• * 191206 Saint Nicolas

    Le 6 décembre, c’est la Saint-Nicolas !

     * Saint Nicolas

    Pour notre culture personnelle

    La Saint-Nicolas est une fête mettant en scène Nicolas de Myre. C'est une tradition vivace dans plusieurs pays européens ainsi que dans le nord et l'est de la France, qui se déroule le 6 décembre ou le 19 décembre pour l'Église orthodoxe utilisant le calendrier julien.

    Il est aujourd'hui le patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les prisonniers, les avocats, les ergothérapeutes ou les célibataires.

    Origine de la Saint-Nicolas

    La Saint-Nicolas est une fête inspirée d'une personne ayant réellement existé : Nicolas de Myre, né en Turquie à Patara au sud-ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270 ans après J.-C. Il fut le successeur de son oncle, l'évêque de Myre.

    Il s’était donné pour mission de veiller à la protection des enfants avec lesquels il était bienveillant et généreux.

    Il est devenu depuis le saint protecteur des enfants et le 6 décembre, jour de sa fête, est devenu le jour de la fête des enfants.

     * Saint Nicolas

    Histoire de la Saint-Nicolas

    Dès le 10ème siècle, une relique (une phalange du saint) fut transférée depuis Bari vers le Duché de Lorraine, et il fut édifié au Sud de Nancy une grande basilique dédiée au Saint, à Saint-Nicolas-de-Port. Vénéré et très souvent invoqué, il deviendra très rapidement le saint-patron de la Lorraine. Port étant une cité réputée pour ses foires et marchés, le culte de Saint-Nicolas se répandit très rapidement au-delà des frontières du Duché de Lorraine et, notamment, outre-Rhin où la tradition demeure également très vive.

    Nicolas

    Nicolas est le patron des bateliers et mariniers, et des navigateurs d'une manière générale. L'histoire des trois enfants sauvés dans le saloir peut être interprétée comme une allégorie de marins sauvés du naufrage, le bac symbolisant le bateau, et le sel la mer. Tout au long des voies navigables de France sont élevées des chapelles dédiées à saint Nicolas.

    La Saint-Nicolas est également célébrée en Allemagne dès le 10ème siècle, et la journée du 6 décembre a été choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins.

    Aujourd'hui, la Saint-Nicolas est fêtée dans un grand nombre de pays d'Europe : la France, l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie, la Pologne, l'Autriche et d'autres encore. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, le saint passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises : fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et de grands pains d'épices. Dans les Flandres françaises, le Hainaut français, le Boulonnais, l’Artois, et la Belgique, saint Nicolas défile dans les rues le 6 décembre avec les Géants.

     * Saint Nicolas

    Père Fouettard

    Dans certaines régions, Nicolas est accompagné par le Père Fouettard (Zwarte Piet - KrampusPère Fouettard ou « Pierre le Noir » textuellement – en néerlandais. Hans Trapp en alsacien) qui, vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes, porte parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle, puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui donne, parfois, du charbon, des pommes de terre et des oignons ou quiche. Le Père Fouettard est également souvent représenté avec des cornes et une queue.

    La légende de saint Nicolas

    La légende du Saint Nicolas raconte que, dans la région Lorraine, entre Nancy et Metz, l'hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdirent sur le chemin du retour. Attirés par la lumière filtrant des fenêtres d'une maison, ils s'approchèrent et frappèrent à la porte.

    L'homme qui leur ouvrit, Pierre Lenoir (Peter Schwartz, dans la culture germanique), boucher de son état, accepta de leur donner l'hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l'aide de son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir (un grand baquet empli de sel), afin d'en faire du petit salé.

    Saint Nicolas, chevauchant son âne, vint à passer par là et frappa à son tour à la porte du boucher. L'homme, n'osant pas rejeter un évêque, le convia à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprit qu'il était découvert et, pris au piège, avoua tout. Le saint homme étendit alors trois doigts au-dessus du tonneau de petit salé, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.

