• * Yod

    10ème lettre : Yod, la Main de Dieu

     * Yod

    • Valeur numérique : 10
    • Signe astrologique : la Vierge
    • Signification : la main
    • Rayonnement : rouge

    Notions - Clefs :

    • La main qui sème, qui donne, qui transmet... ;
    • le germe, la graine qui contient l'Arbre ;
    • le « contenu », le Sang Lumière dans la Coupe du Graal.
    • L’action de féconder ; l’Époux divin.
    • La capacité à agir individuellement ; évolution ; croissance.
    Symbolisme

    Yod vient de yad, la main. C'est la main avec le poignet et les doigt étendus. Cette lettre symbolise, par sa valeur la création du monde par dix paroles. Yod, à peine plus grande qu'un point, est la plus petite de lettres de l'alphabet et pourtant c'est elle qui contient le plus de puissance. Enfin, Yod symbolise la capacité d'agir, l'expression individuelle, l’interaction dans le monde, le monde des sens, la matière principale, la création.

    Origine

    Le tracé de cette lettre (araméen) représente un bras tendu avec la main ouverte tournée vers le haut et aussi un bouquet de papyrus stylisé..

    Signification

    Yod vient de la racine yadad ou yadah qui est le verbe jeter ou lancer, rôle que l'on confie à la main. Cette racine contient aussi l'amour que l'on porte à l'autre, c'est pourquoi elle introduit aussi yadid (le bien-aimé).

    Forme de la lettre

    C'est la plus petite lettre de l'aleph-beth.
    Yod se compose de trois parties : une pointe vers le haut, une pointe vers le bas et une partie moyenne les unissant. Youd représente une personne en prière, humblement inclinée (pointe en bas), son cœur dirigé vers le Ciel (zohar, section vayikra 147)

    Guématria

    Le nombre 10 est celui de la réalisation de l'unité, de la totalité de l'univers et des attributs Divins. 10 est le symbole de la complète croissance des fondements actifs de la création, son unité assemblante ne peut être réalisé qu'à travers l'extension des 4 mondes (atsilouth, beriah, yetsirah, assiah) et des 4 éléments : 1 + 2 + 3 + 4 = 10.

    * * * * *

    L’intuition fondamentale de l’initié est d’agir, sur lui-même ou sur le monde, au bon moment.

    La force de vie est partout, circulant dans les univers, remplissant chaque chose.

    Il ne tient qu'à nous de l'accueillir sans chercher à la « retenir », simplement la laisser couler et animer nos jours.

    Yod est la signature de Dieu dans la création. Elle est l'étincelle de lumière, la marque inscrite par la Main du Créateur dans chaque atome, chaque molécule, chaque cellule vivante. Elle Le représente, Lui, le Père divin.

    C'est la plus petite des Lettres, le Point qui contient tout, qui ne peut se définir, et sa puissance est sans limites.

    Elle est l'Initiale du Nom sacré en quatre Lettres : Yod – Hé – Vav – Hé, et donc aussi de Yéshouah.

    Si l'on ajoute un Shin au centre de ce Nom. Elle commence également de nom Yéroushalaïm (Jérusalem), la ville sainte archétypale, et l'on sait qu'aujourd'hui la nouvelle Jérusalem, plan vibratoire de lumière et de splendeur, vient s'unir à la terre, au corps physique.

    Yod est la promesse de cet accomplissement. Elle vient nous encourager et nous invite à être attentif : la graine a pris racine et l'Arbre est en train de se déployer. Même si le Chemin n'est pas terminé, la Grâce vient à notre rencontre et nous pouvons déjà pressentir la grandeur du corps de Lumière. Elle est un signe favorable pour toute activité créatrice, pour incarner et concrétiser une pensée divine. Nous pouvons prononcer à voix haute le nom de la lettre en la visualisant juste au-dessus de la tête. Elle vient alors féconder notre être.

    Marie Elia - Rencontres avec la Splendeur – Le pouvoir guérisseur des Lettres hébraïques – Éditions de l’Émeraude

    Yod naît. Il a la valeur 10 et rejoint l’unité. Chaque fois que nous rencontrons l’unité, soit par le 1 (Aleph), Yod jusqu’au Aleph final qui vaut 1.000, nous aurons accès à des plans d’expériences différents, tout en retournant à l’unité, symbole du Divin.

    Yod se compose de deux lettres, Yod et Daleth. Prononcé Yad, il signifie la main. Quel mystère que la main ! Beaucoup de lettres signifiant des dizaines, expriment une partie du corps et nous feront quitter le monde des Principes pour entrer dans celui de l’expérience vécue.

