• La Commanderie de Saint-Léger a fêté ses deux ans d'existence. A cette occasion elle a organisé un séminaire de formation au sujet des différentes fonctions exercées par ses membres.

    Le Frère Drapier

    Au sein de notre Commanderie de Saint-Léger, la fonction de Frère Drapier n’est pas encore officiellement attribuée. Elle a été exercée pendant deux ans par le Frère Commandeur qui semblait le plus disponible avant tout chapitre !

    Lors de cette soirée d’anniversaire, une surprise attendait les Novices ! Le Frère Commandeur n’avait encore rien disposé dans la Salle capitulaire ni sur la Table prieurale. Mais tous les éléments indispensables avaient été déposés sur les chaises et les bancs des colonnes. C’est donc par un mini séminaire de formation active qu’a débuté cette soirée ! Les Novices se sont bien débrouillés, avec l’aide du Frère Commandeur et du Frère Chancelier notamment.

    Qu’entend-on par « drapier » ?

    Drapier fait évidemment penser à « drap ».

    Autrefois, au Moyen Age, un drapier était une personne dont l'activité consistait à fabriquer des draps et à les vendre. Cette profession était exercée entre autres par de riches corps de marchands. Ceux-ci organisaient la production du tissu en contrôlant plus ou moins toute la filière de production textile.

    Qu’il soit marchand ou fabricant de drap, le métier de drapier est resté un métier en vogue au 19ème siècle en Europe.

    On connaît le grade de drapier dans la hiérarchie de l'Ordre du Temple grâce aux deux articles des retraits de la Règle qui lui sont consacrés (articles 130 et 131). Le rôle du drapier du couvent était de la toute première importance. C'est pourquoi il était cité comme le troisième personnage de l'Ordre après le maître et le maréchal. Il y avait en orient deux autres drapiers, celui de la Terre d'Antioche et celui de la Terre de Tripoli. Le frère drapier gérait le stock de vêtements ainsi que tout ce qui dépendait de la literie. Il surveillait lui-même l'arrivée des vêtements importés d'Europe, et destinés aux Chevaliers Templiers d'Orient. Il contrôlait l'ouverture des colis. Il devait veiller à ce que tous les Templiers aient un vêtement correct et « soient habillés honnêtement ». Il préparait également l'habit blanc ou noir des frères nouvellement reçus dans l'Ordre lors de la cérémonie de réception et récupérait leurs vêtements civils.

    Et de nos jours au sein de notre Ordre ?

    Toute commanderie régulière et traditionnelle doit disposer de draps bien précis : une nappe blanche pour couvrir la Table capitulaire ou prieurale, un Beaucéant, et des draps blancs frappés d’une croix pattée de gueules pour les stalles des Frères Gardien, Prévôt et Harmoniste, mais également de tout un matériel symbolique indispensable à l'exécution rigoureuse des rituels.

    Le Grand Prieuré Traditionnel et Régulier de Belgique dispose d’un « carnet du Frère Drapier » comprenant une dizaine de pages. On y trouve l’inventaire des objets nécessaires (qui deviennent pour la plupart des symboles) suivant la spécificité des chapitres :

    • pour l’Ouverture des Travaux d’un Chapitre ordinaire
    • pour des Travaux funèbres
    • pour le Chapitre de la Saint-Jean
    • pour l’admission au grade de Novice
    • pour la cérémonie de Passage au grade d’Ecuyer
    • pour la cérémonie d’Adoubement de Chevaliers
    • pour la Veillée d’armes
    • pour la consécration de mariage
    • pour le parrainage d’un enfant

    Le rôle du Frère Drapier aujourd’hui

    Avant de débuter un Chapitre ordinaire, le Frère Drapier prépare :

    • tous les « draps » nécessaires (nappe blanche, Beaucéant, etc…) ;
    • tous les objets symboliques qui doivent se trouver sur la Table (pierre brute, corde, mortier et pilon, sablier, 4 bougeoirs et bougies (rouge, verte, blanche pour la Table ; noire pour le Parvis) ;
    • la Bible et le Sceau du Temple pour l’autel des serments ;
    • le petit matériel (boutefeu et éteignoir) pour l’allumage et l’extinction des feux ;
    • l’aumônière du Frère Hospitalier ;
    • les rituels nécessaires au bon déroulement du Chapitre ;
    • les Maillets des Frères Commandeur et Grand Prieur ;
    • le sanctuaire ;
    • le blason de la Commanderie.

    Il vérifie aussi la mise en place des « stalles » des Frères Gardien, Prévôt et Harmoniste (draps, éclairage, rituels).

    Il accroche au mur le cadre de la devise de l’Ordre.

    Il prépare également le matériel nécessaire au partage du pain et du vin si le Frère Commandeur décide de faire vivre ce rituel.

    Il est évident que, tant que la fonction de drapier n’est pas attribuée à l’un ou l’autre Frère ou Sœur, l’aide de tous les membres de la Commanderie est la bienvenue pour préparer la Salle capitulaire afin que le Chapitre puisse débuter à l’heure prévue !

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B., Grand Chancelier Prieural

    Références :

    Fossier Robert

    Le travail au Moyen Âge

    Editions Hachette Littératures, Paris, 2000

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Drapier

    https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/drapier/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hi%C3%A9rarchie_de_l%27ordre_du_Temple_en_Orient


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  • La Commanderie de Saint-Léger vient de fêter ses deux ans d'existence. A cette occasion elle a organisé un séminaire de formation au sujet des différentes fonctions exercées par ses membres.

    Le Frère Chapelain

    Toutes les commanderies templières n’ont pas forcément un Frère Chapelain !

    Dans la mesure où l’effectif de la commanderie le permet, une charge de chapelain peut être attribuée à un Frère apprécié pour sa foi chrétienne, son empathie, son élocution aisée et son souci du bien-être des autres Frères et Sœurs.

    Mais qu’est-ce qu’un Chapelain ?

    Le site Wikipedia nous propose trois sens différents, bien différents de ce que nous observons en commanderie :

    1. Le chapelain est en principe un homme qui a la charge d'une chapellenie.

    Et une chapellenie c’est un bénéfice ecclésiastique procuré à un chapelain, par un acte de fondation effectué par un fidèle des environs, souvent comme clause d'un testament. Quant au bénéfice, c’est un « droit de percevoir les redevances de certains biens ecclésiastiques à raison du service divin auquel ces revenus sont affectés ».

