• * Shin

    21ème lettre : Shin(e), le Prince du Feu

     * Shin

    • Valeur numérique : 300
    • Élément : Feu
    • Corps : Tête
    • Signification : la dent
    • Rayonnement : couleur feu

     Notions - Clefs :

    • Savoir reconnaître les cadeaux de la Vie
    • Croire en la Grâce, aucune situation n'est désespérée. Confiance !
    • Offrir ce qui est « mort » au Feu de la Vie
    • Le Trident
    • La force vitale ; le but de la vie ; la libre activité.
    Symbolisme

    La lettre Shin représente la dent qui est un symbole de force vitale. Cette lettre symbolise l'esprit et l'énergie en mouvement et décrit l'action d'une force centrifuge.
    Cette lettre rayonne par ses branches et montre l'expansion. Les trois branches de Shin représentent l'âme : nefesh, roua'h et nechamah. Les trois têtes reliées montrent la distinction des unités.
    Shin est le symbole de l'émotion, du but de la vie et de l'individualité.

    Origine

    Le graphisme de Shin est effectivement une dent, mais plus précisément la simplification d'une molaire.
    Ainsi le dessin originel cherche à nous signaler le symbole de la dent qui malaxe mais surtout de sa racine. D'ailleurs, en hébreu le mot "racine" montre un Resh (tête) entouré par deux Shin (une molaire de chaque côté) : shorésh.
    Ainsi Shin symbolise la racine de la tête, c'est-à-dire l'esprit, racine de l'existence.

    Signification

    Le nom Shin, écrit avec un Yod au centre, n'a pas de signification directe, à part celle de désigner la 21ème lettre de l'alphabet hébreu.
    L'origine du nom est plus généralement attribuée au mot "shén", signifiant "dent".
    On peut souligner également que l'hébreu "sana", signifie "haïr", "détester".
    La même écriture, prononcée "shena" en araméen, est une racine signifiant "être changé", "être différent", mais encore "changer", "modifier", "transgresser".

    Forme de la lettre

    La forme de la lettre Shin est constituée par trois Vav, réunis par la base, chacun surmonté d'un Yod. Il symbolise par sa forme la symétrie et l'unité de toutes les triades.
    La tradition enseigne qu'à l'origine le Shine n'avait pas trois mais quatre branches, la branche supplémentaire représentant le Olam haBa (Monde Futur).
    Selon d'autres sources, le Shin à trois branches symbolise les patriarches, tandis que celui à quatre branches représente les matriarches : "Le Shin avec trois têtes fait référence aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, alors que le Shin avec quatre têtes fait référence aux matriarches : Sarah, Rébecca, Rachel et Léa" (Ora'h H'ayim).
    Le Shin à quatre branches est inscrit sur le Téfilin de la tête.

    Guématria

    La valeur numérique 300, de Shin, est connue pour être celle de "Roua'h Elokim" (Esprit d'Elohim).
    Ce nombre est celui de l'activité indépendante et libre.
    La valeur pleine de Shin est égale à 360, nombre connu pour marquer l'accomplissement du cercle. Il représente également dans les traditions anciennes, le cycle d'une année. Il se trouve d'ailleurs que le mot hébreu "shanah", année, semble reposer sur la même racine que Shin. De plus, l'expression 'ha Shanah", l'année, totalise 360.

    * * * * *

    La multiplication permet de recommencer ce que l’on vient d’obtenir et de refaire à plusieurs reprises les mêmes opérations.

    Nous sommes nés du Feu Divin. Il anime les étoiles, le Soleil et le centre de la Terre. Il est présent aussi au plus profond de nous, et son pouvoir créateur est le don précieux de la Vie.

    Lorsque nous avons décidé de nous engager véritablement sur notre Chemin d'évolution, des surprises nous attendent. La Grâce divine vient à nous, et les cadeaux ne manquent pas pour celui qui sait les reconnaître. Elle se manifeste le plus souvent de la façon la plus simple qui soit : le sourire d'un passant, les couleurs flamboyantes d'un arbre en automne, un élan d'amour spontané... partout où pétille la vie, pour les yeux qui savent voir au-delà des apparences. Mais nous pouvons aussi aller au-devant de la Grâce et l'inviter dans notre quotidien !

    Shin règne sur l'élément feu, dans ses manifestations physiques et plus subtiles. Elle nous dynamise, nous incite à agir, à créer l'harmonie et la vie autour de nous, en nous. Elle nous révèle notre pouvoir créateur. Shin nous protège des énergies négatives qui nous freinent.