    On parle de deux créations du monde qui paraissent contradictoires mais qui, en fait, se complètent : dans la première Genèse nous sommes dans le monde des Principes, des grandes Lois que pose Dieu et qui structurent le monde et chacun de nous. La seconde Genèse qui est la même, mais vécue autrement, va s’exprimer par les lettres que nous étudions ici et qui expriment les dizaines et nous allons voir comment l’humanité va vivre ces dizaines.

    Ce n’est pas par hasard que l’expérience vécue arrive avec le mot Yad — la main — car elle est « toucher » de la vie. Yad est la structure même du mot Yado qui veut dire : « je connais », non d’une connaissance intellectuelle, mais ce sont tous nos sens qui sont contenus au bout de nos doigts. Les mains et les yeux sont intimement liés comme si nous avions des cellules visuelles au bout de nos doigts. La parapsychologie est en train de le découvrir. Chacun de nos sens les contient tous, tout en en privilégiant tel ou tel aspect.

    Le hiéroglyphe primitif de Yod est une main au bout d’un bras. Très vite le bras va disparaître et nous nous trouvons devant notre Y.

    Lorsque Yod est venu se présenter devant le Saint-Béni-Soit-Il, Dieu le renvoie à sa place en lui disant qu’il lui suffisait de constituer le Nom Divin, le Tétragramme Yod – Hé – Vov – Hé.

    Il est intéressant de remarquer que dans la première Genèse c’était Elohim qui était à l’œuvre et que ce n’est que dans la deuxième Genèse que nous voyons apparaître Yod – Hé – Vov – Hé auprès d’Elohim. Ce fait nous dévoile un tout autre aspect de la Genèse, à savoir que Adam est fait non pas par le Verbe, mais par la main. Car Dieu va prendre la terre Adamah pour en pétrir Adam. Et une fois que le potier divin aura façonné l’homme, il soufflera dans ses narines un souffle de vie.

    Alors qui est Yod – Hé – Vov – Hé par rapport à Elohim ? Il s’agit ici, en commun avec les Elohim, ce que les Pères de l’Eglise appellent « le Grand Conseil Divin » et Yod – Hé – Vov – Hé est ce Dieu qui est placé au cœur de la Création et qui est appelé à travailler avec Elohim pour que chaque élément de cette Création programme son archétype.

    Le monde de la Création, la manifestation est une image, un reflet comme dans un miroir, du monde divin qui l’informe constamment.

    Le mot Dabar va nous aider à saisir la relation entre la manifestation et les archétypes. Il a pour signification le verbe, la parole, mais en hébreu actuel il veut aussi dire : la chose, la même chose ou autre chose. Parole – chose, cela a l’air d’une chute, mais cela n’en est pas une si nous réalisons que chaque chose, chaque élément de la Création est reliée à la parole qui l’a faite. Et quand nous nous coupons de la parole, de l’archétype, les choses perdent leur sens et sont coupées de tout ce qui les informe. C’est ce qui se passe dans le monde que nous vivons aujourd’hui.

    On voit dans la Bible une troisième traduction du mot Dabar, Dever, la peste. C’est le même mot prononcé différemment, donc les mêmes énergies. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie qu’avec les mêmes énergies nous allons faire sourdre la vie, remonter toutes les chaînes jusqu’à l’archétype, c’est-à-dire jusqu’à la mort qui est rendue par le mot « peste ». Avec les mêmes énergies nous pouvons faire soit le bien, ou le mal, soit la vie ou la mort. C’est nous qui introduisons le mal. Jérémie dit : « Voici, j’ai mis devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort ». C’est à l’homme de choisir ! Là se trouve sa redoutable liberté.

    Yod – Hé – Vov – Hé est le Germe Divin qui travaille au cœur de la Création, il est l’empreinte même du Divin. Nous sommes devant l’image du Verbe, Dabar, qui est la source de chaque son, de chaque objet, de chaque être de la Création et qui porte en lui son empreinte qui est Yod – Hé – Vov – Hé.

    Même après la chute, même après qu’il se soit coupé du Divin, l’homme reste lié à ce Tétragramme. Et c’est pourquoi Eve dit à la naissance de Caïn, premier homme naissant après la chute : « J’ai acquis un Ish, j’ai acquis un homme et Yod – Hé – Vov – Hé ». La traduction de « et » généralement employée donne « avec l’aide », elle ne signifie rien. Il s’agit ici de l’homme « alpha et oméga », c’est-à-dire d’origine divine et qui doit atteindre le divin.

    Nous sommes en potentiel Yod – Hé – Vov – Hé, ce nom que les Hébreux ne font qu’épeler, qu’ils remplacent dans leurs prières par Adonaï. C’est un nom d’une telle force qu’il était prononcé une fois par an dans le Saint des Saints par le Grand Prêtre et selon une vibration que nous avons perdue et qui était tellement forte, que les hommes en mourraient quand ils n’étaient pas capables de la soutenir.