    2. Ce pourrait aussi être un prêtre attaché au service d'une personne ou d'un grand seigneur. Ainsi, dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem c'est un prêtre soit admis dans l'Ordre, le chapelain conventuel, soit un prêtre séculier qui se voyait confier la desserte des cures des commanderies, le chapelain d'obédience.

    3. Enfin, le chapelain peut aussi être le « suppléant d'un prêtre ou d'un chanoine dans un chapitre ».

    Le vocabulaire de l’Eglise catholique nous a éclairés davantage sur le sujet :

    Dans l'Église catholique, un chapelain, ou aumônier, est un prêtre chargé d'une chapelle ou d'une « paroisse personnelle » : maison noble, couvent ou monastère, communauté linguistique, institution particulière (école, hôpital, prison, etc.), mouvement religieux ou de jeunesse, unité militaire, etc.

    Il n'administre pas de territoire géographiquement déterminé et il lui est interdit d'intervenir dans le gouvernement ou administration de l'institution ou mouvement où il assume son ministère sacerdotal. Sa responsabilité se limite aux besoins spirituels et pastoraux des fidèles dont il a la charge.

    L’Eglise catholique de France nous offre plus de précisions :

    Sont appelés chapelains tous les prêtres chargés de façon stable d’assurer le service religieux dans une église non paroissiale (par exemple une communauté religieuse) et ceux chargés d’un sanctuaire (comme par exemple celui de Lourdes).

    Le mot « chapelain » étant dérivé du mot « chapelle », nous pouvons en déduire que le chapelain est un prêtre qui dessert une chapelle privée.

    Retenons aussi que du temps des anciennes monarchies, le chapelain était un prêtre, officier du roi, dont la fonction était de dire la messe au roi, à la reine, et à leur entourage immédiat.

    A ce stade, nous pouvons donc retenir que le chapelain est un prêtre qui vient dire la messe dans des chapelles de princes ou de particuliers.

    Les chapelains peuvent donc être les officiers ecclésiastiques de la maison du roi et des princes, et qui servent à leurs chapelles.

    Trouve-t-on trace de chapelains dans l’histoire de notre Ordre ?

    La hiérarchie de l'Ordre du Temple a été créée et installée pour répondre au besoin d'organisation de l'Ordre lorsque celui-ci s'est développé en Occident. Ce sont les retraits de la Règle qui nous renseignent sur cette hiérarchie et le rôle des différents dignitaires qui vivaient en Occident.

    Dans cette hiérarchie, il est question des chapelains !

    La figure du chapelain est entrée dans le Temple seulement en 1139, année où le pape Innocent II a autorisé l'Ordre à avoir ses propres prêtres. Ceux-ci devaient assurer le service divin dans les chapelles, participer à la réception de nouveaux frères et étaient les guides spirituels des frères. Ils portaient un manteau de bure et étaient tonsurés.

    Le chapelain de la maison était le supérieur spirituel. Le chapelain pouvait être en même temps curé de la paroisse voisine de la Commanderie.

    C'était au chapelain ou à un prêtre de l'Ordre, que devaient autrefois se confesser les Templiers, à moins que celui-ci ne leur permette de s'adresser à un prêtre séculier.

    Le site du Projet Beaucéant n’évoque pas de charge de chapelain, mais par contre il évoque celle de l’hospitalier que devait s'occuper des malades et des blessés. En campagne, c'était à lui que revenait la charge de faire garder la Vraie Croix.

    Le rôle du chapelain dans nos commanderies contemporaines

    Dans notre Ordre, et plus particulièrement au sein de nos Commanderies, le Frère Chapelain est l’équivalent d’un aumônier. Sa responsabilité se limite aux besoins spirituels de la commanderie dont il est membre. Il n'administre pas de territoire géographiquement déterminé et il n'intervient pas dans la gestion ou l’administration ni de la Commanderie ni du Prieuré où il assume sa charge. En quoi consiste-t-elle ?

    C’est généralement à lui que revient d’élaborer une prière ou de proposer une méditation pendant la Chaîne d’Union. Il est aussi de son ressort de s’inquiéter de la santé des Frères et Sœurs absent pour maladie lors d’un chapitre. Il informe le Frère Commandeur de l’évolution de la santé des malades de longue durée. Il fait part, avec discrétion, des problèmes ou difficultés que des membres de sa commanderie peuvent avoir rencontrés, généralement des difficultés financières passagères.

    Le devoir de se mettre au service des autres

    Si telle est bien la mission principale du Frère Chapelain, tout Frère ou toute Sœur a aussi pour devoir de se mettre au service de ses Frères et Sœurs, membres de la Commanderie.

    Sa responsabilité

    La responsabilité du Frère Chapelain se limite aux besoins spirituels des membres de notre Commanderie.

    D’une manière générale, il est chargé de veiller à ce que le courant de la spiritualité de la Commanderie passe aux mieux de tous les Frères. Il veille à ne jamais importuner les Frères dans des domaines dogmatiques, à ne jamais imposer une croyance qui pourrait déranger. Il lui faut respecter toutes les croyances de ses Frères, pour autant que ces dernières soient en harmonie avec les croyances johannites qui sont les nôtres.

    Le Frère Chapelain est le plus souvent chargé de lire ou dire des prières. A l’invitation du Frère Grand Prieur ou du Frère Commandeur, il peut donner un avis d’ordre plus particulièrement spirituel à propos de tout sujet traité en salle capitulaire.

    Frère Jean-Paul VS, Visiteur Prieural, et Frère André B., Commandeur de Saint-Léger

    Références bibliographiques :

    Blondy Alain

    L'Ordre de Malte au 18ème siècle, des dernières splendeurs à la ruine

    Editions Bouchène, Paris, 2002, 523 p.

