• * 200725 Saint Jacques, Apôtre

    200725 - Liturgie du samedi 25 juillet 2020

    Saint Jacques

    Selon le calendrier général romain,

    l'Église catholique romaine célèbre, ce jour, l'Apôtre saint Jacques.

     * Saint Jacques

    La fête de saint Jacques

    La fête de saint Jacques, fils de Zébédée, est d’abord apparue le 27 décembre où, dès la seconde moitié du 4ème siècle, elle était célébrée conjointement avec celle de son frère Jean, selon le martyrologe de Nicomédie. A Jérusalem, au 5ème siècle, Jacques et Jean étaient commémorés le 29 décembre. On trouve à nouveau leur fête au 27 décembre dans les livres gallicans du 7ème siècle. C’est dans les mêmes jours qu’elle continue à être célébrée par l’Église arménienne. Comme les Actes des Apôtres rapportent que Jacques fut décapité à la veille de la Pâque (Act. 12,2-3), l’Église copte célèbre son martyre le 12 avril, tandis que les Églises de rite byzantin le font le 30 avril et l’Église syrienne d’Antioche le 7 mai.

    En Occident, dès le 8ème siècle, la fête de saint Jacques a été fixée au 25 juillet, aussi bien dans les calendriers que dans les sacramentaires gélasiano-francs. C’est la date qui est donnée dans la liste des fêtes des Apôtres qui se trouve en tête du martyrologe hiéronymien. On remarquera donc que la fête du 25 juillet est antérieure à l’instauration du culte de saint Jacques à Compostelle, la découverte du tombeau qui lui est attribué ne remontant pas au-delà de 830.

    Comme les autres fêtes d’Apôtres, celle de saint Jacques a dû pénétrer à Rome dans le cours du 10ème siècle. Au 11ème siècle, le sacramentaire de Saint-Pierre reproduit le formulaire des Gélasiens du 8ème siècle, largement diffusé par les sacramentaires des 9ème et 10ème siècles. Au 12ème siècle, la fête est attestée à Rome par la quasi-totalité des documents. Son absence ne peut s’expliquer dans l’antiphonaire de Saint-Pierre que par le fait que toutes les pièces chantées sont prises au Commun des Apôtres.

    Extrait de « Introibo.fr » - 25-07 – St-Jacques-apôtre

     * Saint Jacques

    Saint Jacques le Majeur

    Saint Jacques le Majeur était fils de Zébédée et frère de saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d'André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit : « Suivez-moi ! ». Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus. Ils sont à la Transfiguration, ils entrent auprès de la petite fille de Jaïre. Ils seront au Jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10. 37). Il y gagnera l'annonce de son martyre : « Ma coupe, vous la boirez ». De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s'attire une réprimande. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l'évangélisateur de l'Espagne. Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, Saint-Jacques-de-Compostelle est devenu un des plus hauts lieux de pélerinage de la chrétienté et ce depuis le Moyen Age.

    La Croix – Questions de vie – Questions de foi

     * Saint Jacques

    Saint Jacques, l’Apôtre

    La tradition le nomme « Jacques le Majeur » pour le différencier d’un autre apôtre qui porte le même prénom, Jacques, fils d’Alphée, dit « le Mineur ». Avec Pierre et son frère André, Jacques et Jean faisaient partie du groupe de pêcheurs parmi lesquels Jésus choisit ses quatre premiers disciples.

    Selon les Évangiles, les quatre amis répondirent « immédiatement » à l’appel de Jésus et quittèrent aussitôt l’entreprise familiale pour suivre le « Maître de Galilée ». Pierre, Jacques et Jean deviendront des intimes de Jésus et seront souvent conduits à l’écart des autres disciples.

    La place prépondérante que Jacques tient auprès de Jésus est due non seulement au fait qu’il a fait partie de ses premiers disciples, mais également à son caractère.

    Le Nouveau Testament décrit un homme passionné, audacieux, ambitieux et décidé. Comme il partage cette personnalité avec Jean, Jésus donnera aux deux frères le surnom de « fils du Tonnerre ». De nombreux épisodes des Évangiles révèlent ce caractère fougueux.