    Saint Nicolas enchaîna le boucher à son âne et le garda auprès de lui pour le punir. Il devint le père Fouettard, être mauvais, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants et les cancres, fort de son caractère violent et irascible. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l'opposé de Saint Nicolas, en somme, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d'évêque (mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l'origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel (Saint Nikolaus devint Santa Klaus), et donne toujours l'image d'une personne bienveillante.

    Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas serait inspirée du dieu scandinave Odin. En effet, ce dernier est toujours accompagné de ses deux corbeaux « qui voient tout », et de son cheval Sleipnir, tout comme saint Nicolas est dans certaines régions accompagné de deux Zwarte Pieten et de son cheval.

    La Saint-Nicolas en Belgique

    Chez les néerlandophones, saint Nicolas est appelé Sinterklaas et, comme aux Pays-Bas, il débarque d'un bateau venu d'Espagne monté sur un cheval blanc. Chez les francophones, il se déplace sur un âne magique. Il est quelquefois accompagné d'un Père Fouettard, aussi appelé « Hanscrouf » ou « Zwarte Piet ». Parfois, il y a deux « Pères Fouettard ».

     * Saint Nicolas

    Au nord comme au sud du pays, il vient la nuit du 5 au 6 décembre pour déposer cadeaux et friandises – notamment des figurines en chocolat, des nic-nacs ou des spéculoos à son effigie – dans les souliers des enfants sages.

    Le soir du 5 décembre, les familles se réunissent pour manger ensemble une coquille de saint Nicolas (qui correspond à une espèce de pain gâteau), qu'on trempe également dans le cacao chaud. Il est de tradition de laisser un bol d'eau ou de lait et une carotte devant la cheminée de la cuisine ou du salon pour l'âne, et un verre d'alcool pour le saint. Le lendemain matin, on retrouvera le verre ou le bol vide et la carotte mangée. Cette pièce sera fermée à double tour devant les enfants comme preuve que saint Nicolas entre bien par la cheminée.

    Saint Nicolas passe, début décembre, dans les écoles ou dans les centres publics pour demander aux enfants quels cadeaux ils désirent, pour voir s'ils ont été sages pendant l'année, et pour leur donner des friandises. Les enfants sont souvent invités à rédiger une lettre qu'ils adressent au « grand saint ».

    Plusieurs semaines avant l'arrivée du grand saint, les écoliers se doivent de déposer une paire de chaussures chaque soir devant la porte de leur chambre. Ceux qui ont été sages découvrent chaque matin une friandise typique différente chaque jour : massepain, chocolat, clémentine, guimauve, etc.

    La Saint-Nicolas en Belgique est également une tradition estudiantine qui veut que l'on dépose une assiette ou une paire de chaussures la veille devant sa porte et que chaque cokoteur (locataire de chambre d'étudiant, cothurne) y dépose discrètement des friandises. À Mons, à Bruxelles, à Liège et à Namur, il existe aussi la Saint-Nicolas des étudiants : un cortège défile dans la ville avec des chars et les étudiants collectent des piécettes auprès des passants ainsi que devant les écoles secondaires pour s'offrir des bières lors de la guindaille qui clôture la journée.

    Dans certaines universités et établissements d'enseignement supérieur, un étudiant (souvent faisant partie du comité estudiantin) se déguisait en Saint-Nicolas et passait d'auditoires en auditoires pour fêter Saint-Nicolas avec tous les étudiants présents au cours ce jour-là.

    A l’intention de nos amis Français

    Saint Nicolas est particulièrement fêté dans le nord et l’est de la France.

    Lors de sa « tournée », saint Nicolas distribue traditionnellement une orange et du pain d’épices portant son effigie, de façon plus occasionnelle et moderne, des pots pour bébé ou des gâteaux gras. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir et porteur d’un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie, l’accompagne, et distribue une trique (une branche de son fagot) aux enfants qui n’ont pas été sages et menace de les frapper.

