• * Tsadé

    18ème lettre : Tsadé, l’Androgyne

     * Tsadé

    • Valeur numérique : 90
    • Signe astrologique : le Verseau
    • Signification : l’hameçon, la justice
    • Rayonnement : Rouge pourpre

    Notions – Clefs :

    • C’est le moment d’une grande réconciliation ; la prise de conscience pour accéder à un autre niveau.
    • C’est l’étape de la vérité mêlée toutefois d’illusions.
    • Comprendre la Justice derrière une apparence d’injustice
    • Union, mariage du masculin et du féminin
    • L’ère messianique
    Symbolisme

    La lettre Tsade symbolise l'acceptation d'une sublimation, dans le but d'accéder à un autre niveau d'existence ou de conscience ou bien de changer de cycle. Le sefer abahir présente Tsade comme la lettre du tsadik, du Juste, qui a su se sublimer et devenir un fondement par lequel les autres existences peuvent continuer d'exister. La tradition enseigne que pour que le monde subsiste, il est impératif qu'il y ait toujours trente-six Justes sur terre.
    Il symbolise également la vie simultanée dans deux mondes, le monde présent (olam azéh), et le monde futur (olam abah).

    Origine

    L'évolution primitive de Tsadé est assez difficile à comprendre. Il semble qu'à l'origine il s'agissait d'un homme couché, peut -être même d'un cadavre, vu de profil. Mais le protosinaïtique semble vouloir indiquer un hameçon ou une ancre.
    L'hameçon peut aller dans la même direction, car il permet de fixer une proie mouvante. Ainsi, par ces symboles, le Tsadé semble provoquer une lutte entre le solide et le liquide, ou le fixe et le mobile. Peut-être sert-il tout simplement à fixer la parole du Pé, dans ce cas, le Pé symboliserait la Torah orale et le Tsadé la Torah écrite.

    Signification

    Tsadé vient de la racine "tsad", "côté" et fait penser au mot "tsidi", "latéral".
    La racine la plus probable pour le mot "tsadé", est "tsadah", qui signifie "poursuivre", "traquer". On peut également signaler la racine araméenne "tseda", signifiant "dessein", "plan".

    Forme de la lettre

    La lettre Tsadé est formée par un Noun courbé, symbole d'humilité, surmonté par un Yod, symbole de la domination de l'esprit divin, chevauchant les humbles. Selon une autre interprétation kabbalistique, Noun fait allusion à l'Arche d'Alliance et le Yod à Joseph (qui commence par un Youd) le Tsadik.

    Guématria

    La valeur numérique 90 de la lettre Tsadé représente la sublimation par la mobilisation des forces internes et par extension l'expression du silence, comme le montre le mot "domén".
    90 est également la solidarité universelle réalisée, allusivement décrite par le mot "kelali", dont le sens est "universel", "collectif". De plus la cohésion est réalisée par le "roi", "mélék'h", en hébreu, supportant également la valeur 90.
    La droiture de Tsadé, est également symbolisée par la colonne de droite du Temple, qui s'appelait "Yakin", de la même valeur.
    La valeur pleine de Tsadé est égale à 104. Ce nombre exprime tout le potentiel du Roi David, "David Melek'h", qui a réuni les tribus autour du projet du Temple et en a posé les fondements.

    * * * * *

    L’Homme et la Femme peuvent aujourd’hui se rencontrer et s’unir dans une dimension insoupçonnée, car voici que vient l’ère du Roi de Justice.

    La Terre et l’humanité entrent actuellement dans l’influence de cette belle Lettre qui régit le signe du Verseau.

    Tsédek en hébreu signifie la Justice, et bien sûr la Justice divine, qui est aussi celle de notre âme de lumière, n’est pas la justice humaine, ni la satisfaction d’un désir de vengeance ou d’une revendication égotique.

    Tsadé nous aide avec amour à reconnaître la Justesse de tout ce que la vie nous a proposé d’expérimenter. Elle éclaire le sens des épreuves et des difficultés, pourquoi dans notre âme nous les avons appelées, et comment en sortir grandis, plus forts et plus aimants. Elle nous enseigne que tout est juste, mais également soulève pour nous le voile des apparences afin d’être ensemble les artisans d’une ère de Justice et de Paix, l’ère de Melkitsédek, qui est le « Roi de Justice ».

    Les Lettres hébraïques peuvent rayonner une énergie plus ou moins yin ou yang. Celle de Tsadé est androgyne, avec une partie yin (féminine, liée à la Lettre Noun) qui est la « tête gauche », le corps oblique et la base horizontale, et une partie yang (masculine, liée à la Lettre Yod), qui est la  « tête droite ».

    C’est la seule Lettre qui change de forme à l’ère nouvelle. Les deux  » têtes  » de la partie supérieure regardaient auparavant chacune dans une direction différente.

    Dans cette nouvelle image elles se regardent, et la Lettre révèle ainsi sa magnificence. Une couronne unique apparaît, c’est l’accomplissement de l’union des opposés.