    Selon la tradition, l’Espagne aurait été dévolue à Jacques le Majeur pour qu’il l’évangélisât. Mais sa prédication en ces terres aurait été un échec : une tradition espagnole rapporte que sur les rives du fleuve Ebre, l’apôtre, découragé, aurait pleuré. La Vierge lui serait apparue, portée par des anges, pour l’inciter à persévérer.

    Un autre lieu est lié à l’intervention de la Vierge dans ce même but : à Muxia, le sanctuaire de Nostra Señora de la Barca indique l’endroit où elle aurait débarqué pour aider l’apôtre dans sa mission.

    Après la mort de Jésus, Jacques le Majeur fit partie du groupe fondamental de la « Première Église de Jérusalem ». C’est pourquoi Hérode Agrippa le choisira, de même que Pierre, comme figure représentative de cette Église pour donner un châtiment exemplaire à la communauté chrétienne : il le fit décapiter par l’épée aux alentours des années 41-44.

    Saint Jacques fut ainsi le premier apôtre à verser son sang pour le Christ.

    La tradition prend ici le relais des Saintes Écritures. Les disciples de saint Jacques auraient alors recueilli sa dépouille pour la déposer dans une barque, qui aborda en Galice, à Padrón.

    Le corps fut enterré dans un compostum, c’est-à-dire un « cimetière » (telle est l’une des étymologies du nom de « Compostelle ») et resta ignoré jusqu’à ce qu’au début du 9ème siècle, le 25 juillet 813, une étoile ne vînt indiquer à un ermite du nom de Pelayo (Pélage) l’emplacement de la sépulture, appelé dès lors « campus stellae » ou « champ de l’étoile » ce qui aurait donné, selon une autre étymologie, plus poétique, le mot « Compostelle ».

    Alphonse II dit « le Chaste » érigea, à côté du tombeau, une église et un monastère. C’est autour de ces édifices primitifs que naquit Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Gaële de La Brosse - Le 27 février 2019

     * Saint Jacques

    Analyse de la liturgie de ce jour

    1ère lecture : La faiblesse et la force de l'Apôtre

    Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (2 Co 4, 7-15)

    Frères, nous, les Apôtres, nous ressemblons à des gens qui portent un trésor dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que la puissance extraordinaire que nous avons ne vient pas de nous mais de Dieu.

    À tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.

    Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.

    En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle.

    Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.

    L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons.

    Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.

    Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu.

    – Parole du Seigneur –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Saint Jacques

    Commentaire 1 :

    Paul a subi de nombreuses épreuves au sein de sa vie de ministre de Dieu. Ses épreuves furent celles du commun des mortels, tantôt dues à la nature même (tempête) tantôt dues à la méchanceté ou l’intolérance du monde … Mais cela ne l’a jamais arrêté bien au contraire. Pourquoi ? Parce qu’il savait que tout ce qu’il vivait de « contrariant » était source de vie pour les âmes. Il vivait cela dans la foi au Christ et dans l’union à la Passion de Jésus. Dès lors sa prière n’était pas comme celle que nous faisons si souvent, à savoir : « Seigneur je t’offre ma maladie », sous-entendu, « je te la donne alors prends-la et débarrasse m’en ! ». Non ! Sa prière était plutôt : « Seigneur tu es maitre de la vie et de la mort, en cette épreuve qui m’atteint je m’offre à toi pour le salut des âmes. Que ta volonté se fasse ! ». Savons-nous encore prier comme cela aujourd’hui au cœur de nos épreuves ?

    Et pour tous ceux qui sont engagés dans le service missionnaire de Dieu, sous quelque forme que ce service se présente, savons-nous, nous aussi, vivre toutes nos tribulations dans l’acceptation, dans la miséricorde et dans l’offrande de nous-mêmes en union à la Passion de Jésus, surs que rien ne se perd dans le royaume de Dieu ? Croyons-nous, vraiment que nos souffrances servent au salut des âmes ? C’est le message que Paul nous adresse aujourd’hui ! 

