• 08 (fin)

    Pour terminer cette visite virtuelle de la Collégiale de Nivelles, intéressons-nous à son mobilier.

    Le mobilier de la Collégiale

    Les espaces intérieurs de la Collégiale frappent par leur ampleur et leurs proportions.

    On peut y voir :

    • une belle chaire de vérité de Laurent Delvaux (18ème siècle) :

    La chaire de vérité de la collégiale date de 1772. Elle a été réalisée  en marbre et en bois. Laurent Delvaux a entamé cette chaire de vérité à l’âge de 74 ans. Il était assisté pour la sculpture du bois par le sculpteur ornemaniste Philippe Lelièvre et par le menuisier Nicolas Bonnet.

     * 08 - Le mobilier de la Collégiale

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    Laurent Delvaux a sculpté le groupe représentant le Christ et la Samaritaine conversant au puits de Jacob, ainsi que les trois médaillons illustrant les paraboles du semeur, de l'enfant prodigue et du père de famille.

    La superstructure de style baroque et les décors de la cuve et des escaliers de tendance Louis XVI se côtoient harmonieusement en un ensemble impressionnant.

    Cette chaire résume l’art du sculpteur Delvaux qui, en utilisant le contraste du marbre blanc et du bois vernis, combine harmonieusement les différents mouvements stylistiques : le baroque, le rococo et le néo classicisme.

     

    • de remarquables stalles en style « Renaissance » :

    Trente-deux stalles en chêne et leurs pupitres, de style Renaissance, réalisés pour les chanoinesses de Sainte-Gertrude et terminées en 1566, constituent un véritable ensemble architectural. Ces stalles étaient destinées aux chanoinesses qui assistaient aux services religieux dans le chœur des dames.

    Les éléments décoratifs sont extraits du répertoire païen propre à l’époque. Ces stalles ont été éparpillées lors de la suppression du chapitre à la fin du 18ème siècle, restaurées puis rétablies par l’artiste ébéniste Christian Patriarche. Elles témoignent de l’existence dans la collégiale d’une communauté religieuse dont Gertrude fut la première abbesse.

     

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    • et les vestiges du joyau d’orfèvrerie qu’était la châsse gothique de Sainte Gertrude, détruite en 1940.

    Une châsse contemporaine (datant de 1982), qui contient les reliques de sainte Gertrude, est l’œuvre de l’artiste Félix Roulin. Elle remplace la châsse gothique de 1298 qui fut détruite dans l’incendie du 14 mai 1940.

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    Cette châsse moderne, construite en acier inoxydable est décorée en argent et en bronze. Elle se compose d’un coffre central qui contient les reliques et quatre volumes qui transforment l’allure générale de la châsse en fonction de son utilisation.

    Placée sur un char à l’occasion du tour Sainte-Gertrude, la châsse montre 36 panneaux en argent. 

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    • Au centre du chœur occidental se trouve un beau retable qui représente la « Conversion de Paul sur le chemin de Damas », datant de 1735. C’est une remarquable sculpture en chêne de Laurent Delvaux, reflétant l'attitude dynamique du personnage. Ce retable provient de l'ancienne église Saint-Paul de Nivelles.

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    Détail                       -       Le retable vue d'en haut       -                   Détail 

     

    • Ce retable est entouré des représentations de 4 Pères de l’église :

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                      Saint Augustin             –                Saint Jérôme                  –                  Saint Ambroise             –                   Saint Grégoire

    Quelques œuvres de Laurent Delvaux

    Les œuvres de Laurent Delvaux (1696 – 1778) sont le témoignage du faste décoratif que connut la Collégiale durant le 18ème siècle et jusqu’au bombardement de 1940.

    Laurent Delvaux, né à Gand, est un sculpteur de premier plan renommé pour sa façon de réaliser la synthèse harmonieuse des divers courants artistiques du 18ème siècle.

    Installé à Nivelles, il exécuta des commandes officielles comme sculpteur de la cour de Charles de Lorraine et des commandes religieuses émanant du chapitre de la Collégiale.

    De part et d’autre de l’entrée du chœur occidental se trouvent deux œuvres en chêne de Laurent Delvaux datant de 1750 environ :

    • à droite, la statue de Sainte Gertrude, fondatrice de l'abbaye de Nivelles. La sainte est figurée de façon triomphante en dehors de toute anecdote iconographique.

     * 08 - Le mobilier de la Collégiale

    • et, à gauche, la statue de Pépin l’Ancien, dit Pépin de Landen, père de Sainte Gertrude. Il est vêtu à la manière d’un empereur romain.

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    Ces statues se trouvent à l’endroit où la construction de la Collégiale débuta, au début du 11ème siècle, contre un avant-corps occidental du 10ème siècle.

    Dans le transept occidental se trouvent encore exposés quatre statues en chêne représentant les Apôtres Pierre, Paul, André et Jacques-le-Majeur.

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    Saint Pierre portant les clés du paradis, le coq du reniement à ses pieds

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    Saint Paul tient en main le glaive de son martyre

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    Saint André appuyé sur la croix (X) de son martyre

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    Saint Jacques-le-Majeur représenté en pélerin avec la gourde, les coquilles et le bâton

     

    • Au fond de ce transept occidental nord, une chaire de vérité en chêne provient de l'ancienne église des Carmes, dont le groupe sculpté figure le prophète Élie au désert, nourri par l'ange, vers 1740 - 1745. 

     * 08 - Le mobilier de la Collégiale

    • Au même endroit : une belle sculpture en bois peint en blanc, représentant l’Agneau de l'Apocalypse, allongé sur le livre aux sept sceaux, datant d’environ 1760.

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    Statue de saint Jean l'Évangéliste à côté de l'Agneau de l'Apocalypse

     

    • Enfin, dans une chapelle latérale de la nef septentrionale se trouve une belle statue de la Sainte Vierge.

    L’image de la Vierge jeune, présentée nu-tête et les mains jointes, sans attribut solidaire de la sculpture, est exceptionnelle.

    L’auteur de « la Vierge de la Collégiale de Nivelles » doit être recherché parmi les maîtres actifs dans les dernières années du 15ème siècle, dans l’entourage immédiat de Jean Borman.

    Elle est désignée comme étant une « Vierge debout de l'Assomption ou de l'Annonciation ».

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    Ici se termine la visite de la Collégiale de Nivelles !

    Si vous souhaitez revoir l'ensemble des parchemins relatifs à la Collégiale de Nivelles, cliquez sur ce LIEN.

     

    Mise en page des recherches par le Frère André B.

    Source :

    http://theworldoli4.canalblog.com/archives/2010/05/01/17755126.html


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  • 07

    Visite de l’intérieur de la Collégiale Sainte Gertrude de Nivelles

     * 07 - Visite de l'intérieur

     

     * 07 - Visite de l'intérieur

    Architecture intérieure

    L’axe médian s’affirme par la succession des trois arcs diaphragmes qui scandent le vaisseau, emportant le regard au-delà des croisées de transept vers l’un ou l’autre chœur. La nef comporte un vaisseau central flanqué de deux collatéraux. Couvert d'un plafond plat lambrissé, le vaisseau central largement éclairé par les fenêtres hautes est très lumineux. Les arcs-diaphragmes imposants ont une importante fonction architectonique et contribuent à la solidité de la construction.

     * 07 - Visite de l'intérieur

    Sous un plafond plat, le vaisseau règne entre deux files de neuf piliers reliés par de grands arcs en plein cintre. Un cordon continu court le long des murs goutteraux sous l’enfilade de deux fois quatre baies cintrées.

       * 07 - Visite de l'intérieur 

    La même ordonnance mais en réduction, caractérise les bas-côtés. Ici, le plafond initial a été remplacé, à la fin du 15ème siècle et au début du 16ème siècle par des voûtes sur nervures en pierre bleue, dont les clés sont peintes aux armes des abbesses.

     * 07 - Visite de l'intérieur  * 07 - Visite de l'intérieur

    Nef latérale nord                                                                                   Nef latérale sud

    Le plafond de la nef se poursuit au-dessus des croisées des deux transepts, dont les bras ont été couverts de voûtes sur nervures au 17ème siècle. Les chapelles au plan carré qui y sont greffées sont voûtées d’arêtes.

     * 07 - Visite de l'intérieur   * 07 - Visite de l'intérieur

     * 07 - Visite de l'intérieur  * 07 - Visite de l'intérieur

     * 07 - Visite de l'intérieur   * 07 - Visite de l'intérieur

    Le chœur principal, à l’est, date du 11ème siècle. Il surmonte une vaste crypte où se rassemblaient les pélerins qui pouvaient y boire l’eau d’un puits à la santé de la sainte, protectrice des voyageurs.

    Il porte le nom de chœur Saint-Pierre en souvenir du nom de la première église saint-Pierre où sainte Gertrude fut enterrée et dont les fondations sont visibles dans le sous-sol archéologique.

    Ce chœur à chevet plat couvert de voûtes d’arête depuis le début du 20ème siècle est le sanctuaire de sainte Gertrude. Sa châsse est actuellement exposée dans la chapelle Sainte-Gertrude située dans le transept oriental.

     * 07 - Visite de l'intérieur   * 07 - Visite de l'intérieur

    Le chœur oriental                                                  Le sanctuaire de sainte Gertrude

     * 07 - Visite de l'intérieur

    Le chœur oriental rénové

    Le chœur occidental, à abside semi-circulaire, est intégré dans un avant-corps monumental élevé à la fin du 12ème siècle en remplacement d’un autre plus petit.

     * 07 - Visite de l'intérieur

    Le chœur occidental

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    Le chœur occidental précédé de deux statues

    A gauche, Pépin de Landen - A droite, Gertrude

     * 07 - Visite de l'intérieur

     * 07 - Visite de l'intérieur

    Le retable de Laurent Delvaux : la Conversion de saint Paul

    Le dernier niveau de ce puissant volume est occupé par une salle voûtée de trois coupoles, dite « salle impériale » accessible par deux tourelles d’escaliers latérales, lors des visites guidées uniquement.

     * 07 - Visite de l'intérieur

     La salle impériale accessible par deux escaliers de 132 marches aménagés dans deux tourelles latérales et un clocher

    Le Portail méridional

    Ce portail en chêne vernis a été offert en 1739 par la chanoinesse Charlotte Emmanuelle de Poelgeest. Ce portail en chêne est lui aussi dû au sculpteur Laurent Delvaux mais il a été restauré par Christian patriarche et remis en place en 2004.

    Ce portail est rehaussé de dorures et de deux belles sculptures en chêne, allégories figurant la Force et la Prudence.

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    Le retable de Thonon

    Ce retable en marbre et albâtre date de 1623 et est l’œuvre de l’artiste Jean Thonon de Dinant.

    Ce retable destiné au chœur occidental fut déplacé vers l’endroit actuel lors de la restauration du chœur au début du 20ème siècle.

     * 07 - Visite de l'intérieur

    Il comprend neuf bas-reliefs en albâtre dont l’adoration des bergers et des épisodes légendaires de la vie de sainte Gertrude.

    A l’origine ce retable comprenait deux belles statuettes représentant sainte Gertrude et saint Pierre actuellement exposés dans la salle impériale.

      * 07 - Visite de l'intérieur   * 07 - Visite de l'intérieur 

    Des peintures murales

    Quelques peintures murales qui, autrefois décoraient les murs enduits de la Collégiale ont pu être sauvées. Sur le chevet plat du chœur oriental apparaît un vestige du 14ème siècle repeint à l’huile au 16ème siècle et représentant le martyr de saint Laurent. D’autres vestiges sont conservés dans la chapelle de l’abbesse (transept occidental) et dans la chapelle Sainte-Gertrude, située au deuxième niveau de l’avant-corps.