     

    Coppin, Brigitte

    À la découverte du Moyen Âge

    Père Castor Flammarion, 1998

     

    Demurger Alain

    Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge

    Editions du Seuil, coll. « Points Histoire », Paris, 2008 (1ère éd. 2005)

     

    Références sitographiques :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelain

    https://eglise.catholique.fr/glossaire/chapelain/

    https://fr.wiktionary.org/wiki/chapelain

    https://dicocitations.lemonde.fr/definition_littre/5482/Chapelain.php

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hi%C3%A9rarchie_de_l%27ordre_du_Temple_en_Occident

    http://www.templiers.org/hierarchie.php

    https://books.openedition.org/cvz/1278?lang=fr

    http://www.templiers.net/temple/index.php?page=devenir-frere-du-temple

    http://rue-des-9-templiers.eklablog.com/etude-de-la-regle-du-chevalier-templier-c29040238


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  • La Commanderie de Saint-Léger a fêté ses deux ans d'existence. A cette occasion elle a organisé un séminaire de formation au sujet des différentes fonctions exercées par ses membres.

    Le Frère Hospitalier

    Au sein de notre Commanderie de Saint-Léger, la fonction de Frère Hospitalier n’est pas encore officiellement attribuée. Elle est exercée temporairement et tour à tour, par le Frère Chancelier ou le Frère Commandeur qui sont le plus en contact avec nos membres.

    Qu’est-ce qu’un hospitalier ?

    Si, dans la vie profane contemporaine, l’hospitalier désigne un membre du personnel employé dans les services des hôpitaux, le terme est aussi utilisé pour évoquer les membres des ordres hospitaliers.

    En effet, « hospitalier » désigne toute personne qui appartenait à certains ordres militaires, astreints aux trois vœux monacaux, qui prenaient soin des pélerins en Terre Sainte. Le meilleur exemple est sans doute l’Ordre des Frères Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

    Le nom « Hospitaliers » a été donné aux premiers compagnons de frère Gérard l'hospitalier, soignant les croisés et les pélerins, hommes, femmes et enfants de toutes nationalités, dans le xenodochium (mot grec désignant « un lieu pour étrangers, une auberge » et qui a donné « hospital » en vieux français) de Jérusalem créé au 11ème siècle.

    Ce nom d'Hospitaliers est ensuite devenu le nom des frères de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. C'étaient des chevaliers, et il fallait faire preuve de noblesse pour entrer dans leur ordre ! Historiquement, les Hospitaliers sont en effet les frères de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, le premier ordre hospitalier voué aux soins des pélerins malades en Terre sainte pendant les croisades.

    C'est précisément l'époque des croisades qui donna naissance à l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, aux Chevaliers de l’Ordre du Temple de Jérusalem (ou Templiers) et à l'Ordre des Chevaliers teutoniques.

    Plus rarement, le mot « Hospitalier », tel un titre, peut être attribué pour nommer un chevalier hospitalier de l'Ordre souverain de Malte.

    Les frères hospitaliers aux services des malades devaient prononcer les quatre vœux hospitaliers c'est-à-dire les vœux religieux (pauvreté, chasteté et obéissance) et celui spécial de service aux « pauvres malades », le vœu d'hospitalité.

    Dans les ordres caritatifs et spirituels, notons que le Grand Hospitalier était autrefois un dignitaire de l'Ordre de Malte, qui avait la juridiction du grand hôpital de Malte.

    Le titre de Grand Hospitalier était aussi le titre porté par le pilier de la langue de France, un haut dignitaire de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem formant avec les autres dignitaires — les baillis conventuels — le Collachium ou « couvent hospitalier ».

    L'historien Alain Demurger catégorise la fonction de Grand Hospitalier — avec l'infirmier et le Grand Prieur ou Prieur conventuel, ce dernier n'ayant jamais fait partie du « couvent hospitalier » — comme « service des âmes ». Cette haute fonction d'hospitalier apparaît dans les statuts de Jobert en 1176 mais serait mentionnée pour la première fois dès 1162.

    Un peu d’histoire

    C'est le Frère Gérard qui a créé à Jérusalem un « xenodochium » (accueil et soins des hôtes), placé sous la protection de saint Jean-Baptiste, et regroupant autour de lui des aides à cette tâche. Cet « hospital » prit le nom d'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem. L'hôpital était constitué en une congrégation que la bulle Pie postulatio voluntatis du 15 février 1113 délivrée par le pape Pascal II, plaça sous la tutelle et protection exclusive du pape.

    « C'est la convergence entre la mise en place des premières structures administratives régionales et l'élaboration de la règle par le maître Raymond du Puy et son approbation par le pape Eugène III au milieu du 12ème siècle qui permettent de dire que, alors et alors seulement, l'Hôpital est devenu un ordre religieux. »

    Si, dans le domaine spirituel, dès le 21 octobre 1154, une catégorie de frères prêtres ou chapelains est établie, accordée par le pape Anastase IV, pour le domaine hospitalier, il faut attendre les statuts de Roger de Moulins du 14 mars 1182, pour voir apparaître officiellement des médecins et des chirurgiens dans le personnel soignant de l'Ordre.

    Le rôle du Frère Hospitalier dans nos commanderies

    Au cours du rituel de suspension des travaux d’un Chapitre, il nous est rappelé que nous devons assistance aux plus démunis de nos Frères et Sœurs. Il est alors demandé au Frère Prévôt de faire circuler le Tronc de la Dîme que notre Ordre réserve à ses œuvres charitables. C’est là qu’intervient le Frère Hospitalier, guidé par le Frère Prévôt. En d’autres termes, il revient au Frère Hospitalier de procéder à une quête, une collecte. Il se présente devant chaque Frère et Sœur pour recueillir quelques billets et/ou pièces de monnaie qui seront comptés par le Frère Argentier (le trésorier) et portés en compte.

    Chaque commanderie peut avoir ses œuvres philanthropiques. Mais chaque année, le Conseil prieural définit un montant qui sera versé, par le Grand Prieuré Magistral de Belgique, aux œuvres patriarcales au profit des chrétiens d’Orient.

    Mais le rôle du Frère Hospitalier ne se limite pas à cette quête mensuelle !

    Le travail du Frère Hospitalier se fait essentiellement à l’extérieur de la commanderie. Il doit donc avoir le temps matériel de remplir son office !

    Son rôle est très important et délicat car il doit apporter un soutien dans les moments difficiles. Il devrait être la personnification de la fraternité et de l’entraide chevaleresque. C’est à lui de mettre en pratique, plus que tout autre Chevalier de l’Ordre du Temple, la fraternité et la charité. Cet office apparaît très difficile et très exigeant.