    Myriam de Gemma – Juin 2013

     * Saint Jacques

    Psaume : Ps 125, 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6

    R/ Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant (125, 5)

    Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve !

    Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie. Alors on disait parmi les nations : « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! ». Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête !

    Ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert.

    Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie. Il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence ; il s'en vient, il s'en vient dans la joie, il rapporte les gerbes.

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Saint Jacques

    Commentaire 2 :

    Ce psaume est précédé du titre « Chant des montées », ce qui veut dire qu’il était chanté non pas dans le Temple de Jérusalem, au cours des célébrations de la fête des Tentes, mais pendant le trajet même du pélerinage. (La route de Jéricho à Jérusalem monte suffisamment pour justifier cette appellation). Lorsqu’on le chantait, l’exil à Babylone était bien fini, le Temple reconstruit, alors pourquoi en reparler ? C’est qu’il fallait bien puiser dans cette merveilleuse expérience la force de croire encore aux autres promesses de Dieu. « Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie ».

    Cette joie bien réelle du retour au pays n’est rien auprès de la jubilation qui remplira nos cœurs lors de la grande montée finale à Jérusalem (Dans ce psaume, Sion ou Jérusalem, c’est la même chose). Toujours comme Israël, quand on rappelle le passé, on a les yeux tournés vers l’avenir. Dieu a déjà accompli des « merveilles » pour son peuple : la libération d’Égypte d’abord, celle de l’Exil ensuite, mais il en accomplira bien d’autres, car il y a encore bien des captifs à ramener à Sion ! Il y a tous ceux qui sont encore dispersés en terre étrangère, ceux pour lesquels a été écrit le livre de Baruc. Mais surtout, il y a tous les captifs du monde : dans les chaînes des dominations de toute sorte, de la violence, de la haine, de l’injustice ou du mépris.

    À force de relire les vieux oracles, on a compris qu’ils promettaient beaucoup plus et beaucoup mieux que ce qu’on avait osé croire au début. Oui, Dieu a promis le retour de l’exil à Babylone, mais on découvre peu à peu que c’est de tous nos exils qu’il promet de nous faire revenir. Parce que la fidélité de Dieu est sans limites, et aussi parce que son amour ne se limite pas à son peuple. Bel exemple de relecture des textes au long des siècles, c’est-à-dire au fur et à mesure que la foi d’Israël mûrit et s’ouvre à une compréhension de plus en plus grand du mystère de Dieu.

    C’est Dieu, ce n’est pas l’homme qui a choisi Jérusalem comme point de ralliement pour son peuple. C’est bien pour cela que l’attachement du peuple juif pour Jérusalem est si fort, si passionné : c’est parce que c’est la ville choisie par Dieu lui-même. Car c’est sur un ordre de Dieu, transmis par le prophète Gad que David a construit sur l’autel du Seigneur où se dresse encore l’esplanade du Temple de Jérusalem. Souvent on parle de Jérusalem ou de la colline du Temple en disant « le lieu où Dieu a choisi de faire habiter son Nom ». Et Dieu lui-même parle de Jérusalem en l’appelant « la ville que j’ai choisie ». C’est dire le poids symbolique accumulé sur le nom de Jérusalem au long des générations. Puisqu’elle est le lieu visible de la présence de Dieu, elle est la Ville Sainte par excellence.