     * 07 - Visite de l'intérieur

     

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    Gertrude de Nivelles

    Gertrude de Nivelles, née à Landen vers 626 et décédée à Nivelles le 17 mars 659, est une moniale et sainte franque. Première abbesse de l'Abbaye de Nivelles, elle est la fondatrice et sainte patronne de la ville de Nivelles en province de Brabant wallon (Belgique).

    Née en 626, elle est la fille de Pépin de Landen et d'Itte Idoberge (sainte Itte), et donc la sœur de Begge d'Andenne (sainte Begge) et de Grimoald 1er. Son père, maire du palais de Dagobert Ier roi d'Austrasie, est l'ancêtre de Charles Martel, de Pépin le Bref et de Charlemagne. Dès son adolescence, elle témoigne d'une disposition d'esprit profondément religieuse qui lui fait refuser les prétendants qui lui sont présentés. À la mort de son père, sa mère Itte, sur le conseil de saint Amand, transforme le château familial en monastère mixte dont elle devient la première abbesse.

    Peu après la fondation du monastère, elle cède sa place à sa fille qui devient abbesse. Gertrude s’implique beaucoup dans la vie religieuse. Elle se lie d’amitié avec les saints moines irlandais, Feuillien et saint Ultan.

    Animée d'une insatiable soif de savoir, elle recherche une connaissance approfondie des Saintes Écritures : le saint moine Feuillien lui est d'une aide particulière dans cette étude des Écritures. C'est de Gertrude que Saint Feuillien recevra le terrain de Fosses (Aujourd’hui « Fosses-la-Ville ») où il s'établira. Reste que Gertrude est surtout reconnue et aimée pour l’aide qu’elle apporte aux plus démunis !

    Les nombreux jeûnes qu'elle avait pratiqués la diminue physiquement si bien qu'à l'âge de trente ans elle laisse la direction de l'abbaye à sa nièce Vulfetrude qui devient abbesse. Elle meurt trois ans plus tard, à l'âge du Christ, le 17 mars 659.

    Ses restes sont inhumés dans l'église abbatiale de saint Pierre, qui prit le nom d'église Sainte-Gertrude au 10ème siècle. De Nivelles, le culte de sainte Gertrude se répandit dans le Brabant occidental, puis dans le Brabant septentrional dans les actuels Pays-Bas et le long des vallées du Rhin, de la Moselle, de l'Oise et de l'Aisne. Puis des pélerins diffusèrent son culte dans toute l'Europe, si bien qu'elle devint la sainte patronne des voyageurs et que de nombreuses églises, chapelles et hôpitaux le long des grands axes commerciaux du Saint-Empire furent placés sous son patronage.

    L'église Sainte-Gertrude est devenue une collégiale qui anime toujours le cœur de Nivelles. Les reliques de sainte Gertrude y sont conservées dans une châsse.

    Lors du « Tour Sainte-Gertrude », la châsse de la sainte est transportée sur un char en procession dans la ville et à travers champs en suivant un parcours de plusieurs kilomètres correspondant au trajet qu'effectuait l'abbesse pour rendre visite aux malades et aux pauvres. Cette procession annuelle, se déroulant le dimanche suivant la Saint-Michel, trouve ses origines au 13ème siècle et atteint son apogée au 15ème siècle. Aujourd'hui, elle attire encore de mille à deux mille pèlerins.

    Patrimoine de Gertrude et Seconde Guerre mondiale

    Le 14 mai 1940, alors que commence la Seconde Guerre mondiale, le centre-ville est bombardé par l'aviation du Troisième Reich :

    La flèche gothique de la collégiale Sainte-Gertrude, touchée par une bombe incendiaire, s'effondre en flamme. Dès 1948, des travaux de restauration de la collégiale sont entamés. Exécutés en plusieurs campagnes, ils seront achevés en 1984. À cette occasion, l'édifice retrouvera son style entièrement roman, tel qu'il était lorsque l'avant-corps à abside fut construit à la fin du 12ème siècle contre l'église abbatiale du 11ème siècle.

    La châsse de sainte Gertrude, joyaux de l'art gothique, laissée dans sa cachette que l'on croyait sûre, a malheureusement fondu sous l'effet de la chaleur de l'incendie de la collégiale. Les reliques de la sainte pourront heureusement être récupérées. Plutôt que de restaurer la châsse, trop abîmée, il fut décidé d'en confier la construction d'une nouvelle à Félix Roulin en 1978. Cette nouvelle châsse, appelée contemporaine, contient des fragments de l'ancienne châsse sur ses parois avant et arrière, et est constituée d'un élément central contenant les reliques et de quatre éléments articulés permettant de lui faire prendre trois formes (horizontale, châsse classique et verticale) suivant les circonstances.

    Les bâtiments de l'abbaye ont été détruits et ne seront pas reconstruits. Seul a été épargné et conservé le cloître du 13ème siècle autour duquel a été construit le nouvel hôtel de ville remplaçant ainsi les murs de l'abbaye qui fermaient l'extérieur du cloître avec, au sud, le mur de la collégiale.

     

    Sitographie :

    http://chemindetoile.canalblog.com/archives/2008/11/27/11530911.html

    http://theworldoli4.canalblog.com/archives/2010/05/01/17755126.html

    http://m695.blogspot.be/2015/07/

    http://kidpaddleetcieglin.skyrock.com/3140682382-Jeudi-prochain-a-la-Collegial-Sainte-Gertrude-de-Nivelle.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gertrude_de_Nivelles


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  • 06

    Visite de l’extérieur de la collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles

    La collégiale Sainte-Gertrude est une église romane située dans la ville de Nivelles en Belgique. Elle est l'une des plus anciennes, des plus grandes et des plus cohérentes églises romanes subsistantes. Elle fut consacrée en 1046 en présence d’Henri III empereur romain germanique et de l’évêque de Liège Wazon.

    Wazon, né vers 980 et mort le 8 juillet 1048, fut prince-évêque de Liège de 1042 à 1048. Il fut également enseignant et un important théologien. Sa vie est relatée par Anselme de Liège. En 1046, il consacra, en présence d'Henri III du Saint-Empire, la collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles, l'une des plus grandes églises romanes dans le domaine spirituel de l'ancien diocèse de Liège classée au Patrimoine majeur de Wallonie.

    Historique

    Cinq églises successives, bâties du 7ème au 10ème siècle ont précédé l'église romane. Sous la nef principale de celle-ci, un sous-sol archéologique permet d'en visiter les ruines.

     * 06 - Visite de l'extérieur  * 06 - Visite de l'extérieur  * 06 - Visite de l'extérieur

    La première église mérovingienne, bâtie vers 650, abrite les caveaux funéraires de la première communauté religieuse de l'abbaye de Nivelles. La dernière église, carolingienne, contient la tombe d'Ermentrude, petite-fille d’Hugues Capet.

     * 06 - Visite de l'extérieur

    Après un incendie, la communauté religieuse fondée par sainte Gertrude bâtit l’église actuelle, de 992 à 1046. Par son plan bicéphale, elle appartient au style roman rhénan de tradition ottonienne : l'édifice comporte deux transepts et deux chœurs opposés. Les dimensions sont importantes : plus de 100 m d’un chœur à l’autre, 25 m de large au vaisseau, plus de 44 m au transept oriental. La pointe du clocher culmine à 50 m.

     * 06 - Visite de l'extérieur

    Aujourd’hui, l’église est devenue paroissiale : les bâtiments conventuels ont disparu dans les bombardements allemands lors de la Campagne des 18 jours en mai 1940.

    La restauration de la collégiale est l'un des chantiers les plus célèbres et les plus controversés de Simon Brigode. Celui-ci parvint à imposer la construction d'un pastiche de clocher roman, qui n'avait jamais existé comme tel, en lieu et place de la flèche gothique, détruite en 1940, qui témoignait de mille an d'histoire.

    Architecture extérieure

    L'église de style ottonien

    Commencée à l'époque ottonienne vers 992, l'église a été consacrée en 1046.

    Le chevet

    L'église présente un haut chevet plat prolongé par une abside semi-circulaire qui, bien que de proportions non négligeables, semble petite en comparaison.

     * 06 - Visite de l'extérieur

    Le chevet plat, percé de quelques trous de boulin, présente trois petites fenêtres cintrées à sa base. Plus haut, il est percé d'un triplet composé de trois hautes fenêtres cintrées.

    Le pignon du chevet plat laisse apparaître des poutres de bois en forme de ferme de charpente.

     * 06 - Visite de l'extérieur

    L'abside semi-circulaire, couverte d'un toit d'ardoises conique, présente une fenêtre basse, alignée sur celles du chevet plat, et une minuscule baie cintrée haut placée, presque sous la corniche.

     * 06 - Visite de l'extérieur

    Le transept et le Pignon de saint Pierre

    La façade du croisillon sud du transept est rythmée par quatre puissants pilastres qui, prenant appui sur le soubassement, s'élancent vers le pignon. Ces pilastres, et les arcades qui les surmontent, font saillie par rapport au plan de la façade du transept et encadrent trois hautes baies en plein cintre.

    Le pignon du croisillon, appelé « Pignon de saint Pierre », présente une remarquable ornementation sculptée qui date de la seconde moitié du 12ème siècle et a fait l'objet d'une restauration adroite dans les années 1960.

     * 06 - Visite de l'extérieur  * 06 - Visite de l'extérieur   * 06 - Visite de l'extérieur   * 06 - Visite de l'extérieur

    Cette décoration est constituée d'un étagement de cinq niveaux d'arcades aveugles dont le fond est peint dans une couleur sang de bœuf qui tranche agréablement avec la couleur grise des moellons. Le premier niveau de cette décoration est composée de baies flanquées de colonnettes, au fût lisse ou sculpté de motifs en zig-zag et au chapiteau en forme de dé, supportant des arcs en plein cintre à double ébrasement. La niche centrale, plus grande que les autres, abrite un bas-relief en remploi représentant saint Pierre assis.

    Le deuxième niveau, très différent, comporte huit paires de baies géminées à colonnettes, chapiteau en dé et arc cintré.

    Le troisième niveau est orné de deux triplets de trois baies à arc en mitre, encadrant une composition centrale faite d'une paire de baies cintrées regroupées sous un arc de décharge unique.

    Le quatrième niveau, quant à lui, est orné de deux paires de baies géminées et le dernier d'une seule.

    À tous les niveaux, sauf le premier, les écoinçons des arcs (cintrés ou en mitre) sont ornés de petits arcs en mitre.

    Le pignon du transept est également percé de nombreux trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).

    Le massif occidental de style roman tardif

     * 06 - Visite de l'extérieur  * 06 - Visite de l'extérieur  * 06 - Visite de l'extérieur

    À l'ouest, l'église présente un puissant massif occidental (ou avant-corps) édifié à l'époque romane tardive (vers 1160-1170) à l'emplacement du « Westbau » de l'édifice carolingien antérieur.

    Ce massif occidental, qui confère à la collégiale Sainte-Gertrude sa silhouette typique, est édifié en pierres de taille assemblées en appareil irrégulier ; il est constitué de quatre éléments :

    • un massif barlong
    • une abside occidentale ou « contre-abside »
    • un clocher octogonal
    • deux tourelles latérales

    Le massif barlong

    Le massif barlong (c'est-à-dire « allongé transversalement ») présente cinq registres de hauteurs inégales, séparés par de puissants cordons de pierre.

     * 06 - Visite de l'extérieur

    Le registre inférieur est percé de deux porches cintrés disposés de part et d'autre de la contre-abside. Le deuxième registre est percé de deux baies tréflées tandis que le troisième niveau est aveugle. Le quatrième registre est percé de nombreuses baies géminées à colonnettes disposées sur deux niveaux, le cinquième et dernier registre présente quant à lui une ornementation composée de sept groupes de trois baies.

    Contrairement au fameux massif barlong auvergnat qui possède deux toits en appentis de part et d'autre de la naissance du clocher, le massif barlong de la collégiale Sainte-Gertrude est couvert d'une simple toiture en bâtière.

    Le clocher octogonal

    Le massif barlong est surmonté d'un puissant clocher octogonal, construit lors de la restauration menée durant les années 1970-1980 sur un projet des architectes Simon Brigode et M. Ladrière.

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    Il comporte deux registres, l'un aveugle et l'autre très orné.

    Les huit faces du clocher sont délimitées par des colonnettes surmontées de chapiteaux en forme de dés.

    Chacune d'elles est ornée de bandes lombardes et percée d'une paire de fenêtres géminées à colonnettes et abat-sons surmontée d'un oculus.

    Le clocher est surmonté d'une courte flèche couverte d'ardoises.

    La contre-abside

    La contre-abside originale fut remplacée en 1662 par un portail baroque qui fut démonté et remonté dans le parc de la Dodaine en 1972 pour céder la place à une restitution de la contre-abside romane lors de la restauration menée durant les années 1970-1980.

    Cette abside occidentale vient s'adosser au massif barlong pour terminer de belle façon l'église à l'ouest.

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    Elle présente trois registres étagés au-dessus d'un puissant soubassement en saillie et séparés l'un de l'autre par des cordons de pierre.

    Prenant appui sur le premier registre orné de bandes lombardes et de lésènes, le deuxième registre s'orne d'arcades à colonnettes qui confèrent à la contre-abside un bel élan vertical.

    Le troisième et dernier registre de la contre-abside est orné d'une galerie naine composée de triplets de baies cintrées surmontés de modillons sculptés tantôt géométriques et tantôt anthropomorphes.

     * 06 - Visite de l'extérieur

    Les tourelles et le jacquemart

    Les derniers éléments constitutifs du massif occidental sont les deux hautes tourelles qui flanquent le massif barlong au nord et au sud.

    La tourelle sud porte le fameux jacquemart appelé « Jean de Nivelles », un automate en laiton doré de 2 mètres de haut qui date de 1400 environ et qui a été déplacé en 1617 de l'ancien hôtel de ville vers cette tourelle.

     * 06 - Visite de l'extérieur  * 06 - Visite de l'extérieur  * 06 - Visite de l'extérieur

    Ces tourelles comportent six niveaux séparés par des cordons de pierre : un premier niveau orné de bandes lombardes et de lésènes, quatre niveaux percés de simples meurtrières et enfin un sixième niveau dont la décoration est très semblable à celle du clocher (baies géminées à colonnettes, arcatures lombardes et modillons).

    L'entrée de la Collégiale

      * 06 - Visite de l'extérieur  * 06 - Visite de l'extérieur   * 06 - Visite de l'extérieur

    Bonne visite !

    Sources :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Sainte-Gertrude_de_Nivelles


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  • 05

    Description de la Collégiale de Nivelles

     * 05 - Description de la Collégiale

    Attraction culturelle phare du Roman Païs en Brabant wallon, la collégiale Sainte-Gertrude de style roman rhénan domine la Grand-Place de Nivelles.

     * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale

    Surplombant le tout, un clocher central octogonal abrite les cloches et le carillon, tandis que le célèbre « jacquemart Jean de Nivelles » (Djan Djan) frappe les heures et les demies depuis six siècles au sommet de la tourelle sud...

     * 05 - Description de la Collégiale

     * 05 - Description de la Collégiale   * 05 - Description de la Collégiale

       * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale 

    Mais qui est Jean de Nivelles ?

    Au sommet de la tour sud de la Collégiale Sainte-Gertrude, ce petit jacquemart de caractère local trône en guerrier habillé de plaques de laiton doré et armé d’un marteau. Il rappelle sans doute les guetteurs placés au sommet des bâtiments publics pour signaler l’approche des ennemis. On situe son origine aux environs de 1400, il fut probablement baptisé « Jean de Nivelles » au 17ème siècle. Son nom rappelle celui d’un seigneur de Nivelles qui refusa de marcher contre le Duc de Bourgogne. Malgré l’ordre de son père, il se dérobe à toutes les sommations, d’où la locution populaire « ressembler à ce chien de Jean de Nivelles qui s’enfuit quand on l’appelle ».

    Le cloître attenant au flanc de la Collégiale était entouré des bâtiments abbatiaux aujourd’hui disparus. Il constitue avec la Collégiale les seuls témoins de l’abbaye fondée au 7ème siècle. Autrefois le complexe abbatial bordait les galeries du cloître dont seule la galerie nord a conservé son aspect primitif au 13ème siècle. Les autres ont été reconstruites au 19ème siècle dans un style d’inspiration romane. Actuellement l’hôtel de ville occupe l’ancien complexe abbatial. Le cloître avait un jardin de plantes médicinales et servait de cimetière aux membres de la communauté.

     * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale

    La majestueuse collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles, longue de 102 mètres, est conçue sur un plan bicéphale : elle comprend deux chœurs et deux transepts opposés, de part et d’autre d’une nef centrale flanquée de bas-côtés.

       * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale 

    Le terme « collégiale » désigne l’église du « collège » des chanoines et des chanoinesses, ou chapitre, qui, placé sous l’autorité d’une abbesse, a subsisté jusqu’en 1798. Ses origines remontent à l’époque mérovingienne, lorsque Itte d’Aquitaine, l’épouse de Pépin de Landen fonda en 650 une abbaye dont la première abbesse fut leur fille, Gertrude, arrière-grand-tante de Charlemagne.

     * 05 - Description de la Collégiale

    Abbesses, Princesses et Princesse-Abbesses

    • L’abbesse sainte Gertrude décédée en 659 git en la chapelle funéraire dédiée à saint Pierre.
    • Himeltrude (Himiltrude), première épouse de Charlemagne, est inhumée dans la nécropole sous la collégiale de Nivelles.
    • La Princesse Ermentrude, décédée vers l’an 1000, à l'âge de 2 ans, est aussi inhumée à Nivelles. Elle est la petite-fille d’Hugues Capet, roi de France.
    • La Princesse-Abbesse Marguerite de Haynin, née Marie-Marguerite en 1562, fille de Jean de Haynin, chevalier, seigneur de Hainin Wambrechies et Lesquin, et d’Anne d’Ongnies, sœur d’Adrien, gouverneur de Lille. Entrée le 31 août 1594 au noble Chapitre de Nivelles comme chanoinesse, elle y fut ensuite élue Abbesse séculière. Elle décéda à Nivelles le 6 décembre 1623.

    Au fil des siècles, la Collégiale fit l’objet de nombreuses transformations. Elle fut plusieurs fois la proie des flammes et fut gravement endommagée par les bombardements allemands de 1940. A l'occasion de la reconstruction de l’avant-corps occidental, un référendum fut organisé par la ville en 1974. La population choisit alors de remplacer la tour carrée surmontée d’une flèche gothique, présente depuis le 17ème  siècle par une tour romane.

     * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale

    Maquettes de la Collégiale

    A gauche, avant le bombardement de 1940 - A droite, telle qu'elle est actuellement

    La collégiale Sainte Gertrude est l’une des plus anciennes et des plus grandes églises romanes d’Europe. Elle est protégée par un arrêté de classement et considérée comme patrimoine exceptionnel.

    Extérieurement, l’ensemble de l’édifice est remarquable par l’harmonie des volumes, par les lignes dépouillées et l’absence d’ornementation.

    Consacré en 1046 par l’évêque de Liège Wazon, en présence d’Henri III, empereur du Saint Empire Germanique, le sanctuaire appartient par son plan bicéphale au style roman rhénan de tradition ottonienne. Il compte deux transepts et deux chœurs opposés.

    Le chœur oriental à chevet plat est surélevé au-dessus d’une crypte à voûtes d’arêtes. Au fond du chœur, une armoire en laiton portée par un édicule en pierre bleue abrite la châsse de Sainte Gertrude.

    Le puissant avant-corps occidental – « westbau » en allemand – comporte un chœur avec abside flanqué de deux portes d’entrées et de deux chapelles tribunes, une vaste salle haute dite « salle impériale » accessible par un escalier de 132 marches, un clocher et deux tourelles d’angle.

    Dans son état actuel, il est le fruit d’une reconstruction (achevée en 1984) consécutive au bombardement de la collégiale en mai 1940.

    Le clocher, rétabli en style roman, abrite un nouveau carillon de 49 cloches.

    La tourelle sud abrite le Jacquemart Jean de Nivelles, datant du début du 15ème siècle.

     * 05 - Description de la Collégiale

    La tourelle nord, appelée « tour Madame », était jadis contiguë au palais abbatial. Les linteaux des portails d’entrée sculptés représentent d’un côté l’archange Saint Michel et de l’autre l’histoire de Samson.

    L’intérieur de la collégiale est de dimensions impressionnantes : plus de 100 mètres de long, plus de 44 mètres de large au transept oriental et 20 mètres de hauteur de plafond dans la nef centrale. La campagne de restauration récente lui a restitué une sobriété remarquable : plafond en bois dans la nef centrale, pierres apparentes, décoration limitée et vitraux modernes. Seules les pièces principales du mobilier de la collégiale accumulé au fil du temps ont trouvé place dans l’édifice restauré. Parmi celles-ci : deux chaires de vérité du sculpteur Laurent Delvaux (1695 – 1778), de magnifiques stalles renaissance, le char qui, depuis le 15ème siècle, est destiné à porter la châsse de Sainte Gertrude, une vierge polychrome du 15ème siècle,…

     * 05 - Description de la Collégiale

    La nef centrale est prolongée par une petite abside à l’est.

    Le cloître a été complètement restauré au 19ème siècle. Seule la galerie nord a gardé son aspect primitif du début du 13ème siècle. Le cloître est tout ce qui subsiste de l’important complexe abbatial qui abritait le chapitre de Sainte Gertrude de Nivelles.

     * 05 - Description de la Collégiale

    Sous le niveau du sol, trois cryptes peuvent être visitées. Deux d'entre elles relatent les fouilles archéologiques et les vestiges des édifices précédents. La troisième est une crypte-halle à trois vaisseaux d'égale hauteur et six travées, véritable église souterraine. Elle se situe sous le choeur oriental et se déploie sur 22 m de long, 10 m 50 de large et surtout 4 m 50 de hauteur ! Des alloirs, galeries voûtées en berceau, qui entouraient le chevet oriental au XIe siècle, permettaient un accès direct à cette crypte aux flux de pélerins qui voulaient s'approcher au plus près des reliques de sainte Gertrude.

     * 05 - Description de la Collégiale

    La crypte sous le chœur oriental, la plus vaste de nos régions, se compose de trois nefs d’égale hauteur voûtées d’arêtes, divisées en six travées par des colonnes octogonales en pierre bleue et deux piliers.

    Le sous-sol

    Le sous-sol archéologique aménagé sous la nef principale de la collégiale permet de visiter les restes d'une chapelle et d'une église mérovingienne (7ème siècle) et de trois églises carolingiennes (9ème et 10ème siècles) cinq églises successives qui ont précédé l’église romane.

    Dans ce sous-sol, on trouve de très nombreux caveaux, qui abritaient, pour certains, d'illustres restes, attestant du prestige de Nivelles. La première église mérovingienne (vers 650) abritait en effet les caveaux funéraires de la première communauté religieuse de l’abbaye de Nivelles.

    La dernière église carolingienne (10ème siècle) contient la tombe d’Ermentrude, petite-fille d’Hugues Capet.

    Les aménagements successifs s’expliquent par le développement du culte de Sainte-Gertrude et l’affluence croissante des pèlerins sur sa tombe.

     * 05 - Description de la Collégiale  * 05 - Description de la Collégiale

    Photo W. Beekaert

    Sitographie :

    http://www.tourisme-roman-pais.be/fr/la-collegiale-sainte-gertrude

    http://www.reflexiste.com/collegiale-sainte-gertrude-nivelles


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  • 04

    L’histoire de la ville de Nivelles

    Quelques éléments essentiels de l’histoire de la ville

    Au cœur du plateau brabançon, Nivelles est sise dans un méandre de la Thine.

    Sur les pentes des plateaux vallonnés qui bordent la vallée et entourent la ville, l'occupation humaine est attestée dès la préhistoire.

    Les premiers agriculteurs du Néolithique y trouvèrent, après défrichement, des terres limoneuses fertiles et aisément cultivables. Cette vocation agricole se vit confirmée par la suite.

    À l'époque gallo-romaine plusieurs « villas », modestes ou plus importantes exploitent ces terres. Plus tard, celles-ci font partie de l'Austrasie franque et Pépin le Vieux (Pépin de Landen), maire du palais du roi mérovingien Dagobert 1er, y possède un vaste domaine.

    En tant que villa mérovingienne et abbaye impériale, Nivelles possède sur les plans artistique et archéologique d'authentiques titres de noblesse. Elle est la capitale incontestée du Roman Païs du Brabant wallon.

    L'histoire de Nivelles commence avec la fondation d'une abbaye sur ce domaine au milieu du 7ème siècle, après la mort de Pépin de Landen (dit « le Vieux »), par Itte d'Aquitaine, son épouse.

     * 04 - Histoire de la ville de Nivelles

    C'est en effet au milieu du 7ème siècle qu'il nous faut remonter, lorsque Gertrude, fille d’Itte et de Pépin de Landen, devint la première abbesse de l'abbaye de Nivelles.

    Érudite, elle se dévoua sans relâche pour aider les pauvres et les déshérités. Cette conduite exemplaire donnera naissance au culte de Sainte-Gertrude.

    L'entreprise est soutenue par saint Amand, évêque de Maastricht, et par des moines irlandais. D'emblée, cette communauté de femmes et d'hommes se pourvoit de trois églises et se voit dotée de nombreuses possessions proches ou lointaines. Après la mort de Gertrude, vers 659, un culte se développe autour de sa tombe et connaît un grand rayonnement, attirant de nombreux pèlerins dans l'église qui l'abrite et qui sera agrandie plusieurs fois, pour être finalement remplacée par la collégiale romane.

    Au fil du temps, l'abbaye prend une importance croissante. Des liens privilégiés la lient à la dynastie carolingienne, par l'accession au trône de Pépin le Bref, arrière-petit-neveu de Gertrude, suivie du sacre de son fils Charlemagne, puis avec la dynastie des empereurs germaniques ottoniens, fondée en 962 par Otton 1er.

    Sans doute au 9ème siècle, la communauté se sécularise pour prendre le statut de chapitre double de chanoinesses et de chanoines, qui ne prononcent pas de vœux, peuvent posséder des biens personnels et suivent une règle peu contraignante. Ce chapitre séculier est dit noble : pour les chanoinesses, le recrutement se fait dans l'aristocratie. Placée sous l'autorité de l'abbesse, l'institution se maintiendra jusqu'à sa suppression en 1798.

    La bourgade que formait l'abbaye s’est développée au fil du temps pour devenir l'une des premières villes du duché de Brabant au 12ème siècle. Au siècle suivant, elle se dotera de remparts. C'est à la même époque que Gertrude sera canonisée.

    Progressivement prend naissance ce qui deviendra une ville marchande importante du duché de Brabant. Elle voit l'apogée de son développement au 13ème siècle, où elle se dote d'une muraille d'enceinte et compte onze paroisses, couvrant ville et campagne. Ce siècle est aussi celui de conflits importants de juridiction, entre l'abbesse, le duc de Brabant et les bourgeois et métiers de la ville qui cherchent à s'émanciper de ces autorités seigneuriales. À partir du 14ème siècle, Nivelles devient une ville secondaire et Nivelles décline au profit d'autres villes brabançonnes.

    Au 15ème siècle, lorsque les ducs de Bourgogne deviennent ducs de Brabant, elle est une localité secondaire, mais le rayonnement du chapitre reste important et attire de nombreuses fondations religieuses : couvents, refuges d'abbayes, institutions charitables.

    Au siècle suivant, la ville est prise comme tous les Pays-Bas dans la tourmente des guerres de religion. Dernier épisode en 1580 : la ville occupée par les Gueux est reprise par les troupes espagnoles. Ce siège nous vaut le plus ancien plan de la ville connu à ce jour.

    En 1796, le Directoire ferme les derniers couvents et fondations religieuses, et finalement le chapitre, en 1798. Nivelles forme alors, avec les quatre villages, le 21ème canton du département de la Dyle.

    Deux ans après le Concordat de 1801, un décret institue trois paroisses et la collégiale est rendue au culte.

    Nivelles souffre énormément des guerres qui tourmentent les 16ème et 17ème siècles.

    Heureusement, au 19ème siècle, la révolution Industrielle lui offrira un second souffle.

    L'abbaye est aussi le centre d'exploitation d'un vaste domaine, elle a ses caves, ses granges, ses greniers. Autour de ce noyau abbatial, un marché s'organise, qui se tient aujourd'hui encore au pied de la collégiale, artisanats et petites industries se développent.

    À partir de l'indépendance belge, Nivelles se réveille, avec le développement des institutions scolaires, l'établissement des liaisons ferroviaires, puis l'arrivée de l'industrie lourde.

    Durement atteint par le bombardement du 14 mai 1940, le centre de la ville se reconstruit après la guerre. En 1956, Nivelles amorce un tournant important : la création du parc industriel, un des tout premiers du pays, vient relancer le développement économique et compenser le déclin de l'industrie lourde qui conduit à la fermeture de « La Brugeoise et Nivelles » en 1988. L'entité s'ouvre à la modernité et accueille une population toujours croissante tout en conservant un patrimoine et un cadre de vie de qualité.

    D’après Martine Osterrieth, Conservateur du Musée communal d’Archéologie, d’Art et d’Histoire

    Patrimoine de Gertrude et Seconde Guerre mondiale

    Le 14 mai 1940, alors que commence la Seconde Guerre mondiale, le centre-ville est bombardé par l'aviation du Troisième Reich :

    La flèche gothique de la collégiale Sainte-Gertrude, touchée par une bombe incendiaire, s'effondre en flamme. Dès 1948, des travaux de restauration de la collégiale sont entamés. Exécutés en plusieurs campagnes, ils seront achevés en 1984. À cette occasion, l'édifice retrouvera son style entièrement roman, tel qu'il était lorsque l'avant-corps à abside fut construit à la fin du 12ème siècle contre l'église abbatiale du 11ème siècle.

    La châsse de sainte Gertrude, joyaux de l'art gothique, laissée dans sa cachette que l'on croyait sûre, a malheureusement fondu sous l'effet de la chaleur de l'incendie de la collégiale. Les reliques de la sainte pourront heureusement être récupérées. Plutôt que de restaurer la châsse, trop abîmée, il fut décidé d'en confier la construction d'une nouvelle à Félix Roulin en 1978. Cette nouvelle châsse, appelée contemporaine, contient des fragments de l'ancienne châsse sur ses parois avant et arrière, et est constituée d'un élément central contenant les reliques et de quatre éléments articulés permettant de lui faire prendre trois formes (horizontale, châsse classique et verticale) suivant les circonstances.

    Les bâtiments de l'abbaye ont été détruits et ne seront pas reconstruits. Seul a été épargné et conservé le cloître du 13ème siècle autour duquel a été construit le nouvel hôtel de ville remplaçant ainsi les murs de l'abbaye qui fermaient l'extérieur du cloître avec, au sud, le mur de la collégiale.

    Gertrude de Nivelles

    Gertrude de Nivelles, née à Landen vers 626 et décédée à Nivelles le 17 mars 659, est une moniale et sainte franque. Première abbesse de l'Abbaye de Nivelles, elle est la fondatrice et sainte patronne de la ville de Nivelles en province de Brabant wallon (Belgique).

    Née en 626, elle est la fille de Pépin de Landen et d'Itte Idoberge (sainte Itte), et donc la sœur de Begge d'Andenne (sainte Begge) et de Grimoald 1er. Son père, maire du palais de Dagobert Ier roi d'Austrasie, est l'ancêtre de Charles Martel, de Pépin le Bref et de Charlemagne. Dès son adolescence, elle témoigne d'une disposition d'esprit profondément religieuse qui lui fait refuser les prétendants qui lui sont présentés. À la mort de son père, sa mère Itte, sur le conseil de saint Amand, transforme le château familial en monastère mixte dont elle devient la première abbesse.

    Peu après la fondation du monastère, elle cède sa place à sa fille qui devient abbesse. Gertrude s’implique beaucoup dans la vie religieuse. Elle se lie d’amitié avec les saints moines irlandais, Feuillien et saint Ultan.

    Animée d'une insatiable soif de savoir, elle recherche une connaissance approfondie des Saintes Écritures : le saint moine Feuillien lui est d'une aide particulière dans cette étude des Écritures. C'est de Gertrude que Saint Feuillien recevra le terrain de Fosses (Aujourd’hui « Fosses-la-Ville ») où il s'établira. Reste que Gertrude est surtout reconnue et aimée pour l’aide qu’elle apporte aux plus démunis !

    Les nombreux jeûnes qu'elle avait pratiqués la diminue physiquement si bien qu'à l'âge de trente ans elle laisse la direction de l'abbaye à sa nièce Vulfetrude qui devient abbesse. Elle meurt trois ans plus tard, à l'âge du Christ, le 17 mars 659.

    Ses restes sont inhumés dans l'église abbatiale de saint Pierre, qui prit le nom d'église Sainte-Gertrude au 10ème siècle. De Nivelles, le culte de sainte Gertrude se répandit dans le Brabant occidental, puis dans le Brabant septentrional dans les actuels Pays-Bas et le long des vallées du Rhin, de la Moselle, de l'Oise et de l'Aisne. Puis des pélerins diffusèrent son culte dans toute l'Europe, si bien qu'elle devint la sainte patronne des voyageurs et que de nombreuses églises, chapelles et hôpitaux le long des grands axes commerciaux du Saint-Empire furent placés sous son patronage.

    L'église Sainte-Gertrude est devenue une collégiale qui anime toujours le cœur de Nivelles. Les reliques de sainte Gertrude y sont conservées dans une châsse.

    Lors du « Tour Sainte-Gertrude », la châsse de la sainte est transportée sur un char en procession dans la ville et à travers champs en suivant un parcours de plusieurs kilomètres correspondant au trajet qu'effectuait l'abbesse pour rendre visite aux malades et aux pauvres. Cette procession annuelle, se déroulant le dimanche suivant la Saint-Michel, trouve ses origines au 13ème siècle et atteint son apogée au 15ème siècle. Aujourd'hui, elle attire encore de mille à deux mille pèlerins.

    Quelques éléments du développement économique et social

    Véritable ville à la campagne, Nivelles reste une commune à dimension humaine qui conjugue tradition, folklore et innovation, tout en gardant constamment à l'esprit le souci du respect et du développement de la nature.

    Structures publiques, organisations culturelles, sportives et de loisirs sont légion dans la cité aclote (le dialecte parlé à Nivelles), tant au service de ses habitants que des touristes, de tous âges et de tous horizons.

    Tantôt « Ville à la campagne », tantôt chef­ lieu d'arrondissement judiciaire, tantôt capitale du Roman Païs, tantôt haut lieu culturel et folklorique ... la Ville de Nivelles tient une place de premier plan en Brabant wallon.

    Elle compte plus de 28 000 habitants répartis sur une superficie de plus de 6 000 hectares résultant de sa fusion avec les communes de Baulers, Bornival, Thines et Monstreux.

    Pôle économique en plein essor, encore auréolée de son passé industriel révolu, Nivelles se tourne résolument vers l’avenir.

    Empreinte d'un passé riche en rebondissements, la ville de Nivelles, outre son musée communal, compte nombre de lieux historiques et d'événements qui méritent le déplacement dont la Collégiale Sainte-­Gertrude et son célèbre Jean de Nivelles, le jacquemart qui sonne les heures accroché à la tourelle sud. Rappelons qu’un jacquemart ou jaquemart est un automate d'art représentant un personnage sculpté en bois ou en métal, qui indique les heures en frappant une cloche avec un marteau.

    La Ville est jumelée avec deux communes françaises : Saintes (Charente ­Maritime) depuis 1956 et Saint­-Just-­en-­Chaussée (Picardie) depuis 1998.

     Bonne visite !

    Sources : 

    https://www.nivelles.be/la-ville/histoire-et-patrimoine.html

    http://www.patrimoinevivantwalloniebruxelles.be/patrimoines/pratiques/fiche_pratiques/?n=27

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gertrude_de_Nivelles


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  • 03

    Nivelles sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

     * 03 - Sur le chemin de Compostelle                                                                                                                                        * 03 - Sur le chemin de Compostelle

    Les traces du Chemin de Saint-Jacques sont nombreuses dans la ville de Nivelles et dans sa collégiale

    • Un petit monument funéraire, encastré dans un pilier de la nef centrale de la Collégiale, illustrant un pélerin face à Sainte-Gertrude au pied du Calvaire, témoigne des périls encourus au cours de cette longue pérégrination. En outre, le 25 juillet, c'est un phénomène curieux qui s’y déroule et qui cultivera le souvenir des pélerins autant que le monument restera en l'état. Un des piliers nord, côté occidental, contient une niche discrète abritant une petite statue représentant un pélerin de Compostelle. Et chaque année, le jour de la Saint-Jacques, entre 11 heures et 12 heures, un rayon de lumière, venant de l'une des deux fenêtres du transept, frappe la statue, mettant brièvement l'humble pélerin en lumière...

     * 03 - Sur le chemin de Compostelle

    • Dans le bras nord du transept occidental de la Collégiale de Nivelles, une sculpture en chêne du 18ème siècle de Laurent Delvaux (1696-1778), artiste nivellois renommé, représente Saint Jacques identifiable à ses attributs traditionnels : le chapeau à large bord et le manteau orné de coquilles, son bâton, sa besace et sa gourde.

     * 03 - Sur le chemin de Compostelle

    • Sur les cloches exposées dans le cloître apparaissent plusieurs représentations de saint Jacques.

     * 03 - Sur le chemin de Compostelle  * 03 - Sur le chemin de Compostelle  * 03 - Sur le chemin de Compostelle

      * 03 - Sur le chemin de Compostelle

    • Dans la ville, on rencontre une Impasse Jacquet, dont je n’ai pas trouvé l’origine exacte, un quartier Saint-Jacques non loin du Parc, avec son « Kfé St Jacques ».

     * 03 - Sur le chemin de Compostelle        * 03 - Sur le chemin de Compostelle

    • Et non loin de la Grand-Place, ne pas manquer le café « Le Pélerin » et la pâtisserie « Jacques Jacquet » !!! Avec tout cela, Nivelles est de loin la ville belge où l’on trouve le plus de traces – réelles ou symboliques – du pélerinage.

      * 03 - Sur le chemin de Compostelle         * 03 - Sur le chemin de Compostelle

    • Une autre statue en bois datant du dix-huitième siècle est exposée au Musée Communal. Cette statue proviendrait de l’église paroissiale dédiée à Saint-Jacques-le Majeur, située en haut de la rue de Mons. Des fouilles récentes ont permis de remettre à jour les vestiges de cet important édifice religieux déjà mentionné au 13ème siècle et détruit en 1813.

     * 03 - Sur le chemin de Compostelle

    • Dans le quartier du Petit-Saint-Jacques, un refuge-hôpital, sis à l’angle des rues du Wichet et Bayard, réconforta jadis les Jacquets des soins du corps et de l’âme. Les actuels habitants de cette « Commune Libre » célèbrent d’ailleurs chaque année la fête de leur saint patron, fixée au 25 juillet, date de son martyre.

    Au Moyen Age déjà, l’abbaye de Nivelles, dont la fondation remonte au septième siècle, fut une étape obligée sur le Chemin de St Jacques-de-Compostelle. Les pélerins de passage, en provenance du nord et de l’est, à plus de 2 000 kilomètres de leur but, s’y recueillaient sur les reliques de Sainte-Gertrude et recevaient l’hospitalité du chapitre.

    Avec plus ou moins de vitalité, le pélerinage s’est perpétué jusqu’à nos jours et a même repris vigueur depuis quelques décennies.

    Ces derniers temps, plusieurs Nivellois ont à nouveau glissé leurs pas dans les traces millénaires de leurs prédécesseurs. De retour à la maison, ils perpétuent aujourd’hui la tradition d’accueil dont ils ont été gratifiés sur leur propre route.

    Sur base de recherches historiques, d’anciens itinéraires ont été remis à l’honneur par l’Association Belge des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils ont fait l’objet de la publication de topo-guides et bénéficient d’un balisage matérialisé par la coquille Saint-Jacques.

    A Nivelles, se rejoignent ainsi la Voie Brabançonne, en provenance de Bruxelles, via Hal, Braine-le-Château et Ittre et la Via Gallia Belgica venant d’Hélécine, Mont-St-Guibert et Genappe. Ces deux voies fusionnent à la Collégiale Sainte-Gertrude pour poursuivre vers Binche et Maubeuge en deux variantes, par Écaussinnes et Le Roeulx ou par Chapelle-lez-Herlaimont et Mariemont.

    Dans une société en quête de sens, s’engager sur le Chemin de Saint-Jacques est une démarche spirituelle complète, à la découverte de la nature et du patrimoine, de soi-même et des autres, en quête de vérité ou d’Absolu.

     * 03 - Sur le chemin de Compostelle                                                                                                                                                  * 03 - Sur le chemin de Compostelle

     Recherches mises en page par le Frère André B.

    Sources :

    http://www.tourisme-nivelles.be/index.php?option=com_content&view=article&id=142&Itemid=189

    http://www.radiocamino.net/belgique/via-gallia-belgica/nivelles


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  • 02

    Brève histoire de Saint-Jacques

    Le pélerinage de Compostelle est né au 11ème siècle autour du culte de saint Jacques. Jacques-le-Majeur fut l'un des plus proches disciples de Jésus. Après l'Ascension du Christ, il est parti évangéliser l'Espagne. De retour à Jérusalem, il a été décapité par le roi Hérode.

    La légende raconte que la dépouille de saint Jacques fut recueillie par ses compagnons et placée dans une barque avant d'échouer sur les côtes de Galice.

    Au 11ème siècle, un ermite aperçut une étoile au-dessus d'un champ qui le guida vers le tombeau de saint Jacques. En pleine période de Reconquista espagnole, Alphonse II, roi des Asturies fit ériger un édifice autour du supposé tombeau sur le «champ de l'étoile» (Campus stellae), qui devint « Compostelle ».

    Le culte de Saint-Jacques se répandit et Compostelle devint, au Moyen Âge, l'un des plus importants pélerinages de la chrétienté avec ceux menant à Rome et à Jérusalem.

    Les pélerins parcouraient le chemin jusqu'en Galice empruntant les chemins suivis par les marchands. La guerre de Cent Ans sonna le déclin du pélerinage qui tomba peu à peu dans l'oubli.

    En 1982, le voyage du pape Jean-Paul II à Saint-Jacques attira de nouveau l'attention. Il y organisa les « Journées mondiales de la jeunesse » en 1989. L'Espagne et les institutions européennes investirent sur le balisage des chemins.

    En 1993, la partie espagnole du chemin fut inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco et, quelques années plus tard, 72 monuments jalonnant les chemins de Saint-Jacques en France furent également inscrits.

    Depuis, le succès ne se dément pas, attirant ces dernières années à Compostelle plus de 200 000 personnes de 172 nationalités différentes.

    Histoire des chemins de Saint-Jacques de Compostelle

     * 02 - Brève histoire de Saint-Jacques

    Coquille sur la façade de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice

    Pour évoquer les origines du pélerinage, il faut remonter au 25 juillet 813 : c'est à cette date que l'ermite Pélage, guidé par une étoile mystérieuse, aurait découvert la sépulture de l'apôtre, dans un ancien cimetière. Les pélerins ne tardèrent pas à venir honorer ces reliques.

    En 834, Alphonse II, roi des Asturies, se mit en route à partir d'Oviedo, traçant ainsi le premier chemin de pélerinage vers Compostelle (que l’on nommera ensuite « Camino primitivo », ou « Chemin primitif »). En 950-951, c’est l'évêque Godescalc, accompagné d'un long cortège, qui effectue le pélerinage à partir du Puy-en-Velay (alors appelé « Le Puy-Sainte-Marie »).

    Grâce à la volonté des évêques successifs de Saint-Jacques de Compostelle (et, au premier chef, Diego Gelmirez, 1070 ? - 1140), le pélerinage allait rapidement s'organiser. Tout au long de l'itinéraire qui deviendra le « Camino francés », de nouvelles villes sont nées autour des ponts qui permirent de franchir les cours d'eau, et des abbayes et hôpitaux qui accueillirent les pélerins.

    Le pélerinage atteignit son apogée au 12ème siècle. C'est également de cette époque que date le Codex Calixtinus, recueil de textes consacrés à saint Jacques-le-Majeur et à son pélerinage, dont le cinquième livre, le Guide du pélerin de Saint-Jacques-de-Compostelle, sera considéré comme l'ancêtre des guides de voyage. Il décrit notamment les quatre grandes voies françaises (au départ de Tours, Vézelay, Le Puy-en-Velay et Saint-Gilles), ainsi que les étapes espagnoles.

    En suivant ces itinéraires, et bien d'autres qui ne laisseront pas de trace dans l'histoire (car le pélerin, faut-il le rappeler, partait de chez lui et se dirigeait vers des points de ralliement notoires), des milliers d'hommes et de femmes, de toutes conditions, se sont dirigés et se dirigent encore de nos jours, à pied ou à cheval, vers le tombeau de l’apôtre.

    Leurs motivations sont nombreuses. La plupart partent de leur propre chef pour obtenir des indulgences et gagner des grâces. D'autres espèrent la guérison physique. D'autres encore offrent les souffrances du chemin par pénitence, espérant ainsi la rémission de leurs péchés. Enfin, certains prisonniers sont condamnés à accomplir la marche enchaînés et pieds nus, pour obtenir la remise de leur peine.

    Au 16ème siècle, de vives critiques à l’'encontre du pélerinage ont commencé à se faire entendre. Les philosophes humanistes, tel Erasme, ont dénoncé les superstitions et les abus qui lui sont attachés. Luther renchérira en mettant en doute l’'authenticité des reliques de l’'apôtre et conclura : « Laisse donc tomber et ny va pas. Laisses-y voyager celui qui le voudra mais toi, reste chez toi ».

    Étonnamment, les hommes d'Église de la Contre-Réforme catholique abonderont en ce sens, vantant la supériorité du pélerinage spirituel sur la pérégrination terrestre. La philosophie rationaliste des Lumières allait achever de rendre cette pratique suspecte.

    Au début du 19ème siècle, de nouvelles formes de dévotion, notamment mariale, entreront en concurrence avec le pélerinage de Compostelle. Le 25 juillet 1867, une quarantaine de pélerins seulement se retrouvèrent à Saint-Jacques pour la fête de l’apôtre.

    En 1900, Mgr Duchesne porta le coup de grâce au culte de Saint-Jacques, en remettant en cause non seulement son apostolat en Espagne mais aussi, à l'instar de Luther, l'authenticité des reliques vénérées à Compostelle pourtant reconnue par le pape Léon XIII.

     * 02 - Brève histoire de Saint-Jacques                                                                                                                                       * 02 - Brève histoire de Saint-Jacques

    Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

    Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago de Compostela en galicien et en castillan) est située dans la province de La Corogne, à l'ouest de la péninsule Ibérique (Espagne).

    Saint-Jacques-de-Compostelle est la capitale de la communauté autonome de Galice et à ce titre le siège de la Xunta de Galicia (le gouvernement régional autonome) et du Parlement de la Communauté.

    C'est vers cette destination que les pélerins de Saint-Jacques (que l’on surnomme « les jacquets ») se mettent en route, venant des différentes régions d’Espagne, des quatre « coins » de France, de tous les pays d'Europe et même du monde entier.

    Que viennent-ils donc chercher, en cette lointaine fin des terres ? Si l'histoire du pélerinage a été étudiée par de nombreux historiens, la renaissance des Chemins de Saint-Jacques est un phénomène complexe qui demande à être appréhendé à l'aube de notre siècle riche d'interrogations, de générosité et d'enthousiasme. Ce sont d'ailleurs peut-être là trois des moteurs qui poussent le pélerin sur la route.

     * 02 - Brève histoire de Saint-Jacques                                                                                                                                       * 02 - Brève histoire de Saint-Jacques

    Les principales motivations des pélerins

    Déjà bien avant le christianisme, les Celtes cheminaient déjà sur cette route. Pour eux, il s’agissait d’une route qui les menait vers « la fin » de la terre (Le Finistère), la route de l’ouest, la route allant vers le coucher du soleil, vers la mort…

    C’est seulement vers le 11ème siècle que les chrétiens se sont mis en route vers ce que l'on a dit être la sépulture de saint Jacques. Après des années d’abandon, les chemins de Compostelle retrouvent un succès croissant et les pélerins se pressent de toute l’Europe pour emprunter la route tracée par leurs prédécesseurs.

    Sur ce chemin d'autres gens ont marché avant nous et d’autres marcheront après nous. C’est une grande chaîne et de cette chaîne nous sommes un maillon.

    Ce chemin permet une retraite par rapport à la société de consommation, de réaliser le souhait de vivre une vie simple et dépouillée.

    Ce chemin est aussi un chemin de solitude (Pendant la marche, car, en Espagne, aux étapes, sur certains chemins, c'est la foule). Seul face à soi-même, seul face au chemin, seul face à la nature mais seul aussi pour affronter les contretemps.

    Ce chemin est le temps de vivre « ici et maintenant », de vivre le temps présent.

    Avoir devant soi trois mois pour faire le vide, trois mois pour regarder. Toute la journée pour recevoir le soleil, les fleurs, les oiseaux. Être disponible pour l’odeur de la terre chaude, pour le bruit et la fraîcheur du vent, pour le plaisir d’une source d’eau fraîche quand la bouteille est vide ou quand l’eau est devenue chaude…. Certains jours il fait froid, il pleut, ou il faut le plus souvent affronter une chaleur torride.

    Le chemin est parfois difficile mais avec le recul il y a la joie de l’avoir fait !

    Le chemin est aussi le temps des rencontres :

    • Ceux qui souffrent et désirent confier leur souffrance à saint Jacques…
    • Ceux qui formulent une demande à saint Jacques…

    Chacun a ses motivations :

    • Récapituler sa vie avant un tournant…
    • Prendre du recul par rapport à sa vie professionnelle…
    • Réaliser quelque chose seul...
    • Faire quelque chose de difficile et aller au-delà de ce qu’on croit être ses limites...
    • Remercier…
    • Prier…
    • Et pour certains, une performance sportive.

    C’est sans doute un chemin en partie solitaire mais surtout très solidaire.

    De toute façon en arrivant à Saint-Jacques-de-Compostelle on croit avoir fait le chemin mais on sent aussi tout ce que le chemin a fait en nous et pour nous !

    Longtemps tombé en désuétude, le chemin de Compostelle connait un incroyable renouveau depuis la fin des années 80. Livres, films, documentaires : nombreux sont ceux qui ont voulu décrire la révolution silencieuse à l'œuvre pendant les 1500 kilomètres qui mènent au tombeau de saint Jacques.

    Croyants, athées, randonneurs, en famille, seul ou à deux : chacun a ses raisons de tailler la route. Les motivations affichées sont de moins en moins religieuses (38%), souvent spirituelles (54%) et parfois sportives (8%). Mais si le pélerin moderne ne part plus pour faire pénitence, sa démarche n'en demeure pas moins profondément introspective.

    Dépassement de soi, besoin de solitude ou au contraire de partage, défi personnel ou envie de faire le vide... Le plus souvent, la décision de partir correspond à la fin d'un cycle personnel, à un point de rupture dans sa vie. C'est sans doute cette quête d'intériorité qui distingue le chemin de Saint-Jacques des nombreux autres sentiers de randonnée. Et c'est sans doute son caractère non exclusivement religieux qui le sépare des autres pélerinages.

    Même quand les motivations ne sont pas religieuses, elles ne sont pas dépourvues de spiritualité et les propos flirtent parfois avec l'ésotérisme. Le Chemin de Saint-Jacques est un chemin hautement énergétique : des milliers de personnes y sont passées ; c'est plein d'énergies positives !

     * 02 - Brève histoire de Saint-Jacques                                                                                                                                                 * 02 - Brève histoire de Saint-Jacques

    Le sanctuaire de Saint-Jacques

     * 02 - Brève histoire de Saint-Jacques

    On surnomme Saint-Jacques-de-Compostelle « la ville aux 46 églises, aux 114 clochers et aux 288 autels ». C'est bien sûr la basilique dédiée à l’apôtre qui est le sanctuaire principal, et le but du pélerinage.

    Le premier édifice, construit sous le règne d’Alphonse II le Chaste et sous l'épiscopat de Théodomir, fut consacré en 834. Mais Alphonse III le Grand souhaita pour le culte de l’apôtre un édifice plus vaste et plus richement décoré. Il fit donc édifier un nouveau sanctuaire, consacré en 899. Celui-ci ne résista pas aux vicissitudes de l'histoire : il fut réduit en cendres par la razzia dal Mansour, en 997, qui n’épargna que le tombeau de l’apôtre.

    La construction d’un troisième édifice commença en 1075, sous l’égide du roi Alphonse VI et de l'évêque Diego Pelaez. Les travaux se poursuivirent avec l’évêque Diego Gelmirez et furent achevés en 1128. C'est cette somptueuse basilique romane, enrichie dans les siècles suivants, que nous pouvons admirer aujourd'hui.

    Il faudrait une journée entière pour pouvoir en détailler les multiples splendeurs :

    • la façade nord, ou da Azabachería (ainsi appelée car on y vendait des bijoux de jais, ou azabache en galicien) ;
    • la façade est, ou da Quintana, où se trouve la Porte Sainte ou Porte du Pardon, ouverte pendant les Années jubilaires ;
    • la façade sud, ou das Platerías, où se situe le portail des Orfèvres ;
    • enfin la façade ouest, ou del Obradoiro, de facture baroque, par laquelle on pénètre aujourd'hui dans la cathédrale.

    Dans le narthex, le Portail de la Gloire, œuvre célèbre de Maître Mateo sculptée entre 1168 et 1188, est l’un des joyaux de l’édifice. Sur le tympan, la cour céleste est réunie : le Christ entouré des quatre Évangélistes, des anges portant les symboles de la Passion et des vingt-quatre vieillards de l’Apocalypse qui chantent et jouent sur leurs instruments une musique céleste. Au pied de l'Arbre de Jessé (qui représente la généalogie du Christ), le pélerin creusera de ses doigts l'empreinte dont la pierre a été marquée par des milliers d'autres mains.

    L'édifice comporte trois nefs, un vaste transept, un chevet à déambulatoire entouré de nombreuses chapelles rayonnantes. La chapelle axiale est dénommée « chapelle de la France » ou « du Saint-Sauveur ». Des fonds récoltés par la Société française des Amis de Saint-Jacques ont permis d'y mener des restaurations successives et d’offrir un vitrail, inauguré durant l'Année sainte de 2004. Les pélerins français viennent se recueillir en ce lieu.

    L'espace intérieur est dominé par l'imposante statue de saint Jacques (13ème siècle), qui surmonte le maître-autel. Après lui avoir fait l'accolade, le pélerin descend dans la crypte, qui est le véritable but de son voyage : c'est là que se trouve la châsse en argent qui renfermerait les reliques de Jacques-le-Majeur et de ses disciples, saint Théodore et saint Athanase.

     Mise en page par le Frère André B.

    Bibliographie :

    http://www.pelerin.com/Pelerinages/Chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Tout-savoir-sur-le-chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Histoire-des-chemins-de-Saint-Jacques-de-Compostelle

    http://www.pelerin.com/Pelerinages/Chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Tout-savoir-sur-le-chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Les-chemins-de-Saint-Jacques-de-Compostelle

    http://www.pelerin.com/Pelerinages/Chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Tout-savoir-sur-le-chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Le-sanctuaire-de-Saint-Jacques

    https://www.lesechos.fr/27/05/2016/LesEchosWeekEnd/00033-032-ECWE_compostelle--marcher-en-quete-de-soi.htm

    http://verscompostelle.be/comotiva.htm


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  • 01

    Fête de saint Jacques-le-Majeur

     * 01 - Fête de saint Jacques

    Introduction

    Chaque année, le 25 juillet dans le christianisme occidental, les Templiers fêtent Jacques-le-Majeur (qualificatif qui n’apparaît dans aucun texte biblique) qui est en réalité Jacques de Zébédée et que l’Eglise catholique appelle plus familièrement saint Jacques (en grec Ἰάκωβος, Iakôbos, de l'hébreu יעקב, Ya'aqov). Il n'est pas originaire de Compostelle et n'y serait jamais allé !

    Saint Jacques était un Juif de Galilée et l'un des douze apôtres de Jésus-Christ. Il est nommé « Jacques, fils de Zébédée » dans le Nouveau Testament. Il est le frère de l'apôtre Jean de Zébédée. Tous deux sont des pêcheurs du lac de Tibériade.

    Il s’appelait Yaakov ou Jacob Bar-Zebdi mais nous le connaissons plutôt comme Jacques le fils de Zébédée, Saint Jacques, Jacques le Majeur (pour le différencier de l’autre apôtre Jacques, le fils d'Alphée nommé le Mineur) ou Santiago en Espagne. D’après les récits chrétiens, il serait né vers l’an 5 avant J. – C. en Galilée, fils de Zébédée et de Marie Salomé et était le frère aîné de Jean, apôtre lui aussi. Marc nous raconte que son maître Jésus a surnommé les deux frères « boanerges », ce qui veut dire les « fils du tonnerre ». Les deux frères étaient pêcheurs, et c’est pendant leur travail sur le lac de Génésareth, qu’ils ont été appelés par Jésus de Nazareth pour le suivre. Notons qu’ils sont parmi les premiers disciples et les plus appréciés par le Maître.

    Les « Jacques » du Nouveau Testament

    Plusieurs personnages se prénomment Jacques dans le Nouveau Testament.

    • Jacques de Zébédée, l'un des Douze, frère de l'apôtre Jean ;
    • Jacques d'Alphée, un autre des Douze, souvent mis en rapport avec Thaddée et surnommé Jacques-le-Mineur dans la tradition romaine ;
    • un autre Jacques, faisant lui aussi partie des Douze, et qui serait le père ou le frère de l'apôtre Jude (mais il reste quasiment inconnu et la tradition ne l'a pas étudié) ;
    • enfin, Jacques le Juste, « frère » (ou, selon l'Église latine, cousin) de Jésus, qui joue un rôle considérable dans l'Église de Jérusalem.

    Dans le Nouveau Testament sont mentionnés d’autres Jacques, sans précision d’identité :

    • Jacques, frère de Jude, rédacteur de l’Epître de Jude;
    • Jacques, le père de Jude apôtre, mentionné dans les Actes des apôtres.
    • Il convient d'ajouter le rédacteur de l'Épître de Jacques, qui ne correspond à aucun des personnages précédents et semble plutôt être un « chrétien cultivé d'origine païenne de la deuxième ou de la troisième génération chrétienne », le texte datant de la fin du 1er siècle ou du premier tiers du 2ème siècle !

    A d’autres Jacques (ou aux mêmes) sont attribués des textes qui n’ont pas été retenus dans le Canon de l’Eglise : le « Protévangile » de Jacques, les « Actes de Jacques ».

    Nos esprits rationalistes d’aujourd’hui ont besoin de définitions claires, mais les textes canoniques ne nous les apportent pas et encore moins les nombreux écrits apocryphes ou légendaires. De plus, les sources les plus sûres ont été interprétées différemment selon les époques et les lieux.

    Jacques de Zébédée dans le Nouveau Testament

    Jacques de Zébédée, ou Jacques-le-Majeur, est mentionné dans les Évangiles synoptiques (par exemple en Mc 3:17, Mt 10:2 et Lc 6:14) ainsi que dans les Actes des Apôtres (Ac 1:13). Il est le frère de l'apôtre Jean, et tous deux sont surnommés Boanerges, ce qui d'après l'Évangile selon Marc veut dire « fils du tonnerre » (Mc 3,17).

    Le plus ancien des Évangiles, celui de Marc, présente les deux frères comme des pêcheurs du lac de Tibériade qui laissent leur barque pour suivre Jésus, épisode repris par Matthieu et Luc. Avec Pierre et son frère André, Jacques et Jean faisaient donc partie du groupe de pêcheurs parmi lesquels Jésus choisit ses quatre premiers disciples.

    Selon les Évangiles, les quatre amis répondirent « immédiatement » à l’appel de Jésus et quittèrent aussitôt l'entreprise familiale pour suivre le « Maître de Galilée ». Pierre, Jacques et Jean deviendront des intimes de Jésus et seront souvent conduits à l'écart des autres disciples.

    Frère de l’apôtre Jean, saint Jacques fut l’un des plus proches disciples de Jésus et l’un des premiers martyrs de l’Église catholique. La Bible le mentionne habituellement sous le prénom de Jacob, transcrit en latin Iacobus et plus tard, en espagnol, Iago, Tiago et Santiago (sanctus Iacobus) et, en français, Jacques.

    Membre d’une famille de pêcheurs et frère de saint Jean l’Évangéliste, tous deux surnommés Boanerges (« fils du tonnerre ») en raison de leur caractère impétueux, il appartient au groupe des trois disciples privilégiés qui ont été les plus proches de Jésus. Cette place prépondérante que Jacques tient auprès de Jésus est due non seulement au fait qu'il a fait partie de ses premiers disciples, mais également à son caractère. Le Nouveau Testament décrit un homme passionné, audacieux, ambitieux et décidé. Comme il partage cette personnalité avec Jean, Jésus donnera aux deux frères le surnom de « fils du Tonnerre ». De nombreux épisodes des évangiles révèlent ce caractère fougueux.

    Avec Pierre et son frère André, Jacques est donc l'un des tout premiers disciples de Jésus, et l'un de ses plus proches. La tradition synoptique le montre qui assiste, avec Pierre et Jean, à des événements comme la résurrection de la fille du chef de la synagogue, la Transfiguration ou la prière de Jésus au mont des Oliviers. Cependant, à l'instar des autres apôtres, il abandonne Jésus quand celui-ci est arrêté. Jacques est également cité parmi les disciples qui se trouvent dans la chambre haute lors de la descente de l'Esprit (Ac 1:13).

    De ce fait, Jacques a été présent dans les épisodes les plus importants racontés par les Évangiles. Il a été un des trois apôtres qui ont assisté à la transfiguration (métamorphose) de Jésus, lorsqu’il se transforme pour montrer sa nature divine entre les prophètes Elie et Moise. Il a été également témoin de la prière au jardin des Oliviers avec Pierre et son frère. Après la résurrection, il se trouvait dans le petit groupe qui a vu Jésus au lac de Tibériade et participé à la pêche miraculeuse. Les Actes des Apôtres racontent qu’il reçoit le Saint Esprit sous la forme de langues de feu lors de l’épisode de la pentecôte (vers l’an 33). C’est à partir de ce moment-là qu’il va prendre son bâton, ainsi que le bateau, et parcourir les chemins pour évangéliser l’occident.

    Vie de saint Jacques-le-Majeur

    Selon la tradition, l'Espagne aurait été dévolue à Jacques-le-Majeur pour qu’il l'évangélisât. Mais sa prédication en ces terres aurait été un échec : une tradition espagnole rapporte que sur les rives du fleuve Ebre, l'apôtre, découragé, aurait pleuré ; la Vierge lui serait apparue, portée par des anges, pour l'inciter à persévérer.

    Un autre lieu est lié à l'intervention de la Vierge dans ce même but : à Muxia, le sanctuaire de Nostra Señora de la Barca indique l'endroit où elle aurait débarqué pour aider l'apôtre dans sa mission.

    Après la mort de Jésus, Jacques-le-Majeur fit partie du groupe fondamental de la « Première Église de Jérusalem ». C'est pourquoi Hérode Agrippa le choisira, de même que Pierre, comme figure représentative de cette Église pour donner un châtiment exemplaire à la communauté chrétienne : il le fit décapiter par l’épée aux alentours des années 41 – 44.

    Sa mort est rapportée dans le Nouveau Testament : « Il (Hérode) fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean » (Ac 12:2), au moment de l'arrestation de Pierre. En effet, l’apôtre saint Jacques fut torturé et décapité en l’an 42 sur l’ordre d’Hérode Agrippa I, roi de Judée. Ainsi, saint Jacques Zébédée ou saint Jacques-le-Majeur est l’un des premiers disciples à verser son sang et à mourir pour le Christ Jésus.

    La tradition prend ici le relais des Saintes Écritures. Les disciples de saint Jacques auraient alors recueilli sa dépouille pour la déposer dans une barque, qui aborda en Galice, à Padrón.

    Le corps fut enterré dans un compostum, c'est-à-dire un « cimetière » (telle est l'une des étymologies du nom de « Compostelle ») et resta ignoré jusqu'à ce qu'au début du 9ème siècle, le 25 juillet 813, une étoile ne vînt indiquer à un ermite du nom de Pelayo (Pélage) l'emplacement de la sépulture, appelé dès lors « campus stellae » ou « champ de l’étoile » ce qui aurait donné, selon une autre étymologie, plus poétique, le mot « Compostelle ».

    Alphonse II le Chaste érigea, à côté du tombeau, une église et un monastère. C'est autour de ces édifices primitifs que naquit Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Légendes ultérieures

    Selon une légende, Jacques partit avec quelques disciples, pour l’Espagne pendant quatre années et plus particulièrement vers la cité de Gadès (l’actuelle Cadix), où le travail d’évangélisation rencontra de multiples obstacles et difficultés.

    Selon une tradition chrétienne transmise à partir des Catalogues apostoliques, textes apocryphes grecs rédigés vers le commencement du 7ème siècle et remaniés en latin dans le breviarium apostolorum (« l’abrégé » ou « bréviaire des Apôtres »), il ne réussit à convertir que neuf disciples.

    Pour Bernard Gicquel, le thème de cette prédication en Espagne serait en fait une contamination ultérieure de cette tradition avec celle du voyage espagnol d'évangélisation de saint Paul alors que les catalogues ne mentionnent jamais l'Espagne.

    Après un voyage de six mois à Rome où il fut brièvement emprisonné, il revint à Gadès. Le nombre de disciples y avait notablement augmenté à la suite d'une immigration. Jacques poursuivit son apostolat à Caesaraugusta (l’actuelle Saragosse), où il obtint des conversions massives. Il continua son évangélisation par la Galice se dirigeant vers Compostelle.

    À la suite d'une nouvelle persécution à Jérusalem, Jacques retourna vers cette ville avec sept disciples pour soutenir la communauté de croyants. C'est à cette occasion, selon « La Légende dorée », qu'il affronta et convertit le magicien Hermogène. Il fut tué « par l'épée » dans un endroit inconnu de Palestine et son exécution provoqua un soulèvement populaire.

    Selon la tradition des Catalogues Apostoliques, le lieu d'inhumation de saint Jacques fut l’Achaia Marmarica (expression grecque qu'on interprète comme la région égyptienne de Marmarique, confusion probable avec saint Jacques le Mineur dont la tradition mentionne qu'il est crucifié en Basse-Égypte) qui aurait été déformé dans la traduction latine en « arca marmorica », signifiant « tombeau de marbre ». Or, la colline dominant Compostelle où fut trouvé dans une nécropole chrétienne le prétendu tombeau de Jacques par le moine Pélage vers 810 s'appelait Arcis marmoricis.

    État de la recherche

    Selon l'état actuel de la recherche, il n'y a en dehors du Nouveau Testament aucune preuve de l'historicité de Jacques. De fait, il n'existe aucune indication à la présomption que Jacques ait effectivement séjourné dans la péninsule ibérique.

    La source la plus ancienne qui mentionne un séjour en Espagne, le Breviarium Apostolorum d'environ 600, où il est seulement affirmé qu'il avait prêché en Espagne et « à des endroits occidentaux ». Cette idée a été par la suite reprise par divers auteurs (dont Isidore de Séville, Aldhelm de Sherborne et Beatus de Liébana), mais pas développée. C'est seulement dans l'hymne O dei verbum patris ore proditum de la fin du 8ème siècle que Jacques est appelé saint et protecteur de l'Espagne.

    L'affirmation selon laquelle les os de Jacques ont été apportés en Espagne apparaît pour la première fois dans des documents du 9ème siècle, se référant à la découverte de la tombe présumée de l'apôtre sous le roi Alphonse II des Asturies (791-842) qui est à dater d'après 818. Cette affirmation n'est pas considérée par la recherche comme crédible, car depuis la fin de l'antiquité et pendant toute la période du royaume wisigoth dans la péninsule ibérique, qui a duré jusqu'à la période 711-719, aucune sépulture de l'apôtre en Espagne n'a jamais été mentionnée.

    Jacques et Jean, les deux frères proches de Jésus

    Dans les textes canoniques, les deux frères apparaissent dans plusieurs événements importants de la vie de Jésus. Ils sont avec lui lors de la résurrection de la belle-mère de Pierre (Mc.1 29 sq) et celle de la fille de Jaïre (Lc.8, 51 Mc.5, 37).

    Avec Pierre, ils assistent à la Transfiguration au mont Thabor (Mc.9, 1 Mt.17, 1)

    Avant la Passion ils font partie du petit groupe (Pierre, André, Jacques, Jean) qui recueille un enseignement particulier, «à l’écart» (Mc.13, 3-4).

    Avec Pierre encore, ils sont invités à veiller pendant l’agonie de Jésus à Gethsémani  sur le mont des Oliviers (Mc.14, 33 Mt.26, 37).

    Luc rapporte que les deux frères se prévalent de la capacité de commander le feu du ciel : Jésus envoie des messagers pour préparer son entrée dans un village de Samarie. « Mais on ne l'accueillit pas… Voyant cela les disciples Jacques et Jean dirent: - Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu tombe du ciel et les consume ? » (Luc 9, 51-56). Mais Jésus les réprimanda.

    Encouragée peut-être par les faveurs dont ils jouissent, leur mère réclame pour eux des places privilégiées (Mat. 20, 20). Dans l’Évangile de saint Marc, ce sont les deux frères eux-mêmes qui font cette demande (Mc.10, 35). Mais Jésus leur dit « qu’ils ne savent pas ce qu’ils demandent » et qu’ils auront « à boire à sa coupe ».

    Jacques sera d’ailleurs le premier apôtre à imiter son maître en acceptant le martyre : Hérode « supprima par le glaive Jacques le frère de Jean » (Ac 12,2).

    L’apôtre saint Jacques a été présent aux moments les plus importants de la vie du Messie chrétien – la Transfiguration au mont Thabor et l’Agonie dans le jardin des oliviers — et il fut témoin de son dernier miracle, son apparition, ressuscité, aux bords du lac de Tibériade. Après la Résurrection, saint Jean nous les montre encore avec quelques disciples au bord du lac de Tibériade pour une pêche miraculeuse au petit matin (Jn.21, 2sq).

    Après la mort de Jésus, saint Jacques, passionné et impétueux, a fait partie du groupe initial de l’Église primitive de Jérusalem et il fut envoyé évangéliser, selon les traditions médiévales, l’Espagne et plus précisément la région du nord-ouest, connue alors sous le nom de Gallaecia. Certains récits soutiennent que le patron actuel de l’Espagne est arrivé aux terres du nord en passant par la côte dépeuplée du Portugal. D’autres théories suggèrent, en revanche, qu’il aurait suivi la vallée de l’Èbre et emprunté la voie romaine cantabrique. Enfin, certains affirment même que saint Jacques a gagné la Péninsule ibérique en passant par l’actuelle Cartagena. Il constitua un groupe de sept hommes apostoliques, qui furent ordonnés évêques par saint Pierre à Rome et eurent pour mission d’évangéliser les terres d’Hispanie.

    L’apôtre saint Jacques revint à Jérusalem, selon les textes apocryphes, pour accompagner la Vierge sur son lit de mort en la compagnie des grands disciples de Jésus. Les testaments apocryphes racontent qu’avant de mourir Marie reçut la visite de Jésus ressuscité. Elle lui demanda de passer ses derniers jours entourée des apôtres qui étaient dispersés aux quatre coins du monde. Son fils lui permit de prévenir elle-même les disciples par le biais d’apparitions miraculeuses. Ainsi, la Vierge apparut à l’apôtre saint Jacques et aux sept hommes sur un pilier de marbre à Saragosse, un épisode qui aujourd’hui est vénéré en la basilique Nuestra Señora del Pilar.

    Autre légende

    Une légende raconte que les sept disciples profitèrent de la nuit noire pour prendre la fuite et qu’ils mirent le corps de l’Apôtre dans une barque qui les conduisit jusqu’en Galice où ils arrivèrent à travers le port d’Iria Flavia (aujourd’hui, Padrón). Les hommes déposèrent son corps sur un rocher – qui céda et céda jusqu’à se transformer en sarcophage saint — le temps de demander à la reine païenne Lupa, qui gouvernait les terres où se trouve aujourd’hui Compostelle un endroit pour enterrer saint Jacques. La reine accusa les nouveaux venus de pêcher par orgueil et les envoya à la cour du roi Duyos, ennemi du christianisme. Celui-ci les emprisonna. Selon la tradition, un ange – dans d’autres récits, un éclat lumineux et étoilé — libéra les sept hommes et, dans leur fuite, un nouveau miracle fit périr les soldats qui courraient après eux sur le pont. Mais ce ne fut pas le seul contretemps que les hommes durent affronter. Les bœufs capturés sur l’ordre de la reine pour tirer la charrue qui allait transporter le corps de saint Jacques à Compostelle étaient en réalité des taureaux sauvages qui devinrent miraculeusement  très dociles. Lupa, stupéfaite par tant de miracles, se convertit au christianisme, ordonna la démolition de tous les lieux de culte celtes et offrit son palais pour enterrer l’Apôtre. C’est sur cet emplacement que se dresse aujourd’hui la cathédrale de Saint-Jacques.

     Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Sitographie

    http://www.pelerin.com/Pelerinages/Chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Tout-savoir-sur-le-chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Vie-de-saint-Jacques-le-Majeur

    http://www.saint-jacques.info/queljacques.htm

    https://vivecamino.com/fr/le-pelerinage/qui-etait-saint-jacques/

    http://www.via-compostela.com/fr/la-vie-de-saint-jacques

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_de_Z%C3%A9b%C3%A9d%C3%A9e

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_de_Z%C3%A9b%C3%A9d%C3%A9e

    http://www.pelerin.com/Pelerinages/Chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Tout-savoir-sur-le-chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Vie-de-saint-Jacques-le-Majeur

    http://www.via-compostela.com/fr/la-vie-de-saint-jacques

    https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/870.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Prot%C3%A9vangile_de_Jacques

    http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Apocryphes/protevan.html

    https://www.universalis.fr/encyclopedie/protevangile-de-jacques/

    http://www.bibliquest.net/Hole/Hole-nt20-Jacques.htm

     

    Bibliographie

    Robert Beylot, Jacques-Noël Pérès et Pierluigi Piovanelli

    Prédication de Jacques fils de Zébédée et Martyre de Jacques fils de Zébédée

    dans

    Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli

    Écrits apocryphes chrétiens II

    Editions Gallimard, Paris, 2005, p. 933-957

     

    André Benoit

    Les personnages de l'Évangile nommés Jacques

    dans

    Pierre Geoltrain (dir.)

    Aux origines du christianisme

    Folio/Histoire, 2000

     

    David P.

    Etudes sur le Livre de Saint-Jacques attribué au pape Calixte II

    Bulletin des Etudes Portugaises et de l'Institut Français au Portugal, t.XI, 1947, p.137

     

    Durand Guillaume

    Le racional des divins offices à l’honneur de N.S. Jésus-Christ

    Paris, 1503 – réédition Paris, 1854, 5 vol., vol. I, p. 67

     

    Duchesne L.

    Les anciens recueils de légendes apostoliques

    Actes du 3ème congrès scientifique international catholique (1894)

    Bruxelles, 1895, p. 8

     

    Prieur Jean-Marc

    Éd. du Cerf, Cahier Évangile n° 148 (juin 2009)

    « Les écrits apocryphes chrétiens », pages 32-34


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    La Collégiale romane Sainte-Gertrude de Nivelles

     * 00 - Introduction et sommaire

     1.  Introduction

    Lors d’un récent passage dans la belle ville de Nivelles, je n’ai pu m’empêcher de visiter la Collégiale romane Sainte-Gertrude. J’ai pu y admirer une superbe statue de saint Jacques-le-Majeur située dans le bras nord du transept occidental.

     * 00 - Introduction et sommaire

    C’est une sculpture en chêne, œuvre de Laurent Delvaux (1696-1778), artiste nivellois renommé.

    Cette statue représente bien saint Jacques-le-Majeur, identifiable à ses attributs traditionnels : le chapeau à large bord et le manteau orné de coquilles, le bâton, la besace et la gourde.

    Au Moyen Age déjà, l’abbaye de Nivelles, dont la fondation remonte au septième siècle, fut une étape obligée sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pélerins de passage, en provenance du nord et de l’est, à plus de 2 000 kilomètres de leur but, s’y recueillaient sur les reliques de sainte Gertrude et recevaient l’hospitalité du chapitre.

    Bombardement

    Au début du 20ème siècle, Nivelles était une ville de province calme et productive avec de petits moyens. La Première Guerre mondiale allait porter un premier coup aux efforts consentis, mais pas de manière vraiment durable. Par contre, la Deuxième Guerre mondiale a marqué de façon indélébile tant la ville elle-même que sa population. Le 14 mai 1940 fut LE jour d'horreur : tout a été détruit par l'aviation allemande dans un rayon de 300 mètres, à quelques rares exceptions près, autour d'une collégiale dont il ne resta plus que les murs. C'était l'apocalypse...

     * 00 - Introduction et sommaire

    Découverte du sous-sol de la Collégiale

    Les dimensions de la Collégiale impressionnent tout visiteur (102 mètres de long) de même que sa crypte romane – la plus grande de nos contrées – dont les origines remontent au 11ème siècle. Sous la nef principale, le sous-sol aménagé permet au visiteur de découvrir les fondements des cinq églises successives édifiées du 7ème siècle au 10ème siècle. Quant au cloître, il offre une esquisse de ce que représentait l'ensemble abbatial dédié à sainte Gertrude. Seules quelques parties comme le pignon sud du transept est et l'avant-corps ouest datent de la fin du 12ème siècle mais s'intègrent parfaitement dans l'ensemble. Flanquée de deux chœurs opposés l'un à l'autre dans la tradition du roman rhénan, elle fut consacrée en 1046.

     * 00 - Introduction et sommaire

    Je vous invite à découvrir tout ceci en détails en parcourant les huit parchemins de ce dossier consacré à la Collégiale romane Sainte-Gertrude de Nivelles dont voici le sommaire et les liens d’accès à ces informations :

    2.  Sommaire

     N.B. : Ces parchemins seront publiés d'ici le 15 août 2018.

    01 – Fête de saint Jacques-le-Majeur                                                         Lien vers 01

    02 – Historique des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle                Lien vers 02

    03 – Nivelles sur le Chemin de Compostelle                                               Lien vers 03

    04 – Histoire de la ville de Nivelles                                                              Lien vers 04

    05 – Description de la Collégiale de Nivelles                                              Lien vers 05

    06 – Visite de l’extérieur de la Collégiale de Nivelles                                  Lien vers 06

    07 – Visite de l’intérieur de la Collégiale de Nivelles                                   Lien vers 07

    08 – Le mobilier de la Collégiale de Nivelles                                               Lien vers 08

    Frère André B. – Grand Chancelier Prieural 


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