    Dans les commanderies qui comptent un assez grand nombre de Chevaliers ou de Dames du Temple, cette charge est généralement confiée à l’un ou l’autre Frère (ou Sœur) expérimenté qui sait comprendre et pardonner les erreurs et les errements, qui sait faire la différence entre un ennui passager et une situation qui s’aggrave. Il lui faut donc beaucoup de sagesse et de dévouement. Dans les commanderies peu nombreuses, cet usage ne peut malheureusement pas toujours être appliqué.

    L’aide que le Frère Hospitalier peut apporter n’est pas que matérielle. Il doit en effet apporter son soutien dans les moments difficiles. Mais pour pouvoir exercer sa mission correctement, il faut qu’il soit tenu au courant des problèmes, des difficultés, des épreuves que peuvent vivre certains membres de la Commanderie, afin de pouvoir agir au mieux de leurs intérêts, de les réconforter, de les aider à la fois spirituellement et matériellement.

    Le Frère Hospitalier doit être choisi parmi les Frères ou Sœurs qui disposent de beaucoup de temps, qui manifestent une grande sociabilité et qui sont capables de pratiquer une chaleureuse solidarité. Cette fonction exigeante et difficile met le Chevalier au pied du mur. Les membres de la Commanderie peuvent vérifier, dans le cadre de cette fonction, la réalité de sa fraternité sinon sa façon de comprendre ou de pratiquer les vertus chevaleresques.

    Si la coutume lui attribue le rôle de collecter les finances destinées à soulager les infortunes, de visiter et d’assister les Frères ou Sœurs malades, le Frère Hospitalier est avant tout le confident des membres de la Commanderie qui peuvent rencontrer toutes sortes de difficultés, y compris celles d’ordre pécuniaire.

    Les Frères ou Sœurs qui subissent une gêne momentanée ou qui se trouvent dans l’impossibilité de payer leur cotisation pour cause de chômage ou de problème personnel exceptionnel et qui sont l'objet d'une détresse particulière doivent s'en ouvrir au Frère Hospitalier. Les confidences sont couvertes par le secret. Le titulaire de cette charge n’est redevable d’explications qu’au noble Frère Commandeur.

    Le Frère Hospitalier est aussi chargé de prendre contact avec les membres de sa commanderie qui sont annoncés comme excusés pour maladie ou pour d’autres soucis familiaux ou professionnels. Il est donc chargé de prendre de leurs nouvelles et de les répercuter oralement auprès du Frère Commandeur en priorité et auprès de tous les membres présents au chapitre suivant.

    Recherches mises en page par le Frère André B. Grand Chancelier prieural

    Références :

     

    Demurger Alain

    Les Hospitaliers, de Jérusalem à Rhodes, 1050 – 1317

    Editions Tallandier, 2013

     

    Touati François Olivier

    Prier et combattre

    Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge

    Editions Fayard, 2009

     

    https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/hospitalier_hospitali%C3%A8re/40455

    https://www.cnrtl.fr/definition/hospitalier

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hospitalier

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hospitaliers

    https://dicocitations.lemonde.fr/definition_littre/13208/Hospitalier_iere.php


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  • La Commanderie de Saint-Léger vient de fêter ses deux ans d'existence. A cette occasion elle a organisé un séminaire de formation au sujet des différentes fonctions exercées par ses membres. 

    La charge de Frère Harmoniste

    Introduction

    Évoquer la charge de Frère Harmoniste est l'occasion de se poser la question ''qu'est-ce que la musique'' et de se demander à quoi elle peut servir dans nos chapitres.

    Sans entrer dans des définitions savantes qui nous entraîneraient trop loin, on peut dire que la musique est composée de sons, de nuances et de rythmes. Le rythme, c'est le tempo, c'est à dire la vitesse de l'œuvre musicale.

    Le tempo est un des éléments musicaux les plus importants car c’est souvent lui qui décide de l'impression produite par une œuvre musicale. Un petit détour par la musicothérapie permet d'établir que des recherches réalisées sur le tempo débouchent sur les conclusions suivantes : le tempo d'une œuvre musicale influence les rythmes corporels de l’auditeur, notamment les rythmes cardiaque et respiratoire. D'où l'intérêt de synchroniser le tempo d’une œuvre musicale à celui de l’auditeur. En musicothérapie, ce qu'il est convenu d'appeler ''l'identité sonore'' a été découverte dans les années 90. Elle a été définie comme suit : « les caractéristiques musicales doivent correspondre aux caractéristiques psychiques de l'auditeur ».

    La fonction de Frère Harmoniste au sein de la commanderie réunie en Chapitre

    Selon moi, cette définition indique de manière assez pertinente la direction à suivre par le Frère Harmoniste pour remplir sa charge de la manière la plus harmonieuse possible, c'est le cas de le dire, en intégrant de la meilleure manière la dimension émotionnelle qui y est foncièrement attachée.

    Pour tenter de mieux cerner la question de la problématique émotionnelle, je commencerai par essayer de définir le type de communication à prendre en considération ainsi que son champ d'activité.

    Je précise tout d'abord que la communication dans nos chapitres ne doit pas être envisagée au sens classique du terme, tel qu'on l'envisage dans une entreprise pour améliorer les performances. Au cours d'un chapitre, il convient de tenir compte d'une question essentielle : celle du passage du monde profane au monde sacré. Cette transition est assurée par l'application d'un rituel strictement codifié qui est ponctué par des séquences musicales. La musique joue un rôle déterminant.

    Parallèlement au rituel, qui se veut rationnel et précis, la musique ajoute une touche émotionnelle qui permet de créer une nouvelle perspective. Celle-ci crée une communion entre frères et sœurs, animée par l'esprit de chacun, ses valeurs et ses vérités. Le groupe produit une énergie particulièrement perceptible à des moments-clé du rituel, comme la chaîne d'union. En parler reste très théorique. La ressentir est quelque chose d'unique et de précieux. L'énergie commune a pour effet de créer un lien collectif très dense qui porte le nom d'égrégore. Nous la reconnaissons par son effet stimulant, éprouvé lorsqu'on partage avec d'autres un moment fort qui semble porter le groupe.

    Conclusions

    Il convient de scinder les conclusions en deux parties de manière à faire la part des choses entre deux situations distinctes :

    1) La réalité actuelle de notre Commanderie et 2) Les objectifs à atteindre dans un délai de cinq à six ans.