    La foi biblique va continuer à se développer dans le sens d’une ouverture croissante sur l’ensemble de l’humanité : au fur et à mesure qu’on découvre que l’élection d’Israël est au service du salut de l’humanité tout entière, on entrevoit Jérusalem non pas seulement comme la patrie des fils d’Israël, mais comme le point de ralliement ultime de tous les peuples. Isaïe ouvre souvent de telles perspectives. Par exemple : « Les nations vont marcher vers ta lumière et les rois vers la clarté de ton aurore ( = « de ton lever »). Porte ton regard sur les alentours et vois… Alors, tu verras et tu seras rayonnante, ton cœur frémira et se dilatera, car vers toi sera détournée l’opulence des mers, la fortune des nations viendra jusqu'à toi. Un afflux de chameaux te couvrira, (et là l’auteur cite les nations les plus opulentes du monde connu) de tout jeunes chameaux de Madian et d’Épha. Tous les gens de Saba viendront, ils apporteront de l’or, de l’encens, et se feront les messagers des louanges du Seigneur. Tout le petit bétail de Quédar sera rassemblé pour toi, les béliers de Nébayoth seront pour tes offices. Ils monteront sur mon autel, ils y seront en faveur. Oui, je rendrai splendide la Maison de la splendeur. Qui sont ceux-là ? Ils volent comme un nuage, comme des colombes vers leur pigeonnier…. » (Is 60, 3. 5-8). Et encore : « Il arrivera dans l’avenir que la montagne de la Maison du Seigneur sera établie au sommet des montagnes et dominera sur les collines. Toutes les nations y afflueront. Des peuples nombreux se mettront en marche et diront : ‘’Venez, montons à la Montagne du Seigneur, à la Maison du Dieu de Jacob’’… » (Is 2, 2-3).

    Si bien que quand ce psaume est chanté sur la route qui mène à Jérusalem, on a conscience de se diriger vers le centre de la vie d’Israël, mais aussi vers le centre du monde, car un jour, ce ne seront plus les seuls exilés qui emprunteront cette route, ce ne seront plus les seuls pélerins d’Israël, ce seront tous les peuples ! Citons encore une fois Isaïe : « Le Seigneur, le tout-puissant, va donner sur cette montagne un festin pour tous les peuples, un festin de viandes grasses et de vin vieux, de viandes grasses et de vins décantés. Il fera disparaître sur cette montagne le voile tendu sur tous les peuples, l’enduit plaqué sur toutes les nations » (Is 25, 6-7).

    Et enfin pour terminer cet autre texte merveilleux : « Voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle; ainsi le passé ne sera plus rappelé, il ne remontera plus jusqu’au secret du cœur. Au contraire, c’est un enthousiasme et une exultation perpétuels que je vais créer : en effet, l’exultation que je vais créer, ce sera Jérusalem, et l’enthousiasme, ce sera mon peuple ; oui, j’exulterai au sujet de Jérusalem et je serai dans l’enthousiasme au sujet de mon peuple » (Is 65, 17- 18).

    Commentaires de Marie-Noëlle Thabut

     * Saint Jacques

    Évangile : « Ma coupe, vous la boirez ».

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 20, 20-28)

    La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.

    Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume ».

    Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons ». Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père ».

    Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.

    Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ».

    – Acclamons la Parole de Dieu –

    Texte fourni par l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays francophones

     * Saint Jacques

    Commentaire 3 :

    Aujourd'hui, l'épisode que nous raconte ce passage de l'Évangile nous met face à une situation qui arrive assez souvent dans les diverses communautés chrétiennes. En effet, Jean et Jacques ont fait preuve de générosité en abandonnant leur maison et leurs filets de pêche pour suivre Jésus. Ils ont entendu le message du Seigneur annonçant un Royaume et offrant la vie éternelle, mais ils n'arrivent toujours pas à comprendre la dimension de ce que propose le Seigneur et c'est pour cela que leur mère demande quelque chose de bon mais qui reste au niveau des aspirations purement humaines : « Ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume ». (Mt 20,21)

    De la même manière, nous entendons et suivons le Seigneur, comme l'ont fait les premiers disciples, mais parfois nous n'arrivons pas à saisir l'exactitude de son message et nous nous laissons emporter par des intérêts personnels ou des ambitions à l'intérieur de l'Eglise. Nous oublions qu'en acceptant le Seigneur, nous devons nous donner à Lui entièrement et avec confiance, que nous ne pouvons pas penser à obtenir la gloire sans accepter d'abord la croix.