     * Saint Nicolas

    Saint Nicolas est censé voyager sur un âne. Aussi les enfants doivent-ils, le soir, préparer de la nourriture (foin, paille, carotte ou grain) pour l’animal. Au matin, ils trouvent les friandises (ou la trique) à la place de ce qu’ils ont préparé pour l’âne.

    A Paris, à l’initiative de Mathias Lucien Rapeaud (Directeur général de Nancy Tourisme), de Sébastien Gaudard pâtissier et de l’Association des Lorrains de Paris, les fêtes de Saint-Nicolas sont organisées depuis 2015 rue des Martyrs en présence du saint et de son âne, qui remontent la rue en distribuant les bonbons chers aux enfants.

    En Lorraine, la fête a une importance particulière, puisque saint Nicolas est le patron de la région depuis 1477. En effet, alors que la Lorraine était occupée par la Bourgogne, le duc René II demanda la victoire à saint Nicolas. À la suite de la victoire de la bataille de Nancy, saint Nicolas deviendra patron de la Lorraine et des Lorrains.

    Jusque vers les années 1960, la Saint-Nicolas était pour les enfants une fête bien plus importante que la fête de Noël. De nos jours, dans certaines familles lorraines, la tradition des cadeaux se fait à la Saint-Nicolas et non à Noël, voire parfois aux deux fêtes.

    À Metz, les fêtes de Saint-Nicolas sont aussi organisées le premier week-end de décembre. De nombreuses festivités ont lieu comme le défilé du Saint-Nicolas, des spectacles et aussi un feu d'artifice. Le parcours du défilé change chaque année, mais il y a un point de passage incontournable qui est la place d'Armes, au pied de la cathédrale.

    En Alsace, saint Nicolas passe le 6 décembre pour récompenser les enfants méritants en leur offrant des friandises et des cadeaux (traditionnellement un pain d'épices et une orange). Il est aidé par son âne et est accompagné par le Hanstrapp (Hans Trapp ou Rupelz) ou père Fouettard, chargé de punir ceux qui n'ont pas été sages. Le Hans Trapp les menace de les emmener dans son sac s'ils ne promettent pas d'être sages.

    Il est de coutume de laisser quelques carottes pour l'âne ainsi qu'une boisson et un biscuit pour saint Nicolas, devant la porte.

    De nombreuses villes alsaciennes organisent des marchés de la Saint-Nicolas au début du mois de décembre.

    Du point de vue religieux

    Saint Nicolas, évêque de Myre

    Nous ne savons que peu de choses de lui. Il naquit en Asie Mineure de parents qui étaient chrétiens orthodoxes, pieux et charitables, riches, avancés en âge et stériles. Il vécut dans la région de Myre, en Lycie (sud de l'actuelle Turquie).

    Chrétien, Nicolas fut ordonné prêtre et nommé supérieur du monastère de Sainte-Sion (près de Myre) par son oncle, l'évêque de Myre. Quand celui-ci mourut, une petite voix recommanda aux évêques assemblés pour désigner le successeur, d'élire celui qui entrerait le premier dans l'église et se nommerait Nicolas : c'est son neveu qui entra.

    Devenu évêque de Myre, il assista au concile de Nicée en 325, concile qui codifia les bases de la croyance chrétienne. Mais Nicolas connut les persécutions organisées en 303 par l'empereur romain Dioclétien, et fut emprisonné par les Romains durant cette période. Puis il dut vivre un certain temps en exil.

    Nicolas, le saint

    Nicolas de Myre est un saint chrétien du début du 4ème siècle, très vénéré en Europe orientale et occidentale.

     * Saint Nicolas

    Au 11ème siècle au moment de la conquête de la Lycie par les Turcs ses reliques furent ramenées à Bari en Apulie (Italie) par des marchands. Une partie de ses reliques ont ensuite été volées par un chevalier croisé lorrain qui les rapporta dans son village de Port (d'où le nom actuel du village Saint-Nicolas-de-Port en Meurthe-et-Moselle).

