• * Guimel

    3ème lettre : Guimel, le Berger

     * Guimel

    • Valeur numérique : 3
    • Planète : Jupiter 
    • Signification : Le chameau
    • Rayonnement : Orangé, un triangle d'or au centre

    Notions - Clefs :

    • La Grâce divine ; la puissance du don ; le Berger (Jésus et Moïse...) ;
    • la traversée de l'ultime désert ; l’équilibre qui règle les dualités ;
    • la synthèse en un tout ; le sel symbolisant l’état statique de la matière ;
    • la matière est l’unité composée de sel, de soufre et de mercure.
    Symbolisme

    Guimel compense le déséquilibre entre deux forces opposées et les fusionne en une seule. Ainsi il est en rapport avec Gamla, employé dans le Talmud (moed katan 6b) pour désigner un pont qui unit deux espaces. A ce titre il est une puissance de bienveillance, appelée Guémoul, mais également un symbole de récompense et de punition.
    D'aprés le Talmud, Guimel symbolise un homme riche courant après un homme pauvre (Daleth) pour lui faire la charité.
    "Pourquoi est ce que Beth précède Guimel, et Guimel lui tourne le dos"? Parce que Beth représente Bayith, la maison qui est ouverte à tous. Guimel représente le Guéver, l'homme qui voit une personne nécessiteuse se tenant à l'entrée et tournant autour pour obtenir de lui de la nourriture (Autioth de Rabbi Akiva).

    Origine

    Le tracé de la lettre (proto-sinaïtique) est formée de deux barres formant un angle, symbolisant le sommet de la tête et le cou du chameau.

    Signification

    La racine du mot : gamal ouvre deux directions essentielles :
    - le fait de témoigner quelque chose à quelqu'un, de rendre (en bien ou en mal).
    - sevrer, faire mûrir.

    Langue hébraïque

    mûrir, sevrer, faire mûrir.

    Forme de la lettre

    guimel est constituée par un vav représentant un homme debout avec un youd pour ses pieds en mouvement.

    Guématria

    Dans la relation unité, dualité, le nombre 3 vient légiférer, ainsi thèse et antithèse sont réunies par la synthèse.
    Le 3 introduit le concept esprit, âme, corps associé physiquement par le séfer yetsirah à la tête, le tronc et l'abdomen.
    Le mot guimel, de valeur 73, est numériquement équivalent au mot beloulah, signifiant mélanger.

    * * * * *

    Nous sommes faits à l'image de Dieu, nous sommes donc en réalité don total, don permanent à la vie, au monde entier. Si nous ne donnons pas constamment (comme le souligne l'Ange des célèbres Dialogues), nous dépérissons.

    Guimel vient nous rappeler, et surtout nous aider à réveiller et rayonner cet attribut fondamental.

    Tout dans l'univers se donne sans rien chercher à garder pour soi : la nature, le soleil, les étoiles... 

    Mais les voiles qui recouvrent encore notre conscience ont recouvert cet élan spontané et permanent qui est notre véritable essence, là est la cause de tous nos problèmes humains.

    Guimel est la Grâce souveraine de l’Éternel, l'abondance à tous les niveaux, qui ne demande qu'à se déverser dans la coupe offerte de notre être. Mais bien souvent nous endiguons ce flot généreux sans le savoir.

    Guimel compense le déséquilibre entre deux forces opposées et les fusionne en une seule. Ainsi il est en rapport avec Gamla, employé dans le Talmud pour désigner un pont qui unit deux espaces. A ce titre il est une puissance de bienveillance, appelée Guémoul, mais également un symbole de récompense et de punition. Tournés sur nous-mêmes, sur nos manques et nos plaintes, nous fermons la porte à la Grâce divine.

    Guimel nous aide à ne rien attendre pour soi, à ne rien garder ni retenir.

    Alors, dans cet état d'esprit de totale nudité, Elle vient nous revêtir de lumière.

    La Vie nous donne exactement ce dont nous avons besoin pour accomplir notre mission. Cela ne signifie pas qu'il ne faut rien demander au Divin, bien au contraire, mais dans une ouverture et une confiance totales quant à la forme que prendra la réponse. Car elle vient toujours, aucun appel ne reste sans réponse pour celui qui sait l'entendre. 

    Marie Elia - Rencontres avec la Splendeur – Le pouvoir guérisseur des Lettres hébraïques – Éditions de l’Émeraude

    Dans Guimel qui est la lettre 3, nous allons trouver l’énergie nécessaire à Beith pour retourner à Aleph. Dans chaque lettre qui va suivre, nous verrons le rôle énergétique qu’elle va avoir à jouer dans ce but.

    La première lettre de Guimel a la valeur 3. Son graphisme est caractérisé par un petit crochet — avec une langue du côté droit et elle est symbolisée par le cou d’un chameau. Si Aleph correspondait au premier jour de la création où Dieu créa la Lumière, si Beith correspond au deuxième jour pendant lequel Dieu sépara les Eaux d’en bas et les Eaux d’en haut, Guimel correspond au troisième jour au cours duquel nous voyons deux opérations se faire, l’une est au niveau des eaux d’en bas la séparation du sec et de l’humide.