    La réponse de Jésus met précisément l'accent sur cet aspect : pour faire partie de son Royaume, l'important c'est d'accepter de boire de la même « coupe » (cf. Mt 20,22), c'est-à-dire, être prêts à donner nos vies pour l'amour de Dieu et nous consacrer au service de nos frères, avec la même attitude miséricordieuse que Jésus. Dans sa première homélie, le pape François soulignait que pour suivre le chemin de Jésus il fallait porter sa croix, car « Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix, quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas des disciples du Seigneur ».

    Suivre Jésus exige, par conséquent, une grande humilité de notre part. Depuis le baptême nous avons été appelés à être ses témoins afin de transformer le monde. Mais nous ne réussirons cette transformation que si nous pouvons être les serviteurs des autres, dans un esprit de grande générosité et de dévouement, mais toujours dans la joie de suivre le Seigneur et de faire ressentir sa présence.

    Commentaires de Mgr. Octavio RUIZ Arenas, Secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation 

    (Città del Vaticano, Saint-Sige)

     * Saint Jacques

    Homélie :

    L’Évangile (Mt 20,20-28) rappelle l’épisode de la demande de la mère de Jacques et Jean à Jésus : être aux places de choix dans le Royaume du Seigneur Jésus. Cette demande indigne les dix autres, qui eux aussi, désiraient secrètement ces places. Mais ceux-ci semblent avoir la mémoire courte ! En Mt 18, 1-4, Jésus leur avait recommandé la simplicité et la petitesse de l’enfant qu’il avait même pris et placé au milieu d’eux. De là, nous pouvons nous en rendre compte que être disciple n’est pas une chose toujours facile.

    Hier, le Christ, appelait ses disciples à le suivre, en leur posant les exigences et l’esprit qui doivent les animer. Aujourd’hui, il continue toujours de le faire à notre égard, à travers sa Parole, laquelle nous rassemble toujours autour de lui présent dans l’Eucharistie. Saurions-nous lui répondre généreusement malgré les contextes, les attirances de notre monde d’aujourd’hui ? Nous jeunes qui constituons la relève et l’avenir de l’Église, c’est à chacun de nous que revient la tâche de poursuivre l’œuvre du Christ, en acceptant d’être ou de devenir ses véritables disciples.

    Mais comment le serions-nous si nous n’essayons pas de faire la part des choses, en établissant une comparaison entre les valeurs de l’enseignement de Jésus et de celles de notre monde ?

    Nous voyons que l’enseignement de Jésus établit des principes d’humilité, de service, contrairement à celui du monde qui, lui, prône le profit, l’égoïsme, la domination, les honneurs, la gloire, etc. Notre Pape François, en mai dernier, insistait auprès d’un groupe d’évêques, sur la nécessité de nous investir et de conjuguer ensemble nos efforts pour bâtir une Église servante, une Église humble, une Église fraternelle. Certains pensent qu’il est très difficile voire impossible d’appliquer de tels principes dans notre vie quotidienne, au risque de devenir victimes et sans défense, à la merci de tous les abus. Mais rassurons-nous, Dieu saura nous protéger et nous donner les grâces nécessaires. Et sachons que c’est en mettant ces principes en pratique que nous pourrons constituer un témoignage puissant pour ce monde, confondre ceux qui voudraient détruire l’Église, et même les amener à se convertir, c’est-à-dire à changer de comportement.

    En ce jour où nous célébrons la fête de l’Apôtre Jacques, « premier des apôtres à offrir sa vie pour la cause de l’Évangile », demandons au Christ de nous inonder de ses multiples grâces (dons), afin que nous puissions être ses véritables disciples pour notre monde, et nous engager résolument pour la cause de sa mission, celle qui est d’annoncer sa Bonne Nouvelle à toutes les nations. Qu’il nous écoute et nous exauce, lui qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles. Amen !