    Marie Elia - Rencontres avec la Splendeur – Le pouvoir guérisseur des Lettres hébraïques – Éditions de l’Émeraude

    La lettre Shin a la forme d’un trident avec, en plus un point ici pour exprimer le son che et un point de l’autre côté lorsqu’elle exprime le son se. Elle a pour valeur 300. Avec le Guimel, le chameau nous avons le nombre 3 et avec le Lamed, l’aiguillon, le nombre 30. Avec le Shin nous trouvons une autre forme d’énergie, car en réalité elle signifie la dent qui contient tout un symbolisme.

    Après avoir représenté graphiquement un arc tendu, la lettre va se transformer, ses angles vont devenir beaucoup plus aigus, puis elle va se tourner pour devenir le sigma grec et pour donner notre petit serpent, le S. Avec la lettre actuelle nous sommes très proches du trident dont restent les trois branches.

    Quel est le symbolisme de la dent ? Avec le Caph nous avons vu que la dent de l’éléphant offerte à Salomon était signe de sagesse.

    Dans le mythe de Jason (une pseudo-réalisation de l’homme) qui va voler la Toison d’Or pour qui il n’était pas mûr, la Toison dévoilée va se retourner contre lui.

    Dans le deuxième mythe, celui de Cadmos (la totale réalisation de l’homme), chargé par les dieux d’aller fonder la ville de Thèbes, les héros doivent prendre les dents du dragon et les planter dans la terre. Et ces dents vont germer et d’elles vont naître des guerriers tout habillés avec leurs armures. L’ordre est donné à Cadmos de jeter des pierres au milieu de ces guerriers qui, se croyant attaqués, vont s’entretuer. Et ce sont les derniers, les plus vaillants, qui ont survécu, qui vont avec Cadmos fonder la ville de Thèbes qui est, pour les Grecs, ce que la Jérusalem céleste est pour les Chrétiens, et même pour les Judéo-Chrétiens. Donc, pour construire cette Théba, il faudra vérifier la qualité des pierres les dents sont des pierres — et la pierre qui est posée au centre, est celle exprimée à travers tous les Psaumes, les Prophètes, c’est la Pierre d’Angle qui, pour le Christianisme, est le Christ. C’est la pierre de finition que, symboliquement, nous devons devenir. Les dents sont donc les pierres de fondation de notre édifice essentiel. Lorsque nous perdons une dent, nous changeons de terre. Il y a d’ailleurs une denture liée à chaque âge physique : la dent de lait du petit enfant, celles de l’adulte censé changer de terre et dont les dents doivent devenir de plus en plus proches de la qualité de la pierre d’angle, et les personnes très âgées, autour de cent ans, connaissent une nouvelle denture, mais très peu d’entre elles font cette expérience.

    Dans les rêves, le rôle que jouent les dents est très important. Chaque dent est signifiante. Les Anciens disaient que quand nous rêvons que nous allons perdre une dent, cela signifie que nous allons perdre un membre de notre famille. Ce sont les pierres de fondation de la famille. Les dents supérieures sont nos propres fondations.

    Le symbolisme de la dent est celui de la qualité de l’être, la pierre de finition étant notre dernière terre. Nous verrons cela avec le mot Eben qui signifie la pierre. Dans la lettre Shin, c’est notre structure de fonction trinitaire. Nous sommes des êtres trinitaires. Avec la femme Isha, lorsque dans la Genèse elle voit que l’Arbre de la Connaissance est beau à contempler, bon à manger et désirable pour acquérir des pouvoirs, nous sommes devant les trois énergies fondamentales de notre être : jouissance, possession, puissance.

    Shin, c’est notre noyau énergétique représenté par un arc tendu, retenu dans tout son potentiel de détente, qui n’a pas encore donné son secret pour que tout éclate. C’est l’ouverture de la boîte de Pandore que nous vivons actuellement avec la guerre, les conflits, avec la fission de l’atome investi dans la bombe atomique. Notre travail à chacun de nous, est de ramasser ces énergies, de fermer la boite et puis d’aller chercher celui qui est capable de l’ouvrir.

    Shin forme le mot Shem qui est notre nom. C’est la matrice de Shin, le potentiel énergétique de notre noyau, de notre force nucléaire. C’est pour cela que le Shin est la lettre la plus fondamentale de l’alphabet hébraïque.

    Lorsqu’elle est venue se présenter devant le Saint-Béni-Soit-Il pour présider à la création du monde, en se réclamant du très beau mot divin Shadai, le Tout-Puissant, celui-ci la renvoie en disant : « Tu es digne, tu es bon, tu es vrai, mais les faussaires se serviront de toi pour affirmer leurs mensonges en t’associant les deux lettres QOF et Reish et former le mot Sheqer, le mensonge. Aussi, bien que tu sois vraie, ô lettre Shin, puisque les trois patriarches seront réunis en toi, il ne me convient pas de me servir de toi pour opérer la création du monde ! ».