    Situation actuelle

    Depuis sa création il y a environ deux ans, notre Commanderie produit des séminaires de qualité et ce, grâce à la bonne volonté de son Frère Commandeur et de son équipe. Jusqu'à présent, les diverses fonctions assignées à notre Commanderie ont été assurées avec succès. En soi, ce succès constitue un véritable tour de force car il a exigé de jongler avec le potentiel humain disponible, c'est-à-dire restreint. Il a nécessité de réaliser des combinaisons, des arrangements, et/ou des remplacements selon les nécessités courantes et les contraintes ponctuelles.

    Faute de combattants dûment formés à la charge d'Harmoniste, les Frères qui se sont succédé à cette tâche ont pu bénéficier d'un plan de travail sur mesure leur permettant de l'exécuter selon une partition pré formatée suffisamment adaptée aux différentes obligations du rituel.

    Objectif à cinq ou six ans

    L'objectif est idéalement de créer, dans un délai de cinq à six ans, une charge à part entière telle que décrite ci-avant et qui devra impérativement tenir compte de la perspective émotionnelle. La musique constitue le complément idéal du rituel. Elle transcende le groupe et favorise l'égrégore parce que, dans le rituel, la musique est plus qu’un son, c’est aussi un langage qui s’adresse à chacun d'entre nous, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif.

    Le travail effectué par le Frère Harmoniste poursuivra un objectif : constituer un excellent soutien dans l'exécution du rituel, ce qui permettra également de remplir l'importante mission qui est celle de l'Ordre, la mission de Transmission.

     Frère Ecuyer Freddy D.


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  • La Commanderie de Saint-Léger fête ses deux ans d'existence. A cette occasion elle a organisé un séminaire de formation au sujet des différentes fonctions exercées par ses membres.

    Le Frère Prévôt

    Un peu d’histoire…

    Sous l'Ancien Régime, le prévôt (royal) était l’officier de justice subalterne qui avait compétence pour juger en première instance les causes ne relevant pas de la juridiction des baillis et des sénéchaux.

    Sous l'Ancien Régime, le prévôt était un fonctionnaire pouvant occuper plusieurs rôles. En France, le royaume a été divisé en prévôtés au 11ème siècle. Le prévôt pouvait être un agent du roi domanial qui s'occupait des finances, de la justice et de l'administration et de l'ordre public sur une telle zone géographique.

    Le prévôt était surtout un officier de justice subalterne. Ses décisions pouvaient être changées par les baillis et les sénéchaux qui jugeaient notamment en appel les jugements civils seigneuriaux. L'édit de Crémieu de 1536 lui donnait le droit de juger certaines affaires en première instance.

    Par extension, le prévôt est devenu un officier civil ou judiciaire, investi d'une autorité juridictionnelle, administrative ou militaire.

    Autrefois en France, on a donné le nom de prévôt à plusieurs officiers chargés en chef des diverses fonctions publiques. Le prévôt était l’officier qui commandait les gardes de la connétablie et qui instruisait les procès des gens de guerre.

    Lorsque l’Histoire évoque le prévôt marinier, elle désigne l’officier responsable de la police à bord de chaque bâtiment. Le prévôt a été remplacé par le capitaine d'armes après la Révolution.

    Dans le domaine de l’escrime, le prévôt est le second d'un maître d'armes.

    Mais dans certains ordres religieux, le prévôt est un supérieur qui était chargé de garder les clefs des archives et du trésor des chartes.

    Ainsi que nous pouvons le comprendre dans ces quelques informations à caractère historique, notre Ordre a repris certains termes qui nous permettent de comprendre le rôle du Frère Prévôt dans nos commanderies et au sein du Grand Prieuré.

    Rôle du Frère Prévôt dans nos commanderies

    Tout comme doit l’être le Frère Gardien du Seuil, le Frère Prévôt doit être particulièrement soucieux de la rigueur avec laquelle il met nos rituels en œuvre suivant les indications du Frère (Grand) Prieur et du noble Frère Commandeur.

    Tout Frère (ou toute Sœur) qui est amené à se déplacer dans la Salle capitulaire, doit impérativement être précédé du Frère Prévôt dont la mission principale, en Chapitre, est de guider tous les déplacements !

    Le Frère Prévôt est théoriquement chargé de l’animation de séminaires de qualité dans la formation des Novices.

    Il est chargé, notamment de la formation historique, de la transmission de la Tradition et des traditions de la Commanderie, et de faire bien comprendre notre règlement.

    Il peut aussi prendre l’initiative d’organiser des formations en vue d’une meilleure compréhension des rituels d’Ouverture et de Suspension des Travaux, d’une connaissance approfondie des symboles présents dans la salle capitulaire et plus particulièrement sur la Table capitulaire (ou prieurale).

    Si nécessaire, il peut être secondé dans cette mission particulière par d'autres Chevaliers.

    Rôle du Frère Grand Prévôt au sein du Grand Prieuré

    Le Frère Grand Prévôt est un membre du Conseil prieural.

    Dans le cas d’infractions graves, le Grand Prévôt est chargé d’instruire l’affaire et de la présenter au Conseil prieural.

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère Grand Chancelier Prieural

     

    Références :

    Fédou René

    Lexique historique du Moyen Âge

    Editions  Armand Colin, collection "Cursus", Paris, 2008, 168 pages

     

    Gauvard Claude, De Libera, A. et Zink, M.

    Dictionnaire du Moyen Âge

    PUF, Paris, 2002

     

    Le Goff, Jacques et Schmitt, Jean-Claude

    Dictionnaire raisonné de l'Occident Médiéval

    Editions Fayard, Poitiers, 1999, 1236 pages

     

    Touati François-Olivier

    Vocabulaire historique du Moyen Âge

    (Occident, Byzance, Islam)

    La Boutique de l'Histoire, Paris, 1995

     

    Vauchez André

    Dictionnaire encyclopédique du Moyen Âge

    Tome 1 et 2

    Éditions du Cerf, Paris, 1997

     

    https://www.cnrtl.fr/lexicographie/pr%C3%A9v%C3%B4t

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9v%C3%B4t_(Ancien_R%C3%A9gime)


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  • La Commanderie de Saint-Léger vient de fêter ses deux ans d'existence. A cette occasion elle a organisé un séminaire de formation au sujet des différentes fonctions exercées par ses membres. 