    Monseigneur Philippe Ouedraogo, Archevêque Métropolitain d’Ouagadougou – Le 25 juillet 2013

     * Saint Jacques

    Prières :

    1. À Dieu :

    Dieu tout-puissant, puisque saint Jacques fut le premier de tes Apôtres à offrir sa vie pour l’Évangile, accorde à ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

    Prions en Église – Messe Saint Jacques le Majeur

     * Saint Jacques

    2. À saint Jacques :

    Ô Jacques, réjouis-toi : quand tu étais jeune, tu as demandé la première place dans un royaume terrestre ; devenu adulte, tu as été rendu digne de la première place auprès du Seigneur de Gloire.

    Réjouis-toi, toi qui as vu de tes yeux le Verbe et l’as contemplé, car tu as laissé ton métier de pêcheur pour te mettre à pêcher des hommes ; tu as abandonné le désir d’un règne terrestre pour celui du Royaume des Cieux, un héritage éphémère pour l’héritage parfait, les biens qui passent pour les biens du Ciel qui n’auront jamais de fin.

    Nicet David, Sermons

     * Saint Jacques

    Conclusion :

    Chers Frères et Sœurs,

    Aujourd’hui, nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze mentionnent deux personnes portant ce nom : Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d’Alphée, que l’on distingue communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n’entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l’importance différente qu’ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus. Aujourd’hui, 25 juillet, nous consacrons notre attention au premier de ces deux personnages homonymes : Jacques le Majeur.

    Le nom de Jacques est la traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob. L’apôtre ainsi appelé est le frère de Jean. Il occupe la deuxième place immédiatement après Pierre, comme dans Marc, ou la troisième place après Pierre et André dans les Évangiles de Matthieu et de Luc, alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean. Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.

    Il a pu participer, avec Pierre et Jean, au moment de l’agonie de Jésus dans le jardin du Gethsémani, et à l’événement de la Transfiguration de Jésus. Il s’agit donc de situations très différentes l’une de l’autre : dans un cas, Jacques, avec les deux Apôtres fait l’expérience de la gloire du Seigneur. Il le voit en conversation avec Moïse et Elie, il voit transparaître la splendeur divine en Jésus. Dans l’autre, il se trouve face à la souffrance et à l’humiliation, il voit de ses propres yeux comment le Fils de Dieu s’humilie, en obéissant jusqu’à la mort.

    Cette deuxième expérience constitua certainement pour lui l’occasion d’une maturation dans la foi, pour corriger l’interprétation unilatérale, triomphaliste de la première : il dut entrevoir que le Messie, attendu par le peuple juif comme un triomphateur, n’était en réalité pas seulement entouré d’honneur et de gloire, mais également de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise précisément dans la Croix, dans la participation à nos souffrances.

    Cette maturation de la foi fut menée à bien par l’Esprit-Saint lors de la Pentecôte, si bien que Jacques, lorsque vint le moment du témoignage suprême, ne recula pas. Au début des années 40 du 1er siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d’Hérode le Grand, comme nous l’apprend Luc, « se mit à maltraiter certains membres de l’Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter ». La concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d’une part, combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par leur propre vie et, de l’autre, à quel point Jacques possédait une position importante dans l’Église de Jérusalem, également en raison du rôle joué au cours de l’existence terrestre de Jésus.

    Une tradition successive, remontant au moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu’il aurait fait en Espagne, pour évangéliser cette importante région de l’empire romain.

    Selon une autre tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été transporté en Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Comme nous le savons tous, ce lieu devint l’objet d’une grande vénération et il est encore actuellement le but de nombreux pélerinages, non seulement en Europe, mais du monde entier. C’est ainsi que s’explique la représentation iconographique de saint Jacques tenant à la main le bâton de pélerin et le rouleau de l’Évangile, caractéristiques de l’apôtre itinérant et consacré à l’annonce de la « bonne nouvelle », caractéristiques du pélerinage de la vie chrétienne.

    Nous pouvons donc apprendre beaucoup de choses de saint Jacques : la promptitude à accueillir l’appel du Seigneur, même lorsqu’il nous demande de laisser la « barque » de nos certitudes humaines, l’enthousiasme à le suivre sur les routes qu’Il nous indique au-delà de toute présomption illusoire qui est la nôtre, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si nécessaire jusqu’au sacrifice suprême de la vie.