    Les Hébreux, dans la Genèse nous disent que Dieu ordonne aux Eaux d’en bas de se rassembler en un lieu « UN » qui se dit en hébreu : « El Maqom Ehad ». El est un nom divin, le singulier d’Elohim, c’est le suffixe que nous trouvons dans Michel, Emmanuel, etc. et qui indique le Divin. « Maqom » veut dire le « lieu ». Il est aussi un mot divin, car qu’est-ce que le lieu sinon l’espace, l’espace qui n’a de sens que lorsqu’il correspond à notre espace intérieur, c’est-à-dire à notre plan de conscience, appelé à se transformer continuellement, car nous avons à remonter cette échelle qui nous sépare et nous relie au monde d’en-haut. Et lorsque nous aurons remonté tous ces plans de conscience, nous nous retrouverons dans le lieu divin. Le dernier espace en-haut, en fin de compte, c’est aussi Dieu. « Ehad » signifie « Unité », également mot divin. Autrement dit les eaux qui doivent se rassembler dans un lieu UN ont la vocation d’être divins, d’être l’ensemble de ces énergies divines qui vont féconder tout ce qui apparaît comme étant le sec séparé de l’humide ; mais qui, comme les eaux d’en bas, ont été séparées des eaux d’en haut. Le sec va continuellement être fécondé par l’humide.

    Qu’est-ce que le chameau ? C’est celui qui traverse le désert en portant en lui son eau, c’est-à-dire toute l’énergie qui lui permettra de traverser le désert. Car à partir du moment où la création est séparée du Créateur, le Beith de l’Aleph, surtout dans notre monde en chute, elle est dans un désert. Mais lorsqu’elle prend la décision de retrouver le Aleph, de revenir à ses origines, elle a besoin de toute son énergie intérieure. Nous ne réalisons pas actuellement que nous sommes dans un désert, parce que nous avons oublié notre objectif qui ne devrait être que le Divin.

    Nos « jardins » actuels sont des illusions, des prisons, mais lorsque ceux-ci sont icônes du jardin divin, celui-ci nous nourrit et nous donne une certaine force pour aller vers lui.

    Lorsque Guimel est venu lui aussi trouver le Saint, béni soit-Il, pour solliciter la première place dans la création du monde, il est renvoyé parce que Daleth, la lettre suivante, venue elle aussi solliciter, a reçu pour ordre de rester toujours liée à Guimel, ces deux lettres ayant pour valeur 4 et 3, et parce que « le pauvre a besoin du riche ». Mais le sens de cette histoire n’a rien à voir avec la morale.

    Lorsque les Hébreux quittèrent l’Egypte où ils étaient esclaves et entrèrent dans le désert, ils n’en prirent pas conscience étant encore extrêmement infantiles. Ils se retournèrent vers Moïse et se révoltèrent, car ils avaient faim et soif. Ça c’est le cri de l’humanité qui a horreur d’être libre, qui veut être sécurisée, car la sécurité divine n’est pas évidente. Et Dieu dit à Moïse : « Frappe le rocher et l’eau jaillira ! » Qu’est-ce que le rocher, si ce n’est nous ? Nous sommes pierre vivante, elle est notre noyau, notre énergie nucléaire en nous, car nous sommes construits comme l’atome. Mais, hélas, nous n’avons pas encore atteint notre noyau qui pourrait libérer l’énergie du dieu que nous sommes en puissance. Et c’est bien pour cela que l’atome pourrait nous tuer tant que nous n’aurons pas atteint cette dimension intérieure nous permettant de fissurer notre atome intérieur pour en dégager l’énergie.

    « Frappe le rocher et l’eau jaillira », c’est l’ordre que nous recevons tous les jours ; voilà le chameau, celui qui porte l’eau.

    Les Hébreux à nouveau ont soif et Moïse à nouveau se tourne vers Dieu qui lui dit :

    • Parle au rocher et l’eau jaillira !

    Mais Moïse frappe le rocher et c’est pour cela qu’il n’entrera pas en Terre Promise. Non pas en tant que punition, mais parce qu’il n’était pas encore devenu Verbe. L’eau n’avait pas encore jailli de son front pour qu’il puisse avoir la dimension de Verbe. S’il était malgré cela entré en Terre Promise, il eut été consumé par l’énergie qu’il y rencontrait, car nous ne pouvons entrer dans un plan énergétique qu’en étant devenus nous-mêmes cette énergie. Et Guimel, le chameau va retrouver toute son énergie en lui.

    Comment cette lettre si intéressante est-elle construite ? Si nous prenons la première et la dernière lettre nous avons ce qui correspond en français au G. et au L qui donnent le mot Gal, signifiant le libérateur. « Gilgal » en hébreu veut dire une grande roue. Elle contient aussi la notion de libération. L’invention de la roue a été une chose extraordinaire, tandis que le cercle est une totalité. Mem qui est au milieu du mot Guimel signifie la maîtrise, c’est-à-dire que le chameau est maître de la libération.

    La circoncision est signifiée par le mot Gal. Or si nous voulons que nos énergies nous conduisent jusqu’à la Terre Promise, nous devons circoncire, tailler continuellement l’Arbre que nous sommes. Et si les Hébreux se circoncisent au niveau du sexe, c’est parce qu’il doit y avoir une sexualité vécue de façon juste et non de façon délirante telle que nous la voyons actuellement sous prétexte de libération.

    C’est comme cela qu’est construit le chameau, il est le porteur d’eau, il est le porteur de libération et, en même temps, il implique la circoncision.

    Deux opérations se font le troisième jour de la création, d’une part l’eau d’en-bas fait apparaître le sec, appelé terre et, d’autre part, apparaît la verdure. On peut dire que le nombre 3 n’est pas seulement l’énergie qui va nous conduire à Aleph – Beith, mais il est aussi symbole de la fécondité essentielle qui nous permettra de mettre au monde l’Enfant Divin.

    Annik De Souzenelle – Les lettres hébraïques : des énergies vivantes – Revue Panharmonie – n° 176 – Mars 1979

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     Lien vers la prière à Guimel     Lien vers la Lettre Daleth


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