    Qu’est-ce que « les trois patriarches » ? Ce sont Abraham, Isaac et Jacob, les terres de fondation d’Israël, trinité fondamentale de la création d’Israël et co-extensivement, de l’humanité et du monde.

    De quoi est fait le mot Shadai ? De Shin, de Daleth et de Yod.

    Si nous prenons la racine Shin qui passe par Daleth, les portes, cela signifie que, recevant de l’énergie divine, nous ne pouvons recevoir que ce que nous pouvons supporter. C’est toute l’économie divine. C’est comme un fleuve qui va passer par des portes et arrivé au moment où il sera tout calme, si nous le retournons — puisque ce sont des énergies qui doivent se retourner — il va nous permettre de passer les portes dans l’autre sens et de retourner à nos sources. Dans le baptême du Christ il est dit : « Qu’as-tu Jourdain à retourner en arrière ? ».

    Shad veut dire sein. C’est en se donnant en nourriture à sa Création que Dieu se révèle et, comme une mère donne son lait à ses enfants, Il nous donne ce dont nous avons besoin pour vivre et pour nous accomplir. Et Dai veut dire assez, suffisamment, c’est-à-dire suffisamment à chacun de nos niveaux énergétiques. Pris dans l’autre sens c’est le mot Yad, la main qui est aussi le même mot que Yod, qui profile tout le YOD – HE – VOV – HE. On peut ajouter que dans le mot Dashe, la verdure, nous retrouvons les deux lettres de sein, Dieu dit dans la Genèse : « Que la terre produise de la verdure ». C’est la verdure qui va être notre nourriture et les fruits des arbres oui portent tout leur potentiel de fruits en eux. C’est l’énergie divine, DASHE est la verdure qui nous conduit vers l’Aleph final.

    Dans l’autre sens Eshed veut dire chute d’eau, c’est tout le déversement de l’énergie. Nous avons déjà parlé de Shem qui est le nom et qui a fourni le mot Shema qui signifie entendre. C’est le mot fondamental chez les Hébreux puisqu’il figure dans leur prière récitée plusieurs fois par jour : Shema Israel… « Écoute Israël le Seigneur ton Dieu, le Seigneur est Un » ; YOD – HE – VOV – HE justement. C’est l’écoute des profondeurs, c’est est 1’écoute de son nom, la révélation du Nom. Quand l’homme écoute, il y a aussi Dieu qui écoute l’homme.

    Dans la Bible lorsque Sarah, jalouse d’Agar la servante qui a eu un fils alors qu’elle-même était stérile, exige d’Abraham qu’il la renvoie, Agar est très malheureuse. Elle s’en va emportant une cruche d’eau. Mais voilà que l’eau vient à manquer. Elle met l’enfant derrière un petit monticule de sable afin de ne pas entendre ses cris, car elle pense qu’il va mourir. Et là, elle a la visite de l’Archange Gabriel qui lui dit : « Dieu a entendu l’enfant qui s’appellera Ismaël », c’est-à-dire « vous entendez ». Or tout l’Islam a été entendu de Dieu, tandis qu’Israël doit entendre Dieu. C’est un très beau peuple que celui d’Ismaël. Il a une fonction fondamentale dans le monde, parce que Dieu, après avoir entendu le cri de l’enfant, fait apparaître un fruit pour le désaltérer.

    Par rapport à Ismaël, Israël est aussi un très beau nom. C’est celui que reçoit Jacob après s’être mesuré avec l’Ange qui, d’ailleurs dans la Bible est un homme ISH, syllabe qui est au début d’Ismaël et d’Israël. Et si la tradition orale en a fait un Ange, c’est qu’il traduit l’homme dans sa dimension d’immense accomplissement. Il ne lui dit pas son nom, mais il lui dit : « Tu t’appelleras désormais Israël, car tu as combattu avec Dieu et avec l’homme ». Le verbe combattre c’est SARO, c’est le combat pour atteindre la Royauté, car nous retrouvons aussi la racine SAR qui a donné le nom de SARAH, la Princesse.

    Le combat, l’écoute, est au cœur d’Israël, alors que l’ordre du Coran est SAKO, combat ! Ismaël a son nom centré sur la racine SHE – MA, tandis qu’Israël est structuré sur la racine SARO, lutter. Il y a une intimité extraordinaire entre ces deux frères ennemis, enlacés l’un dans l’autre, qui ne peuvent pas se séparer et qui doivent s’accomplir dans l’amour et non dans la haine, les deux noms portant le nom de l’homme ISH et EL, Dieu.

    Annik De Souzenelle – Les lettres hébraïques : des énergies vivantes – Revue Panharmonie – n° 176 – Mars 1979

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     Lien vers la prière à Shin     Lien vers la Lettre Tav


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