    Tsadé annonce une grande réconciliation, et nous engage à nous y préparer. Lettre de l’ère nouvelle, Elle nous invite à lâcher définitivement tout ce qui nous entrave à l’ancien, les revendications, les vieilles rancunes…

    Plus spécifiquement, Elle agit sur tout ce qui sépare l’homme et la femme qui veulent s’unir et prendre le Chemin du Nouveau. Elle éclaire et libère les paquets de mémoires négatives, les rapports de force, et tout ce qui pèse dans l’inconscient collectif et déchire les couples.

    L’enseignement de Tsadé est trop riche pour être contenu dans ces quelques lignes, nous vous conseillons de vous reporter au livre Rencontres avec la Splendeur dont Elle illustre la couverture.

    Marie Elia - Rencontres avec la Splendeur – Le pouvoir guérisseur des Lettres hébraïques – Éditions de l’Émeraude

    La lettre Tsadé est l’initiale d’un mot qui s’écrit : TsadéDaleth - Yod. Ce mot rend surtout compte d’une racine Tsad que nous allons retrouver dans beaucoup de mots et qui veut dire : « le côté ». Nous la trouvons dans Tsoud, Tsadoh, Tsoded qui signifient épier, pécher, dresser des embuscades, chasser. C’est la notion de harponner, d’aller chercher une proie, d’aller piéger quelque chose. En général lorsque nous considérons ces significations nous y voyons de la malice, tandis que là nous sommes devant une réalité qui dépasse absolument notre plan de conscience, car il s’agit du harpon divin. Ainsi, lorsque Dieu dit, en parlant de l’humanité, qu’Il va emmener sa future épouse au désert, qu’il va l’épier, la saisir, pour qu’Il mette en Lui son plaisir et qu’elle devienne Son épouse, c’est cela qui est la racine de cette idée fondamentale de Tsadé. C’est vraiment le harponnage de nos derniers éléments dans la profondeur. Dieu va se harponner en nous. Ce n’est pas par hasard que le Christ a cherché ses premiers apôtres parmi les pécheurs, afin qu’ils aillent chercher dans l’homme le divin qui est en lui.

    Le discours qui s’engage entre la lettre et le Saint-Béni-Soit-Il est très signifiant. La lettre vient se présenter en se réclamant de commencer le mot Tsadoch, c’est le mot qui veut dire : le Juste. Melchitsédech est le Roi de la Justice, c’est-à-dire de la « justesse », de l’harmonie entre les deux opposés. Job est Tsedech, Noé est Tsedech, tous ces êtres qui sont justes. Et Dieu renvoie la lettre en lui disant : « Il ne me convient pas de me servir de toi pour opérer la création du monde, attendu que tu dois être cachée pour ne pas donner prise à l’erreur. Car ta forme primitive est un Noun oblique, principe femelle, sur lequel vient s’ajouter un Yod, principe mâle. » Voilà la forme initiale de Tsadé et tel est le mystère de la création du premier homme : il fut créé à double face, deux figures tournées en sens inverse, dos contre dos. Et c’est pourquoi le Yod est présenté de dos et non de face. « Toi aussi, dit Dieu, tu seras un jour divisé en deux, mais tu vas autre part.

    Ce qui est à retenir, c’est que le Tsadé est fait de cette rencontre du Noun et du Yod, principe féminin et masculin. Ces deux lettres sont absolument inséparables et constituent ce fameux masculin et féminin d’Adam qui est Yod et Isha (qui n’est appelée Ava qu’après la chute) qui est son Noun, son poisson, sa profondeur et en même temps, le germe du Yod. C’est le mystère de l’ombre que représente le féminin par rapport à l’homme et de l’ombre qui est la Création toute entière par rapport à Dieu. Notre travail c’est d’amener le Noun au Yod pour réaliser la totalité de la Création.

    Tsadé, c’est cette lettre au niveau du 80 qui réalise une totalité accomplie, à l’exception de ce dernier germe divin que nous avons à amener au Yod. C’est cette ultime pêche. Rien d’étonnant alors que Tsadé préside à des mots, non seulement comme Tsad qui veut dire « un côté » (qui appelle l’autre côté), mais aussi à la racine Tsel qui veut dire l’« ombre », c’est-à-dire l’ombre à sa source qui est précisément le Noun par rapport au Yod. L’homme, c’est-à-dire homme et femme, est l’ombre de Dieu. Nous sommes comme l’ombre d’un Dieu qui est parfait, mais qui est encore — on peut presque dire — inachevé, tant que nous ne sommes pas retournés à Lui. Dieu se fait mâle, le mot souvenir c’est le mot mâle, pour descendre dans son ombre, principe féminin.

    Annik De Souzenelle – Les lettres hébraïques : des énergies vivantes – Revue Panharmonie – n° 176 – Mars 1979

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     Lien vers la prière à Tsadé     Lien vers la Lettre Koph


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