    Donc Yod – Hé – Vov – Hé arrive auprès d’Elohim dans le second chapitre de la Genèse, parce que Dieu, ayant posé sa Création, l’anime, souffle sur elle et donne à chacun son nom. Et ce nom qui est donné, c’est toute la vibration initiale du sous germe à partir duquel chaque élément de la Création commence à vibrer. L’œuvre elle-même se joue, et c’est le Divin qui se joue dans l’Œuvre.

    Nous n’avons pas deux Dieux, Yod – Hé – Vov – Hé et Elohim, mais nous avons Dieu qui se donne à travers sa Création pour que celle-ci Le devienne.

    Tout commence donc à se mettre en mouvement et c’est Yod – Hé – Vov – Hé qui va, à travers la colonne vertébrale de la Création, s’exprimer dans deux Arbres : L’Arbre de Vie et l’Arbre de la Connaissance de la Dualité, car ce n’est qu’à travers la contradiction que nous allons pouvoir assumer des résurrections successives.

    Notre humanité actuelle est encore dans un infantilisme dramatique en vivant cette dualité dans les conflits et les guerres, au lieu de les vivre dans les deux Hé qui se rencontrent pour faire la main, c’est-à-dire la connaissance. Si les deux Hé qui font chacun 5, se marient, ils donnent 10. Nous sommes là pour œuvrer avec la main divine dans la connaissance de l’Amour. On ne peut connaître qu’en aimant, on ne peut aimer qu’en connaissant.

    Voilà l’essentiel du mot Yod, le Yod qui vient lorsque nous aurons construit tous les étages de notre conscience.

    Toutes les structures des lettres hébraïques rendront compte de ce devenir intérieur. Nous allons le voir tout au long de ces lettres et notamment avec celle qui veut dire «l’aile». Ce qui intéresse les Hébreux, ce n’est pas la vision immédiate, mais la vision des profondeurs, le devenir de l’homme qui est la vision de Dieu.

    C’est à partir de Yesod, le chakra fondamental à la base de la colonne vertébrale, que Yod commence à se mettre en mouvement.

    Dans le songe de l’échelle, Jacob est à la base de la colonne vertébrale cosmique. Il débaptise le lieu qui s’appelle Lud, qui signifie « lumière »; « amande », parce qu’il commence à faire vibrer ce germe de lumière qui, dans les profondeurs, est Yod – Hé – Vov – Hé. Yesod est le fondement de la Création.

    On ne peut pas assimiler Elohim à la Trinité, ni Yod – Hé – Vov – Hé à l’Esprit-Saint. Toute la tradition judéo-chrétienne va parler des deux mains. Nous retrouvons toujours dans les psaumes et chez les Prophètes « la droite et la gauche » qui vont œuvrer dans la Création.

    Les Pères de l’Eglise disent que Dieu est la Source qui se fait connaître à travers le Fils et l’Esprit, appelés « les deux mains du Père ». L’Esprit-Saint et le Fils sont inséparables. Il est dit : « C’est par son Verbe que Dieu crée le monde et par son souffle qu’il en fait toutes les armées », c’est-à-dire toutes les énergies. Dans la perspective juive, il y a les deux mains qui œuvrent toujours ensemble et qui sont inséparables.

    Tout cela est indissociable du travail manuel, il est la marque extérieure d’une prise de conscience de la nécessité du travail intérieur.

    Les énergies divines vont s’exprimer à travers de multiples noms divins, mais le travail qui se fait dans l’homme, se fait selon l’archétype Yod – Hé – Vov – Hé.

    Réaliser le Divin, c’est ce que les Hébreux appellent « Le Grand Nom Divin » qui est inconnu et auquel nous participons tous avec les énergies qui nous sont propres, avec le nom qui nous est propre à chacun d’entre nous, et qui fait le mystère de chaque personne.

    Lorsque nous aurons totalement réalisé notre nom, que nous le connaîtrons, nous connaîtrons ce « Grand Nom Divin » parce que nous le serons devenus.

    Annik De Souzenelle – Les lettres hébraïques : des énergies vivantes – Revue Panharmonie – n° 176 – Mars 1979

    Synthèse de recherches mise en page par le Frère André B.

    Étudions à présent le Kaph qui a pour valeur 20 et qui s’exprime avec un Phé final. C’est une lettre carrée. En supprimant la partie qui va vers la gauche et en prolongeant la partie verticale, on obtient le Phé final. Le Kaph ne doit pas être confondu avec le Qof ou Koph qui a pour valeur 100.

    Lien vers la prière à Yod     Lien vers la lettre Kaph 


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