    Le Frère Gardien

    Introduction

    a) Le Frère Prévôt et Ie Frère Gardien du Seuil

    Les Frères Prévôt et Gardien du Seuil doivent être particulièrement soucieux de la rigueur avec laquelle ils mettent nos rituels en œuvre suivant les indications du Frère (Grand) Prieur et du Frère Commandeur.

    Les Frères Prévôt et Gardien du Seuil sont chargés de l'animation des séminaires de qualité. Ils sont chargés de la transmission de la Tradition et des traditions de la Commanderie, et de faire bien comprendre notre règlement. Si nécessaire, ils peuvent être secondés dans cette mission particulière par d'autres Chevaliers.

    b) Le Frère Hospitalier

    Le Frère Hospitalier est à l'écoute de ses Frères qui peuvent lui confier leurs difficultés ou leurs problèmes de santé. Il est à l'écoute des nombreux Frères absents parfois excusés. Il rend visite aux Frères malades ou accidentés et fait rapport de ses démarches auprès du Frère Commandeur.

    Au cours des Travaux en Chapitre, le Frère Hospitalier, guidé par le Frère Prévôt, est chargé de faire circuler le Tronc de Ia Dîme !

    Mes chers frères et sœurs, celles et ceux qui lisent le blog « Rue de 9 Templiers » auront reconnu mot à mot ce que je viens de lire !

    Pourquoi reprendre le rôle du Frère Hospitalier, alors que je dois vous parler du Frère Gardien du seuil ? Pour moi ils sont complémentaires et surtout indissociables.

    Comment voulez-vous mes Sœurs, mes Frères, faire un bon Gardien si vous n'êtes pas attentif au bien-être de vos Frères, si vous n’êtes pas à l'écoute des besoins, de la souffrance, du désarroi de vos Frères et Sœurs ? Bien sûr, j'aime à formuler une des règles de vie de tout Templier : ta charité sera plus acte que parole.

    Eh bien, vous savez que je vais toujours à l'essentiel. Elle est plus souvent paroles ou écrits que actes je ne peux que le dénoncer la parole est aisée l'acte est bien plus difficile. Il demande implication de temps et Dieu seul sait qu'il est compté. Il demande de donner sans pour cela attendre de retour donner pour donner par charité chrétienne, par grandeur d'âme, par bonté tout simplement !!!

    Le Frère Gardien peut remplacer le Commandeur en cas de besoin !

    Pourquoi ? Parce que c’est le Frère, la Sœur à qui le Conseil prieural a fait confiance en lui donnant cette charge qui peut sembler légère de prime abord, mais qui a une grande importance notamment dans la parfaite exécution des rituels d'Ouverure et de Suspension des Travaux en Chapitre.

    Analyse de quelques éléments significatifs extraits de ces deux rituels lus par le Frère Gardien

    a) lors de l'allumage des bougies :

    Que l'esprit chevaleresque et l'amour courtois inspirent nos travaux !

    C’est quoi l'esprit chevaleresque ? C'est être en parfaite harmonie avec soi-même et l'être avec les autres : le respect, la confiance, la tolérance.

    C'est quoi l'amour courtois ? Je vous vois sourire. Dieu a dit aimez-vous les uns et les autres ! Alors mes Sœurs, mes Frères, appliquez cela au quotidien. L'homme ne se grandit pas en abaissant les autres que du contraire.

    Que la sagesse incluse dans nos traditions nous aide à relever les murs du temple !

    Etre Gardien du seuil implique d'être quelqu'un qui fait plus que son possible et de par son attitude, de par |es actes posés au quotidien, il donne l'exemple à suivre du moins je le pense.

    Que la tolérance et la fraternité règnent sur la terre des hommes !

    Je l’ai déjà cité plus haut, c'est difficile d'être tolérant il faut travailler sur soi-même. La critique est aisée, même mais si l'art est difficile, être un bon frère, être une bonne Sœur, à mon Dieu que c'est difficile le chemin est long mais nous avons l'avantage c'est d'être accompagné par les sœurs par les frères les plus impliqués les plus motivés, les plus éclairés que nous ; plus sages que nous et qui nous montrent la route à suivre chacun à son rythme. Certains vont plus vite que d'autres, plus lentement qu'importe !!! L’important c'est que le chemin emprunté soit le bon.

    b) dans la suspension des Travaux :

    Au moment de suspendre les travaux, demandons que soit écarté de nos yeux le voile du mensonge, des erreurs et des préjugés !

    Demandons à être éclairés comme l'ont été nos travaux afin que, rendus meilleurs par le feu vivifiant de la chevalerie, nous puissions entrevoir les plans parfaits de la sagesse.

    Je pense que je vous ai éclairés par ce que j'ai écrit et dit.

    c) lors de l'extinction des feux :

    Que la sagesse soit toujours dans nos esprits !

    Et notre route, notre mode de vie, nos rapports avec autrui, être sur la bonne route empreinte de bonté, générosité, d’amour et de tolérance, disponibilité, gentillesse, honnêteté, probité.

    Que la fraternité occupe nos cœurs et préside à toutes nos actions !

    Le chemin indique par nos Frères et Sœurs les plus sages.

    Que la vérité soit notre seul guide dans le chemin qui conduit à la lumière !

    En espérant vous avoir un peu éclairé dans cette recherche, le plus important ce n'est pas la puissance de l'éclairage, briller de mille feux n'est pas une finalité, mais modestement éclairé sa route et encore mieux si nous pouvions éclairer et faire partage avec d'autres Frères et Sœurs ce serait déjà merveilleux.

    Pour ma part j'ai eu et j'ai encore la chance d'avoir un éclairage de la part de mes Frères et Sœurs, et je vous en remercie toutes et tous.

    Frère Alessandro U., Gardien du seuil à la Commanderie de Saint-Léger


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  • La Commanderie de Saint-Léger vient de fêter ses deux ans d'existence. A cette occasion elle a organisé un séminaire de formation au sujet des différentes fonctions exercées par ses membres. 

    Le Chancelier de commanderie

    Le chancelier, c’est le gardien d'un sceau.