     * Saint Nicolas

    Le village de Saint-Nicolas-de-Port

    Le culte de saint Nicolas est très populaire et répandu. On lui attribue de nombreux miracles. Le plus connu est celui où il ressuscite trois petits enfants qu'un boucher avait découpés et mis dans un saloir en vue d'en consommer la chair.

    Saint Nicolas est considéré comme le saint patron des enfants sages, mais aussi des marins, des commerçants, des boulangers, des célibataires, des grands brûlés... C'est le saint protecteur de la Russie.

    Dans l'est de la France on fête saint Nicolas le 6 décembre. La fête remonte au 13ème siècle. En rentrant de l'école, les enfants dégustent un gâteau, en pâte à brioche, en forme de petit bonhomme qu'ils ont préalablement trempé dans du chocolat chaud. Souvent les commerçants distribuent gratuitement des gâteaux et des bonbons. Les adultes se retrouvent pour boire un verre de vin chaud !

    Saint Nicolas ne doit pas être confondu avec le père Noël, qui n’est apparu qu’au 20ème siècle sur une initiative des commerçants. Dans l'imaginaire enfantin saint Nicolas est souvent accompagné du Père Fouettard chargé de punir les enfants qui n'ont pas été sages.

    La vie posthume de Nicolas de Myre fut beaucoup plus riche, grâce aux légendes sans doute fondées sur la réputation de sa bonté envers les pauvres et les enfants. Son tombeau devint un lieu de pélerinage, d'abord à Myre, puis à Bari en Italie où ses reliques furent transportées au 11ème siècle pour les protéger des Musulmans.

    Chaque année, des délégations des Églises orthodoxes, particulièrement de Russie, viennent se joindre au pélerinage des catholiques latins, en une rencontre œcuménique significative.

    Le « bon saint Nicolas » est invoqué aussi bien en Orient où il est le patron des Russes, qu'en Occident où il est le patron des enfants et, si l'on peut parler ainsi, l'ancêtre du Père Noël.

    Nicolas de Myre est mort le 6 décembre 343. Il a été enseveli dans un tombeau de marbre.

    De sa tête jaillit une fontaine d'huile et de ses pieds une source d'eau. De tous ses membres suinte une huile sainte qui guérit les malades (notamment les aveugles, les sourds, les affaiblis et, en particulier, ceux atteints de langueur).

    Sa tombe originelle se trouve sur l'île de Gemile (au large de la Turquie) où un important sanctuaire a été bâti en son honneur.

    Vers 650, devant la menace arabe, ce site religieux sera abandonné et le tombeau transféré à Myre qui deviendra le nouveau lieu de pélerinage.

    Au début du 6ème siècle, l'empereur Justinien 1er fit construire une église en son honneur à Constantinople.

    Pour conclure

    Saint Nicolas est le saint le plus connu dans le monde et le plus populaire après la Mère de Dieu, saint Michel, les intimes du Seigneur et les Apôtres. Son nom signifie « victoire du peuple ». Son icône est connue de tous les Orthodoxes. Il a brillé par sa charité et sa douceur. On connaît peu sa vie historique réelle. C’est surtout par la Tradition que nous le connaissons.

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Références :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Nicolas_(f%C3%AAte)

    http://www.momes.net/Fetes/Saint-Nicolas/Origine-de-la-St-Nicolas

    https://nominis.cef.fr/contenus/saint/227/Saint-Nicolas-de-Myre.html

    https://fr.vikidia.org/wiki/Nicolas_de_Myre

    http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/saintNicolas.html

    https://www.sagesse-orthodoxe.fr/jaimerais-savoir/foi-et-tradition-orthodoxe/histoire-et-organisation-de-leglise/vie-de-saint-nicolas-le-thaumaturge-archeveque-de-myre-en-lycie-6-decembre


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter