sur les réseaux sociaux, par exemple), mais également ce que vous partagez de manière moins formelle avec vos différents interlocuteurs…

    Une zone publique étendue dénote une personnalité ouverte, fiable, émotionnellement intelligente, capable de communiquer de manière fluide et intelligente.

    Zone cachée

    Elle représente tout ce que vous ne montrez pas aux autres de vous, mais dont vous êtes pleinement conscient. On pourrait l'appeler votre façade. Elle incarne ce que vous cachez à vos interlocuteurs de vous (petits travers, peurs, fragilités, secrets, vos ressentis, etc.) afin de contrôler votre image et offrir une attitude, un comportement, etc. que vous pensez conforme aux attentes d'autrui.

    Cette zone peut être relativement étendue par crainte des jugements, timidité, manque de confiance en vous, etc.

    Les individus ayant une zone cachée relativement imposante paraissent faux, méfiants et induisent ainsi une sensation de malaise au sein d'une équipe. Il peut être difficile de travailler avec eux, car ils participent peu aux échanges et osent rarement exposer leur avis et/ou montrer leurs compétences ouvertement.

    Zone aveugle

    Elle matérialise tout ce que les personnes que vous côtoyez connaissent de vous, mais que vous ignorez : ce que les autres pensent ou disent de vous (rumeurs, sentiments/impressions diverses, etc.).

    Les personnes ayant une zone aveugle dominante sont perçues comme fières, très critiques envers leurs collègues, donneuses de leçons, parfois agressives, ne se remettant que très rarement en question. Ces individus étant essentiellement tournés vers eux-mêmes, il est difficile de travailler avec eux dans un climat sain et bienveillant.

    Zone inconnue

    Cette zone concentre tout ce que vous ignorez sur vous-même et que les autres ignorent également. Il peut s'agir de la carrière que vous allez faire, de votre capacité - ou non - à gérer une équipe pour la toute première fois, parfois vos capacités, vos talents, vos forces/faiblesses, etc.

    Les collaborateurs ayant un profil avec une zone inconnue prédominante apparaissent comme complexes, énigmatiques aux yeux des autres et ont du mal à communiquer. Ils peuvent se révéler être des leaders inspirants ou bien au contraire des saboteurs de premier ordre une fois leur carapace brisée.

    L’auteure de ce paragraphe concernant « la fenêtre de Johari » est Raphaële Granger

    7. Les filtres de la communication 

    (Une étude de psychologues américains concernant la communication)

    Les problèmes de communication, d’incompréhension, de distorsion de l’information sont sources d’énormément de perte de temps en entreprise. Selon Vocoli, une mauvaise communication interne au-delà de l’aspect financier générerait une perte de temps considérable. Pour une entreprise de 100 personnes, cela représenterait environ 884 heures par an pour clarifier sa communication. Des chercheurs américains ont montré que le taux de déperdition d’une communication verbale peut atteindre 90 %, le récepteur ne percevant alors plus que 10 % du message initial.

    Cette déperdition s’explique par l’existence de six filtres différents entre l’émetteur et le récepteur. Ces six filtres sont :

    • le filtre du langage,
    • le filtre de la perturbation,
    • le filtre de l’interprétation,
    • le filtre de la compréhension,
    • le filtre de la mémorisation
    • et le filtre de la décision.

    Pour illustrer ces filtres et leur impact, imaginons une personne que l’on va appeler l’émetteur qui adresse un message à une autre personne que l’on nomme le récepteur. L’émetteur choisit des mots pour faire passer son message. Le vocabulaire utilisé ne sera peut-être pas connu, compris en totalité par le récepteur. Il s’agit ici de ce qu’on appelle le filtre du langage. Ce filtre diminue le message initial de 20 %.

    Ensuite, il y a le filtre de la perturbation qui concerne tout ce qui va venir amoindrir la concentration du récepteur. Il s’agit ici des bruits extérieurs et de tout ce qui va détourner l’attention du récepteur du message. Ce filtre diminue encore de 10 % le message initial.

    Puis vient le filtre de l’interprétation. Il s’agit ici de la manière particulière dont le récepteur va interpréter ce qu’il entend. Ce filtre diminue encore de 10 % le message initial.

    En quatrième place vient le filtre de la compréhension. Il s’agit ici de ce que l’on va comprendre ou non, ce qui diminue de 10 % supplémentaire le message initial.

    Et enfin, les filtres de la mémorisation, ce que l’on retient et de la décision, ce que l’on décide de répercuter du message qui font qu’il ne reste plus que 10 % du message initialement adressé par l’émetteur.

    Les effets négatifs de ces filtres sur la communication sont à l’origine de beaucoup de pertes de temps. En entreprise par exemple, la mauvaise compréhension des objectifs génère de nombreuses erreurs ou de nombreuses non-conformités. Et qui dit erreur dit nécessité de recommencer le travail, de refaire ce qui a déjà été fait, ce qui est source de perte de temps inutile.

    Les problèmes de perception et de représentation sont également à l’origine de nombreux problèmes de communication. En effet, nos différences en termes de champ émotionnel, d’environnement socioculturel, d’histoire personnelle vécue, de capacité intellectuelle et de personnalité peuvent créer des incompréhensions.

    Une communication fondée sur des bases communes de langage, faite au bon moment avec un vocabulaire et des références partagées, par le biais des canaux et des outils les plus appropriés permet de limiter les temps morts, la perte de temps et participe à la performance de l’entreprise.

    8.  Conclusion du Frère Grand Prieur magistral

    Pour une meilleure communication entre nous :

    Savoir appréhender le cadre de référence : le mien, le sien

     Bon codage,

     bon décodage,

        faire reformuler

    Structuration et synthèse de l’exposé, recherches complémentaires et mise en page

    par le Frère André, Grand Chancelier prieural

    Sitographie :

    https://la-philosophie.com/socrate-connais-toi-toi-meme

    https://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9gorie_de_la_caverne

    https://www.skillsforyou.fr/blog/2021/02/10/apprendre-a-mieux-se-connaitre-pour-reussir-sereinement/

    https://blog.hubspot.fr/marketing/pyramide-de-maslow#:~:text=Cr%C3%A9%C3%A9e%20par%20Abraham%20Maslow,et%20le%20besoin%20d'accomplissement.

    https://blog.hubspot.fr/service/communication-non-verbale#:~:text=Elle%20peut%20venir%20%C3%A9tayer%20le,de%20substitution%2C%20voire%20de%20contradiction.

    https://www.riseup.ai/fr/blog/communication-verbale-et-non-verbale

    https://www.manager-go.com/efficacite-professionnelle/dossiers-methodes/la-fenetre-de-johari

    https://fr.linkedin.com/learning/les-fondements-de-la-gestion-du-temps/comprendre-le-processus-de-communication#:~:text=Ces%20six%20filtres%20sont%20%3A%20le,le%20filtre%20de%20la%20d%C3%A9cision.


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