    En Chine impériale

    Sous la dynastie Han, pendant la période des Han occidentaux ou Han antérieurs (206 av. J.-C -9), le chancelier fait partie des Trois Excellences, les trois ministres les plus importants du gouvernement Impérial. C'est le plus puissant de ces ministres, ce qui fait de lui une sorte de « Premier ministre » de la Chine et le personnage le plus puissant de l'empire, juste après l'empereur.

    Le poste est aboli par Wang Mang, lorsqu'il renverse les Han pour fonder la dynastie Xin en l'an 9. Lorsque les Han reviennent au pouvoir en 25, le poste n'est pas recréé et le chancelier est remplacé au sein des Trois Excellences par un nouveau ministre un peu moins puissant : l’Excellence au-dessus des Masses. La fonction de chancelier ne réapparaît qu'en l'an 208, lorsque Cao Cao (155 – 220 après J.-C.), peu après sa nomination comme Excellence au-dessus des Masses, rétablit le poste de chancelier, tout en agissant comme le dirigeant de facto de la Cour de l’empereur Han Xiandi.

    À un niveau inférieur, le poste de chancelier existe tout au long de la dynastie Han, au sein des cours des différents roi-vassaux qui doivent obéissance à l'empereur. Toutefois, ces chanceliers sont en réalité des haut-fonctionnaires dépendant du pouvoir central, dont le double rôle est de co-gérer ces royaumes et surveiller ces rois.

    En Rome antique

    L’étymologie définit le chancelier comme « celui qui se tient près des grilles (cancelli) du palais ». Le mot date de l’ère impériale romaine. Le ‘cancellarius’ était l’huissier de l’empereur. À lui, la garde des sceaux, de l’ordre, de la justice. Le chancelier monte la garde. C’est un veilleur. Et c’est bien ce rôle qui lui est assigné.

    Actuellement

    La notion de chancelier renvoie à une autorité qui, selon le pays, remplit différentes fonctions. Un chancelier peut aller du président de la nation au ministre des Affaires étrangères, du chef d’un établissement d’enseignement au secrétaire d’un diocèse.

    Au niveau général, on peut donc dire qu’un chancelier est un fonctionnaire dans une position très importante. Dans certains systèmes parlementaires, le chancelier est le chef du gouvernement.

    Dans le cas de l’Allemagne, par exemple, le chancelier est nommé par le président sur la base d’un vote au Parlement fédéral (le Bundestag).

    L’idée de chancelier apparaît également dans le domaine de l’éducation. Les universités catholiques ont un grand chancelier, qui est l’autorité la plus importante de l’établissement au niveau ecclésiastique et formel. Le directeur de l’université, par contre, est le recteur.

    Poursuivant le catholicisme, un chancelier peut être diacre ou prêtre dont la fonction est de classer les documents d’un diocèse. Il agit également en qualité de notaire, ayant le pouvoir de certifier les documents et d’accomplir diverses tâches administratives.

    Pour information, au féminin, la chancelière ne devrait être que la femme du chancelier, comme l’ambassadrice celle de l’ambassadeur.

    Dans l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem

    Le chancelier ou vice-chancelier est le secrétaire du grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Le plus célèbre d'entre eux, Guillaume Caoursin (1430-1501) n'était même pas frère de l'Ordre.

    Le Frère Chancelier chez nous, « Templiers »

    Sur le blog « Rue des 9 Templiers » le rôle du Chancelier est bien décrit : "Le Frère Chancelier, c’est le secrétaire de la Commanderie. Il exerce un mandat de durée indéterminée, bien qu’il puisse être révoqué sur simple décision du frère commandeur qui a tout pouvoir au sein de sa commanderie".

    Par le plus grand des hasards et à la suite de la suggestion de notre Frère Commandeur, il a été décidé que je serais, le Frère « Chancelier » au sein de notre commanderie de St-Leger.

    Un poste éphémère, somme toute assez modeste malgré le prestige du nom. Il y a de la "chance" dans ce mot-là, du moins à l’oreille, même si l’étymologie n’autorise aucune parenté de sens.

    Propulsé à ce poste, sous les ordres du noble Frère Commandeur qui parle, agit, commande, le Chancelier officie en silence. Il veille en acolyte au bon déroulement du travail et doit signaler discrètement les mains levées qui demanderaient la parole.

    Il travaille en étroite collaboration avec notre supérieur hiérarchique à tous, le Grand Prieur Magistral de Belgique.

    En tant que secrétaire, il a un rôle de soutien et prend en charge tout le travail de secrétariat. Il s’agit surtout de tâches administratives.

    Il organise l’agenda (programmes d’activités semestriels), rédige et envoie le courrier approuvé par le Frère Commandeur. Il doit aussi transmettre tout courrier émanant des autres Commanderies.

    Le Frère Chancelier est essentiellement chargé de la rédaction des procès-verbaux de nos chapitres.

    Il peut être amené à rédiger des rapports, à répondre au téléphone mais plus souvent au courrier, aux courriels.

    Il organise les réunions, les chapitres, les séminaires, les visites, les activités facultatives et culturelles, … en étroite collaboration avec le Frère Commandeur et le Frère Grand Prieur.

    Des informations confidentielles lui sont parfois confiées. Il doit les gérer en toute discrétion. Il a beaucoup d’autonomie mais aussi beaucoup de responsabilités.

    Le Frère Grand Chancelier prieural assure, quant à lui, le secrétariat du Prieuré.

    Frère Axel V. Chancelier de la Commanderie de Saint-Léger


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  • Deuxième anniversaire de la Commanderie de Saint-Léger

    20 septembre 2019

    Mes très chers Frères et Sœurs,

    La Commanderie de Saint-Léger vient de fêter ses deux ans d'existence. A cette occasion, son Frère Commandeur a organisé un séminaire de formation au sujet des différentes fonctions exercées par ses membres. Mais auparavant il a présenté un petit parchemin permettant de mieux cerner le personnage de saint Léger, qui a donné son nom à l’église située au centre de la commune de Dottignies, ainsi qu’à celle située à proximité de la Ferme des Templiers au centre du village de Saint-Léger.

     * Vie de Saint Léger          * Vie de Saint Léger

                                                      Eglise St-Léger à Dottignies                       Eglise St-Léger à Saint-Léger

                                                                      (Mouscron)                                                  (Estaimpuis)

    Vie de saint Léger

    Le petit Léodégar est né vers 615 en Austrasie, sur les bords du Rhin.

