• La Basilique Saint Paul hors les Murs

    San Paolo fuori le Mura

    La Basilique Saint Paul est l'une des quatre basiliques majeures de Rome et un haut lieu de pèlerinage. Elle fait partie des églises dites "hors les murs", c'est à dire située à l'extérieur des remparts de Rome.

    La basilique Saint Paul est construite à l'emplacement de la tombe du saint, décapité à l'époque de Néron. Un petit édifice était déjà présent lorsque l'empereur Theodosius, à la fin du 4ème siècle, ordonne la construction d'une vaste basilique à 5 nefs. Elle a été la plus grande église du monde jusqu'à la construction de la basilique Saint Pierre. Embellie et enrichie au fil des siècles elle est presque totalement détruite en 1823 par un terrible incendie.

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    Elle est reconstruite selon le plan d'origine mais l'essentiel de la décoration est de style néoclassique avec quelques éléments de l'ancienne basilique qui ont pu être réutilisés.

    L'extérieur

    La basilique Saint Paul est précédée d'un très grand portique à colonnes, construit au début du 20ème siècle. Il entoure une cour intérieure avec en son centre une statue de Saint Paul, portant l'épée, symbole de son martyr.

    Le fronton est décoré d'une mosaïque représentant, au sommet, le Christ entouré de Saint Pierre et Saint Paul.

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    L'intérieur

    L'intérieur de la basilique Saint Paul est impressionnant, monumental avec ses 131 mètres de long, 65 de large et 29 de haut. Les 5 nefs sont séparées par 80 colonnes monolithiques de granit. Un plafond de stuc doré, qui n'en possédait pas jusqu'à l'incendie, recouvre les nefs.

    Une longue frise de mosaïques, composée de médaillons représentant tous les Papes depuis Saint Pierre, fait le tour de la basilique. Celui du Pape actuel est éclairé.

     

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    La mosaïque figurant sur l'arc triomphal, séparant la nef du chœur, a pu être sauvée, restaurée et réinstallée suite à l'incendie. Elle a été réalisée au 5ème siècle et représente un passage de l'apocalypse de Saint Jean : les vingt-quatre vieillards se prosternent devant le Christ et vont déposer les 24 couronnes d'or qu'ils tiennent. Les évangélistes sont représentés au-dessus ainsi que Saint Pierre et Saint Paul au-dessous.

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    La mosaïque de l'abside a été refaite suite à l'incendie, et représente le Christ bénissant entouré de Saints.

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    L'autel est surmonté d'un très beau ciborium gothique du 13ème siècle, épargné par l'incendie. Située au-dessous, vous trouverez la tombe de Saint Paul, accessible par un escalier.


    Aussi épargné par l'incendie, vous pouvez admirer un très beau candélabre pascal du 13ème siècle, sculpté de personnages et de végétaux.

     

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    Vous pouvez aussi découvrir la porte sainte, fermée par une porte byzantine fabriquée au début du 11ème siècle à Constantinople.

    Elle est décorée de 54 panneaux gravés, sur le thème de la vie du Christ et des apôtres.

    Le cloître

    Accessible depuis le bas-côté gauche vous trouverez le cloître, l'une des merveilles de la basilique. Construit au début du 13ème siècle et épargné par l'incendie, le cloître est remarquable par ses colonnes cosmatesques (incrustées de petits morceaux de marbre).

     

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    Une visite à ne pas rater (accès payant mais tarif très raisonnable).

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    Source
     : http://www.rome-passion.com/basilique-saint-paul.html


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  • Le Colisée

    Monument emblématique de la ville, le Colisée (Colosseo) est situé à l'extrémité de l'ancien Forum romain.

    Accès : Station de Métro Colosseo ou nombreuses lignes de bus

    Adresse : Piazza del Colosseo

      * 14 - Le Colisée

    La construction de cet amphithéâtre, le plus grand de Rome, débute en 72 ap. J.C. sur la demande de l'Empereur Vespasien. Ses deux fils, Titus et Domitien poursuivent sa construction qui s'achève en l'an 82. A cette époque le Colisée s'appelle alors amphithéâtre Flavien, du nom de la dynastie de ces empereurs. Le nom de Colisée n'apparaît qu'au Moyen Age, en référence à la gigantesque statue de Néron de 35 mètres (appelé colosse) situé à côté de l'amphithéâtre.

    Avec ses 187 mètres de long, 155 mètres de large et 50 de hauteur, le Colisée pouvait accueillir 55 000 spectateurs avides de spectacles tels que combats d'animaux ou de gladiateurs et peut être même des batailles navales !

     

     * 14 - Le Colisée

     

     * 14 - Le Colisée

    Le Colisée présente 4 étages. Les trois premiers sont portés par des colonnes des différents ordres, dorique, ionique et corinthien, le quatrième est un mur percé de fenêtres. Au sommet, des excroissances sont encore visibles, qui portaient un voile tendu au-dessus du Colisée pour protéger les spectateurs du soleil. Ce voile était manœuvré par un détachement de marins !
    Le Colisée ne garde cet aspect que sur la moitié de sa circonférence, le reste ayant subi les dégradations du temps, des tremblements de terre et de la réutilisation des pierres pour d'autres monuments.

    A l'intérieur, les gradins étaient organisés de façon à distinguer les classes sociales. Le premier niveau était réservé à l'empereur et au Sénat, le second aux aristocrates et le troisième, lui-même divisé accueillait la population.

     

     * 14 - Le Colisée

    L'arène, quant à elle était composée d'un plancher en bois recouvert de sable. En dessous de nombreuses galeries abritaient les ménageries et divers équipements nécessaires au bon fonctionnement du Colisée.

    L'arc de Constantin

    Situé a côté du Colisée, l'Arc de Constantin a été construit en 315 pour commémorer la victoire de Constantin sur Maxence. Ce très bel arc de triomphe, à trois arches est richement décoré, décorations provenant, pour la plupart, d'autres monuments.

     * 14 - Le Colisée

    Source : http://www.rome-passion.com/colisee.html


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  • Le monument Victor Emmanuel

     * 13 - Le monument Victor Emmanuel

    Ce monument imposant de marbre blanc, le Vittoriano, fut construit entre 1885 et 1927 en l'honneur de l'Italie unifiée, sous son premier Roi, Victor Emmanuel II de Savoie. C'est un édifice de style néo-classique conçu par Giuseppe Sacconi.

    On y accède à travers un vaste perron, occupé à moitié par le Monument aux soldats inconnus, l’Autel de la Patrie, où se trouve enterré un soldat de la première Guerre Mondiale, souvenir des innombrables morts tombés pendant la Grande Guerre qui sont restés sans sépulture ou qui n’ont jamais été identifiés.

     * 13 - Le monument Victor Emmanuel

    Une statue du Roi de 12 mètres de hauteur est placée devant le très grand portique.

    À l'intérieur du Monument, se trouve le Musée Central du Risorgimento.
    En face, le Palais de Venise (Palazzo di Venezia) est en particulier resté dans les mémoires comme le lieu depuis lequel Mussolini tenait ses discours à la population.

    Ce monument, assez mal accueilli, est encore de nos jours peu apprécié des Romains compte tenu de sa masse imposante qui rompt avec l’harmonie des autres bâtiments et qui cache le forum romain. Les habitants l’appellent souvent la « machine à écrire ». Ce dénigrement devenu tradition populaire est selon nous peut-être un peu une mode partagée « par tous ceux de bon goût qui comprennent l'esprit de Rome »

    Source : http://www.rome-roma.net/monument-a-victor-emmanuel-II.html


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  • Le Forum romain

    Situé entre le Capitole et le Colisée, le Forum romain est un vaste espace regroupant de nombreuses ruines de l’époque romaine. Pour vous permettre de mieux cerner cet ensemble un peu chaotique, nous vous conseillons de débuter la visite depuis le Capitole, ce qui vous permettra d’avoir une vue d’ensemble sur les ruines et d’en mieux discerner les contours. L'entrée est payante avec un billet jumelé "Colisée + Palatin".

    Accès : Station de Métro Colosseo ou nombreuses lignes de bus.

    Adresse : 2 entrées possibles :
    * Via dei Fiori Imperiali (environ au milieu) en prenant la petite allée Largo Salara Vecchia.
    * Via di San Gregorio, 30 : il s'agit aussi de l'entrée pour le Palatin, située du côté du Colisée.

    Horaires : ouvert tous les jours sauf le 1er janvier, 1er mai et 25 décembre :
    8 h 30 - 16 h 30 du dernier dimanche d'octobre au 15 février
    8 h 30 - 17 h 00 du 16 février au 15 mars
    8 h 30 - 17 h 30 du 16 mars au dernier dimanche de mars
    8 h 30 - 19 h 15 du dernier dimanche de mars au 31 août
    8 h 30 - 19 h 00 du 1er au 30 septembre
    8 h 30 - 18 h 30 du 1er octobre au dernier dimanche d'octobre
    8 h 30 - 14 h 00 le vendredi Saint
    Accès fermé environ 1 h avant la fermeture.

    Tarifs : Billet jumelé avec le Palatin et le Colisée : 12 € plein tarif, audioguide à 4€. Gratuit pour les moins de 18 ans, tarif réduit à 7,50 € pour les jeunes de 18 à 25 ans citoyens de l'Union Européenne.

      * 12 - Le Forum romain

    Située dans une dépression marécageuse, la zone est asséchée dès le 6ème siècle avant JC pendant le règne du Roi Tarquinus Priscus. En effet, les collines alentours s’étaient progressivement peuplées, faisant de cette zone inhospitalière un lieu central. Les premiers bâtiments publics y sont alors construits et le forum deviendra rapidement le centre religieux, politique et judiciaire de la ville de Rome. Se trouveront ici entre autres, le sénat (Curie), la tribune aux harangues (Rostres), le temple de Saturne, de Castor et Pollux, de la Concorde et plusieurs basiliques (rôle commercial et judiciaire) …

      * 12 - Le Forum romain

    La période d’expansion du Forum romain se fait essentiellement pendant la République romaine, de la fin des guerres puniques (2ème siècle avant JC), jusqu’à Jules César qui décide la construction de nouveaux forums, celui-ci étant devenu trop petit pour Rome, devenu le centre d’un vaste empire. Le Forum Romain deviendra alors un lieu à la gloire des Empereurs avec la construction de temples dédiés (celui de César Divinisé) et d’arcs de triomphe.

    Laissé à l’abandon à la chute de l’empire, le Forum Romain se retrouve enseveli par une épaisse couche de terre, avant d’être malheureusement utilisé comme carrière de pierre pour les constructions de la ville.

    En pénétrant dans le forum depuis le Capitole, vous pourrez découvrir, entre autres :

    L’arc de Septime Sévère : bien conservé, cet imposant arc de triomphe de 23 m de large pour 21 de haut a été construit par le Sénat et le peuple de Rome en l’honneur des 10 ans de règne de l’empereur Septime Sévère et de ses deux fils, Caracalla et Geta. A la mort de l’empereur, Caracalla fit assassiner son frère et en effaça le nom de tous les monuments !

     

     * 12 - Le Forum romain

     

     * 12 - Le Forum romain

    L’arc de Septime Sévère est orné de bas-reliefs évoquant les guerres menées par l’empereur contre les Parthes. Les bas-reliefs les mieux conservés sont ceux des Victoires ailées avec trophées, des prisonniers Parthes avec des soldats romains ainsi que quelques scènes de bataille.

    Après l’arc de triomphe, sur la gauche, le bâtiment de briques abritait la Curie (Sénat). Reconstruit suite à un incendie au 3ème siècle il a par la suite abrité une église avant d’être restauré au 20ème siècle. A l’origine la Curie était recouvert de Marbre et de Stuc. Les portes de bronze sont des copies, les originales ayant été utilisées à Saint Jean de Latran. A l’intérieur sont exposés des bas-reliefs, provenant des Rostres (tribunes aux harangues). La générosité de l’Empereur Trajan est à l’honneur, le premier bas-relief commémore la création d’un prêt avantageux et le second l’effacement des dettes fiscales, et les registres brûlés devant l’empereur.

    En continuant sur cette voie, qui est la fameuse Voie Sacrée, vous apercevrez sur la gauche les restes de la basilique Aemilia et sur la droite les trois colonnes, vestige du temple des Dioscures.

     

     * 12 - Le Forum romain

     

     

     * 12 - Le Forum romain

    En poursuivant vous trouverez sur la gauche le temple d’Antonin et de Faustine. Construit en 141 après JC et dédié à l’Empereur Antonin et à sa femme Faustine, ce temple a été transformé en église au 10ème siècle, ce qui explique la présence d’un portique à colonnes corinthiennes et l’église à l’arrière. L’église actuelle date de 1601 et se visite.

    En face se trouve le Temple de Vesta et la maison des Vestales. Le culte de Vesta, déesse du feu et de la pureté était assuré par les Vestales, prêtresses faisant vœu de chasteté mais aux nombreux privilèges. Elles devaient assurer la garde du feu sacré, symbole de la ville. Elles vivaient à côté du temple dans un grand palais dont il reste quelques salles et statues.

    Plus loin, sur la gauche le temple de Romulus (le fils de l’Empereur Maxence). Les grandes portes de bronze entourées des colonnes de porphyre datent du 4ème siècle.

     

     * 12 - Le Forum romain

    A côté du temple de Romulus vous trouverez les restes de la grande basilique de Maxence et Constantin. Composée de trois salles gigantesques en voûtes en berceau elle faisait 100 mètres de long et 65 de large !

      * 12 - Le Forum romain 

     

     * 12 - Le Forum romain

    Le forum romain se termine par l’arc de Titus, le plus ancien arc de triomphe romain. Construit en 81 par l’Empereur Domitien en l’honneur de son frère Titus et de son père Vespasien. Il commémore les victoires contre les Juifs et la prise de Jérusalem. Quelques beaux bas-reliefs subsistent tels que celui où l’on voit les Romains portant le butin du temple : chandelier à sept branches, trompettes d’argent …

     


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  • La Basilique Saint-Pierre de Rome

    Son histoire remonte au début du christianisme.

    Elle est construite à l'emplacement du tombeau de Saint Pierre, apôtre du Christ, à proximité de l'ancien cirque de Néron dans lequel Saint Pierre fut supplicié ainsi que de nombreux chrétiens.

    L'obélisque ornant la place Saint Pierre provient d'ailleurs de ce cirque.

    Un petit édifice semble avoir existé dès le 2ème siècle, en l'honneur de Saint Pierre.

    Mais c'est l'Empereur Constantin qui fait construire à cet emplacement une grande basilique à cinq nefs à partir de l'an 319.

    Cette basilique était déjà richement décorée et a été restaurée et agrandie à plusieurs reprises.

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    Au 14ème siècle, les Papes, pour des raisons politiques, s'installent à Avignon avec toute leur cour. A leur retour, un siècle plus tard, la papauté quitte le palais du Latran (en ruine) et s'installe au Vatican. Mais la Basilique de l'époque Constantinienne tombe elle aussi en ruine. Une restauration est envisagée et même commencée, mais finalement, une reconstruction complète est préférée.

     * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    Le Pape Jules II (1503 à 1513) demande à l’architecte Bramante de concevoir les plans d’une nouvelle basilique. Il choisit un plan en croix grecque (chaque branche de même longueur) avec une coupole en son centre.

    La construction dura plus d’un siècle et les plus grands architectes et artistes de la renaissance se succèdent tels que Raphaël, Perruzzi, Michel-Ange qui réalisa la grande coupole, Vignole, Giacomo della Porta, Carlo Maderno qui modifia le plan pour en faire une croix latine (la nef plus longue que le transept) et finalement le Bernin (qui était en charge de la construction de deux clochers, mais le premier s’effondra suite à une erreur de calcul…

    La basilique Saint Pierre n’a donc pas de clocher !)

    Le Bernin réalisa aussi la place Saint Pierre et sa colonnade.

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    Le Pape Urbain VIII consacre la nouvelle basilique en 1626, 1300 ans après la première… Néanmoins, les travaux continuèrent jusqu'au 18ème siècle.

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    Vous accédez à la basilique depuis la place Saint Pierre, où vous aurez l'occasion de découvrir les fameux Gardes Suisses, encore habillés de leur costume dessiné au 16ème siècle, selon la légende, par Michel-Ange et qui veillent sur le Pape depuis cette époque.

    La façade : elle est l'œuvre de Carlo Maderno et il s'agit de l'une des parties construites en dernier. Elle présente une succession de colonnes qui s'élèvent sur deux étages séparant les portes et les fenêtres qui sont alternativement rectangulaires ou rondes. La large loggia accueille le balcon de la bénédiction papale et de l'annonce de l'élection d'un nouveau Pape. Au-dessus, une inscription rappelle que c'est Paul V Borghese qui a ordonné la façade.

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    L'ensemble est surmonté de statues du Christ et des Apôtres. Deux horloges sont placées à chaque extrémité. Contrairement à ce qui était prévu à l'origine, la coupole est assez peu visible, le rallongement de la nef pour en faire une croix latine ayant bouché la perspective.

    Le narthex (porche) : avant de pénétrer dans la basilique Saint Pierre en elle-même, vous passerez par le narthex. A chaque extrémité une statue équestre, de Charlemagne et de Constantin. Vous pourrez aussi admirer une très belle mosaïque du Giotto, figurant le Christ marchant sur l'eau. Elle ornait la précédente basilique.

     

     * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

     

     * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

     

     

     * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    Cinq portes donnent l'accès à la basilique, dont à droite, la Porte Sainte à 16 panneaux de bronze qui n'est ouverte que lors des années Saintes (cette porte date de 1950). Une seconde porte remarquable est celle du Filarete, du 15ème siècle, qui ornait la précédente basilique.

    L'intérieur : l'intérieur de la basilique Saint Pierre est impressionnant, grandiose, monumental… Elle manque peut-être de chaleur et de charme mais elle marque les esprits, ce qui était l'objectif au moment de sa construction, en pleine période de contre-réforme. La décoration est d'une très grande richesse, de style baroque. Le sol et les murs sont couverts de marbres polychromes. Quatre piliers monumentaux, situés de chaque côté séparent les 3 nefs. Vous y trouverez des médaillons représentant les papes.

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

     

    A l'entrée, au sol, une dalle marque le lieu du sacre de Charlemagne.

    Sur le côté droit vous trouverez la célèbre Pietà de Michel Ange, œuvre de sa jeunesse, taillée dans un seul bloc de marbre.

    De nombreuses sculptures ornent la basilique, tels les bénitiers de l'entrée, entourés d'anges de grande taille.

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

     

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    De nombreux monuments funéraires sont aussi présents, le plus souvent ceux de Papes, dont le magnifique monument d'Alexandre VII, représenté à genou, priant. Devant lui, une tombe entrouverte dont en sort une main de mort, tenant un sablier. Ce tombeau a été réalisé par le Bernin.

    Dans la nef, une célèbre statue de Saint Pierre, tenant les clefs des cieux est datée du 13ème siècle. Les pèlerins la vénèrent encore en lui embrassant ou en lui frottant le pied, usé au fil du temps.

     

     * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

     

     * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    A la croisée du transept, vous pourrez admirer l'impressionnant baldaquin du Bernin à colonnes torsadées. Il est placé au-dessus de l'autel Papal et du tombeau de Saint Pierre.

    Au-dessus, la gigantesque coupole conçue par Michel Ange. Elle est largement éclairée par 16 fenêtres. Le bord de la coupole porte la mention en latin « Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon église et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ». Des mosaïques représentant le royaume céleste décorent la coupole.

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

     

    Dans le chœur vous trouverez une chaire, un siège épiscopal dit de Saint Pierre, mais datant en réalité du 4ème siècle, mis en valeur par le Bernin. Le siège est surmonté d'anges et d'une gloire d'où sortent des rayons lumineux.

    Vous découvrirez bien sûr de très nombreuses autres merveilles dans la basilique Saint Pierre …

     * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    La coupole : l'accès se fait depuis le côté droit de la basilique. Payant, la première partie peut se faire en ascenseur (il restera la plus délicate à pied). Attention, n'y montez que si vous êtes en bonne condition physique et non claustrophobe. Le trajet passe par des couloirs très étroits, bas de plafond, la chaleur peut être importante et une fois engagé, impossible de rebrousser chemin… A mi-parcours, vue sur la coupole du côté intérieur. Du dôme, la vue sur la ville est magnifique !

      * 11 - La Basilique Saint-Pierre de Rome

    Vous pourrez aussi accéder aux grottes vaticanes (l'entrée se fait parfois de l'intérieur de la basilique et parfois de l'extérieur). Ces grottes correspondent à la crypte où sont enterrés de nombreux papes, dont Jean Paul II.

    Sources : http://www.rome-passion.com/basilique-saint-pierre.html


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  • Benoît de Nursie

     * 10 - Benoît de Nursie

    Benoît de Nursie (né vers 480 ou 490 à Nursie, (en italien Norcia) en Ombrie, mort en 543 ou 547 dans le monastère du Mont-Cassin ; en latin Benedictus de Nursia), saint Benoît (en latin Sanctus Benedictus de Nursia) pour les catholiques et les orthodoxes, est le fondateur de l'ordre des Bénédictins et a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur.

    Il est considéré par les catholiques et les orthodoxes comme le patriarche des moines d'Occident, grâce à sa Règle qui a eu un impact majeur sur le monachisme occidental et même sur la civilisation européenne médiévale. Il est souvent représenté avec l'habit bénédictin (coule noire), une crosse d'abbé, ainsi qu'un livre.

    Saint Benoît est fêté le 11 juillet, date de la célébration de la translation de ses reliques à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire.

    Biographie

    Enfance

    Benoît naît vers 480-490, issu d'une famille noble romaine de Nursie (Norcia, à 110 km au NNE de Rome), en Ombrie. Son père Eutrope, fils de Justinien Probus, de la gens Anicia, est consul et capitaine général des Romains dans la région de Nursie, sa mère Abbondanza Claudia de Reguardati di Norcia appartient à la famille Reguardati, des comtes de Nursie. Il a une sœur, Scholastique. Il naît dans une famille chrétienne qui le nomme Benoît, prénom chrétien signifiant bénédiction.

    Son enfance se déroule à Nursie, où il vit avec ses parents et reçoit une bonne instruction. À cette époque, les enfants de l'aristocratie sont placés sous la direction d'un esclave particulièrement instruit, ce qui fut sans doute le cas de Benoît. Nursie possède alors deux églises où le culte de deux saints est déjà développé : saint Eutychius et saint Florentius. Arrivé à l'âge de l'adolescence, Benoît quitte sa famille, comme la majorité des enfants de la noblesse italienne, pour faire des études libérales. Il part pour Rome, sans doute afin d'y étudier le droit et les lettres classiques, études obligées des jeunes destinés aux responsabilités administratives.

    Benoît part avec sa gouvernante et arrive à Rome vers l'an 495. La tradition précise qu'ils s'installent sur la rive droite du Tibre, près de l'Aventin, dans ce qui deviendra plus tard l'église Saint-Benoît.

    Rome est une ville de plus d'un million d'habitants, la paix et la politique intérieure de Théodoric le Grand favorisent l'activité des artistes et des administrateurs romains. L'empereur cherche à embellir et restaurer la ville, et de nombreuses fêtes font de Rome une ville dynamique. Le mode de vie romain et le désordre moral où sombrent ses compagnons choquent rapidement Benoît, qui décide de fuir avec Cyrilla afin de pouvoir se consacrer entièrement à la Bible. Son départ est motivé par la peur de « tomber dans l'abîme des vices, de l'ambition et de la sensualité ». Il choisit « la science du non-savoir et la docte ignorance ». C'est son fond profondément religieux qui pousse Benoît à quitter Rome et la carrière qui lui était promise.

    Ils quittent la ville par la Porte Tiburtine et marchent vers le sud. Ils s'arrêtent à Enfide, où ils trouvent refuge dans l'église San Pietro. Enfide (actuellement Affile) est une localité située à 50 kilomètres de Rome, sur le versant des monts Ernici. C'est dans cette localité qu'aurait eu lieu le premier miracle de Benoît : sa servante ayant par maladresse cassé en deux un crible emprunté à une voisine, Benoît prie et l'ustensile se répare sans présenter de trace de fêlure. Ce miracle conduit à sa soudaine popularité, il décide alors de fuir tout son entourage pour « aller dans le désert » dans la localité voisine de Subiaco et y mener une vie érémitique. Dans le récit de Grégoire le Grand, Benoît ne part plus pour fuir le vice, mais « plus avide de souffrir les maux de ce monde que de jouir de ses louanges, d'endurer les travaux pour Dieu plutôt que de s'élever par les faveurs de la vie ». Le départ pour la vie érémitique est une quête de Dieu.

    Vie érémitique

    Un certain jour, alors qu'il est seul, Benoît commence à penser à une femme très belle qu'il a rencontrée lors de son séjour à Rome. Face à cette tentation de retourner dans le monde, il se roule tout nu dans un buisson d’épines et d’orties et s'immunise ainsi contre toute tentation ultérieure.

     * 10 - Benoît de Nursie

    Représentation de Benoît de Nursie dans la grotte

    Dans sa quête de solitude, qui ressemble à celle d'Antoine le Grand, Benoît rencontre à Subiaco un moine, nommé Romain, à qui il demande de lui indiquer un lieu peu visible et difficilement accessible. Ce moine lui montre une grotte, au pied d'une falaise, où Benoît s'installe. La grotte sera baptisée plus tard la Sacro Speco, la Sainte Grotte.

    L'amitié entre le moine et Benoît se concrétise par une aide matérielle : le moine lui apporte régulièrement de la nourriture ainsi que des textes à l'aide d'un panier accroché à une corde et une clochette. C'est ce même moine romain qui donne à Benoît ses premiers habits religieux, le recevant ainsi dans les ordres mineurs. Benoît suit alors le mode de vie des anachorètes, inauguré par Paul de Thèbes et poursuivi par Antoine le Grand, Jérôme de Stridon, Basile de Césarée, assez courant dans le monde romain depuis le 3ème siècle.

    La vie érémitique de Benoît s'arrête au bout de trois ans, quand le moine Romain ne vient plus le visiter, peut-être pour cause de décès. C'est au cours de la nuit de Pâques, alors que Benoît a perdu toute notion de calendrier, qu'un curé de campagne est incité en songe à lui apporter de la nourriture. Il écoute la voix du songe et, peu après, parle de Benoît autour de lui. La renommée de Benoît croît et de nombreuses personnes des alentours lui rendent visite.

    Peu de temps après, des moines ayant perdu leur supérieur demandent à Benoît de devenir leur abbé. Après avoir décliné une première fois l'invitation, il se laisse finalement convaincre et décide alors de quitter sa grotte pour Vicovaro.

    Premier abbatiat à Vicovaro

    C'est vers 510, que Benoît devient abbé pour la première fois. Très vite il se rend compte que sa communauté de Vicovaro ne respecte pas rigoureusement la règle de saint Pacôme qui avait organisé les premières communautés religieuses. Benoît cherche à y restaurer l'ordre, en rétablissant l'autorité et les pénitences. Très vite les moines regrettent de l'avoir élu abbé. Ils cherchent alors à l'empoisonner en mélangeant des herbes vénéneuses à son vin. Lors du bénédicité, Benoît fait un signe de croix et sa coupe de vin se brise. Sans violence, il décide de partir et de retrouver la solitude de sa grotte.

    Benoît semble soulagé de retourner à sa retraite : « Il revint alors au lieu de sa chère solitude et, seul sous le regard de Celui qui voit d'en-haut, il habita avec lui-même ».

    Fondation des premiers monastères

    Alors qu'il vit retiré dans sa grotte, il voit venir à lui quantité de disciples désireux de « servir avec lui le Dieu tout-puissant ». Il quitte sa grotte et décide de s'installer avec ses disciples en bordure d'un lac, à Subiaco, où il restera entre vingt et trente ans.

    La fondation d'un monastère est régie depuis le concile de Chalcédoine par l'autorisation de l'évêque. Benoît a donc sans doute reçu l'approbation de l'évêque du lieu pour fonder cette communauté.

    Pour tout ce monde, il construit douze maisons, avec - pour chacune - douze moines et un abbé. Lui-même, Benoît, demeure dans une treizième maison, se chargeant d'y former les jeunes recrues. Parmi les jeunes gens venus se présenter, il y en a « de bonne espérance » : Maur, qui devient rapidement son auxiliaire, et le tout jeune Placide.

    Chaque nouvelle maison, ou petit monastère, est confiée au patronage d'un saint. Benoît s'inspire en grande partie de l'exemple de Sabas le Sanctifié. Mais il refuse les dérives des communautés cénobitiques d'Orient, car il est opposé à leurs pénitences excessives. Il insiste sur la nécessité de l'humilité plutôt que sur les mortifications.

    Dans Dialogues, Livre II, Grégoire le Grand rapporte quelques prodiges survenus sur le site de Subiaco :

    • au chapitre V : Trois des petits monastères, situés au haut d’une montagne, manquent d’eau. Les occupants désirent changer d’emplacement, mais Benoît leur recommande de frapper le sol à l'endroit qu'il a marqué de trois pierres, et le lendemain en jaillit une source abondante ;
    • au chapitre VI : Un Goth attiré par la vie monastique, pauvre d’esprit mais acharné au travail, occupé à débroussailler sur le bord du lac, frappe si fort de sa faucille que le fer se détache et tombe dans l’eau profonde. Informé de l'incident, Benoît s’approche du lac, prend le manche de l’outil et le dépose dans l’eau: la lame remonte des profondeurs et se réajuste sur le manche ;
    • au chapitre VII : Le petit Placide, en puisant l’eau du lac, y tombe et est entraîné très loin du rivage. Benoît, de sa cellule, voit la chose et ordonne à Maur de courir au secours de l’enfant. Maur s’en va en hâte et court sur l’eau ; après coup seulement il se rend compte du miracle, miracle que Benoît attribue à l’obéissance de son disciple, tandis que celui-ci l’attribue à l’ordre de son abbé. Placide, quant à lui, attribue le prodige à Benoît car, « au moment où j’ai été tiré de l’eau, j’ai vu au-dessus de ma tête le manteau de l’abbé, et j’avais l’impression que c’était lui qui me tirait de l’eau ».

    Sa piété et sa renommée attirent de plus en plus de personnes auprès de Benoît, au point qu'un des prêtres de la région, Florentius, jaloux de son influence, cherche à en diminuer l'éclat : il calomnie Benoît, puis interdit à ses paroissiens d'aller le voir. Il envoie à Benoît un pain empoisonné, destiné à être béni et partagé, pratique chrétienne appelée eulogie. Benoît, soupçonnant la malveillance de Florentius, présente le pain à un corbeau apprivoisé et lui ordonne d'emporter au loin le funeste cadeau. Après avoir évité la tentative d'empoisonnement par le vin, Benoît déjoue le complot d'empoisonnement par le pain. Enfin, Florentius envoie sept femmes païennes nues danser aux abords des monastères, afin de réveiller le désir sexuel des jeunes moines.

    Devant l'hostilité de Florentius, Benoît, accompagné de quelques moines, décide de quitter Subiaco, laissant au frère Maur la charge des moines restants. Au moment de son départ, Benoît apprend que le père Florentius vient juste de décéder dans l'écroulement de sa maison et pleure cependant la mort de son ennemi. Il ne modifie pas sa décision de quitter ce lieu hostile, craignant pour la vie de ses moines.

    Occupation du Mont Cassin

     * 10 - Benoît de Nursie

    Représentation d'un miracle de Benoît lors de la construction du Mont-Cassin, Luca Giordano, 1680

    De Subiaco, Benoît et ses compagnons partent (en 529 ?) vers un bourg au flanc d'une montagne, dans une région plus aride et alors moins christianisée, pour s'installer au lieu-dit Cassino, le Mont Cassin. Ce lieu avait été un camp de la légion romaine.

    Dans un bois des environs, vit un moine ermite prénommé Martin. Pour résister à l'attrait du monde, il vit attaché à un arbre. Arrivé sur place, Benoît le convainc de détacher ses chaînes afin de vivre pour Dieu par amour, et non par crainte du monde. L'ermite accepte et devient l'un de ses moines. Par ailleurs, les moines diffusent le Christianisme auprès des habitants des alentours.

    Certains bois sont des lieux de culte et de dévotion aux anciens dieux et, lors de la construction de l'abbaye, des murs s'effondrent à plusieurs reprises, « poussés par les démons » disent les biographes. Ces lieux avaient abrité un ancien temple d'Apollon et de Jupiter. Selon les biographies orales sur saint Benoît, les manifestations démoniaques cessent après la découverte et la destruction des idoles trouvées sur place. Avec les anciennes pierres des temples, les moines élèvent une chapelle dédiée à saint Martin de Tours, et un oratoire est placé sous la protection de saint Jean le Baptiste. Le récit de la vie de Benoît le montre faisant face aux difficultés et aux manifestations démoniaques par la prière.

    Construction du monastère de Terracine

    Un homme pieux demande à Benoît d'envoyer des moines pour ériger un monastère dans son domaine situé près de la ville de Terracine, dans le Latium. Accédant à sa demande, Benoît forme une délégation de frères conduite par un Père et son second, avec pour mission de concrétiser le projet. Avant leur départ, Benoît leur promet d'être auprès d'eux, un jour donné, pour désigner l'emplacement de chacune des pièces du monastère. La nuit précédant le jour promis, Le Père et son second reçoivent en songe - avec beaucoup de détails et une étonnante précision - tous les renseignements attendus. Peu convaincus de la fiabilité de leur vision, ils attendent cependant la présence physique de Benoît.

    « Ne vous suis-je pas apparu à l'un et à l'autre pendant votre sommeil et ne vous ai-je pas désigné chaque endroit ? ». Ce fut le dernier monastère à la construction duquel participa Benoît.

    Miracles, prodiges et prophéties

    Les Dialogues de Grégoire relatent que durant la construction du monastère du Mont-Cassin, le démon rend une pierre tellement lourde que les frères ne parviennent pas à la déplacer, jusqu'à ce que la prière de Benoît intervienne. C'est encore le démon qui, dans la cuisine où l'on a déposé une idole trouvée en terre, donne l'illusion d'un incendie; la prière de l'abbé guérit les frères victimes de cette hallucination. Le diable fait s'écrouler un mur sur un jeune moine; la victime est bien mal en point, mais Benoît accourt, prie, et le moine peut se remettre aussitôt au travail.

    Ces mêmes Dialogues relatent qu'au cours des années qui suivent, la vie de Benoît est marquée par une perception surnaturelle et le don de prophétie. À plusieurs reprises, il a la connaissance mystérieuse d'une infraction aux règles, celle d'un moine qui aurait conservé des dons, oubliant de ce fait le vœu de pauvreté, celle d'un autre moine qui a oublié de jeûner, etc.

    La réputation de prophète de Benoît incite le roi ostrogoth Totila à vouloir le rencontrer. Mais le jour venu, il envoie à sa place son écuyer Rigo, revêtu des habits royaux et entouré d'une escorte royale. Dès que Benoît aperçoit Rigo, il lui crie de loin « Mon fils, laisse là ce que tu portes : ce n'est pas à toi. » Tout penaud, Rigo rapporte la chose à son maître, lequel alors rencontre Benoît, qui lui reproche vivement sa cruauté lors de ses combats et prophétise son règne de neuf ans et sa mort la dixième année. Le récit décrit de nombreuses prophéties de Benoît notamment sur le Mont-Cassin et sa future destruction.

    Grégoire rapporte que Benoît avait assuré à l'évêque de Canosa que Rome ne serait pas anéantie par les Barbares, mais ébranlée par les tempêtes, les cataclysmes, les cyclones et les tremblements de terre. Autre prophétie que Benoît fit un jour « Tout ce monastère que j'ai construit,(...) a été livré aux païens par un jugement de Dieu tout-puissant. À peine ai-je pu obtenir que les vies me soient concédées. » Dans la destruction, en 589, du Mont-Cassin par les Lombards, pas un moine n'a été tué.

    Enfin, l'année de son trépas (547), il prédit à quelques frères le jour de sa mort. Six jours avant, il fait ouvrir sa tombe. Quand la fièvre le prend, il se fait porter à l'oratoire, communie, puis appuyant ses membres affaiblis sur les bras de ses disciples, se met debout, les mains levées au ciel et, dans un dernier souffle, murmure des prières. Ce jour-là, deux frères ont une vision identique : celle d'une voie jonchée de tapis et brillant d'innombrables feux qui, droit vers l'orient, va de la cellule de Benoît jusqu'au ciel. Benoît sera enseveli dans l'oratoire de Saint-Jean-Baptiste qu'il avait fait ériger sur le Mont-Cassin, à l’emplacement du temple d’Apollon.

    Réminiscences bibliques

    Au cours du séjour de Benoît à Subiaco et au Mont-Cassin, nombre de miracles relatés par Grégoire le Grand ne sont en réalité que la répétition de miracles analogues de l'Ancien et du Nouveau Testament, en particulier des miracles attribués aux prophètes Élie et Élisée. Quelques exemples illustrent ce constat.

    Le départ de Benoît pour plaire à Dieu, rappelle le départ d'Abraham qui quitte sa terre et sa famille.

    Le premier miracle mentionné dans la vie de Benoît et qui survient à Enfide, rappelle le premier miracle de Jésus aux noces de Cana : Jésus débute la série de miracles par compassion pour une femme, sa mère. Dans cet épisode, Benoît commence de même ses miracles par compassion pour sa nourrice, qui est comme une mère pour lui. Benoît, à travers ce miracle, ressemble au Christ.

    La source jaillissant à l'endroit marqué de trois pierres par Benoît, pour alimenter en eau trois monastères, renvoie à Moïse dans le désert, qui, lors de l'exode, fait jaillir de l'eau du rocher d'Horeb.

    La tentative d'empoisonnement perpétrée par le prêtre Florentius rappelle la trahison de Judas Iscariote : le baiser, censé être un signe d'affection et d'amitié, est le signe de la traîtrise de Judas. Dans le récit de la vie de Benoît, ce baiser est remplacé par l'offrande du pain. De même la présence du corbeau obéissant à Benoît rappelle la vie du prophète Élie, qui reçoit dans le désert le pain d'un corbeau.

    Le prodige de Maur, délégué par Benoît pour sauver de la noyade le petit Placide, renvoie au récit biblique de Jésus marchant sur les eaux du lac de Génésareth et invitant Pierre à faire de même.

    Benoît prédit l'avenir et prévoit les futures catastrophes, comme Élie et Élisée.

    Le jour de son trépas, deux frères observent une traînée lumineuse allant de la cellule de Benoît, droit vers l'orient jusqu'au ciel. Ce phénomène rappelle la montée au ciel d'Élie dans un char de feu.

    Benoît se roule tout nu dans les orties et les épines pour chasser le souvenir d'une femme très belle et neutraliser la tentation de la chair, rappelant ainsi la fuite de Joseph devant la femme de Putiphar.

    Le Christ épingle le geste d'amour de Marie-Madeleine au banquet chez Simon, thème mis en relation avec l'épisode Benoît démasque le faux Totila et reconnaît le vrai. L'épisode de la lame de faucille réunie miraculeusement à son manche renvoie27 au prophète Elisée.

    Benoît ayant la connaissance mystérieuse d'infractions aux règles, révèle des fautes cachées comme le fait le prophète Élisée

    Règle bénédictine et vie religieuse

     * 10 - Benoît de Nursie

    Saint Benoît donnant sa Règle à son disciple saint Maur

    La Règle de saint Benoît

    Benoît interpelle un frère qui porte une lampe, l'un des services au sein de la communauté. Ce moine d'origine aristocratique et qui aurait trouvé ce service indigne de son rang, est vivement réprimandé par Benoît qui y voit de l'orgueil. La règle de saint Benoît prévoit ainsi de retirer sa fonction à une personne, si cela fait rejaillir son orgueil

    Au monastère du Mont Cassin, Benoît organise progressivement la vie des moines, insistant pour qu'elle soit tournée vers Dieu : « Qu'on ne mette rien, absolument rien, avant le Christ qui daigne nous conduire à la vie éternelle ».

    Vers 540, il établit à leur intention une règle de vie, appelée ensuite la Règle bénédictine, dont l'expansion sera immense et qui sera par la suite reprise et codifiée par saint Benoît d'Aniane. Inspirée de l'Écriture sainte, elle recommande aux moines, qui vivent en communautés dirigées par un abbé, de respecter quatre principes essentiels :

    1. la modération, (discretio, en latin) qui est présente dans les usages quotidiens de la nourriture, de la boisson et du sommeil
    2. la gravité qui a pour corollaire le silence
    3. l'austérité qui implique l'éloignement du monde et le renoncement à la possession
    4. la douceur faite de bonté, d'amour évangélique, d'hospitalité exercée envers les humbles

    Astreints à la lecture et au travail manuel, les moines doivent se consacrer au service de Dieu qui culmine dans l'office divin. La vie monastique est répartie d’une façon rigoureuse, tout en laissant place à l’indulgence envers les limites individuelles. Elle comprend des temps de prière, de lecture et de travail manuel. L’organisation de la vie cénobitique est rythmée par l'alternance de tâches régulières et quotidiennes et de célébration des offices. Ainsi les trois pôles de la vie monastique, la prière, le travail, et la lecture, deviennent un moyen pour se consacrer au service de Dieu. D'où la célèbre devise bénédictine, qui n'apparaît pourtant pas dans la Règle : Ora et labora (Prie et travaille, en latin).

    Héritage spirituel

     * 10 - Benoît de Nursie

    Saint Benoît aux côtés de Jean le Baptiste, Grégoire le Grand et saint Laurent, sur un détail du retable de San Zeno à Vérone.

    La vie monastique chrétienne

    La Règle de saint Benoît

    Son influence est considérable sur le monachisme en Occident et dans le monde, ainsi que sur toute la vie intellectuelle du Christianisme, surtout grâce à la Règle de saint Benoît. Cette règle propose, en même temps qu'un cheminement vers Dieu, un idéal de vie en collectivité. Elle est parfois prise comme exemple pour l'organisation en entreprise.

    La règle est reprise par Benoît d'Aniane au 9ème siècle, avant les invasions des Vikings : il la commente, et est à l'origine de son expansion dans toute l'Europe carolingienne, à travers notamment les ordres de Cluny et de Cîteaux. Chacun des Ordres qui suivent la Règle de saint Benoît en a sa propre interprétation: l’ordre de Cîteaux insiste sur le travail manuel, l’ordre de Cluny sur la liturgie, les Congrégations de saint Vanne et de saint Maur, sur le travail intellectuel. Aujourd'hui encore, la Règle est vécue différemment par les héritiers de saint Benoît : mais ils sont fidèles en cela à la pensée du fondateur qui, dans sa Règle, laisse une part prépondérante aux décisions de chaque abbé, en fonction de la situation de chaque communauté.

    Après la suppression de l'Ordre en France à la Révolution, Dom Guéranger fait renaître l'ordre bénédictin à Solesmes en 1833. L’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, quant à elle, a pu à nouveau accueillir une communauté en provenance de l’abbaye de la Pierre-Qui-Vire, fondée au 19ème siècle dans le Morvan.

    Les psaumes et la liturgie des Heures

    Le Livre des Psaumes, que la tradition hébraïque attribue à David, a une place importante dans la liturgie et la prière des moines. En Orient, certains ermites mettent un point d'honneur à réciter les 150 psaumes tous les jours. Face à ces excès, Benoît répartit la récitation des psaumes non pas dans la journée, mais dans la semaine. Les moines pourront en réciter plus s'ils le souhaitent mais sans l'imposer aux autres.

    Cette réforme, conduisant à la division du psautier, a de nombreuses conséquences : elle permet de ventiler la récitation des psaumes selon les différents moments de la journée. Les psaumes qui parlent de la résurrection sont récités le matin, et les psaumes concernant le sommeil ou la nuit, lors des complies (Psaume 4, Psaume 130). Par ailleurs, le fait de ne pas réciter tous les psaumes dans la journée mais au cours de la semaine, permet de donner une place plus importante à la récitation de chaque psaume, donc au développement des chants et notamment, au cours des offices des moines, le chant grégorien.

    Cette division du psautier a inspiré la Liturgie des Heures, la prière commune de l'Église catholique romaine.

    Sources de la biographie de Benoît

    La seule authentique biographie de saint Benoît qui nous est parvenue, figure dans les 38 chapitres du livre II des Dialogues sur la vie et les miracles des Pères italiens et sur l'éternité des âmes, texte hagiographique de Grégoire le Grand qu'il faut manipuler avec précaution de saint Grégoire le Grand.

    Grégoire le Grand, né en 506, fonde différents monastères puis prend l'habit monastique à son tour : ce furent, selon lui, les plus belles années de sa vie. Appelé par le pape Pélage II, il est nommé évêque et, après une mission à Constantinople, revient dans son monastère. À la mort du pape Pélage II, en 590, il est à son tour élu pape. Entre juillet 593 et novembre 594, il se consacre à l'écriture de la vie de saints italiens à travers les quatre livres qui composent les Dialogues. La rédaction des Dialogues s'inspire de récits recueillis par les Chrétiens sur la vie des saints. Grégoire le Grand cherche à diffuser parmi le peuple l'exemple édifiant des nombreux saints du passé. Les livres I et III résument la vie de cinquante saints, mais la biographie de Saint Benoît est particulièrement importante et étoffée : le deuxième livre des Dialogues lui est entièrement consacré.

    Grégoire le Grand écrit la vie de Benoît plus de quarante ans après sa mort, à partir de nombreux témoignages et sources. Grégoire s'appuie sur le témoignage de quatre abbés, dont deux seront ses successeurs : Constantin, qui lui succède comme abbé du Mont-Cassin et Simplicius, troisième abbé du Mont-Cassin, Valentinien, un ancien moine de Benoît de Nursie devenu abbé du Latran à Rome, et enfin Honorat - le seul à être encore en vie au moment où Grégoire écrit - abbé de Subiaco.

    L'unique biographie de Benoît de Nursie échappe cependant aux canons de l'historiographie actuelle : le récit de Grégoire le Grand donne à la figure de Benoît de Nursie une dimension quasi biblique, mettant l'accent sur les prodiges, les miracles, les prophéties. Il veut donner au récit biographique de Benoît une dimension plus spirituelle qu'historique. Lorsqu'on passe aux miracles, au merveilleux, aux "diableries", il importe d'être réservé.

    Les sources iconographiques elles aussi sont lacunaires, aucun portrait de Benoît de Nursie n'existant de son vivant. Les représentations postérieures ne donnent pas d'indication sur sa corpulence, ou sur les traits de son visage.

    Saint Benoît dans les arts

    La fécondité de l'ordre de saint Benoît et la prodigieuse diffusion de ses monastères expliquent tant la grande quantité des images du saint que leur répartition sur tout le continent européen. Elle n'aurait pu l'être à ce point sans la longue biographie (hagiographie) qui remplit tout le Livre II des Dialogues de Grégoire le Grand. C'est pourquoi la personne, la vie et l'activité de Benoît de Nursie constituent l'un des ensembles les plus riches de l'iconographie des saints de l'Occident. Les nombreuses merveilles que Grégoire lui a tressées, ont offert aux siècles suivants une matière favorable à la création artistique. Les moines font appel aux meilleurs artistes de leur temps, il s'ensuit que du point de vue purement artistique, les œuvres d'art inspirées par le saint sont souvent d'une valeur exceptionnelle.

    Peinture

    Saint Benoît porte le plus souvent la coule noire des bénédictins et parfois la blanche cistercienne. Il tient quelquefois en main un goupillon, mais porte le plus souvent sa Règle et une crosse d'abbé. Un corbeau tenant dans son bec un morceau de pain, un calice avec des serpents, un bâton sont d'autres attributs iconographiques du saint.

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_de_Nursie


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  • L'Abbaye territoriale du Mont-Cassin

    L'abbaye territoriale du Mont-Cassin (en latin : abbatia territorialis Montis Cassini ; en italien : abbazia territoriale di Montecassino) est une église particulière (ecclesia particularis) de l'Église catholique située comme son nom l'indique, sur le mont Cassin dans la commune de Cassino (Latium) en Italie.

    Histoire

    Fondée par Benoît de Nursie en 529, elle est le berceau de l’ordre des Bénédictins. Elle sert de retraite à des souverains et à des pontifes tels que le prince franc Carloman, frère de Pépin le Bref, le roi lombard Ratchis (avec sa famille), et saint Grégoire. Renfermant d’immenses richesses, dont une précieuse bibliothèque (Didier du Mont-Cassin, abbé de 1058 à 1087, fait venir de Byzance des livres enluminés byzantins), cette dernière est en partie placée sous la protection de Rome, avec une galerie de précieux tableaux.

    L'abbaye, plusieurs fois menacée lors des invasions et des guerres, est pillée, saccagée et brûlée en 589 par les Lombards du duc païen Zotton de Bénévent. La plupart des moines qui peuvent échappé au massacre se réfugient à Rome où le pape Pélage II leur permet de bâtir un monastère près de Saint-Jean de Latran. Quelques moines restent sans doute près des ruines de l'abbaye, mais l'administration de l'ordre demeure à Rome pendant 130 ans. Le martyrologe romain, à la date du 2 mars, mentionne 80 martyrs mis à mort par les Lombards pour avoir refusé d'adorer une tête de chèvre et manger des chairs consacrées aux dieux germaniques.

    Après une période de troubles en Italie (liés surtout à l'hégémonie lombarde sur la péninsule), le pape Grégoire II envoie en 717 le moine Petronax afin qu'il organise la reconstruction de l'abbaye (le nouvel abbé sera alors considéré comme étant le « second fondateur du Mont-Cassin »), qui est de nouveau en partie détruite par les pirates sarrasins en 883. À la demande du pape Agapet II, l'abbé Aligern entreprendra sa reconstruction à partir des années 950.

    En 1349, elle subit le violent séisme qui secoue toute l'Italie et détruit ou endommage gravement tant de monuments antiques ou médiévaux. Le monastère est pratiquement détruit.

    Les fresques réalisées par le peintre baroque Luca Giordano, furent terminées à la fin des années 1670.

    Plus récemment, le 15 février 1944, la position stratégique de l'abbaye sur une colline dominant la route allant de Rome à Naples, lui vaut d'être le théâtre d'une bataille meurtrière, durant laquelle elle est une dernière fois détruite par les bombardements alliés.

    Après la Seconde Guerre mondiale, elle est reconstruite à l'identique de 1948 à 1956, sous la direction de l'ingénieur et architecte Giuseppe Breccia Fratadocchi (1898-1955), suivant le programme de l'abbé reconstructeur Ildefonso Rea : Dove era, come era de (« là, où il était et tel qu'il était »).

    Le 24 octobre 1964, l'église abbatiale reconstruite est consacrée par le pape Paul VI.

    Dans les années 1980, la basilique est décorée de fresques de Pietro Annigoni (le maître et ses élèves).

    Le 23 octobre 2014 le pape François change la structure de l'abbaye territoriale en application du motu proprio Catholica Ecclesia du pape Paul VI. Il transfère ainsi les 53 paroisses relevant jusque-là du territoire de l'abbaye ainsi que le clergé et les séminaristes en relevant, vers le diocèse de Sora-Aquino-Pontecorvo, renommé pour l'occasion en diocèse de Sora-Cassino-Aquino-Pontecorvo (it). L'abbaye est donc actuellement constituée de l'Église Abbatiale et de son monastère.

    Personnages célèbres - Liste des abbés du Mont-Cassin

    • Saint Benoît
    • Paul Diacre
    • Aimé de Mont-Cassin
    • Entre 989 et 992, saint Adalbert de Prague séjourne dans l'abbaye du Mont-Cassin. C'est sans doute avec l'aide de moines de cette abbaye qu'il fonde le premier monastère bénédictin de Bohême, celui de Břevnov.
    • Constantin l'Africain, qui a appris pendant 40 ans l'art de guérir au cours de ses voyages en pays musulmans et autres, s'y retire pour écrire de 1077 à sa mort
    • Aimé du Mont-Cassin, homme d'Église, chroniqueur ayant rédigé en latin une histoire des Normands en Italie méridionale et en Sicile, des années 1010 aux années 1080
    • Entre 1230 et 1239, le futur saint Thomas d'Aquin, dernier fils de Landolphe d'Aquin, grand justicier de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen pour les terres de Campanie, y passe son enfance (source : Jean-Pierre Torrell, Initiation à saint Thomas d'Aquin, Paris, Le Cerf, 2008).

     

     


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  • Visites de musées

    Visite du Musée Chiaramonti

    Vous y retrouverez de très nombreuses statues de l'époque impériale (environ un millier), alignées le long de la galerie. L'identification des statues se fait par 2 numérotations, la première en chiffre romain désigne les sections (un côté pair et un côté impair) et la seconde numérotation en chiffre arabe désigne l'œuvre elle-même.

     * 8 - Visites de musées

    Certaines d'entre elles méritent une attention particulière telles que :

    Mercure (section XXV numéro 3), dieu du commerce, des médecins, des voyageurs, reconnaissable à la bourse qu'il tient à la main et à son caducée.

    Hercule (section XXXVII numéro 3), demi-dieu, héros de nombreuses aventures, reconnaissable à sa massue et à sa peau de lion.

      * 8 - Visites de musées

      * 8 - Visites de musées

    A l'extrémité de la galerie vous trouverez le Braccio Nuovo, une seconde galerie qui abrite les œuvres que Napoléon avait confisquées ...

     * 8 - Visites de musées

     

    Cette galerie abrite des œuvres romaines et des copies d'originaux grecs.

    Vous y trouverez de nombreuses pièces maîtresses de la statuaire dont celles représentant :

    L'empereur Auguste, en cuirasse et toge, le bras levé.

    La statue du Doryphore, un soldat porte lance, copie de la célèbre œuvre grecque de Polyclète, et une statue représentant le Nil entouré d'animaux de la région ainsi que de 16 enfants symbolisant les 16 coudées atteintes par les crues du Nil.

      * 8 - Visites de musées

     

     * 8 - Visites de musées

    Le sol est décoré de mosaïques.

    Visite du Musée Pio Clementino

      * 8 - Visites de musées

    Cette section des musées du Vatican abrite de nombreux chefs d'œuvres. Elle est consacrée à la statuaire grecque et romaine et comprend certaines des œuvres les plus célèbres du Vatican telles que l'Apollon du Belvédère, le groupe du Laocoon ou encore les spectaculaires sarcophages en porphyre. Nous vous conseillons de prendre le temps d'admirer ces œuvres majeures.

    Le groupe du Laocoon, situé dans la cour du belvédère, représente un épisode de l'Enéide, dans lequel le prêtre troyen Laocoon et ses deux fils se battent contre deux serpents venimeux envoyés par Athéna qui veut le punir d'avoir mis en garde les Troyens contre le cheval laissé par les Grecs. La statue a été retrouvée dans la Domus Auréa de Néron.

    Pour en savoir plus sur le groupe du Laocoon

      * 8 - Visites de musées

     

    Cet Apollon, situé dans la cour du belvédère, est l'une des œuvres les plus célèbres de la statuaire antique.

    Apollon est représenté le bras tendu, tenant peut-être un arc, un manteau tombant sur ce bras.

    Elle a inspiré de nombreux artistes au fil du temps.

      * 8 - Visites de musées

     Après la cour, vous passerez par la Salle des Animaux, abritant un véritable zoo sculpté.

      * 8 - Visites de musées

    En poursuivant la visite vous découvrirez plusieurs éléments monumentaux en porphyre rouge dont les tombeaux de Sainte Hélène, femme de l'empereur Constantin le Grand et celui de leur fille Constance.

     * 8 - Visites de musées

    Vous continuerez la visite par diverses galeries dont celles des candélabres, des tapisseries et des cartes géographiques.

    La galerie des cartes

    La galerie des cartes géographiques a été réalisée à la fin du 16ème siècle pour représenter les différentes parties de l'Italie, avec les plans des régions et des villes.

      * 8 - Visites de musées

    Les chambres de Raphaël

    Réalisées pour le Pape Jules II (celui qui a aussi initié la construction de la basilique Saint Pierre) qui voulait quitter les appartements de son prédécesseur Alexandre VI (Pape aux mœurs légères), ces 4 chambres sont décorées de fresques dessinées par Raphaël et comprennent :

    1. La chambre de Constantin, la plus grande, était utilisée pour les réceptions. Elle est consacrée au premier empereur à s'être convertit au Christianisme, les fresques illustrent la victoire du Christianisme sur les anciennes religions.

     * 8 - Visites de musées

    2. La chambre d'Héliodore : cette salle servait aux audiences privées du Pape, les fresques illustrent la protection de l'Eglise par Dieu.

      * 8 - Visites de musées

    3. La chambre de la signature (segnatura) : cette salle doit son nom à l'instance juridique qu'elle abritait. C'est en effet ici que le Pape présidait le tribunal de la « Segnatura Gratiae et Iustitiae ». Il s'agit la salle la plus connue qui contient les plus belles fresques de Raphaël. Chaque mur est consacré à un thème, la Théologie, la Philosophie, la Justice et la Poésie.

      * 8 - Visites de musées

    4. La chambre de l'incendie du Borgo : cette salle était aussi occupée par le tribunal de la « Segnatura Gratiae et Iustitiae ». La salle doit son nom à la fresque illustrant l'incendie du Borgo en 847, le quartier autour du Vatican, miraculeusement stoppé par une bénédiction du Pape.

      * 8 - Visites de musées

    Les autres fresques illustrent le couronnement de Charlemagne (représenté sous les traits du roi français François 1er), le serment de Léon III (rappelant que le pape n'est responsable que devant Dieu) et la bataille d'Ostie rappelant la victoire des armées du Pape sur les Sarrasins.

    Les Appartements Borgia

    Les appartements Borgia comprennent une série de pièces à la riche décoration. Réalisés à la demande du Pape Alexandre VI, de la famille des Borgia, ces appartements comprennent de superbes fresques de Pinturicchio et de son atelier. Vous pourrez aussi y découvrir des œuvres d'art religieux modernes.

      * 8 - Visites de musées

    Alexandre VI a été un Pape sulfureux, vivant une véritable vie de débauche avec sa famille au Vatican. La mère de ses 4 enfants est représentée en Vierge de l'annonciation sur les fresques !

      * 8 - Visites de musées

    La pinacothèque

    Cette section est, elle aussi, très riche avec des œuvres des plus grands artistes. Vous pourrez y admirer, entre autres, des tableaux de Giotto, Fra Angelico, Raphaël, Caravage, Titien …

    Musée égyptien

    Vous y trouverez des antiquités égyptiennes retrouvées à Rome. L'art égyptien a été très apprécié sous la Rome antique et de nombreuses œuvres y ont été importées ou même copiées sur place.

      * 8 - Visites de musées

     


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  • Piazza di Spagna

    La place d'Espagne

    Située en plein cœur historique de la ville, à proximité de la fontaine de Trevi, la place d'Espagne est l'une des places les plus connues de Rome et qui offre une très belle perspective. Un lieu incontournable, qui attire énormément de monde venu se reposer sur les marches reliant la piazza di Spagna à l'église de la Trinité des Monts.

    Accès : Station de Métro Spagna ou en bus lignes (116, 119, 590 ...)

    Adresse : Piazza di Spagna

    Tarifs : gratuit.

     * 7 - La place d'Espagne - Piazza di Spagna

    La place d'Espagne (Piazza di Spagna) doit son nom à la présence de l'ambassade d'Espagne qui s'établit sur la place au 17ème siècle. La place est bordée de beaux immeubles aux couleurs chaudes. Mais ce qui fait la réputation de la place d'Espagne, est la perspective de la fontaine de la Barcaccia à l'église de la Trinité des Monts, reliée par un très bel escalier construit au 18ème siècle.

    La fontaine de la barcaccia, a été commandée par le pape Urbain VIII à Bernini (père du Bernin). Cette fontaine, originale, représente une barque prenant l'eau. Elle a été placée dans une fosse pour palier au problème de pression d'eau alimentant la fontaine. La fontaine porte les armes de la famille du pape, les Barberini, symbolisées par des abeilles.

     * 7 - La place d'Espagne - Piazza di Spagna

    L'escalier, monumental, mène à l'église de la Trinité des Monts. Construit en 1725 par les français, il a permis de raccorder ces deux parties de la ville. Depuis, il est devenu un lieu de repos et de rencontre pour les visiteurs.

    Un obélisque est placé au sommet de l'escalier.

    Cet escalier est particulièrement agréable en avril, lorsqu'il est recouvert par des azalées en fleur.

     * 7 - La place d'Espagne - Piazza di Spagna

    Source :  http://www.rome-passion.com/place-espagne.html


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  • La Fontaine de Trevi

    La Fontaine de Trevi est la plus artistique de Rome, présente dans l'imaginaire collectif grâce à La Dolce Vita de Fellini

    Son histoire s’enchevêtre avec celle de la ville de Rome, depuis les débuts de l'empire.

    Histoire de la fontaine

    La fontaine est le terminus de l'Acqua Vergine, l'aqueduc construit par Agrippa - général et ami d'Auguste - pour alimenter ses thermes adjacents au Panthéon, qui a été inauguré en 19 avant notre ère. Ces thermes furent les premiers ouverts à un usage public.

    Pline l'Ancien nous a rapporté une légende sur le nom de l'aqueduc qui viendrait qu'une fillette aurait indiqué aux soldats d'Agrippa assoiffés l'emplacement de la source (à Salone près du VIIIe mile de la Via Collatina). Cette légende fut sculptée en haut à droite de l’œuvre du centre en 1762 par Andrea Bergondi.

    L'aqueduc fut gravement endommagé par les Goths en 537 qui détruisirent aussi les autres aqueducs. Il a été restauré pour la première fois en 790, puis en 1453 à la demande de Nicolas V (1447-1455). A cette occasion, une nouvelle fontaine fut installée dans le quartier du « Trejo », qui deviendra plus tard celui de « Trevi », attribuée à Leon Battista Alberti et à Bernardo Rossellini. Elle était en position perpendiculaire à l'actuelle, disposant de trois bouches et d'un grand bassins en remplaçant des trois précédents. Le mur sur lequel elle était adossée portait les armoiries de Nicolas V et de la Ville.

    La fontaine fut importante pour la ville qui s'habitua à disposer d'eau de source après avoir utilisé l'eau du Tibre pendant des siècles. Elle aurait été restaurée en 1563 par Giacomo Della Porta.

     * 6 - La Fontaine de Trevi

    En 1570, fut décidé de construire 18 fontaines publiques alimentées par l'eau de l'Acqua Vergine, en plusieurs lieux de la ville tel qu'en ces endroits  : montée de San Sebastianello, Place d'Espagne, Place du Peuple, Place Navone, Place de la Rotonde, Place San Marco, Campo dei Fiori.
    Le projet fut confié à Giacomo Della Porta, et la première fontaine construite fut celle de la Place du Peuple en 1572.

     * 6 - La Fontaine de Trevi

    En 1640, sous le pontificat d'Urbain VIII Barberini (1623-1644), Gian Lorenzo Bernini fut invité à concevoir une nouvelle fontaine et une nouvelle place, à proximité du Palais familial (Palazzo Barberini) en cours d'achèvement. Les projets initiaux présentés par le Bernin n'ont pas été réalisés, car peut-être trop chers. Cependant, la place fut réaménagée, elle fut amplement agrandie et l'orientation de la fontaine fut changée. Auparavant, elle s'affichait sur la Piazza dei Crociferi. 

    Le Bernin construisit toutefois deux bassins semi-circulaires concentriques, contre un mur de projection concave où devaient etre installés des statues. À côté de la fontaine se trouvait un grand lavoir qui a été déplacé Piazza del Lavatore.
    Les travaux furent interrompus, à cause des frais de guerre engagés par la papauté contre la famille Farnèse (Duché de Parme et de Plaisance) dans la guerre de Castro.

    Puis, à sa succession en 1644, avec le procès contre les Barberini et le nouveau pontife Innocent X Pamphilj, le projet du Bernin tomba aux oubliettes. Ce dernier, tombé en disgrâce, eu la charge de prolonger l'aqueduc jusqu'à la Place Navone où une sculpture monumentale devait être construite devant le palais familial (Palais Pamphilj) par Francesco Borromini.

     * 6 - La Fontaine de Trevi

    Le projet demeura en suspens pendant près de 60 ans, jusqu'à Clément XI qui remit la question sur le tapis. Cependant, aussi bien les projets de Carlo Fontana (un obélisque sur un groupe de rochers, sur le modèle de la Fontaine des Quatre Fleuves), ou de Bernardo Castelli (une colonne sur un socle rocheux, avec une rampe en spirale), n'eurent pas davantage de succès que précédemment.

    Au début du XVIIIème siècle, la fontaine de Trevi devient un thème obligatoire pour de nombreux architectes résidant ou passant par Rome, et l'Académie de Saint-Luc (de nos jours l'Académie des Beaux-Arts de Rome) organisa plusieurs concours. De nombreux architectes italiens et étrangers firent des esquisses et des projets.

    En 1726, l'aqueduc de l'Aqua Vergine est restauré de nouveau. Une pierre sur la fontaine de l'Aqua Paola du Janicule s'y réfère. A partir de 1728, est reconstruit le palais Poli, adossé à la fontaine.

    Une statue de la vierge à l'Enfant destinée à la fontaine est commandée par le Pape Benoit XIII Orsini à Paolo Benaglia. Elle ne sera pas installée car cela ne plut pas à son successeur Clément XII. C'est Clément XII Corsini en 1731, qui mena de nouveau le projet, en organisant un concours pour réaliser une grande œuvre aquatique. Y participèrent des artistes comme Luigi Vanvitelli, Ferdinando Fuga, Nicola Salvi, Pietro Bracci, Giovan Battista Maini, Alessandro Galilei.

    Un certain nombre de projets qui tentèrent de préserver la façade du Palazzo Poli ont été éliminés, au grand dam des ducs de Poli, qui verraient la façade de leur palais réduite.
    Le contrat a été remporté par Nicola Salvi en septembre 1732, en partie parce qu’il était moins cher que les autres.

     * 6 - La Fontaine de Trevi

    La construction

    La construction de la fontaine reprit enfin en 1732.
    Le travail réalisé mêle des influences baroques à une nouvelle mode du classicisme. Salvi reprit l'idée du pape Urbain VIII et du Bernin, qui est de raconter, à travers cette ensemble sculpté, l'histoire de l'Aqua Virgo.
    Les travaux ont été financés pour 17 647 couronnes, en partie recueillies par la réintroduction du Lotto à Rome.

    En 1735, en cours de travaux, Clément XII l'inaugura. De 1740 à 1742, les travaux furent de nouveau stoppés, pour des raisons imprécises : peut-être en raison d'un coût plus élevé, ou à cause des querelles entre Salvi et Giovanni Battista Maini, le sculpteur.
    Benoît XIV inaugura une seconde fois la fontaine en 1744. La première phase des travaux se termine en 1747, avec les statues et les faux rochers.
    Nicola Salvi meurt en 1751 et Maini un an plus tard.

    Giuseppe Pannini (architecte de l'aqueduc de l'Aqua Vergine) est chargé de finaliser le travail, mais fut renvoyé à cause de ses modifications par rapport à l'original. Les trois petits bassins sous le char sont de son initiative. Nouveau retard. En 1759, la tâche a été confiée au sculpteur Pietro Bracci, secondé par son fils Virginio.

    La fontaine est finalement achevée après l'exécution du centre sculptural, sous le pontificat du pape Clément XIII Rezzonico. La troisième inauguration eu lieu Le 22 mai 1762, après trente ans de construction.

    Depuis la première esquisse de Maini jusqu'à Bracci, les idées du siècle des lumières, venues de France s'infiltrèrent à Rome. On leur doit le cheval noir et le cheval blanc réalisés par Bracci.

    Architecture de la fontaine de Trevi

     * 6 - La Fontaine de Trevi

    La fontaine se trouve contre le Palais Poli qui date de 1728-1730. Le niveau du sol de la place fut abaissé en raison du niveau bas de l'aqueduc de l'Acqua Vergine.
    Le thème de l'ensemble de la composition est la mer.
    Une grande piscine rectangulaire aux coins arrondis est entourée par un passage, lui-même entouré par un court escalier qui remonte au niveau de la rue un peu plus haut.
    Entre le coté gauche et droit de la rue, la différence de niveau est importante.

    La scène est dominée par une falaise rocheuse qui occupe toute la partie inférieure du bâtiment, et par, au centre, une grande niche encadrée de colonnes, avec un plafond à caissons, occupée par une grande statue d'Océan qui conduit un char en forme d'un coquillage tiré par deux chevaux ailés, qui à son tour est conduit par un plus grand nombre de tritons.
    De part et d'autre de la grande niche centrale, s'en trouvent deux plus petites. A droite, se trouve la statue de la Salubrité et à gauche celle de la Prospérité de Filippo della Valle, allusion aux effets d'une eau pure.

    Les trois niches sont séparées par quatre grandes colonnes. Les deux chevaux sont désignés comme "le cheval agité" (à gauche), plus dynamique que l'autre : "le cheval calme", attitudes qui se retrouvent dans l'océan, parfois calme, parfois agité.

    Les deux panneaux au-dessus des petites niches comportent des bas-relief représentant Agrippa qui approuve la construction de l'aqueduc Aqua Virgo (à gauche, au-dessus de l'abondance) et à droite, la légende de la fillette qui indique aux soldats à l'emplacement de la source.

    Les quatre grandes colonnes corinthiennes supportant un panneau où au-dessus de chaque colonne se trouvent quatre petites statues allégoriques, de gauche à droite, l' « abondance de fruits », la « fertilité des champs, la « Richesse d'automne » et l' « Aménagement des jardins ».
    Entre les deux statues centrales, surmontée par l'imposant blason des armes du pape Clément XII soutenu par deux angelots, se trouve, au centre, la grande inscription inaugurale.

    CLEMENS XII PONT MAX AQVAM virginem
    COPIE ET SALVBRITATE COMMENDATAM
    CVLTV MAGNIFIQUE ORNAVIT
    Anno Domini MDCCXXXV pontife VI

     * 6 - La Fontaine de Trevi

    La falaise de travertin, est sculptée aussi d'animaux et de plantes, au milieu des divers courants d'eau. Ses derniers éléments sont l'oeuvre de divers artistes tels que Maini, Pincellotti, Bracci, Della Valle, avec la participation d'une foule d'artisans de différentes spécialisations (orfèvres, menuisiers, peintres, maçons, sculpteurs ...), organisés par Salvi.
    L'eau en émerge de plusieurs sorties endroits, pour s'écouler dans le grand bassin, contribuant au caractère unique et monumental de la plus célèbre fontaine au monde.
    L'eau émerge notamment de dessous le char, pour remplir trois bassins avant de tomber dans la piscine. Ces trois réservoirs ne faisaient pas partie de la conception originale de Salvi, mais ont été ajoutés par Giuseppe Pannini.

    Sur les rochers couvrant la rampe sur le côté gauche de la fontaine a été sculpté un grand pot de travertin, qui n'a rien à voir avec le reste du thème de la fontaine. Les commérages de l'époque (qui semblent toutefois crédibles) rapportent que Salvi le fit sculpter pour importuner la vue d'un barbier que celui-ci avait sur la fontaine depuis sa boutique, car il critiquait continuellement le travail de l'architecte.

    Coutume

    Dans le bassin qui représente la mer, les touristes jettent une pièce de monnaie pour s'assurer de leur retour à Rome.
    Un autre rite romantique est lié à la fontaine : sur le côté gauche, se trouve la "petite fontaine des amoureux". Selon la légende les couples qui boivent à cette fontaine ont le privilège de se rester toujours fidèles !

    Source : http://www.rome-roma.net/fontaine-de-trevi.html 


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