    Ainsi, Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui, qui avait demandé au début, par l’intermédiaire de sa mère, à s’asseoir avec son frère à côté du Maître dans son Royaume, fut précisément le premier à boire le calice de la passion, à partager le martyre avec les Apôtres.

    Et à la fin, en résumant tout, nous pouvons dire que le chemin non seulement extérieur, mais surtout intérieur, du mont de la Transfiguration au mont de l’agonie, symbolise tout le pélerinage de la vie chrétienne, entre les persécutions du monde et les consolations de Dieu. En suivant Jésus comme saint Jacques, nous savons que, même dans les difficultés, nous marchons sur la bonne voie.

    Pape Benoît XVI – Libreria Editrice Vaticana – 2006

     * Saint Jacques

    Une réflexion

    Les disciples sont indignés. Ils viennent d’entendre la mère de Jacques et de Jean, prosternée aux pieds de Jésus, demander pour ses deux fils la grâce de siéger à la droite et à la gauche du Christ, dans son Royaume. La requête est bien vaniteuse, pensent-ils sûrement, et surtout, sans se l’avouer peut-être, ils sont décontenancés par la réponse de Jésus qui ne repousse pas vraiment leur demande. « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » a-t-il demandé. Et sur la réponse affirmative des deux frères, il reprend : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder ». En ce jour où l’Église fête l’apôtre saint Jacques, elle fait mémoire de ce grand désir qu’il a exprimé d’être aux côtés de son Seigneur. Certes, la demande est maladroite, mais elle cache un amour sincère pour le maître. Il avait demandé de partager sa gloire, sans savoir, comme le dit Jésus, ce qu’il demandait. Invité à boire à sa coupe, il ne sait pas non plus ce qu’il promet ainsi. Cependant, il décèle dans l’humilité pleine de gravité du Seigneur un appel à une proximité nouvelle avec le maître. Aujourd’hui, nous voici invités nous aussi à nous tenir prosternés aux pieds du maître qui nous interroge : « Que veux-tu ? » À celui qui sonde les cœurs et les reins, nous pouvons dire la vérité de notre désir. Le Seigneur l’accueillera sans le juger, et le purifiera par sa miséricorde. Il n’a rien d’autre à nous offrir que la coupe de sa Pâque. Mais au festin de l’Agneau, elle deviendra coupe de joie, signe de l’amour donné et reçu, qui comblera nos cœurs au-delà de ce que nous aurions imaginé.

    Méditation d’une moniale de Jérusalem

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

     * Saint Jacques

    Ne manquez pas de découvrir ou de revoir nos parchemins

    consacrés à saint Jacques le Majeur :

    Bonnes lectures ! Fructueuses réflexions !

    Références :

    https://introibo.fr/25-07-St-Jacques-apotre

    https://croire.la-croix.com/Saints/Saint-Jacques-le-Majeur

    https://www.lepelerin.com/pelerinages/grandes-voies-de-pelerinage/chemin-de-saint-jacques-de-compostelle/tout-savoir-sur-le-chemin-de-saint-jacques-de-compostelle/vie-de-saint-jacques-le-majeur/

    https://www.vercalendario.info/fr/evenement/liturgie-catholique-25-juillet-2020.html

    https://www.aelf.org/2019-07-25/romain/messe

    http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/enseignement-myriam-de-gemma/reflexions-bibliques/2-corinthiens/2-corinthiens-4-7-15.html

    https://www.paroissesaintmaxime.org/commentairesPourSite/9-12-2012.pdf

    http://evangeli.net/evangile/jour/V_25

    http://www.catholique.bf/theologie/121-de-toutes-les-nations-faites-des-disciples/788-homelie-fete-de-saint-jacques-apotre

    https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour/messe/2018-07-25

    http://www.cfc-liturgie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1707&Itemid=372

    http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/saint-jacques-le-majeur-apotre-c-42-fete-le-25-juillet.html

    http://jerusalem.cef.fr/meditations/pdf/MM_ST_20080725.pdf


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