    Sa mère, qui eut une vie exemplaire, est connue comme étant devenue sainte Sigrade. Son père, Bodilon, appartenait à la noblesse.

    C’est pourquoi le petit Léodégar a été élevé dans les palais des rois mérovingiens. Eduqué jusqu’à la prêtrise, il reçut auprès de son oncle Didon, évêque de Poitiers, une éducation littéraire et scientifique, soignée pour l'époque.

    Elevé au diaconat vers sa vingtième année, en 636, il fut nommé peu après Archidiacre de Poitiers, ensuite moine puis, vers 653, à trente-sept ans, abbé de l’Abbaye de Saint-Maixent où il remplaça la Règle de Colomban par celle de saint Benoît ! Six ans plus tard, la reine Bathilde l'appela à la Cour pour y faire partie du Conseil de régence, jusqu'à ce qu'elle lui confiât l’évêché d'Autun.

    Léodégar a été sacré Evêque d’Autun en 659. Il réforma la discipline ecclésiastique et imposa « l’observance bénédictine » à tous les monastères de son diocèse.

    Impliqué dans les rivalités politiques et les intrigues de cour de ces « temps barbares », il se vit relégué pendant quelques mois à l'abbaye de Luxeuil en 675, puis violemment pris à partie, peu après sa Iibération, par un ennemi implacable, le terrible maire du palais Ebroïn.

    Pour sauver du massacre général sa cité menacée, il se livra de lui-même à son ennemi en 676. A peu de distance d'Autun, sur le chemin de Couhard, on lui creva les yeux, puis on le traîna jusqu'en Neustrie, où il fut finalement abandonné chez les moniales de l'abbaye de Fécamp.

    Deux ans plus tard, Ebroïn le fit amener dans sa villa de Sarcing, aux confins de l'Artois et de la Picardie, où il fut massacré le 2 octobre 679.

    En 681, un synode d’évêques convoqué par le roi examina les « miracles » attribués par la rumeur populaire à l'intercession de Léodégar. Ce synode proclama la sainteté du martyr. En effet, bien que sa mise à mort fût politique et non religieuse, son refus de la violence en fit un exemple pour la chrétienté et sa défense des droits de l'Église compta dans les luttes de pouvoir en cette époque.

    Son culte fut autorisé, avec les honneurs rendus aux martyrs, et l'évêque de Poitiers obtint de pouvoir transférer ses restes mortels au monastère poitevin de Saint-Maixent, dont il avait été l'abbé. La translation de ses restes eut lieu en 684, dans la nouvelle basilique édifiée précisément pour les accueillir.

    L’Église cherchant à exploiter l'exemplarité du défenseur de ses droits contre le pouvoir royal, la renommée de saint Léger se développa rapidement et fit de lui l'un des saints les plus populaires du Moyen-Âge en France.

    L'Église catholique romaine célèbre sa fête le 2 octobre.

    Saint Léger est vénéré en de très nombreux endroits de France dont la ville d’Autun.

    En France on recense sept abbayes consacrées à saint Léger, ainsi que plus de trente prieurés, plus de 220 paroisses et de nombreux petits édifices tels que chapelles, ermitages et oratoires.

    En Belgique, les plus connus sont l’église de Dottignies, l’église d’Havré, la commune de Saint-Léger en Hainaut et celle de Saint-Léger en province de Luxembourg.

    La plus ancienne mention authentique du culte de saint Léger remonte à 1108 : elle figure dans une bulle du pape Pascal II et concerne la cathédrale de Tournai, avec la mention « Ecclesia Sancti Leodegarii ». On l’invoque pour obtenir la guérison des maladies des yeux et de tête.

     * Vie de Saint Léger

    L'iconographie est également très abondante avec des vitraux et des statues qui représentent saint Léger en évêque avec sa crosse et sa mitre, tenant parfois ses yeux dans ses mains.

    Recherche mise en page par le Frère André, G.C.P.

    Sources :

    https://www.stleger.info/bibliographie/culte.htm

    https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9ger_d%27Autun

     

    Terryn Fernand

    Saint Léger et son temps

     

    Régnier J.

    Les évêques d'Autun

    1988

    Pour prendre connaissance des parchemins relatifs aux différentes fonctions au sein d'une commanderie :

    Lien vers le dossier " 2ème anniversaire de St-Léger "


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  • Ce 20 septembre 2019, la Commanderie de Saint-Léger vient de fêter ses deux ans d'existence !

    Allocution de circonstance du Frère Visiteur prieural

    Noble Frère Commandeur,

    mes très chers Frères et Sœurs de la Commanderie de Saint-Léger,

    Permettez à un modeste Frère Chapelain, Visiteur prieural de prononcer quelques mots à l’intention de votre deuxième année d’existence.

    365 jours se sont écoulés depuis votre dernier anniversaire et autant se passeront avant le prochain !

    Des rires, des peines, des rides et une dizaine sont venus allonger notre liste de souvenirs que nous nous remémorons à chaque occasion.

    Généreux à l’écoute des autres, mais jamais à court d’humour, vous nous montrez tous les jours le chemin de la positivité et de la persévérance.

    Reconnaissant de ce que votre fraternité nous apporte au quotidien, c’est à mon tour aujourd’hui de vous rendre honneur et de vous souhaiter un excellent anniversaire.

     * Allocution du Visiteur prieural

    Bon travail, noble Frère Commandeur et vous tous, mes Frères et Soeurs !

    Frère Jean-Paul, Chapelain de la Commanderie Majeure, Visiteur prieural

    La Commanderie de Saint-Léger s'est en effet remise aussitôt eu travail. L'objectif des travaux de ce jour (20 septembre 2019) était de tenter une description - sans doute toujours provisoire - des diverses fonctions ou charges à exercer au sein d'une commanderie digne de ce nom.

    Nos lecteurs trouveront ci-dessous les liens vers chacune des fonctions ou charges qui ont été abordées ce soir d'anniversaire.

    Le Gardien du Seuil

    Le Prévôt

    Le Chancelier de commanderie

    Le Frère Harmoniste

    Le Chapelain

    L'Hospitalier

    Le Frère Drapier

    Mise en page par le Frère Grand Chancelier prieural


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